Messages de Risitas[Got]
Chapitre XV
- Votre Grâce ... je crains que sa survie ne soit fortement compromise ... ce poison dépasse toutes mes compétences.
- Je ne comprends plus rien à ce qui se passe ...
- Combien de temps lui reste-t-il ?
- A ce rythme là, Majesté, il expirera dans deux jours.
- Comment allons-nous expliquer cela à son père ? Lord Daenald Velaryon est un homme à poigne ...
- C'est cette sorcière infâme qui est responsable. Finissons-en rapidement avec elle.
- Elle devra être jugée légalement.
- Puis écartelée sur la place publique.
- C'est ce qui se passera.
- Et si elle n'était pas coupable ?
- Tu devrais aller te reposer, Aemon. Nous avons tous été ébranlés par la nouvelle, mais ta sécurité est ma seule préoccupation, ta mère veille sur toi. Cette sorcière ne t'approchera plus jamais.
Dans les appartements du Maitre des lois, la nuit tombée...
- J'ai entendu des hommes crier tout à l'heure, messire. Et des manteaux d'or.
- Oui, cette journée a été assez mouvementée.
- Qu'est-ce ça veut dire ? Vous semblez très perturbé.
- Un homme très haut placé a été assassiné.
- E-est-ce que vous êtes en danger ?
- Non, l'assassin a été enfermé. Il ne reste plus qu'à le juger. Dis-moi, tu étais au service de lord Swann, c'est ça ?
- O-o-oui messire.
- Y a-t-il quelque chose que je devrais savoir à son sujet ?
- C-c-c'est ... non, j-je ne l'aimais pas et il ne m'aimait pas, c'est un-un homme v-v-vil e-et détestable. Je ne sais rien, messire. Je me ...
- Je vois. Tu devais vraiment l'adorer pour prendre la peine de gribouiller un mensonge pareil.
- Messire ...
- Et tu dois en savoir tout un bras sur lui.
- ...
- ...
On frappa à la porte. Vous ouvrez, pour tomber nez-à-nez non pas avec un être humain, mais avec un bout de parchemin, sur lequel on a griffonné quelques inscriptions:
Rendez vous immédiatement dans les geôles. Une amie a deux mots à vous dire.
Vous ne vous faites pas prier pour plonger, seul, dans les entrailles du Donjon Rouge. Lord Erryk ne tardera pas à être averti de votre déplacement; mais enfin il ne peut pas vous l'interdire : vous êtes le Maître des Lois et les prisons sont sous votre garde. Vous vous rendez devant la cellule de la sorcière rouge, qui a été enfermée avec des précautions draconiennes. Sa cellule est isolée dans une région de la prison vide de tout prisonnier; et chacun de ses membres est attaché à une chaine qui la tient adossée au mur. Sa tête est penchée vers l'avant, et elle vous semble de prime abord abattue, essoufflée et au bout de ses forces. Pourtant, un sourire se dessine sur ses lèvres lorsqu'elle vous voit arriver.
- Je commence à comprendre pourquoi votre sens de l'hospitalité inspire la pitié du monde connu.
- Notre sens de la cruauté est assez admirable, en revanche. Vous aurez l'occasion d'en faire l'expérience.
- Quel est le sort qui m'attend ?
- Un procès rapide et expéditif, une exécution lente et douloureuse.
- Se posera-t-on un seul instant la question de ma culpabilité ?
- Vous connaissez la réponse.
- Et vous ? Oseriez-vous prendre une seconde de votre temps pour y réfléchir ? Quel intérêt aurais-je eu à m'en débarrasser ? Et dans les conditions où je l'ai fait ?
- Vous devez avoir vos raisons.
- J'ai été dupée. C'est Erryk Sand qui est responsable.
- Vous, dupée ? Ca ne vous ressemble pas. Et, un bête empoisonnement, ca ne ressemble pas non plus à lord Erryk. C'est beaucoup trop grossier. Franchement, n'essayez pas de vous défendre comme ça pendant votre jugement, c'est assez prévisible et fantaisiste à la fois.
- Moi aussi, je pensais qu'il userait d'autres moyens. Il me l'a ouvertement fait croire, à vrai dire. C'est ainsi qu'il m'a dupée.
- Vous avez été capable de prédire la mort du roi, de prescrire aux uns et aux autres une grande destinée, mais pas de voir venir celle d'Aenar Velaryon, ni la vôtre ?
- Je savais qu'Erryk finirait par me trahir. Et je sais qu'il va à présent subir le courroux du Maitre. Quand à ma mort et à celle d'Aenar Velaryon, elles ne sont pas encore venues.
- C'est une question de temps.
