Ooh je vois qu'on a un fin loriste sur le topic très joli pavé, bienvenue à toi et à tous les autres
Le 13 octobre 2020 à 02:22:25 Dawokan a écrit :
Le silence retomba. Chacun se concertait en son for intérieur, cherchant à démêler le vrai du faux de cette affaire. Nul n'osa prendre la parole. Alors, Sand reprit:
- Eh bien ! Jusqu'à quand, Velaryon, abuseras-tu de notre patience ? Combien de temps encore serons-nous le jouet de ta fureur ? Jusqu'où t'emportera ton audace effrénée ? Quoi ! Ni les armées qui veillent la nuit sur nos remparts, ni les forces répandues dans toute la ville, ni la consternation du peuple, ni le concours de tous les bons seigneurs, ni la colère du Roi, ni le lieu fortifié choisi pour cette assemblée, rien n'a pu t'ébranler !
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/20/1495372896-zemmour.png - ...
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/23/4/1591248733-nagui8-altieri.png - Tu ne vois pas que tes projets sont découverts ? Que ta conjuration est ici environnée de témoins, enchaînée de toutes parts ? Penses-tu qu'aucun de nous ignore ce que tu as fait la nuit dernière et celle qui l'a précédée; dans quelle maison tu t'es rendu; quels complices tu as réunis; quelles résolutions tu as prises?
https://image.noelshack.com/fichiers/2016/30/1469540269-ztresperplexe.png - ...
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/20/5/1589577831-185556-full.png - O temps ! O moeurs ! Tous ces complots, le Royaume, le Roi les connait, et Velaryon vit encore ! Il vit; que dis-je ? Il vient à la Cour, il est admis aux conseils de la Reine; il choisit parmi nous et marque de l'oeil ceux qu'il veut immoler.
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/10/1489001077-zemmour.png - ...
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/22/3/1590582001-legenialsalaudahi.jpg - Et nous, hommes pleins de courage, nous croyons faire assez pour la Couronne, si nous évitons sa fureur et ses poignards! Depuis longtemps, Velaryon, la Reine aurait dû t'envoyer à la mort, et faire tomber ta tête sous le glaive dont tu veux tous nous frapper.
https://image.noelshack.com/fichiers/2016/30/1469540269-ztresperplexe.png - Le salaud !
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/19/5/1588926780-lekheyfidele-naguimiroir.jpg J'ai cru voir du ciceron vs catilina
je suis découvert
Le 11 octobre 2020 à 17:24:58 banquetanal a écrit :
Le 11 octobre 2020 à 17:06:42 PetitPepin7 a écrit :
Le 11 octobre 2020 à 16:56:55 JehaisFortnite a écrit :
D pour moiLe 11 octobre 2020 à 16:57:21 JehaisFortnite a écrit :
C pour moi
https://image.noelshack.com/fichiers/2016/51/1482263155-11134334.jpg Chaque fois qu’un nouveau forumeur rejoint le 18-25, les Dieu jouent à pile ou face
Ayaaaa
Tous les regards convergèrent vers Aenar, dont on attendait à présent la réplique avec appréhension. Mais c'est d'une grande désinvolture qu'il se contenta de dire:
- Je me soucie assez peu de ma tête, ne vous en faites pas pour moi.
- Qu'on mette cet homme aux fers.
- Commandant Quinter, n'en faites rien.
La stupéfaction fut générale; et l'assistance retenait désormais son souffle, pendue à la parole du jeune roi.
- Ordre de votre roi.
- Mais, Sire ... le Régent ...
- Il n'y a pas de Régent.
- Sire, il revient à la Main du Roi et au Conseil Restreint de ...
- Il n'y a pas de Main du Roi. Votre faiblesse n'a d'égale que votre stupidité, vous ne méritez pas votre place. Attachez-vous maintenant à mériter votre tête. Pour ma Main du Roi, je la nommerai parmi mes loyaux serviteurs.
- Allons, mon enfant ! Vous avez été chamboulé par la mort de votre mère, vous n'avez pas les idées cl...
Erryk Sand fut interrompu: on frappait à la gigantesque porte, avec une terrible vigueur. On eut dit qu'on cherchait à la faire céder avec un bélier.
- Qu'est-ce que ...
Finalement, on ouvrit les portes; pour découvrir une troupe d'innombrables mercenaires.
- Salut la compagnie.
- Messires, mesdames.
