Jusqu'à ce qu'un vacarme de sabots et de ferraille ne vienne vous extirper de votre torpeur. Vous redressez le chef, surpris, pour reconnaître à quelques dizaines de mètres les chevaliers Baratheon, assemblés autour de leur commandant, monté sur un gigantesque destrier carapaçonné. Votre coeur explose dans votre poitrine; les voilà désormais qui tirent leurs épées, pour tambouriner aux portes des honnêtes citoyens, pénétrer dans les tavernes, assaillir les boutiques et les petits commerces. Au tapage qu'ils produisent, vous devinez qu'ils n'y vont pas de main morte pour fouiller, et vous savez bien ce qu'ils cherchent.
- Oh putain
Alors, vous vous précipitez à l'intérieur de l'auberge, et vous courez droit sur ser Jordan.
- Ils sont là ! Ils sont là ! les chevaliers de la route ! Ils sont au moins trente, et ils fouillent toutes les maisons !
Le sang de ser Jordan ne fit qu'un tour.
- Il faut partir d'urgence !
- Mais ... ils nous verront !
- Ils nous verront surtout si on reste plantés là ! Célestin, va chercher les deux, en haut, dis leur qu'on lève le camp. Le temps qu'ils finissent de fouiller les autres maisons de la rue, on ...
La porte de l'auberge s'ouvrit avec fracas. Les chevaliers entraient, immenses dans leurs armures de plates intégrale, et la populace de la grande salle se figeait de terreur.
- Mais c'est impossible !
- Oyez oyez, bonnes gens ! Qui est le tenancier de cette auberge absolument miteuse ?
- C'est-y moi m'sieur !
- Avez-vous servi récemment une demoiselle de grande beauté, et aux cheveux argentés ?
- Ben oui m'sieur ! V'la cherchez ?
- Oui.
- Vous faites bien, les catins lysiennes ce sont les meilleures !
- Ce n'est pas une catin lysienne. C'est une princesse.
Il y eut des "ooooh" et des "aaaah" de par la salle.
- Où est-elle ?
- J'sais plus trop bien, mais d'mandez à ces messieurs, ils ont mangé avec elle !
Et, bien sûr, c'était vous que cet abruti pointait du doigt.
- Tiens donc
- Comme on se retrouve... J'espère que tu ne vas pas t'enfuir cette fois
- Un homme n'a pas besoin d'une sorcière pour embraser son épée
Mais ser Jordan dégaine déjà son arme, et se prépare à affronter le Baratheon, dut-il y laisser la vie.
- Celui là est pour moi.
- Célestin ! Quand j'aurai fini de parler, tu cours chercher les autres, vous sautez par la fenêtre, et vous courrez vers le port!
Sans attendre votre réponse, la sorcière se lève, et, s'approchant de votre ami elle dit d'une voix forte:
- Āeksios Ōño, aōhos ōñoso ilōn jehikās. Āeksios Ōño, ilōn misās. Kesrio syt bantis, zābrie issa se ossȳngnoti lēdys.
Et, dans une bouffée éblouissante de flammes blanches et dorées, l'épée de ser Jordan prend feu ! Alors que l'attention des chevaliers est captivée par ce spectacle, vous fuyez la scène, et vous engouffrez dans l'escalier, afin de rejoindre Rhaella et Nyle. Vous les trouvez endormis, l'un sur l'autre, et vous leur hurlez:
- Debout !!! Ils sont là ! Rhabillez vous !
- Ghngh ?
- On dort ...
- Les chevaliers, ils nous ont trouvé !!!
- On est fatigués, c'est pas le moment de rigoler ...
- PUTAIN DE MERDE, FAITES COMME VOUS VOULEZ MOI JE ME CASSE ! Sautez par la fenêtre quand vous êtes prêts.
Ces derniers mots semblent produire de l'effet: tirés de leur torpeur, ils commencent à comprendre ce que vous leur dites. Sans un mot, et quelque peu honteux que vous les ayez trouvés dans cet état, ils se rhabillent assez rapidement.
Soudain, une terrible détonation retentit, à laquelle se mêlèrent des hurlements déchirants, et le plancher tout entier trembla, comme prêt à tomber. Sans réfléchir, vous sautez par la fenêtre; ce n'est qu'en route que vous remarquez votre hauteur. Vous tombez sur vos deux pieds, et vous vous effondrez à terre, transi de douleur. Aucun de vos os n'a craqué, pourtant. Vous êtes assez vite imité par Nyle et Rhaella, qui tombent à côté de vous.
Mais, par la porte de l'auberge, vous apparaît une vision infernale: la grande salle n'est plus qu'un immense brasier hurlant, et vous n'y reconnaissez rien sinon des silhouettes enflammées, qui gesticulent en crachant leur dernier souffle de vie. Trois hommes sont parvenus à échapper au carnage; trois chevaliers. Malgré la douleur atroce qui vous parcourt les jambes, vous vous redressez, et vos camarades vous imitent.
- Fuyons !
Et vous fuyez. Vous courez, maladroits, lents, au bord de l'effondrement, de sorte à trouver un lieu où vous réfugier. Dans la nuit devenue noire, vous êtes méconnaissables, mais vous ne tardez pas à comprendre que vous êtes poursuivis: un tintamarre d'acier gronde dans votre dos, et vous suit partout.
- Ils nous suivent à la trace !
- Belle observation
Et comme vous sentez vos poursuivants se rapprocher de vous, vous tournez brusquement vers une petite ruelle exiguë d'où vous espérez pouvoir en emprunter d'autres, de sorte à parvenir à vous cacher ... Malheureusement, vous tombez très vite dans un cul de sac.
- Oh merde ...
- Petits minables
- Tu ne la toucheras pas !
Vous brandissez votre épée.
- Je tenais à vous préciser que j'ai eu le temps de buter votre ami
- Ser Jordan ?
- Je m'en fiche de son nom. Votre espèce de bestiole qui vous sert de nourrice s'est suicidée elle même, avec toutes ses flammes. Mais moi, je suis encore là.
- Ainsi soit-il.
- Ainsi soit-il, en effet. Fin de la partie. Vous vous êtes vaillamment battus, mais vous avez simplement été stupide de croire qu'il suffisait d'une poignée de paysans pour échapper au Cerf Couronné. Allons, princesse, si vous voulez épargner leur vie, vous feriez mieux de vous rendre maintenant.
Rhaella pleurnichait désormais, en PLS au fond du cul de sac.