- Tenez-vous à ce point à donner satisfaction à lord Erryk ? Que dirait Aenar en ce moment même, s'il vous voyait protéger son assassin ? Ne comprenez-vous pas qu'il tenait là une occasion de faire d'une pierre deux coups ? qu'il a été le premier à constater l'empoisonnement d'Aenar et à m'en accuser pour une raison précise ? Qu'ainsi, il prétextait l'assassinat d'un danger pour en prétexter un autre ?! Que l'emprise qu'il a sur la reine lui permettrait de commettre tous les crimes sans être inquiété des moindres représailles ?
- C'est au cours d'une rencontre entre Aenar et vous qu'il a été empoisonné.
- Les prêtresses rouges ont appris à survivre au poison. De grâce, interrogez votre Grand Mestre, ouvrez un livre, mais faites le avant que je ne perde patience.
- Perdez patience si ça vous chante ! Même si j'acceptais de vous croire, cela de changerait rien. Je n'ai pas le pouvoir de vous gracier.
- Je ne vous demande pas de me gracier. Je vous demande de me libérer ici et maintenant, cette nuit, et de me mener à Aenar.
- Pour pouvoir l'achever ?
- Pour le guérir.
- Vous connaissez donc le poison qui l'a fauché.
- Quelques renseignements du grand mestre suffiraient à le reconnaître.
- Si lui n'y a pas réussi ...
- ... c'est que l'enseignement que nous recevons à Volantis dépasse de loin ses maigres connaissances. N'ai-je pas déjà accompli l'impossible ? Bravé les flammes et pénétré vos rêves ? Je vous dis que je peux le ramener - et puisqu'il en va de ma vie comme de la sienne, lesquelles sont toutes deux perdues si vous ne me croyez pas, vous n'avez rien à perdre et tout à gagner à me croire. Une fois qu'il aura été guéri, il sera invraisemblable de m'accuser d'avoir tenté de le tuer.
A > Accéder à la requête de Sheeva: la faire sortir illégalement de la prison pour lui permettre de sauver Aenar et prouver son innocence.
B > Ne rien faire, et laisser Sheeva être jugée légalement et exécutée.
C > Ne rien faire, laisser Sheeva être jugée et exécutée, mais croire ce qu'elle vous a dit sur la culpabilité de lord Erryk et chercher à en rassembler des preuves.
Le 21 septembre 2020 à 20:15:23 AthelstanDagon a écrit :
Énorme ce chapitre kheyou j'ai adoré
merci kheyou 
Chapitre XIV
- Oui, messires, il me vient un plan à l'esprit.
- Tiens donc.
- Dites nous, lord Noirécume !
- Je ne crois pas que nous soyions en mesure de défendre Port-Réal contre les Baratheon une nouvelle fois. Mais nous avons une opportunité au Sud. Nous devrions assiéger les Bronzes avec la totalité de nos hommes. Ce faisant, nous menacerions Accalmie, et pousserions sans doute l'ennemi à y rappeler assez d'hommes pour la défendre contre une armée aussi forte que la notre.
- Et les Martell seraient libérés d'une partie des forces faisant pression sur eux ... Voilà qui est astucieux. Ils pourraient battre les armées Tyrell une par une en agissant avec coordination.
- Les dorniens pourraient alors ravager le Bief et le mettre hors-course.
- Je vous arrête. Les Tyrell ont encore d'importantes forces à Villevieille et à Hautjardin. Une fois que nous les aurions battus devant les marches de Dorne, ils protègeront leurs terres, craignant une attaque. Mais il serait trop long de les battre lorsqu'ils seraient retranchés dans leurs châteaux. Profitons de leur inaction pour attaquer Port-Réal une bonne fois pour toutes.
- Une fois que lord Arryn aurait pris Vivesaigues, il pourrait revenir vers nous, et nous ferions enfin un siège final de Port-Réal... Si nous remportons les victoires qui nous auront mené jusque là, alors les Lannister devraient se joindre à nous, non ?
- C'est fort probable. Cela dit, les chevaliers du Val risquent d'être menacés par les Stark, qui arrivent du Nord. Nous devrons demander à lord Frey de ne pas leur laisser traverser la Verfurque avant le Trident, cela fera gagner du temps à lord Arryn. Mais ils semblent arriver en sous-nombre, ils ont préservé de nombreux hommes pour défendre Blancport .
- Bien.
- J'adhère à ce plan.
- Dans ce cas, j'y adhère aussi.
- Qu'en pense Sa Majesté ?
- Cela me parait censé.
- Qu'en pense Sa Grâce ?
- Ca m'a l'air d'être un très bon plan !
Quelques heures plus tard, dans les appartements du Maitre des Chuchoteurs ...
- ... alors, lord Erryk, toujours pas intéressé par mon offre ?
- Je dois encore y réfléchir.
- Réfléchissez-y bien. Vous vous souvenez de mon avertissement ?