- Trahison ! Et qu'est-ce qu'elle fait là, la sorcière ? Vous n'avez pas le ... comment êtes vous entrés ?
- Les passages secrets. On les a trouvés.
- Manteaux d'or, empêchez les !
- Pardon ?
- Ordre du Régent !
- Je suis dubitatif, lord Erryk ... ils sont trop nombreux ...
De votre côté, vous murmurez à Aenar:
- Je ne comprends plus rien.
- J'avais prévu cette défense au cas où Erryk tenterait quelque chose ... je ne pensais pas que cela viendrait si vite, à vrai dire.
- Et qu'est-ce que la sorcière fait là ?
Vous n'obtenez pas de réponse.
Raoult lança à Aenar:
- Bon, et qui est le Régent, à présent ?
- Il n'y en a pas. N'est-il pas vrai, Grand Mestre, que Daeron 1er a pu accéder au pouvoir personnel dès ses 14 ans ? Nous ferons de même avec notre Roi.
- Cela ne me parait pas très mesuré.
- Que proposez-vous ?
- Vous devriez prendre la Régence personnellement.
- Oui ! Aenar ferait un bon Régent.
- Alors qu'il est accusé d'assassinat sur une personne de majesté royale ?
- On sait bien que ce n'est qu'affabulations !
- Comment pouvez-vous l'affirmer avec certitude ?
- Il doit être jugé !
- Voyez-le, qui ne se pare même plus des atours de la légalité pour se proclamer Régent !
- Je ne souhaite pas être Régent ! Sa Majesté doit gouverner personnellement.
- Silence !
Le silence revint.
- Le corps de ma défunte mère n'est pas encore froid que l'on s'étripe déjà par dessus, pour savoir lequel d'entre vous est le plus apte à s'emparer de mon pouvoir. Je ne permettrai pas qu'on souille son nom un instant de plus; aussi je vous demande de vous taire. Lord Noirécume, vous comptez parmi mes plus fidèles serviteurs depuis le premier jour, et vous êtes illustrés maintes et maintes fois au combat. Vous n'avez pas encore donné votre avis sur la question, et pourtant il compte plus à mes yeux que celui de n'importe quel autre.
L'assistance acquiesça; le roi parlait avec sagesse.
A > Erryk doit être le Régent et juger Aenar.
B > Aenar doit être le Régent.
C > Vous devez gouverner personnellement, Majesté.
D > Je devrais être Régent moi-même (+ discours pour vous justifier)
E > Autre chose ?
N'hésitez pas à accuser un suspect de l'assassinat de la Reine.
Vous pouvez assortir n'importe quelle réponse d'un discours, mais le discours sera obligatoire pour la réponse D.
Pour ce choix, n'oubliez pas les leçons que vous avez tiré d'autres choix, notamment impliquant Aenar et Aemon !
Chapitre XIX
- CROA ! CROA ! CROA !
La nuit touche à sa fin, et les premières lueurs de l'aube viennent réchauffer le ciel.
Pourtant, vous aviez commandé à vos serviteurs de ne pas vous réveiller avant le lever du jour. Reprenant vos esprits, vous constatez qu'il fait encore nuit, et ordonnez qu'on vous foute la paix et qu'on vous laisse dormir. Vos laquais protestent; vous demandent à nouveau de vous habiller. Aux voix innombrables que vous entendez dans les couloirs, aux torches qu'on allume frénétiquement dans la cour et dans les jardins, aux manteaux d'or qui accourent en tous sens sur les remparts, vous devinez qu'on est pas venus vous tirer hors de votre sommeil sans raisons.
Et les cloches sonnent.
- Nous sommes attaqués ? Que se passe-t-il ?
- Erryk Sand et le Commandant Quinter convoquent l'ensemble des Courtisans dans la Salle du Trône. Je ne sais rien de plus, messire.
- Bien. Suis-moi.
La marche vers la Salle du Trône est la plus longue de votre vie. A tous les angles, devant toutes les portes, se dressent des rangées d'hommes du guet, lances au poing, qui posent sur vous le regard d'un criminel. Vous rencontrez des dizaines de nobles, de dames, de seigneurs et de chevaliers, qui se rendent tout comme vous dans la salle du trone.
Lord Erryk Sand se tient devant le Trône de Fer, avec à sa droite le commandant Quinter, et à sa gauche la Main du Roi, Lord Mannis Belmore. Il a sa mine des heures graves, et son regard parcourt frénétiquement l'assistance déjà nombreuse. La Main vous dévisage, et ses traits sont tordus par le dégoût. Le commandant Quinter lui même, toujours souriant, semble au bord de l'effondrement.