- C'est la seule chose sage que vous pouvez faire, à présent ! Rejoignez-moi, et v-
Son monologue fut interrompu. Tous les bourdons de la ville, toutes les cloches, s'étaient mis à retentir d'une seule voix.
- Qu'est-ce que c'est encore que ca !
- ...
- ...
- Hywel ! Burch ! Allez voir ce qui se passe !
Les deux chevaliers qui suivaient ser Thomas partirent en courant, vous laissant seul avec le Baratheon.
- Il y a un imprévu dans vos plans
- Vous allez quand même mourir eh, qu'est-ce que vous croyez.
Ser Thomas brandit son épée dans votre direction; vous êtes le seul homme armé de votre groupe. Votre coeur bondit dans votre poitrine, car vous vous savez parfaitement incapable de vous défendre face à un chevalier véritable. Soudain, alors que votre adversaire semble sur le point de passer à l'attaque, jaillit de l'ombre la silhouette véloce de Nyle, qui, à mains nues, se jette sur ser Thomas. Ce dernier, pris par surprise, reçoit le poing du jeune homme en pleine tête. Il s'effondre alors, mais, de sa main gantée, il attrappe in extremis son adversaire par le cou, l'entraînant dans sa chute. Les voilà qui se roulent dans la boue, par terre, s'échangeant morsures, insultes, coups de poing et de pied. Désespérément, Nyle tente d'arracher son épée au Baratheon, qui riposte par une brutale déferlante de coups. Vous ne peinez pas à comprendre qu'il aura bientôt le dessus.
Derrière vous, à une dizaine de mètres, la princesse continue de pleurer, fermant les yeux et attendant son sort.
A) Venir en renfort à Nyle
B) Attendre que ça se passe, pour tenter de porter le coup fatal
C) Profiter de leur affrontement pour tenter de fuir avec la princesse Rhaella
Chapitre XV
- Toi, la crasseuse !
- Oui ?
- Tu as peut-être quelques explications à me donner, non ?
- Non, pas particulièrement
- Tu parlais de mon destin !
- Exa, exa
- J'ai pris des risques ! J'ai fait des sacrifices !
- Certes
- Et tout ça pour quoi ? Pour me ... pour me ...
- Pour te ?
- Tu vois très bien ce que je veux dire !
- Absolument pas, dis nous le fond de ta pensée
- Ca ne se dit pas à table
- Allons, Célestin. Je ne t'avais rien promis de ce à quoi tu t'attendais. Tu as l'estime d'une princesse de sang, tu devrais t'en contenter, toi qui avait si peu, et qui vient de si bas.
- Célestin, tu es un ami cher et je ne t'oublierai jamais, et puis mon père te récompensera !
- C'est injuste
- Je suis sur que tu finiras par trouver quelqu'un Célestin
- Toi tu me parles sur un autre ton
- Célestin, tu as la vie devant toi ...
- ...
Finalement, vous vous taisez et vous vous morfondez en silence, pendant qu'en face de vous, Rhaella et Nyle s'échangent des carresses en gloussant, sans prêter la moindre attention à la conversation entre la sorcière et de ser Jordan. Etant donné que la nouvelle se répand qu'une princesse à la chevelure argentée est recherchée par les autorités, il est convenu que la princesse doit remonter dans la chambre et s'y cacher pour les jours à venir, que cela lui plaise ou non. Pendant ce temps, vous êtes à peu près libre de faire ce que vous voulez. Autrement dit, vous devez ne rien faire pendant un jour et demie, pendant qu'au dessus de vos têtes, la princesse Rhaella alterne entre sommeil et fornication à un rythme effrenné. Bardella et la sorcière conversent à mi-voix, et, de temps à autres, ils vous demandent d'aller faire un tour dehors, histoire de guetter l'arrivée éventuelle de soldats. Le reste du temps, vous videz des chopes de bière, avachi sur une table. Finalement, ce fut vers le commencement de la deuxième soirée que la Prêtresse du Feu vint vous parler.
- Célestin
- Quoi ?
- Nous arrivons au terme de notre voyage
Il y eut un moment de silence, pendant lequel vous résolver d'employer le vouvoiement à nouveau.
- C'est le moment où vous allez me dire que je n'irai pas à Peyredragon avec vous ?
- Tu es libre de tes mouvements.
- Vous teniez un autre discours à l'époque où je pouvais vous être utile. Mais je suppose que vous allez me dire que la prophétie est accomplie, qu'on a plus besoin de moi.
- Il n'y a pas de prophétie. Il y a des visions, des interprétations, des vérités et des erreurs. A travers les flammes, le Seigneur nous montre ce qu'il veut bien nous montrer, mais il ne nous mâche pas le travail. Nous devons encore deviner, déchiffrer, comprendre ce qu'il essaye de nous dire.
- Pourquoi vous me dites ça ? Pour me dire que vous avez fait une erreur sur mon compte ?
- C'est une possibilité.
- De mieux en mieux.
- Sachant cela, libre à vous de nous suivre, ou de nous quitter définitivement.
- Vous croyez que vous allez vous débarrasser de moi si facilement
- Fais ce que bon te semble.
- On m'a promis une récompense, je vais l'obtenir
- Ta détermination est louable, mais cette nuit sera sombre, et pleine de terreurs
- Et si vous n'avez plus rien d'intéressant à me dire, je vais aller faire un tour, voir si des soldats approchent
- Va donc.
Sans un mot de plus, vous vous dressez sur vos pattes arrières, et vous sortez, tête basse, de la grande salle de l'auberge, histoire de prendre l'air. Vous ne prenez même pas la peine, à vrai dire, de vous assurer de l'absence du moindre soldat autour de vous, vous vous laissez tomber, assis contre le mur de l'auberge. Le temps, passe, lentement, et le ciel s'assombrit, pendant que vous ruminez des sanglots étouffés et des idées noires.
Chapitre XIV
Après quelques minutes, ser Jordan finit par revenir, apportant avec lui un corbeau dans une cage.
-Vous avez fini ?
- Oui-da. Célestin a été très sage, ahahah ! Voici la lettre.
- Bien... Tout semble conforme... Parfait ! A présent, envoyez la. Si le
corbeau ne part pas dans la bonne direction, évidemment vous vous exposez à une mort extrêmement douloureuse...