- J'en fais des cauchemars la nuit. Et, pardonnez-moi si je me trompe, mais vos plans ont assez peu avancé depuis que vous êtes arrivée à Peyredragon.
- Vous avez du manquer d'attention. Jusqu'ici, j'ai obtenu tout ce dont j'avais besoin.
- Ah oui ?
- Le roi m'accorde sa confiance.
- Quel dommage qu'il n'ait aucun pouvoir.
- D'ici deux ans, sa régence prendra fin, et alors il sera le Maitre incontesté de Westeros. Mais ne vous en faites pas, lord Erryk; d'ici là, je suis tributaire de la reine, et de la mainmise que vous avez sur elle. Notre collaboration peut se poursuivre. Je ne demande plus qu'une chose en retour.
- Oui ?
- Je veux que la reine se fasse une assez bonne opinion de ma personne et de mon culte. Sauriez-vous arranger cela pour moi ?
- Assurément - et d'ailleurs je lui ai déjà dit grand bien de vous. Et vous, à présent. Qu'avez-vous appris d'Aenar Velaryon ?
- Il vous obsède, décidément, celui-là.
- C'est mon rival le plus pressant. Je dois anticiper ses prochains mouvements, et parvenir à le discréditer. Définitivement.
- Il compte développer ses propres réseaux d'espion, et mettre ses hommes à la recherche de vos passages secrets. Il cherche, au besoin, à pouvoir faire rentrer ses mercenaires dans le Donjon, chose impossible étant donné que le Commandant Quinter vous est acquis. Il a demandé à lord Noirécume de demander au roi de se méfier de vous.
- C'est d'un grotesque. Je pense, chère amie, que je ne vais pas tarder à révéler à la Reine-Régente et à la Cour ce qu'il trafique à Sombreval. Et ajouter avec cela qu'il lui arrive de mettre des hommes dans son lit, ce qui est vrai - mais comme il faut toujours embellir les histoires, je préciserai qu'il lui arrive également de participer à de charmants diners arrosés au vin dornien et au foutre lysien dans les bordels de Port-Réal. Diners au cours desquels il a parlé à voix haute de prendre le contrôle du Donjon Rouge afin d'y asseoir un pantin comme Régent.
- Pourquoi me révéler tout cela ? J'ai mes propres projets, et je pourrais m'en servir contre vous.
- Ah, mais ma grande, c'est que je vous fais confiance ! quelle question !
Quelques heures plus tard, dans les jardins du Donjon Rouge ...
- Un peu de vin, messire ?
- Volontiers.
La sorcière servit l'amiral en même temps qu'elle se servait, et tous deux portèrent leur coupe à leurs lèvres. Mais ils marquèrent tous deux une pause au dernier moment, se dévisageant mutuellement.
- C'est bien ce que je pensais. Vous ne me faites toujours pas confiance.
La prêtresse gloussa, et se mit à boire. Rassuré, Aenar la suivit.
- Il faut toujours se méfier. Le Maitre des Chuchoteurs, que vous a-t-il dit ?
- Il s'apprête à révéler à la Reine Régente et à la Cour ce que vous trafiquez à Sombreval. Et ajouter avec cela qu'il vous arrive de mettre des hommes dans votre lit - ce qui est vrai, mais il compte ajouter sa petite touche personnelle à ce charmant tableau, à grand coup d'orgies dégoulinantes de foutre lysien et de vin dornien, je crois.
- C'est tout ?
- C'est tout.
- Quel imbécile. Il se figure qu'il suffira de quelques mots à la reine pour rayer mon nom de l'Histoire.
- Et vous, quels moyens utiliserez-vous pour vous débarrasser de lui ?
- Vous me prenez pour un imbécile ? Vous n'êtes pas mon amie, prêtresse, je le sais très bien. Nous sommes ici parce que nos intérêts convergent. Je ne vais pas vous dévoiler tous mes projets, pas plus que vous ne me dévoilerez les vôtres.
- Mais je peux vous dévoiler les miens dès à présent.
- Vous me mentiriez.
- J'ai été mandé par le Grand Prêtre Netero, du Temple de Volantis, afin de diffuser la paix et la foi en le Maître de la Lumière partout en Westeros. Rien n'est assez grand, ni assez fort, pour s'opposer à la vérité et à la volonté du Maitre. Dans quelques années, les Sept Couronnes prospèreront sous la bénédiction de R'hllor.
- Ce n'est pas la première fois que le Grand Temple envoie ses sbires accomplir ce travail. Thoros de Myr et Mélisandre d'Asshaï ont tous deux échoué. Qu'est-ce qui vous fait penser que vous allez réussir ?
- C'est assez simple. J'ai déjà réussi.
- Et vous croyez que ...