Vous reconnaissez, au premier rang de l'assistance, le Maitre des Navires. Dwight vous fraye un chemin vers lui, et vous vous penchez à son oreille pour murmurer:
- Que se passe-t-il ?
- La reine est morte.
- C-c-comment ?
Aenar ne répond pas; son regard passe du Maitre des Chuchoteurs au Commandant du Guet, étudiant chacun de leurs gestes, chacune de leurs expressions.
La dernière personne à entrer dans la salle est le roi. Il va droit à son trône, entouré de ses sept Gardes Royaux, sans accorder un seul mot à quiconque. Son regard balaye l'assemblée, pour croiser celui d'Aenar.
- Messeigneurs, mesdames.
Un silence total s'abattit sur la Salle.
- J'ai de terribles nouvelles à vous annoncer. Cette nuit, le Donjon Rouge a été frappé par la tragédie. Maerena Targaryen, notre bien aimée Reine et Régente, Mère du Sire Notre Roi, est morte.
Des cris fusèrent; de bonnes dames défaillirent, tandis que les chevaliers serraient des poings. Tous s'échangeaient des messes basses.
- Elle a été assassinée.
- Assassinée ?
- Comment ?! Et n'étiez-vous pas censé la protéger ?
- Il apparait que j'ai failli, messeigneurs, à mettre en garde la reine de tous les vices qui rongent ce palais. Preuve en est: ils le rongent encore, et ils l'ont frappée à mort ! Je suis ici pour dénoncer une vaste conspiration. L'assassin de la Reine-Mère se trouve parmi nous, en ce moment même, il feint l'indignation et le chagrin, tandis que dans l'ombre, son esprit cruel affute son prochain poignard ! Mais sur lequel d'entre nous l'abattra-t-il, cette fois ?
- Un instant, monseigneur. Je dois vous demander de nommer celui que vous accusez.
- Mais j'y viens, messire, j'y viens. Il s'agit d'Aenar Velaryon !
Des "ooh !" et des "aah !" fusent à travers la salle. La foule hésite, se concerte, se partage; des "je vous l'avais bien dit" et des "c'est invraisemblable" fusent en tous sens.
- Il dénonce !
Velaryon demeure imperturbable; il darde son regard sur le Maitre des Chuchoteurs, qui le toise du haut des marches.
- Aenar a toujours loyalement servi la reine !
- Comme chacun de nous, messires - et qui d'entre nous a le bras suffisamment long, le cœur suffisamment noir pour atteindre notre bonne reine au cœur de son sommeil ?
- Quels sont les fondements de cette accusation, lord Erryk ?
- Il en sera amplement débattu lors du procès de monseigneur.
- Quel procès ? Qui jugera ?
- Moi-même, en ma qualité de Régent des Sept Couronnes.
Des cris d'indignations jaillissent.
- Comment ? Vous ? Régent ?
- C'étaient les volontés de la défunte reine, qui m'accordait sa pleine et entière confiance, ainsi que vous le savez. C'est le cœur lourd que j'accepte cette mission, qui m'est confiée par notre très aimée Main du Roi.
Le silence retomba. Chacun se concertait en son for intérieur, cherchant à démêler le vrai du faux de cette affaire. Nul n'osa prendre la parole. Alors, Sand reprit:
- Eh bien ! Jusqu'à quand, Velaryon, abuseras-tu de notre patience ? Combien de temps encore serons-nous le jouet de ta fureur ? Jusqu'où t'emportera ton audace effrénée ? Quoi ! Ni les armées qui veillent la nuit sur nos remparts, ni les forces répandues dans toute la ville, ni la consternation du peuple, ni le concours de tous les bons seigneurs, ni la colère du Roi, ni le lieu fortifié choisi pour cette assemblée, rien n'a pu t'ébranler !
- ...
- Tu ne vois pas que tes projets sont découverts ? Que ta conjuration est ici environnée de témoins, enchaînée de toutes parts ? Penses-tu qu'aucun de nous ignore ce que tu as fait la nuit dernière et celle qui l'a précédée; dans quelle maison tu t'es rendu; quels complices tu as réunis; quelles résolutions tu as prises?
- ...