- Naturellement
Pendant que le mestre appose à la lettre le sceau de la maison Rykker, et qu'il l'attache aux pattes de l'animal, vous vous approchez de ser Jordan, et lui glissez quelques mots. Il hoche la tête, mais ne dit rien, et s'approche de quelques pas du mestre. Ce dernier finit par lâcher la volaille, qui prend directement son envol vers la mer. La lettre est partie ! Vous avez accompli votre mission.
- J'ai fait tout ce que vous me demandiez.
- En effet
Quelques secondes de silence s'ensuivirent, pendant lesquelles le regard du mestre croisa celui du chevalier. Mark comprit alors ce qui allait se passer: sa mine satisfaite se décomposa brutalement, et il voulut crier, mais trop tard: ser Jordan, vif comme l'éclair, se jeta sur lui, et en un rien de temps, il l'avait étranglé à mort. Le mestre était devenu livide, et raide; ser Jordan fit tomber sur lui une armoire pour faire croire à un accident ridicule.
- Eh bien, voilà qui est fait !
Pendant ce temps, dans l'auberge, la jeune princesse attend en compagnie de la Sorcière Rouge, laquelle semble bien plus inquiète que d'accoutumée. Assise devant une des cheminées, elle s'efforce de fixer les flammes pendant de longues minutes, immobile, muette, mais elle finit toujours par se relever en pestant, se plaignant de ne rien voir. Alors, elle sort dans la rue, vérifier qu'aucun soldat ne s'approche de l'auberge, et elle revient toujours en grognant qu'ils sont innombrables, et qu'une de ces patrouilles finira bien par entrer.
- Je suis sûre qu'on s'en sortira.
- Je n'arrive pas à voir quoi que ce soit !
- Et alors ? moi non plus, et pourtant je suis encore là ! Je suppose que ça ne peut pas marcher tous les jours.
- Eh bien il faut que ça marche aujourd'hui ! Il se peut que Célestin et ser Jordan soient morts !
- Mais ... vous disiez que Célestin avait un destin ! si quelque chose de ce genre s'était passé, vous l'auriez vu, non ?
- Ca n'est pas comme ça que ça marche ! Il y a des moments où R'hllor veut bien, et des moments où il ne veut pas. Ainsi, il faut se préparer à toutes les éventualités. Si nos compagnons ne reviennent jamais...
Elle se tut brusquement, comme pour réfléchir.
- A quoi est-ce que vous pensez ?
- A des choses.
- Je n'aime pas ce que vous mijotez !
- Si nous sommes attaqués, vous aurez besoin d'hommes pour vous défendre. Et ne comptez pas sur moi, je ne sais pas manier une épée ! Alors ...
- Alors ?
- Vous voyez cet homme là bas, tout seul, vautré sur la table ?
- Oui, il a l'air mignon
- Allez le voir ! dites-lui de venir ici, un peu de chaleur humaine ne lui fera pas de mal.
Sans poser davantage de questions, la princesse obéit. Pendant qu'elle s'éloigne, la sorcière sort un curieux flacon de l'intérieur de son manteau rouge. A l'intérieur se trouve une poudre rose, dont elle jette une petite pincée dans la cheminée. Elle range la fiole, et la princesse ne tarde pas à revenir avec le jeune homme. Celui-ci est un tantinet ivre, il peine à marcher droit et son surcot brun est trempé.
- Bonjour madame, vous êtes radieuse
- Je sais pas qui t'es, tu me parles sur un autre ton.
- Mais ... c'est vous qui m'avez dit de ...
- Tu la fermes.
Rhaella demeure pantoise quelques instants, surprise de la réaction de la sorcière ... du moins jusqu'à ce que celle-ci ne lui adresse un clin d'oeil discret.
- Très bien, très bien ...
La sorcière se tourne vers les flammes, emmitouflée dans son manteau, et elle se tait.
- Elle est un peu énervée ton amie, t'es sûre que je vous dérange pas ?
- Mais non, mais non ! Assieds-toi ! Alors, comment tu t'appelles ?
- Nyle, et toi ?
- Euh ... C'est joli, Nyle ! Laisse moi deviner, tu es ... écuyer ?
- J'aimerais bien !
- Chevalier ?
- Moi ? Pas du tout !
- Hmmm ... Je sais ! Tu es un barde !
- Non plus
- Bon, j'abandonne !
- Je suis pêcheur
- Ah oui, pêcheur ? Donc tu ...
- Pêche. C'est pas passionnant, et j'en vis difficilement, mais je sais rien faire d'autre
- Oh, dis pas ça ! Tiens, t'as qu'à être mon chevalier servant ... Rien que pour ce soir ...
- Chevalier servant, alors vous êtes de la haute ?
- Euh n-non pas du tout c'était juste ... je disais ca comme ca
- Ah tant mieux, parce que les soldats, ils sont tous à la recherche d'une princesse
- Ah bon ?
- Oui, même qu'elle a les cheveux d'un blond très clair
- Imagine si c'était moi
- ...
- ...
- Vous savez, Votre Altesse, moi aussi j'ai un cerveau
- Ah ...
- Cela dit
- Oui ?
- J'adorerais être votre chevalier servant !
Et aussitôt, nos deux amis se jettent l'un sur l'autre, pour s'embrasser avec passion et langueur ... La sorcière esquisse un sourire: la poudre a fait son effet, et son plan machiavélique a marché ! Il n'y a plus qu'à lui trouver une arme, et Nyle fera un parfait protecteur pour la jeune fille en cas de pépin.
Ce fut ce moment que choisirent ser Jordan et Célestin pour rentrer dans l'auberge. Ils avaient ôté leurs tenues de soldats, et portaient leurs armes régulières à leur ceinture. Après un éprouvant et dangereux travail, Célestin était tout content de retrouver la princesse, qui ne manquerait pas de le combler de louanges et de réchauffer son pauvre petit coeur ... quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il la vit à moitié nue dans un alcôve isolé, occupée à embrasser un inconnu sous le regard béat de la sorcière !
- Qu'est-ce que ...
- ...
- Oh, vous voilà
- Oh ! Célestin ! Ser Jordan ! Vous êtes de retour ! Je vous présente Nyle !
- Enchanté
- Mais .... princesse ... avec un inconnu complet ?
- Ce n'est pas un inconnu, c'est un nouvel ami !
- Ne vous inquiétez pas, ser Jordan, tout est sous contrôle. J'ai seulement estimé qu'un bras supplémentaire ne serait pas de trop pour sauver la princesse si un malheur vous arrivait.