- J'ai déjà eu cette conversation avec lord Erryk. Hommes, femmes, enfants, guerriers, tanneurs, seigneurs, dames et chevaliers: tous ceux qui ne se soumettront pas connaîtront le feu et la fureur du Maitre. Leur sort est déjà réglé. Je crains que de nombreuses bonnes gens, parmi lesquels figure votre protégé, lord Noirécume, ne soient destinés à une fin tragique. Mais ne vous en faites pas pour vous: lorsque le moment sera venu, vous ferez le choix de la lumière. A moins que vous ne soyez déjà tombé avant.
Un peu plus tard, le soir, dans les couloirs du Donjon Rouge...
- Lord Célestin, quelle surprise !
- Sorcière. Quelle joie.
- Comment allez-vous depuis la dernière fois ? Quand était-ce, au fait ?
- Il y a trop longtemps pour que je m'en souvienne.
- Je dois vous féliciter pour votre conduite lors de la bataille, nonobstant. Vous avez obéï à mes ordres. Vous avez laissé mourir le roi.
- C'était sa volonté.
- C'était aussi la mienne. Tu as ouvert la voie à un avenir glorieux pour les Sept Couronnes. Le Maitre en est grandement satisfait.
- Je n'obéis pas au Maitre.
Vous ne comprenez pas l'intérêt de cette conversation, et vous vous apprêtez à quitter la compagnie de la sorcière, qui vous met franchement mal à l'aise.
- Quoiqu'il en soit, je dois vous souhaiter une bonne soirée. J'ai à faire.
Vous vous apprêtez à partir, mais à cet instant précis, un concert de cris retentit d'une des ailes du Donjon Rouge. Vous devinez le tintement des mailles et des solerets des manteaux d'or, qui se rapproche de vous peu à peu. Le Commandant Quinter, entouré d'une trentaine de manteaux d'or, se précipitait vers la sorcière.
- C'est elle ! Elle est là ! Prenez-la !
Les manteaux d'or se jettent sur Sheeva, qui ne résiste pas et se laisse maitriser.
- A quoi rime tout ceci ? Je suis ...
De son gantelet d'acier, Commandant Quinter frappe le visage de la prêtresse sans aucune forme de vergogne, la réduisant au silence. Les manteaux d'or, comme effrayés, ont tiré leurs épées hors de leur fourreau, et se tiennent en garde.
- Que se passe-t-il, commandant ?
- N'ayez crainte, messire. La situation est sous contrôle.
Les hommes du Guet s'écartaient pour laisser passer le Maitre des Chuchoteurs.
- Lord Erryk ? Que se passe-t-il ?
- Lord Velaryon est à l'article de la mort. Il a été empoisonné.
- Empoisonné ?
- Par cette femme.
A suivre ...
Le 21 septembre 2020 à 17:06:48 PteroTactile a écrit :
On pourrait avoir un petit rappel ( je sais plus si ça a été dit dans d'autres chapitres ) :
- Les Stark sont neutres ou ils ont renouvelé leur allégeance aux Baratheon ?
- Actuellement nos alliés attaquent Vivesaigues. Mais si c'est comme dans les livres, les Tully sont une maison alliée des Stark donc ils sont censés venir les aider ?
les Stark sont pro baratheon oui, j'ai pas été très clair sur ce point excusez-moi
les Stark sont alliés aux Baratheon, donc oui ils sont alliés aux Tully actuellement, mais l'alliance dans les livres vient juste du mariage de Ned et Catelyn, elle n'a plus de valeur ici
Chapitre XIII
- Je désapprouve cette méthode, Votre Majesté.
- Je me demande ce qu'Aenar vous trouve, pour avoir tenu à ce point à vous nommer Maitre des Lois.
Le roi soupire, et son regard dégage un indicible mépris.
- Il a du vous trouver malléable. Alors, lord Noirécume, que voudriez-vous que je fasse ?
- Ne vous rendez pas coupable d'un meurtre.
- Je devrais laisser mon Maitre des Chuchoteurs m'espionner impunément ?
- Plutôt que d'assassiner son agent, vous pourriez l'attirer dans un piège, l'emprisonner et le ... questionner.
- Passer de l'assassinat à la torture, voilà qui va sauver mon âme.
- Nous pourrions en apprendre plus sur les intentions de lord Erryk.
- Ses intentions sont de m'espionner, ce n'est pas si difficile à comprendre, si ?
- Mais il a peut-être d'autres plans ...
- Qu'il révèlerait au premier de ses espions ? Ma parole...
- ...
- Tout ce qu'il veut savoir, c'est ce dont je parlais avec la ... avec la personne qui m'accompagnait.
- Et qui était cette personne, au fait ?
- Ca ne vous concerne pas.
- Vous pourriez divulguer de fausses informations, de sorte à tromper l'espion...
- Je l'ai déjà fait.
- Dans ce cas, peut-être que le tuer n'est pas nécessaire ...