- O temps ! O moeurs ! Tous ces complots, le Royaume, le Roi les connait, et Velaryon vit encore ! Il vit; que dis-je ? Il vient à la Cour, il est admis aux conseils de la Reine; il choisit parmi nous et marque de l'oeil ceux qu'il veut immoler.
- ...
- Et nous, hommes pleins de courage, nous croyons faire assez pour la Couronne, si nous évitons sa fureur et ses poignards! Depuis longtemps, Velaryon, la Reine aurait dû t'envoyer à la mort, et faire tomber ta tête sous le glaive dont tu veux tous nous frapper.
- Le salaud !
Chapitre XVIII
- Laquais, vous veillerez à ce qu'il soit désormais logé dans nos meilleures cellules. Je veux qu'il soit nourri convenablement, et qu'aucun mal ne lui soit fait. Jusqu'à nouvel ordre. Dwight, ce soir, je souperai avec lord Swann. Tu le feras mener dans mes appartements.
- Comme vous voudrez.
- ... E ... ne ... d-dirai ... ien ...
- C'est ce qu'on verra.
Dans les appartements royaux...
- Ca faisait si longtemps qu'on avait pas diné ensemble, rien que tous les trois !
- Que voulez-vous, Mère, Aemon n'aime pas beaucoup passer du temps avec sa pauvre sœurette ...
- Mais si, louloutinette, ton frère t'aime très fort comme il aime toute sa famille ! Pas vrai, Aemon ?
- Oui, mère.
- On traverse parfois des épreuves et des périodes difficiles, dans la politique comme dans la vie de famille. L'important, c'est que nous restions soudés entre nous !
- Oui, c'est ca qui compte au final !
- Vous avez raison, mère.
- Savez-vous quels étaient les deux plus beaux jours de ma vie ?
Quoiqu'ils aient deviné la réponse, Rhaella et Aemon se taisent, par respect pour les élucubrations de leur mère.
- Le jour de vos naissances ! Et pourtant, ca n'a pas été une mince affaire, hein !
- ...
- Vu le spécimen qui est sorti à la première tentative ...
- Petit morveux, à ta place sur ce sujet je me ferais encore plus petit que tu ne l'es !
- Quand tu étais bébé, tu étais très chahuteur ! Ton père était émerveillé, il disait toujours "voilà un fils digne du Sang du Dragon" ! Alors que Rhaella était sage comme une image ! Marrant, hein ? Aujourd'hui, c'est tout l'inverse !
- Au moins, l'un de nous deux a muri avec l'âge.
- Allez, cessez vos chamailleries les enfants. J'ai une nouvelle à vous annoncer. Rhaella, demain, je te renvoie à Peyredragon avec 500 hommes d'armes. Tu y seras plus en sécurité.
- Hein ? Mais mère ...
- Allons, ma fille, pas de chichis !
- Mais je veux pas y aller ! C'est gris, c'est moche, on s'ennuie !
- On se fiche de ce que tu penses.
- Ne dis pas ca, Aemon. Et puis Rhaella, tu ne vas pas t'ennuyer, tu seras avec tes amis !
- C'est toujours ca ...
- Mère, à ce propos ...
- Je t'écoute ?
- Je pense que vous devriez retourner à Peyredragon avec Rhaella.
- Comment ?
- Père disait toujours "la place de la femme c'est à la cuisine". Une campagne militaire est une affaire d'hommes. Vous risqueriez de vous abimer, à bivouaquer à la belle étoile, à mal manger et à mal dormir. Et vous risqueriez votre vie.
- Mais ... qui prendrait le commandement de l'expédition ? Aenar n'est pas digne de confiance ...
- Je le prendrai moi même.
- Toi-même ?
- Il est temps de mettre un terme à la Régence. J'ai 14 ans, mère. A mon âge, le Jeune Dragon non plus n'avait pas de Régent, et il envahissait Dorne.
- C'est hors de question.
- J'ai toujours dit qu'il était fou, cet enfant ...
- Mère, de grâce. Je ne me lancerai pas dans un long débat avec vous.
- Tant mieux, moi non plus. Je reste régente, jusqu'à ta majorité.
- Rien ne vous autorise à rester cramponné à mon pouvoir.
- Je suis la reine-mère et la reine-douairière, et à ce titre, j'exerce la Régence sur le Royaume des Sept Couronnes jusqu'à ta majorité. Je dois te protéger, mon fils, et protéger tes sujets.