La méfiance de ser Jordan se rétracte. Alors que la princesse réajustait ses habits, le chevalier s'assied à côté de la sorcière. Mais vous, non. Votre colère dépasse largement la méfiance, et vous brûlez à l'intérieur de vous même. Ah ! quels risques n'avez-vous pas pris pour cette femme ? Quel service ne vous lui avez-vous pas rendu ? A combien de morts atroces avez-vous échappé pour ses beaux yeux ? Quels dangers n'avez-vous pas bravé ? Et c'est ainsi qu'elle vous remercie ! Et la femme rouge, ne disait-elle pas que votre destin vous liait à elle ?
A) Votre Altesse, on ne peut pas faire confiance à ce jean-foutre
B) Ne rien dire et s'asseoir
C) Demander des explications à la sorcière
Chapitre XIII
- Ne te fais pas tuer Célestin
- Ne vous inquiétez pas altesse, tout va rentrer dans l'ordre
- En tout cas j'ai été heureux de faire ta connaissance. Veillez bien sur lui ser Jordan
- J'y compte bien, mais la priorité reste d'avertir votre père. Pendant ce temps, restez ici, et mettez-vous en sécurité.
Les yeux de la princesse se sont posés sur vous, et elle vous dévisage comme aucune femme ne vous a jamais regardé... Votre regard croise le sien, pendant quelques secondes qui vous semblent longues comme des heures... Avant que l'injonction de ser Jordan ne vous ramène brutalement à la réalité.
- Célestin, il faut partir.
- Euh je .. oui ser Jordan
- Or donc ... avant de devenir ... Seigneur de la Mer de Braavos ... Larrion Silvarys ... eut la chance ... d'administrer ... les banques familiales ... de sorte que ... son expé-
Toc toc toc !
- Qui est là ? Entrez ! C'est à quel sujet ?
Deux soldats Rykker entrèrent dans la pièce, l'un grand et droit, l'autre petit et rabougri.
- Mestre Mark, pardonnez nous cette intrusion. Nous vous dérangeons ?
- Oh non, point du tout, j'étais affairé à rédiger un traité sur la politique commerciale et militaire des diverses Cités Libres de ces cent dernières années. J'ai commencé cet ouvrage il y a dix-sept ans et je n'en suis guère qu'à la moitié. Mais c'est un sujet passionnant ! Ce sera mon oeuvre finale ! Saviez-vous que le Seigneur de la Mer de Braavos, Larrion Silvarys, est le propriétaire d'une très puissante compagnie banquière ? Il s'emprunte à lui-même de l'argent à des taux scandaleux. Ah, mais ces gens là ont le sens des affaires ! Ahah !
- Intéressant
- Les Cités Libres sont fascinantes pour la rouerie et la malice de ses habitants. Croyez m'en, ca contraste avec ce château ! j'ai l'impression d'être le seul ici à avoir un cerveau. Bon alors, qu'avez-vous à me dire mes gaillards ?
Ser Jordan ferma la porte, et tourna la clef.
- Euh ...
- Mestre Mark, il y a quelques services que vous pourriez nous rendre.
- Ah oui ?
- J'ai une amie qui est en danger, mais son père est puissant, je me disais qu'il fallait l'avertir. Vous voyez de qui je parle ?
- Qu'est-ce que ... la ... OH PAR LES SEPT !! AU SEC-
Brusquement, ser Jordan frappa le mestre au crâne, qui, sonné, se tut.
- Criez encore une fois et je vous pends avec vos entrailles.
- M-M-Mais ... Ne me faites pas de mal ...
- Ca n'est pas notre intention
- Je vais faire tout ce que vous me dites ... Pitié ...
- Vous allez écrire une lettre au roi Aegon, que vous lui enverrez par corbeau. Dites-lui que lord Pascal est passé à l'ennemi. Dites-lui que la princesse Rhaella est piégée à l'intérieur de la ville, et que ser Thomas Baratheon la recherche activement. Demandez-lui d'attaquer Sombreval.
- D'attaquer Sombreval ? Vous êtes fous ?
- Quoi encore ?
- Personne n'a réussi à prendre Sombreval depuis bien avant la conquête d'Aegon ! Et pourtant, lord Tywin Lannister et le Jeune Loup ont essayé, en leur temps.
- C'est inexact, Robb Stark n'a pas attaqué la ville en personne et lord Tywin ne l'a pas attaquée tout court. Le roi fou était prisonnier à l'intérieur.
- Pas bête, le petit. Toujours est-il qu'on ne prend pas Sombreval facilement.
- On a jamais dit que ce serait facile
- Première épine dans votre plan génial : vous voyez des corbeaux ici ?
- ...
- Où sont-ils ?
- Dans la roukerie. C'est dans le Donjon, à vrai dire.
- Putain
- Ca la fout mal
- Je vais les chercher.
- Il est dans la cage avec marqué "Peyredragon" dessus
- Au moindre faux pas de sa part, tu l'éventres, Célestin.
Ser Jordan ouvrit la porte, et partit aussitôt, le pas rapide. Pendant ce temps, Mark se mit à écrire.
- A nous deux, Célestin
- A nous deux ?
- As-tu conscience des options qui sont les tiennes à présent ?
- Vous avez fait partir ser Jordan pour pouvoir me parler ... seul à seul
- En effet. Mais je ne lui ai pas menti au sujet des corbeaux. Ce n'est pas le problème. Sais-tu seulement dans quel pétrin tu t'enfonces ?
- Non, et je ne veux pas savoir
- Tu devrais, pourtant. Songes-tu que si tu me disais dans l'instant la cachette où se trouve la princesse, tu serais couvert d'or pour le restant de tes jours ?
- Oui, j'y ai pensé
- Tu n'y as pas très bien pensé alors. De toute manière, la princesse sera capturée. Votre plan n'a aucune chance de réussir.
- Alors pourquoi vous me suppliez de l'abandonner ?
- Oh, Célestin, Célestin ... c'est misérable ce que tu me dis là ... Réfléchis ... Dans le meilleur des cas, ton roi de pacotille aura un peu moins de 6000 hommes pour nous attaquer. A l'intérieur de la ville, il y aura 2500 soldats prêts à les cueillir, perchés sur des murs, rassasiés, ravitaillés ... on ne peut pas gagner une bataille dans de telles conditions ...
- Vos hommes ne s'attendront à rien.
- Ah bon ? Parce que tu crois que je ne vais pas aller prévenir lord Pascal de ce que vous me faites faire dès que vous serez repartis ? Deux jours, Célestin, il faudra deux jours à ton roi pour rappliquer. D'ici là, nous aurons trouvé la princesse, et nous nous serons parfaitement préparés.