- C'est nécessaire. Je n'ai pas besoin de savoir ce qu'Erryk trame. Mais lui, il doit savoir qu'il a intérêt à ne plus jamais rien manigancer dans mon dos. Et vous, vous n'irez jamais bien loin si vous êtes incapable de tuer qui que ce soit.
- Vous êtes encore jeune, à cet âge vous ne devriez pas ...
- A mon âge, Daeron Ier était en train de conquérir Dorne. J'ose espérer qu'il ne s'arrêtait pas devant chaque village pour s'apitoyer des vies perdues par les Martell. Il prenait chaque vie qu'il était nécessaire de prendre, sans en tirer ni peine ni joie.
Toutes vos protestations se heurtent à l'obstination d'Aemon Targaryen, si bien que vous finissez par abandonner, et le cours se poursuit. Puis vous revenez à vos appartements, où vous profitez de votre temps libre pour vous reposer, et pour vous renseigner sur l'histoire des Sept Couronnes. Sur les conseils du Grand Mestre Raoult, vous entamez la lecture de Feu et Sang, un vieil ouvrage de l'archimestre Glyldayn traitant du début de l'histoire des Sept Couronnes.
Le lendemain, dans les appartements de la reine régente ...
- Vous me dites qu'il me faut me méfier de lui ? Mais enfin, les Velaryon sont les plus fidèles alliés de notre maison depuis une éternité ...
- Ils n'ont jamais été particulièrement sages, cela dit. Aenar Velaryon est un factieux. Il a 20 000 hommes massés devant vos murs. Presque deux fois plus que la totalité du reste de votre ost de Port-Réal. Que se passera-t-il le jour où vous prendrez une décision qui ne lui plaira pas ?
- Eh bien ... je ... il ...
- Il attaquera le palais et vous renversera, vous et vos conseillers. Vous devez me faire confiance, Votre Grâce. Je sais que vous êtes forte, mais vous êtes entourée d'ennemis et ne leur survivrez pas si vous ne savez les reconnaître.
- Oui, lord Erryk, vous avez raison. La Couronne a de la chance de vous avoir !
- ... au fait, Votre Grâce, je me suis renseigné sur la demoiselle qui accompagne désormais fréquemment le prince Aemon dans ses marches.
- Ah oui ? et qui est-ce ? une nouvelle amie ?
- Je ne dirais pas ça, non. C'est une prêtresse du clergé de R'hllor.
- Une prêtresse de R'hllor ? Elle a l'air si jeune ... Que fait-elle si loin des cités libres ?
- Difficile à dire. Il vaut mieux ne pas se laisser approcher par ces gens-là, vous savez. Je vous le dis parce que je sais que vous veillerez soigneusement sur votre fils. Mais enfin, il va être l'heure de réunir le conseil restreint !
Vous devez assister à votre première réunion en tant que membre du Conseil. Le Conseil Restreint se compose du Maitre des Navires, du Maitre des Lois, du Maitre des Chuchoteurs, du Grand Argentier, du Grand Mestre, du Roi, de la Main du Roi et, pour l'occasion, du Régent. Hormis les nouvelles nominations, les membres du conseil demeurent les mêmes que ceux de l'ancien Roi. Vous vous retrouvez tous assis autour d'une vaste et luxueuse table; le roi Aemon occupant la place centrale, avec lord Mannis à sa gauche et la reine régente, qui préside la séance et adopte les décisions finales, à sa droite.
- Bien. Vous voici tous rassemblés. Nous pouvons commencer. Aujourd'aujourd'hui, nous traiterons de la continuité des opérations stratégiques dans le Conflans et dans le sud. Mais tout d'abord, lord Erryk, vos informations.
- Les espions que nous avons à Lys semblent confirmer que la maison Rogare n'est pas hostile à une alliance avec les Targaryen.
- Voilà une nouvelle fort bienvenue, messires.
- Qu'est-ce que Lys peut bien nous apporter que nous n'ayons déjà ?
- L'or lysien pourrait nous permettre d'engager de nouveaux mercenaires, Votre Grâce, et Lys possède une puissante flotte.
Votre semblant d'expérience des réunions du conseil vous permet de saisir les enjeux de la joute qui oppose les deux rivaux, sous les yeux d'une reine qui semble ne rien percevoir aux sous-entendus. Le débat porte moins sur les capacités de Lys que sur la suprématie de Velaryon parmi les soutiens des Targaryen. Vous décidez de porter votre soutien à Aenar:
- Nous possédons déjà de nombreux mercenaires et une puissante flotte.
- Velaryon possède déjà de nombreux mercenaires et une puissante flotte, voulez-vous dire ! Mais les Velaryon ne peuvent pas financer seuls guerre de notre roi.
- A quel prix les Rogare se vendent-ils ?