- Je me passe bien de vos services. Nous sommes sur le point de perdre la guerre. L'hostilité entre Aenar et Erryk va exploser, à un moment ou à un autre, et les Sept Couronnes ne pourront que la contempler avec affliction. Laissez-moi régler cette situation, avant que l'irréparable ne se produise.
- Et comment la règlerais-tu, toi ?
- Il est temps d'écarter Erryk Sand du pouvoir. De manière définitive.
- Ah ça ! Jamais ! Il nous est trop précieux. Il te reste encore trop à apprendre pour que te soit confié le Royaume.
- Il vous mène comme une marionnette, Mère, et vous acquiescez à tous ses ordres. Mais il est haï par tous, à présent, et vous avec.
- Comment oses-tu dire cela ? A moi qui me donne tout ce mal ! Qui risque ma vie ! Pour vous protéger, Rhaella et toi !
- Peu importe le mal que vous vous donnez, si c'est insuffisant.
- Je t'interdis de ...
- C'était la manière la plus polie possible de vous dire que vous êtes la pire régente imaginable. Pas un Conseil, pas une audience ne se passe sans que l'on s'étonne de votre stupidité. Sand a fait de vous son pion plus vite encore qu'il n'aurait osé l'imaginr. Alors je ne vais pas attendre deux ans que vous ayez perdu ma guerre pour réclamer mon pouvoir; je le veux maintenant, et je l'obtiendrai.
Il n'en fallut pas plus pour que la reine régente ne quitte la table, en rage, pour s'effondrer en pleurs dans les couloirs de la Citadelle de Maegor.
- Regarde ce que tu as fait ... Par les Sept ! Pauvre Mère, qui a pour seul fils un ingrat !
Et pauvre fils, en vérité, qui a pour seul obstacle sa mère !
La rumeur d'une dispute au sein du foyer des Targaryen fit grand bruit, et se retrouva très vite sur toutes les lèvres. Ce fut une nouvelle journée grise, mutique et lugubre. Le prince s'était enfermé dans ses appartements, et disait ne vouloir voir personne; on le disait chagriné et tempétueux plus que d'ordinaire. Un triste jour s'achevait, une triste nuit débuta.
Le 08 octobre 2020 à 18:09:03 rebeusurpoids a écrit :
L’histoire se répèteEncore un risitas qui perd du rythme et de vie sur le topic.
En Haut
Mais non, j'ai déjà fait des poses de plusieurs mois sur ce risitas ( que j'ai commencé en mars dernier ) et je suis toujours revenu
Le 10 octobre 2020 à 16:11:19 banquetanal a écrit :
Ah d’accord j’ai compris, l’auteur est tellement bon dans son interprétation de grr Martin qu’il va jusqu’à l’imiter dans ses poses entre chaque tomes, du génie
C'est un concept intéressant
En compilant l'ensemble des avis qui semblent revenir plusieurs fois, j'aboutis à la conclusion la suivante : vous allez décider d'améliorer ses conditions de vie, et de diner en tête à tête avec lui pour lui expliquer la situation
Chapitre XVII
- Je suis venu de mon propre chef. J'avais des doutes sur cette affaire.
- Et vous avez préféré faire part de ces doutes à l'accusée avant d'évoquer le sujet devant le Conseil Restreint ?
- ... Oui, messire.
Il y eut un silence de mort.
- Pas fameux, votre Maitre des Lois, Velaryon.
- Quel dommage que je ne vous autorise pas à le faire remplacer, Sand.
- Fanfaronnez donc, je vous en prie. Vous n'en aurez plus l'occasion encore très longtemps.
- Et vous, rassurez-vous, c'est tout ce que vous pourrez faire d'ici là. Bien, Votre Grâce, je crois que nous en avons fini. J'ai une flotte à réorganiser, vous m'excuserez.
- Euh - ah beh oui je ...
Il se leva, salua la reine mère, et partit sous les grognements du Conseil.
- Il se prend pour le roi, Votre Grâce.
- Mieux vaut encore lui que vous.
Personne ne dit rien. A son tour, le roi se lève, et marchant vers la sortie, il dit:
- Lord Noirécume, deux mots.
- Oui, Majesté.
C'était avant tout une manière pour Aemon d'afficher son soutien à Aenar, et à vous même. Erryk grince des dents, aux côtés de la reine toute penaude et de la Main indignée. Le jeune souverain traverse le palais, marchant vers ses appartements privés de la Citadelle de Maegor.
- Pourquoi avoir menti, tout à l'heure ?
- Menti ?