- C'était fort stupide de votre part de me dire cela
Ce disant, vous tirez votre épée hors de son fourreau.
- Oh non, pauvre Célestin, tu ne peux pas me tuer. On trouverait mon cadavre bien assez tôt, et on comprendrait aussitôt ce qui viendrait de se passer. Il y a des gens très malins dans les parages. Ne t'en fais pas pour ça.
- ...
- Rejoins-nous, Célestin. Ne t'abandonne pas au caprice d'une princesse qui n'a que faire de toi.
- Jamais. J'ai fait mon choix.
Alors, Mark hausse les épaules, et achève sa lettre. Vous l'inspectez minutieusement; tout semble conforme aux ordres de ser Jordan. Néanmoins, il vous faut encore l'attendre. Pendant ce temps, vous ruminez les paroles du mestre. Vous devez impérativement vous assurer de son silence, mais comment faire ?
Cette fois-ci, à vous de décider de ce qu'il faut faire ! Quelques indices plus ou moins voyants sont glissés dans le chapitre, alors vous avez matière à réfléchir...
Chapitre XI
Quelques temps plus tôt, dans la grande salle du Fort Jaune de Sombreval, lord Pascal Rykker, entouré de ses conseillers, recevait un invité de haut rang.
- Thomas Baratheon, c'est pour moi un honneur et un plaisir de vous revoir après tout ce temps. Vous étiez tout jeune quand je vous ai connu, pas plus haut que trois pommes ! Comme le temps passe ! Laissez-moi vous présenter mes fidèles conseillers ... Voici Mestre Mark, un homme dont le savoir n'est plus à démontrer.
- Honoré de faire votre rencontre, messire.
- Voici Septa Claire, dont l'attention et la bienveillance pour le petit peuple nous réchauffent le coeur
- De même, messire
- Et mon bras droit, ser Geralt.
- Enchanté également, messire.
- Oh eh tu m'as oublié
- Ah oui, et voici ma femme, lady Elisabeth, dont ... qui ... qui est des nôtres.
- Oui oui je suis très honoré moi aussi.
- ...
- Bon, lord Pascal, bouclons cette affaire rapidement. Je ne suis pas venu vous rendre une visite de courtoisie. Comme vous le savez, nous sommes en guerre.
- Nous sommes en guerre ... C'est fou, tout le monde me répète ça ces temps ci.
- Oui, oui, c'est fou ... Mon frère, notre bien aimé roi, a été fort peiné de constater que vous avez hissé les bannières des Targaryen sur vos murailles.
- Oh, vous savez, tout peut s'arranger...
- Pour vous, tout peut empirer, en tout cas. Mon frère n'est pas homme à supporter les affronts. Lorsqu'il aura gagné la guerre, Sombreval pourrait n'être qu'un tapis de cendres.
- Attendez mais vous en êtes encore là ? C'est un crime de dire ça ! C'est rétrograde !
- Lord Pascal, faites la taire immédiatement.
- Mais c'est inaccepta -
- SEPTA CLAIRE MAIS ENFIN C'EST INSUPPORTABLE VOTRE ATTITUDE !!!! MAIS ENFIN CA VA PAS ??? MAIS C'EST JUSTE INSUPPORTABLE !!! ARRÊTEZ !!!!
Le silence s'abat brusquement, interrompus par les seuls ricanements de lady Elizabeth.
- Je constate que la paix est revenue. Où en étions nous ? Ah oui, je vous disais que nous pouvions nous arranger.
- Moyennant une coquette somme d'argent, naturellement, nous pourrions envoyer des hommes à la maison Baratheon pour le reste de la guerre.
- "Une coquette somme d'argent ?" Vous vous méprenez. Voici les termes de notre arrangement: lord Pascal va annoncer aux Sept Couronnes qu'il reconnaît Andréas Baratheon comme le seul roi légitime des Sept Couronnes. Il va également envoyer mille hommes de son ban à Port-Réal, et tenir ceux qui lui restent à ma disposition et à celle de son roi.
- Et en échange ?
- En échange, rien. C'est déjà préférable à ce que mon frère vous fera si vous refusez mon offre.
- Eh bien je crois que c'est une offre que l'on ne peut pas refuser ...
- Autre chose.
- Oui ?
- La princesse Rhaella est à Sombreval.
- Quoi ?
- Elle est en ville, nous en avons la quasi-certitude. C'est ce qui m'amène devant vous, en vérité: je veux que vous fermiez toutes les entrées et les sorties de la ville, y compris le port. Surtout le port, en fait.
- Quoi ? Mais que deviendra le commerce ? Je ne peux pas couper Sombreval du monde aussi facilement !
- Soit, ce fut un plaisir de parlementer avec vous, on se retrouvera sur le champ de bataille
Thomas fit aussitôt volte-face, et commença à marcher vers la sortie.
- Non non non non non non non ! J'accepte ! Je vais faire ce que vous dites !
- Ah ! Et naturellement, moi et mes hommes nous aurons pleine licence pour fouiller la ville à la recherche de la princesse, où qu'elle se trouve.
- Très bien !
- J'aime mieux ca. Vous aviez raison, lord Rykker, on peut toujours s'arranger ...
Chapitre X
- Je ne peux pas. Mon destin est lié à la princesse.
La sorcière vous adresse un sourire approbateur, pendant que la machoire de ser Jordan tombe.
- Oui enfin je ne vais quand même pas t'épouser Célestin
- Princesse, vous n'allez rien faire du tout et Célestin va nous quitter dès que nous serons arrivés à Sombreval. Cela lui évitera beaucoup d'ennuis.
- Impossible.
- Je n'ai pas besoin de ton aide pour savoir ce qui est possible. Ce qui est impossible, c'est que l'on traîne ton poids jusqu'à Peyredragon.
- Il doit rester à nos côtés.
- Pardon ?
- Les voies du Maitre sont impénétrables.
- Je n'obéis pas à ton Maitre, sorcière.
- Vous vous en mordriez les doigts. Ses plans dépassent votre entendement.
- Je vous remercie, je me débrouille assez bien de mes affaires en général.
- Assez mal des affaires du royaume, manifestement. Mais assez de bavardages, il revient à Son Altesse de trancher, n'est-ce pas.
- Votre Grâce, souhaitez-vous donc que Célestin vous accompagne pour le reste de votre voyage ?