- Encore rien d'officiel à ce sujet, Votre Majesté. Nous ne sommes pas en négociation, à vrai dire, donc il est difficile de savoir. Il est probable qu'ils demandent de lourds avantages commerciaux pour leurs compagnies et celles de leurs clients.
- Il n'y a que l'argent qui intéresse les gens d'outre-détroit. Ils ignorent tout de la probité et de l'honneur, il ne faut pas leur faire confiance.
- Je suis bien d'accord. Lord Erryk, au lieu de nous rabâcher vos lysiens, pourquoi ne vous intéressez-vous pas aux Lannister ? Ils ont officiellement déclaré leur amitié à l'égard de la cause Baratheon, mais ne leur ont pas envoyé d'hommes. Ils attendent de voir la tournure que prend le conflit. Et pour l'heure, les évènements sont plutôt en notre faveur.
- Parce que les Lannister s'y connaissent en probité et en honneur !
- Nous avons davantage besoin d'alliés terrestres que d'une flotte de plus.
- Grand Argentier, Grand Mestre, qu'en pensez-vous ?
- Lord Erryk dit vrai.
- Moi je pense qu'on ferait mieux de tenter s'allier aux Lannister. L'idée que nous ayons reconquis votre trône avec des mercenaires et des Lysiens passerait mal auprès des Sept Couronnes.
- Je vois ... C'est un sujet qui demande ample réflexion.
- Parlons désormais des mouvements de nos armées.
Lord Mannis déroule une carte sur la table, et pose des pions symbolisant les armées actuellement rassemblées à Westeros.
- Lord Baratheon avance vers nous à la tête de 50 000 hommes pour reprendre la capitale. Godric Arryn assiège Vivesaigues avec un peu moins de 30 000 hommes. Dans le sud, Nymeros et Oberyn Martell commandent chacun une armée de 13 000 hommes dans les marches dorniennes. Face à eux, les Tyrell et les Baratheon ont envoyé des osts de 10 000 hommes chacun, afin de les contenir dans Dorne. Est-ce que quelqu'un a une proposition ? Grand Argentier ?
- Non, Votre Grâce.
- Grand Mestre ?
- Non, Votre Grâce.
- Maitre des Lois ?
Avez-vous une brillante stratégie dont vous aimeriez faire part au conseil restreint ? Vous pouvez également répondre que vous n'en avez pas, évidemment.
Si vous voulez des détails sur les autres armées, que l'on peut distinguer sur l'image, n'hésitez pas à me demander, je vous répondrai et j'ajouterai votre question dans la scène pour que ce soit raccord.
Le 19 septembre 2020 à 13:53:17 Cherche-Roi a écrit :
Ouille...il est soit très efficace soit mentalement atteint notre pauvre roi.
Comme on le dit des Targaryen, grandeur et folie sont les deux faces d'une même pièce
Le 19 septembre 2020 à 11:34:25 AthelstanDagon a écrit :
La D toujours aussi dur tes dilemmes
Je sais bien, cette fois ce n'était pas involontaire
Le 19 septembre 2020 à 11:34:04 AthelstanDagon a écrit :
Le 19 septembre 2020 à 08:20:27 Risitas[Got] a écrit :
je pense que le rythme de publication va baisser, les amishttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/35/4/1598508097-jesus-lunettes.jpg
Ca ne dépend pas vraiment de moi en vérité
Chapitre XII
- Qui es-tu ?
- J'étais une femme de chambre ... a-a-au service du commandant ... de la garnison ...
Ses phrases sont ponctuées de hoquets.
- Et comment est-ce que tu t'es retrouvé ici ?
- Je me suis cachée là ...
- Pour éviter les pillages ?
- O-oui messire ...
- Qui est cette demoiselle au charmant minois ?
Dwight vient de faire irruption dans la salle, portant dans ses bras les coffres contenant les bagages de lord Célestin. Son teint, son allure et son intonation en disaient long sur son ébriété, et son regard allait droit au cul de la jeune fille, qui prit peur et recula de quelques pas.
- Sois sans crainte. Dwight aime bien massacrer les jeunes filles, mais tant que je suis là, il ne te fera pas de mal.
Ce disant, vous adressez un regard noir à votre mercenaire.
- Toujours pas oublié cette vielle histoire ? ma parole !
- Non. M'enfin, peu importe maintenant, je suppose. Comment t'appelles-tu ?
- R-rebecca, messire.
- Eh bien, Rebecca, jusqu'à nouvel ordre, tu seras ma nouvelle servante.
- M-messire ...
- Est-ce bien prudent ? Elle pourrait avoir été posée là par lord Erryk.
La jeune fille vous écoutait parler sans rien y comprendre.
- "Posée là " ? Ca m'étonnerait qu'il pose des gens pendant des jours en attendant qu'on les ramasse.