- Vous avez dit que vous étiez allé dans les geôles de vous même.
- Le papier, c'était vous ?
- Evidemment.
- Pourquoi est-ce que ... et au fait, comment est-ce que vous connaissez la prêtresse ?
- Occupez-vous de ce qui vous regarde.
- Sire ...
- Avez-vous aussi menti sur son emplacement ? J'aimerais savoir où elle se trouve.
- Je lui ai conseillé de se rendre dans la vieille auberge Au Canard Laxiste, dans l'allée de Sombrenoir. J'ignore si elle a suivi mon conseil. Est-ce tout, Votre Majesté ?
- Non. Il faut que nous parlions d'Aenar, d'Erryk et de vous.
- Je vous écoute.
- Aenar a fait un mauvais choix en menaçant ouvertement ma mère. Venant de lui, ça ne me surprend pas : il n'aurait pas eu la patience d'utiliser des méthodes convenables.
- Que voulez-vous dire ?
- Il a conforté la position d'Erryk auprès de ma mère, en s'en prenant aux deux à la fois. N'importe quel intrigant respectable se serait simplement attaché à saper leur entente. Maintenant, Erryk a toute la confiance de la reine, il va se déchaîner et elle ne va rien y trouver à redire.
- Et moi, quel est mon rôle dans cet affaire ?
- Je ne peux pas vous donner d'ordre, mais seulement des conseils. On a du vous le dire un millier de fois, mais vous devrez rester sur vos gardes. Ne buvez rien, n'ingurgitez rien dont vous ne soyez assuré de la sûreté. Ne vous laissez pas observer, ne laissez pas connaitre vos déplacements. Erryk frappe lorsque l'on s'y attend le moins - et ses mouvements semblent souvent aller à l'encontre de ses intérêts. Vous aurez du mal à le voir venir. Ignorez simplement ce que vous ne pourrez pas empêcher, et employez vous à tenter ce qu'Aenar n'a pas eu la présence d'esprit de faire.
- V-vous voulez que je discrédite Erryk auprès de votre mère ?
- Elle a assez bonne opinion de vous, ca ne devrait pas être difficile. Je ne vous demande pas de l'accabler d'envolées lyriques, seulement de lui ouvrir les yeux sur les méfaits de Sand, qui a maintenant les mains libres pour dévoiler sa vraie nature. Attendez-vous à trouver l'atmosphère du Donjon Rouge assez pesante. Les têtes ne vont pas tarder à pleuvoir.
Vous arrivez au pont-levis de la Citadelle de Maegor - réservée à la famille royale et à ses serviteurs - et Sa Majesté prend congé de vous.
Les jours s'enchaînent au Donjon Rouge, et toutes les prédictions d'Aemon se confirment. Le coup d'éclat d'Aenar a octroyé à Erryk la totale confiance de la reine. Il souffle désormais le chaud et le froid sur la Cour, ordonnant des exécutions sommaires sur ses moindres opposants, dressant des rangées de piques et de potences sur les remparts du Donjon Rouge, pour y empaler et pendre des corps humains par dizaines. Il s'attaque aux courtisans indécis sur le conflit l'opposant au Maitre des Navires, exécute les uns pour intimider les autres, et va jusqu'à perpétrer des assassinats à peine voilés. Dans les tavernes et les bordels de la ville, on relaye à mi-voix les rumeurs d'un Maitre des Chuchoteurs malveillant, omnipotent, sorcier, glissant des incantations à l'oreille de la reine, la transformant en pantin asservi à ses mille volontés. Le Donjon Rouge, peu à peu, s'enlise dans un silence morose, et l'ombre de Sand plane au dessus de toutes les têtes. La prêtresse rouge ne refait pas surface, et vous voyez assez peu Aenar et Aemon en dehors des Conseils Restreints et des leçons que vous donnez au prince.
Un beau jour, vous décidez de vous rendre dans les geôles en compagnie de Dwight, afin de rendre visite à lord Swann, qui résiste à toutes les tortures de vos séides. Le Sire de Pierheaume est dans un très sale état - vous pouvez distinguer, dans la pénombre, les entailles et les croutes qui parcourent son dos. Des chaines le maintiennent attaché à une table.
- O eul'msio ! Eul'bonseigneur y o po laché un p'ti mot d'puis qu'on l'travaille !
- A-t-il au moins l'usage de la parole ?
- On y a 'rraché kek'dents por ci por lo m'sire !