- Je lui avais promis une récompense. Et je crois qu'il l'a méritée, sauf votre respect ser Jordan
- Ainsi soit-il.
Sombreval ! Votre groupe s'avance désormais à pied vers les portes de la ville. Elle est loin d'être aussi vaste que Port-Réal, mais elle vous paraît plus propre, et plus agréable. Vous respirez à point poumons l'odeur de la mer.
- Au fait, ser Jordan, rassurez-moi: lord Rykker est du côté de mon père, pas vrai ?
- On ne peut pas dire cela. Lord Pascal s'est montré ... ambigu. Officiellement, il a déclaré son allégeance à la maison Targaryen, mais il ne lui a pas envoyés ses troupes, et on sait de source sûre qu'il envisage des négociations en sous-main avec les Baratheon.
- C'est donc un traître.
- Honnêtement, j'aurais fait la même chose à sa place. Lord Baratheon semble être en passe de gagner la guerre, et il faut ménager son avenir: la dernière fois qu'un seigneur de Sombreval a déplu à un roi, sa famille entière a été anéantie. Mais peu importe. Il nous suffira de prendre le premier navire qui part pour Lamarck ou Peyredragon, sans trop faire de vagues.
- Très bien
- Très bien oui
- ...
Sur ces paroles, vous passez les gigantesques portes de Sombreval. Il y a là un terrible afflux de marchands, de soldats, d'artisans et de paysans, qui tous se pressent d'entrer ou de sortir de la ville. Quoi que vous ne passiez pas inaperçus, l'air redoutable de vos compagnons et les regards mauvais qu'ils décochent aux badauds suffisent à décourager les emmerdeurs. Aussi, vous entrez dans la ville sans accrochages.
Chapitre IX
Ni une ni deux, vous descendez du carrosse, épée au poing. Loin derrière, Phil se précipite dans la mêlée sanglante. Cent chevaliers
- Hue, bestioles ! Hue !
Vous claquez votre fouet sur leur dos, et les chevaux démarrent au quart de tour ! Des chariots vous barrent la route; vous tirez sur la droite de vos rênes, et vous parvenez à les contourner miraculeusement, mais votre carrosse faillit basculer tout entier.
- Saleté !
- Euuuh Célestin tout va bien ?
- Je fais ce que je peux !
Votre carrosse entame une course effrennée, mais manquant cruellement de discrétion... Vous peinez quelque temps à le distinguer, mais vous finissez par reconnaître le claquement de sabots, et ce ne sont pas ceux de vos chevaux !
- Célestin, Célestin ! Ils nous poursuivent !
- Je sais !
- Vous, là ! Arrêtez vous !
- Va te faire foutre !
- Plus vite Célestin ! Ils nous rattrapent !
Vous martelez alors littéralement votre attelage, le bombardant de coups de fouet. Mais cela n'a aucun effet, vos chevaux sont lancés à toute vitesse, et les destriers des chevaliers baratheon se rapprochent de vous, lentement mais surement.
- Plus vite, plus vite ...
Mais vous n'y pouvez rien, votre premier poursuivant est désormais à la hauteur de la porte du carrosse, à laquelle il assenne de terribles coups d'épées ! Vous entendez le bois grincer, et vous comprenez qu'elle ne va pas tarder à céder ... c'est la fin. Vous fermez les yeux, sentant venir des larmes. Votre vie va donc s'arrêter ici, moins de vingt ans avant son commencement ...
- La porte va craquer ! La porte va craquer Célestin !
- Arrêtez-vous, je vous l'ordonne !
- Célestin !
- ARRETEZ-VOUS, AU NOM DU ROI !!!
- J'emmerde le roi.
A ces mots, vous dégainez votre épée, et, d'un coup magistral, vous frappez le cheval de votre poursuivant en pleine tête. Celui-ci hennit, rua, s'effondra finalement, et le chevalier qu'il portait fut projeté à terre. Cet accident créa un véritable carambolage de chevaux, et de nombreux chevaliers mordirent ainsi la poussière.
- Bravo Célestin !
Mais de nombreux cavaliers sont encore à vos trousses, et vous n'avez que quelques minutes de répit. Suivant la route, vous escaladez à toute allure une colline escarpée. Depuis son sommet, vous pouvez découvrir, ébahi, la vaste cité de Sombreval, fief de la maison Rykker...
- On y est ! Sombreval est en vue princesse !
- Oui oui, enfin il nous reste quelques heures de route tout de même ... Si on ne se fait pas pendre avant.
- Certes, princesse, mais - oh !
La route, face à vous, suit des lacets étroits et descend en pente raide vers une maigre forêt... Votre carrosse aura le plus grand mal à y passer sans tomber dans le ravin caillouteux, à moins de prendre plus de temps que celui dont vous disposez. Alors, vous tentez le tout pour le tout: vous foncez. Perdu pour perdu, après tout, mieux vaut cela que de tomber entre les mains des Baratheon. Le carrosse manque lamentablement le tout premier virage, et chute pitoyablement. Les chevaux hennissent, ne comprenant rien à ce qui leur arrive, et c'est la dernière chose dont vous vous souvenez.
Vous vous réveillez difficilement, d'un sommeil sans rêve, avec une sensation affreuse de pesanteur et d'engourdissement.
- O- où suis-je ? Qui êtes-vous ?
Peu à peu, vous prenez conscience de votre environnement. Vous êtes allongés dans la terre, et cette lueur qui vacille devant vous est un feu naissant. Des voix bourdonnent dans vos oreilles, avant que vous ne puissiez finalement distinguer des mots.
- ... chance vous a sauvés. Il est clair que vous avez pris des risques inconsidérés.
- Oh, tu es réveillé !
- Ser ... Ser Jordan ?
- C'est bien lui.
- V-vous ??
- C'est bien moi
- Je suis au septième enfer ?
- Il s'en est fallu de peu, mais tu es bien vivant.
- Ouf ! Mais vous ... vous vous connaissez ?
- Je t'avais fait suivre, l'autre jour, quand tu es allé la voir. Naturellement, au moment où tu m'as dit que tu n'avais pas trouvé la personne que tu cherchais, je savais déjà que c'était un mensonge. Mais ne t'en veux pas d'avoir agi avec lâcheté, c'est dans ta nature, et puis si tu m'avais dit la vérité d'un coup, je ne serais probablement pas allé vérifier par moi même ce dont il retournait.
- ...