Vous réfléchissez quelques instants, avant d'ajouter:
- De toute manière, Erryk ne sera pas un problème pour très longtemps. Nous allons bientôt nous en débarrasser. Aenar m'a donné un rendez-vous ce soir, sur le rempart nord, juste au dessus de la porte du Dragon. Il a un plan pour se débarrasser de lui.
Dwight met un peu de temps à comprendre, mais il comprend. Il vous salue, et s'en va.
- M-messire ?
- Oui ?
- P-pourquoi voulez-vous de moi comme servante ? Vous ne savez rien de moi, pourtant... Je servais vos ennemis il y a encore quelques jours.
- Tu n'as pas choisi ton camp. Et j'ai besoin de femmes de chambre.. Ne t'en fais pas pour moi. Si tu as de mauvaises intentions, c'est plutôt à toi de te faire du souci.
- ...
- Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai fort à faire. Va aux cuisines et fais-toi servir à boire, vous n'allez pas rester dans cet état.
- C'est aimable de votre part, messire.
Vous quittez vos appartements en même temps que Rowena Swann. Vous veillez personnellement au transport de vos affaires dans vos nouveaux appartements, et rendez visite à la nouvelle taverne de Jesus - que ce dernier a acquis en expropriant l'ancien propriétaire pendant les pillages. Puis vous vous rendez sur le terrain d'entrainement, où vous attend le roi Aemon. La cour est totalement vide, et c'est bien ainsi, puisque vous avez à transmettre à votre élève les mises en garde d'Aenar.
- Votre Majesté.
- Lord Noirécume.
- Aujourd'hui nous ne nous contenterons pas de manier l'épée. Il m'a été demandé de vous avertir des dangers qui planent sur la cour et sur votre personne.
- Me voilà averti, lord Célestin. Mille mercis.
- J-je dois vous dire de qui ...
- Qui est-ce qui vous a demandé de me mettre en garde ?
- C'est ... c'est ... je ne sais pas si je peux vous le dire, mais ...
- De qui dois-je me méfier ?
- De ... du Maitre des Chuchoteurs, lord Erryk Sand.
- Tout le monde sait qu'il faut s'en méfier. Même ma mère. Je suis à peine arrivé à Port-Réal qu'il me fait déjà suivre par un échanson.
- Ah oui ? Dans ce cas, vous devriez ...
- Je sais ce que je dois faire. J'ai engagé votre mercenaire de compagnie, il va s'occuper de son cas.
- U-un... il y a peut-être des manières moins expéditives, Votre Majesté ... Je veux dire, éliminer un échanson ... vous savez ... Qu'en pensera votre mère ?
- Elle est stupide, elle ne se rendra compte de rien. Ce devrait-être au Maitre des Lois de faire la lumière sur cette affaire, mais puisqu'elle débouchera sur son propre homme de main, je suppose que lui aussi cherchera à la taire.
- ...
- Lord Erryk le prendra comme un avertissement. Je ne suis pas du genre scrupuleux. Il le retiendra, à l'avenir. Ca lui évitera de sacrifier d'autres espions.
A > "Vous devriez plutôt aller en parler à votre mère"
B > Aller en parler à sa mère
C > "Je désapprouve cette méthode"
D > "Très bien, faites comme bon vous semble, après tout ..."
E > Interdire à Dwight d'assassiner l'échanson.
Chapitre XI
- Il n'y a vraiment rien que je puisse faire pour vous aider ?
- Une seule chose. Vous entrainez le roi au maniement de l'épée, il me semble.
- C'est exact.
- Mettez-le en garde au sujet d'Erryk. Un jour viendra où mon combat sera le sien.
- J'y veillerai.
Deux jours plus tard ...
- Mon bichon ! Regarde, c'est Port-Réal ! Nous sommes arrivés !
- Comment est-ce que vous m'avez appelé ?
- E-excuse-moi, c'est l'émotion ...
- Moins tolérant que moi vous aurait cousu les lèvres pour moins que ça. Je ne suis pas votre bichon. Je suis le roi.
- ...
La reine contemplait son fils avec béatitude, le regard embué, mais empli de joie.
- Comme je suis fière de toi ! Tu feras un grand roi, je le sais. Comme ton père.
- Il faudra d'abord gagner la guerre.
- C'est en cours. Ne t'en soucie pas, ta mère va s'occuper de tes ennemis pour toi, et te laisser un royaume uni et prospère de Dorne jusqu'au Mur !
- Avez-vous lu les rapports que Port-Réal nous a envoyé ?
- Non, mais je vais me pencher dessus dès que ...
- Ils ne sont pas très optimistes.
Le roi fixait l'horizon, où se précisaient les rivages de la Baie de la Néra, et les contours du Donjon Rouge.