- Lord Swann, vous m'entendez ?
- O-o-ou ...
- Eul'typ'lo y essay'd'communiquer lo.
- Franchement, vous auriez au moins pu faire qu'il reste compréhensible ...
- Mo chu d'solé m'seignor.
Vous restez planté là, à réfléchir sur le cas de lord Felton Swann. Le seigneur orageois a enduré de terribles supplices sans pour autant lâcher un mot des secrets de lord Baratheon. Et c'est à vous qu'il incombe de le faire parler. Jusque là, les bourreaux ont tenté de préserver dans la mesure du possible les fonctions motrices du captif, ainsi que sa capacité à s'exprimer.
Qu'allez-vous faire ? Le questionner ? Continuer de le torturer ? Laisser son cas en plant pour le moment ? Vous êtes totalement libre. Si vous choisissez de le torturer, précisez quelle torture.
Le 30 septembre 2020 à 10:14:49 HunterDeVierges a écrit :
A la fac je sortais en boîte 5 jours sur 7. Sorti de boîte à 6h, amphi à 8h.Aucun problème.
Pas d’excuses !
ayaaa ben tu devais être autrement plus résistant à la fatigue que moi
bon la sweet est imminente, j'ai honte de vous avoir fait attendre tout ce temps pour ça mais bon
Bonjour à tous les lecteurs, tout d'abord je vous remercie sincèrement de l'attention et de l'assiduité que vous prêtez à ma fic, c'est elle qui me permet de continuer jusqu'où nous en sommes
Mais j'ai des nouvelles à vous annoncer: le rythme de publication va encore baisser
Aujourd'hui c'est mon anniversaire, et je m'offre autocratiquement un jour de repos
Et surtout, lundi c'est ma rentrée
Chapitre XVI
- Une fois sortie, vous serez sous escorte permanente de mes gardes.
- Naturellement.
- Et vous ne toucherez pas à un cheveu d'Aenar Velaryon en dehors de notre surveillance.
- Comme vous voudrez.
- Alors j'accepte.
Au petit matin, lord Erryk est réveillé par les coups que l'on donne à sa porte.
- Qui est-ce ?
Tout léger et guilleret, le Maitre des Chuchoteurs trottine jusqu'à la porte de ses appartements. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il tombe nez à nez avec le Maitre des Navires, revigoré et plus éclatant que jamais. A mesure que l'expression de l'un se décompose, le sourire du premier grandit.
- Lord Erryk ! Quelle joie ! Je venais vous mettre au fait de mon rétablissement ! Votre amie, la prêtresse, connait des remèdes des plus efficaces !
Erryk Sand ne tâche même pas de feindre un tant soit peu la joie, car aucun des deux hommes ne se berce plus d'illusions sur les intentions et agissements de l'autre.
- Lord Noirécume a eu la géniale intuition de la faire sortir de sa cellule pour la laisser me soigner ! Voilà qui prouve son innocence, n'est-ce pas ?
- Lord Noirécume a fait sortir la sorcière de prison ?
- Un geste audacieux.
- Beeeeeeen voyons. Et il l'a remise en liberté ?
- Oui.
- Où est la reine ?
- Elle dort.
- Peu importe. Quinter va entendre parler de ...
Erryk voulut sortir de ses appartements, mais Aenar lui bloqua l'encadrement de la porte.
- Oh que non. La prêtresse rouge est innocente, nous le savons tous deux.
- Vous semblez tant en connaître. Qui est le coupable, selon vous ?
- Nous le savons aussi.
- Allons porter cette accusation devant la reine.
- Je préfère la porter devant vous. Prenez cela comme un avertissement. J'ai 20 000 hommes au nord de la ville. Ne me poussez pas à avoir recours à leurs services contre vous.
- Vous me parlez de haute trahison.
- Vous en avez commis une. Vous avez décidé que l'ère des scrupules était révolue. Elle l'est à présent. Tous les coups sont permis.
- Commençons tout de suite, alors. Demandons à votre protégé d'expliquer sa conduite devant le Conseil Restreint. Voyons combien de temps il tiendra.
- Excellent, allons réveiller la reine et la main.
Quelques minutes plus tard, dans la salle du Conseil...