- Loué soit le Maitre, j'ai pu prévenir ser Jordan à temps que vous aviez été trahis.
- Vous n'auriez pas pu me le dire directement ?
- Je ne l'avais pas vu à temps. Nous avons chevauché à toute allure pour vous rattraper. Lorsque nous sommes arrivés dans cette forêt, vos poursuivants vous cherchaient également, ils vous avaient vu tomber. Celui qui les dirigeait a tout de suite compris que nous étions des vôtres... Mais nous l'avons effrayé, lorsque j'ai enflammé l'épée de ser Jordan.
- Enflammer une épée ?
- Alors, vous faites de la sorcellerie ?
- Je sers le seul vrai dieu.
- Le seul vrai dieu ... Je suppose que tous ceux qui ont une foi doivent considérer qu'elle est la seule vraie.
- Oui mais là elle c'est vraiment la vraie. Vous ne seriez pas ici sans la magnanimité du Seigneur du Feu et de la Lumière.
- On s'en moque. Nous sommes ici pour sauver la princesse. J'ai l'impression que certains n'ont pas compris ça.
- Pourquoi vous me regardez comme ça, ser ?
- Je ne sais pas, tu as peut-être une idée ? Après avoir jeté un carrosse dans un ravin avec elle dedans ?
- Moi aussi, j'étais dedans. Enfin, pas vraiment, mais...
- Ce n'est pas le sujet, tout le monde s'en fout que tu vives ou que tu meures.
- ...
- Aucun d'entre nous ne serait ici sans Célestin. Nous lui devons le respect.
- Oui, ne soyez pas trop injuste avec Célestin ser Jordan, il a fait ce qu'il a pu ...
- Soit. Mais une fois arrivés à Sombreval, c'est à dire demain, nous nous séparerons et tu vaqueras à tes affaires, Célestin. Tu ne nous reverras plus. Est-ce bien compris ?
A vous de répondre, à présent. Vous hésitez grandement, attristé par le mépris de ser Jordan, mais la sorcière rouge vous dévisage fixement, comme pour vous dire quelque chose ...
A) Très bien.
B) Je ne peux pas. La princesse est mon destin.
C) Hors de question. C'est toi qui va dégager de mon chemin avant que je ne t'en dégage moi-même.
Chapitre VIII
Votre convoi est parti pour Sombreval il y a quelques jours. Phil, la princesse Rhaella et vous cheminez ensemble, dans un des nombreux chars de voyage du cortège. Ser Jordan est resté en ville, pour y accomplir sa fonction d'espion. Vous entendez, à l'extérieur, les sabots des chevaux des gardes montés qui servent d'escorte, ou des bêtes de somme qui tirent des chariots remplis de draps enroulés.
- ... et c'est comme ça qu'j'ai suspendu une vache à un arbre !
- Ahaha, renversant ! Alors, Célestin, qu'en penses-tu ? je te trouve bien silencieux !
- Ah euh oui euh ...
- Phil était entrain de nous raconter son enfance. Parle-moi de la tienne ! Elle a du être palpitante ! Qui étaient tes parents ?
- Je ...
- Fais pas l'timide !
- Je crois que ma mère travaillait dans une auberge ... Ou dans quelque chose du genre ...
- Et ton papa ?
- Je ne sais pas, je ne l'ai jamais connu
- Bon alors ta maman t'avait rien que pour elle ! Elle devait te couvrir d'attentions !
- En fait, c'est des vieux souvenirs, mais je la voyais presque jamais ... Je dormais dans une étable, et je devais pas en sortir ... Elle passait nous jeter des bouts de pain, le soir, c'était là que je la voyais ...
- "Nous" ?
- Moi et les chiens
- Je vois
- Le plus souvent, les chiens mangeaient tout avant que j'aie le temps de bouger
- Ah
- T'avais des amis ? Une amoureuse ? Un amoureux ?
- Non
-
- Comment es-tu devenu écuyer ?
- Un jour, ma mère m'a pris par le cou, m'a jeté hors de l'auberge et-
- Bon et sinon alors, Rhaella ! Toi tu d'vais bien t'amuser !
- Oh tu sais Phil, être une princesse c'est pas facile tous les jours !
- Ah oui ?
- Oh oui ! Avec une famille comme la mienne, c'est même une épreuve ... si tu connaissais mon frère tu verrais de quoi je parle !
- Aemon ?
- Oui, Aemon. C'est l'héritier du Trône, et la seule raison pour laquelle je ne souhaite pas une mort rapide à mon abruti de père ...
- Allons princesse, 'faut pas dire ça
- J'ai seulement dit que je ne souhaitais pas une mort rapide à mon abruti de père
- Pis tout de même, votre abruti d'père c'est l'roi ... Si on apprend que j'vous ai écouté dire ça sans rien dire, j'prends des risques
- Le roi ! Et qui respecte le roi de nos jours ? Les trois quarts du royaume sont en révolte.
- Vous d'vriez et'la première à l'respecter, l'roi. Z'êtes sa fille.
- Quand j'ai appris que lord Andréas avait levé son ban contre nous, j'ai songé à m'enfuir à Accalmie.
- Yakekchose qu'y tourne pas rond là haut ...
- Lord Andréas est fort et viril, et j'étais un bon parti étant donné les circonstances. Je vous rappelle que j'étais fiancée à mon frère à peine pubère !
- Ce sont des paroles de catin que vous dites là !
- Il n'est pas aux gueux de me faire des remontrances.
- Oui ben ... Euh ... Qu'est-ce qu'y s'passe ?
- Pourquoi on s'est arrêtés ? COCHER, REDEMARRE !!!
- Vindiou princesse, j'tez-y un coup d'oeil !
La princesse risqua alors un regard hors du carrosse, ouvrant la porte latérale.
- Qui sont ces gens ???
- ALERTE GENERALE !!!! DES BARATHEOOOOOOOON !!!!
Vous sortez à votre tour la tête de la voiture, pour constater qu'une colonne de chevaliers emmaillés, montés sur des destriers harnachés pour la guerre, s'élance à toute allure et armes au poing sur votre convoi ! Ils semblent être commandés par un guerrier sinistre, tout de noir vêtu, au cheval immense...
- ...
- AUX AAAAARMES !!!
- C'est pas le moment de s'arrêter ! Cocher, redémarre ! COCHER !!!
Phil sauta hors du carrosse, pour s'exclamer:
- Notre cocher a disparu ! Célestin, viens et suis moi ! Faut se battre !