- Au fait, qui est cette demoiselle un peu laideronne qui voyage avec nous vers Port-Réal ? Je t'ai vu lui parler, dans les jardins, à Peyredragon.
Il ne répondit pas, mais laissa s'échapper un soupir de lassitude.
- Tu as un succès fou auprès des filles pourtant ! Même pour s'amuser, tu devrais trouver mieux qu'elle !
- Mère ?
- Oui ?
- Vous n'allez pas débarquer à Port-Réal dans cet accoutrement ? Allez vous préparer. Nous tiendrons une séance du Conseil dès mon arrivée.
L'arrivée du roi et de la reine régente à la capitale fut célébrée avec autant de pompe que les évènements le permettaient. Le peuple, se remettant tout juste du pillage qu'il venait de subir, brilla par son absence; il fut remplacé par la chevalerie et la soldatesque du roi. Des régiments entiers, portant fièrement les étendards de leurs seigneurs, étaient présents pour accueillir leur souverain. Mannis Belmore, Aenar Velaryon et Erryk Sand s'étaient déplacés pour honorer la reine mère et le roi, suivis par de nombreux seigneurs et chevaliers, au nombre desquels vous êtes évidemment.
Très vite, la reine déclare vouloir tenir une séance du Conseil Restreint. Elle proclame que son fils y assistera, et ordonne à ses membres de se rendre immédiatement dans la salle du conseil. Une heure plus tard, la séance était achevée, mais la reine vous cherchait partout avec un grand sourire, pour vous annoncer:
- Lord Noirécume, félicitations, vous êtes notre nouveau Maître des Lois !
- M-merci, Votre Grâce ...
Abasourdi, vous écoutez la reine déverser sur vous un flot d'informations et de recommandations.
- La prochaine réunion se tiendra dans deux jours. Et n'oubliez pas que vous êtes toujours le maitre d'armes du roi ! Aemon est content de vous avoir ! Aenar, je vous prie, indiquez à lord Célestin les appartements du Maitre des Lois.
- Tout de suite, Majesté.
Vous prenez congé de la reine, et marchez avec le Maitre des Navires vers vos futurs appartements.
- Eh bien ! Vous voici membre du Conseil Restreint, à présent. Formidable ascension.
- Qui est-ce qui a proposé ma nomination ?
- Moi. Lord Erryk et lord Mannis y voyaient un inconvénient, mais la reine mère a jugé mon idée appropriée.
- Vous m'aviez dit de rester à l'écart.
- Avant d'apprendre que la reine voulait modifier la constitution du Conseil. Et puis, ce n'est pas plus mal. Plus vous êtes dans la lumière, plus il est difficile de vous porter atteinte. Restez dans la proximité de la reine, quelle se souvienne de vous, faute de quoi tout ce qui pourra vous arriver sera vu comme anecdotique par elle.
- Et ... Maitre des Lois, est-ce que c'est un poste important ?
- En fait, non, c'est complètement inutile. Le plus risible des postes du Conseil. Tout ce que vous avez à faire, c'est enregistrer les lois et conseiller la reine. Ah, et vous nommez également les gardiens des prisons et la Justice du Roi; mais cela n'a pas grand intérêt. C'est toujours un petit peu mieux que rien du tout, vous me direz.
- ...
- La seule chose que vous ayez à faire pour le moment, c'est de torturer lord Swann pour lui soutirer les informations sur les intentions de l'ennemi. Voici vos appartements, lord Noirécume. Bonsoir !
Aenar vous laisse devant une porte entr'ouverte, à travers laquelle vous pouvez deviner le luxe de vos prochains appartements. Vous pénétrez dans la pièces, admirant votre nouvelle chambre, votre nouveau bureau, votre nouveau lit, les tapisseries qui décorent vos murs, les plantes exotiques et le parfum enivrant qu'elles exhalent... Et la fille que vous trouvez étalée par terre, prise d'incontrôlables sanglots.
- Ehm ... mademoiselle ?
La jeune fille relève la tête, pour voir à qui elle a affaire. Ses traits sont faméliques, son ossature saillante, et vous devinez qu'elle a passé plusieurs jours sans manger mais elle garde une beauté qui ne manque pas de vous troubler. Dans son regard se mêlent crainte et désespoir.
- ...
A > T'es chez moi, bouge de là en vitesse.
B > Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fais là ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
C > Tu as l'air d'avoir faim ...
Le 17 septembre 2020 à 09:20:18 Dr2gon5 a écrit :
Trop bien tu as repris la fic !Je vote B !
je commence à écrire la sweet, le B a gagné
Le 16 septembre 2020 à 23:15:56 banquetanal a écrit :
Je sais pas si l’auteur réalise à quel point cette fic risque de durer en terme d’intrigue
Il s’engage sur un plan quinquennal
Il est vrai, d'ailleurs cette saison sera certainement bien plus longue que les autres