L'ambiance n'a jamais été aussi lourde autour de la table du Conseil Restreint. La reine Maerena elle même semble l'avoir remarqué, car elle adopte une mine contrite et un silence lugubre qu'on lui connait rarement. De part et d'autre du roi, siègent la Main et la Régente. Puis, face à face, Erryk et Aenar, Quinter et vous, le Grand Argentier et le Grand Mestre. Tous les regards se croisent ou se fuient, dans un entrelacement muet de calculs, de convoitises, de défis, de complicités, de rancœurs, de soumissions. Vous êtes au cœur de toutes les attentions - car c'est vous, après tout, qui avez libéré la sorcière, et c'est vous qui risquez d'en subir les frais.
- Bien. Commençons.
- Lord Noirécume.
- Oui, messire ?
- Vous avez pris la responsabilité de libérer une personne accusée de meurtre.
- En effet.
- Comment justifiez-vous cette décision ?
- Par ses conséquences.
- Je ne suis pas entrain de plaisanter.
- Où est passée la sorcière ?
- Elle ne me l'a pas dit précisément. Tout ce que je sais, c'est qu'elle ne s'éloignera pas de Port-Réal.
- Incapable.
- Elle a sauvé le Maitre des Navires, c'est le plus important.
- Juste après avoir tenté de le tuer ?
- Sa culpabilité n'a pas été établie, Seigneur Main.
- Son innocence non plus. Si elle a pu guérir Aenar aussi aisément, c'est bien qu'elle connaissait le mal dont il était atteint.
- En fait, elle a su déterminer le poison qui avait été utilisé d'après mes indications. Il est moins rare dans les cités libres.
- C'est ce qu'elle vous a fait croire.
- Il faut la retrouver de toute urgence !
- Pour quoi faire ?
- Il faut l'arrêter et la mettre aux fers.
- En effet. Elle est trop dangereuse. Savoir qu'elle rôde dans le royaume de mon fils me fait très peur, il faut la récupérer et l'arrêter.
- Hors de question.
- Pardon ?
- Je ne permettrai pas que l'on attente à sa vie ou à sa liberté. Votre Grâce, je vous prie de bien peser mes mots. J'ai 20 000 hommes à vos portes.
Lord Mannis et lord Marlon se dressent d'un bond.
- Est-ce que vous menacez la reine régente, sodom*te ?
- Oui.
Un silence assourdissant s'abat sur la pièce. Erryk adossé au dossier de sa chaise, s'abandonnant à ses réflexions. La reine bégayait quelque ineptie, espérant que quelqu'un lui viendrait en aide. Mais personne ne dit un mot. Marlon, Quinter, tous les esclaves d'Erryk attendaient sa parole, et le roi Aemon, qui prenait pour sa personne chaque offense faite à la Couronne, demeurait étrangement silencieux. Vous même êtes impressionnés par l'ardeur que met Aenar à défendre elle qui pourrait encore être celle qui a tenté de l'assassiner. Cela tient certainement de ce que les deux personnages se sont dits, au cours de la longue conversation privée ayant suivi la rémission du Maitre des Navires.
- J'ai suffisamment dépensé pour la maison Targaryen et la Couronne pour espérer que l'on ne tente pas de faire exécuter ceux qui m'ont sauvé la vie en retour. C'est la moindre des choses, et, franchement, si vous l'entendez d'une oreille différente, je peux retourner à Lamarck pour dépenser mon argent d'une toute autre manière.
Erryk Sand avait été pris de court. Sa seule stratégie jusqu'alors était d'en arriver à ce stade de la conversation, où le rang, les exigences et même la vie d'Aenar ne tiendraient plus qu'à la menace représentée par ses mercenaires. Mais Velaryon lui avait donné satisfaction avec une telle rapidité et un tel aplomb, qu'il vint à douter de l'utilité de sa stratégie. Il décida de gagner du temps:
- Votre Grâce, vous vous débarrasserez en temps voulu de tous les factieux qui polluent votre conseil. Comme il nous le fait remarquer, Velaryon peut encore nous être utile. Lord Noirécume, il y a tout de même un détail de cette affaire qui me laisse pantois.
- Oui ?
- Qui vous a mené à la sorcière ? Était-ce un mouvement spontané ? Est-ce un informateur qui a vous a convoqué dans sa cellule ? Comment cela s'est-il passé ?
A > Et si vous vous occupiez de retrouver l'assassin qui rôde à Port-Réal avant de jouer aux inquisiteurs ?
B > Dire la vérité.
C > Je suis venu de mon propre chef, j'avais des doutes sur cette affaire.
D > Faites vos propres suggestions !
Du coup, on part sur un A !