- NON !!! Célestin, il faut fuir ! Trouve un moyen !
- Ahem ...
Phil et les gardes de Rucker dégainent leurs épées, pour combattre les chevaliers orageois ! Alors qu'une âpre mêlée s'engage à l'arrière du convoi, vous devez, une fois de plus, prendre une décision !
A) Aller se battre
B) Essayer de fuir à pied
C) Essayer de conduire le carrosse
D) Si vous avez une autre idée, n'hésitez pas à la post, ou à me demander des précisions ! J'ai glissé quelques légers "indices" sur vos possibilités
Chapitre VI
On vous a laissé sortir de la demeure de Lorent Rucker sans faire de vagues, et voilà que vous marchez désormais dans les venelles boueuses de Culpucier, depuis de nombreuses minutes, recherchant résolument le brasier et l'étrange personnage que vous avez aperçu dans votre rêve ...
Finalement, ce n'est pas dans une rue, mais dans la cour d'une vieille demeure calcinée que vous apercevez le feu immense. Plus dense encore que dans votre rêve, ses flammes épaisses et sombres s'élèvent jusqu'au toit des masures, et dégage une fumée noire comme le jais. Mais ce qui retient votre attention, c'est l'homme que vous avez aperçu cette nuit, toujours emmitoufflé dans sa toge rouge, contemplant béatement le brasier ardent.
- Qui êtes vous ?
Alors, l'individu ôta le capuchon qui cachait alors son visage, et c'est avec effroi et surprise que vous redécouvrez ses traits :
- Mon nom n'a aucune importance. Je suis une prêtresse de R'hllor, un humble serviteur du Seigneur du Feu et de la Lumière.
- ...
- Tu sembles troublé, Célestin. Tu n'as aucune raison d'avoir peur, ni pour toi, ni pour ta ... ta nouvelle amie.
- Je ne vois pas de quoi vous parlez
- Célestin, tu es bien trop stupide pour me faire avaler quoi que ce soit
- Ah ...
- Et dire que j'essaie de t'aider. Un type moche comme toi, profondément idiot, couard et misérable ... Je ne le fais pas de gaieté de coeur, mais enfin je le fais, alors que beaucoup de mes compagnons se seraient contenter de t'ignorer, toi et ce que tu représentes ...
- Ce que je représente ?
- Il est trop tôt pour t'en dire plus.
- Alors qu'est-ce que je fais là ?
- Je n'en sais rien, c'est toi qui est venu. Je n'ai rien à te dire, sinon ceci: la princesse est part de ton destin, et tu ne peux l'ignorer. Si tu venais à refaire une fois ce que tu as fait dans la cave à vin ... je n'ose imaginer ce qui pourrait se produire
- Euh, très bien
- Et maintenant, va, Célestin. Tes amis t'attendent. Nous nous reverrons très, très bientôt.
Alors, vous revenez paisiblement dans la demeure de Rucker, où un vaste convoi s'est rassemblé, composé de trois carrosses, de quelques gardes, et d'innombrables serviteurs et marchandises. Vous reconnaissez alors Phil, Rhaella et ser Jordan, qui sont affairés à s'échanger des messes basses:
- Je vous jure que je répandrai ses boyaux à travers tout le Donjon Rouge, à Rucker.
- Moi j'ai trouvé que c'était un beau mariage. Très sympathi- Eh mais c'est l'ptiot Célestin ! Le v'la de r'tour ! J'tavais dit qu'il était parti, Jordan, hein ?
- Pardon ? Ah oui, lui.
- Le voilà de retour ...
- Tu ne m'avais pas dit que tu étais parti
- Euh non en effet, pourquoi, j'aurais du ?
- Oui. Et tu vas me dire où tu étais parti.
A) Lui dire toute la vérité
B) Lui dire que vous étiez parti chercher ce que vous aviez vu dans votre rêve, mais que vous n'avez rien trouvé
C) "J'étais parti dire aurevoir un ami"
Chapitre V
- Euh ... Très bien
Alors, sans crier gare, l'inconnu vous saute dessus avec une brutalité que vous ne soupçonniez pas. D'un coup d'épée, il vous désarme, et puis, comme si cela ne suffisait pas, il vous envoie son énorme poing dans le menton.
- Vous allez un peu vite non ? Ne lui faites pas de mal !
- Bah ! On s'amuse, rien d'bien grave !
- Non rien du tout
- Vous voyez ? On reprend !
- Mais je
Pas le temps de réagir, il revient à l'assaut alors que vous êtes occupé à tâter vos dents. Il vous renvoie mordre la poussière une nouvelle fois, puis une troisième fois. A la quatrième, vous parvenez à esquiver son coup, et à reprendre votre épée en bois pour lui faire face. Trois secondes plus tard, vous gisez de nouveau par terre comme une vieille chaussette.
- Comme chevalier servant, on aurait pu rêver meilleur, mam'zelle
- Il n'est qu'écuyer
- Rien à carrer. De toute facon, j'aurai tout l'temps d'lui apprendre à s'battre, pisque j'pars 'vec vous à Sombreval.
- Hein ?
- Eul Jordan qu'a d'mandé. Pis qu'y paye bien.
Alors, vous poursuivez l'entrainement pendant de nombreuses heures. A son terme, vous avez vaguement progressé: vous parvenez à parer ses coups les plus faibles, à en esquiver quelques autres, et à le toucher épisodiquement. Cela dure jusqu'au retour de ser Jordan, qui vous mène de nouveau vers une immense et luxueuse demeure, verdoyante et décorée à la pentoshie. Des gros bras montent la garde autour, et les soldats Baratheon n'osent pas s'en approcher. On vous ouvre les portes, et alors vous entrez dans une vaste cour, où, vous l'observez, se prépare tout une caravance constituée de chariots, de carrosses, de chevaux et de gardes privés. Ser Jordan s'approche alors d'un homme, richement vêtu et arborant un grand sourire. Il est en pleine conversation avec un de ses conseillers.
- Ah, vous êtes là vous ! Parfait, commençons à parler.
- Laissez moi vous présenter Lorent Rucker. Lorent Rucker, je vous présente la princesse Rhaella Targaryen, fille de notre bien aimé Aegon, roi des Andals et des Premiers Hommes, Suzerain des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume. Ainsi que Célestin et Philippe, qui vont l'accompagner.
- Bonjour, altesse, moi c'est Lorent.
- Otez votre regard de ma personne et faites moi sortir de cette ville.
- Malpolie.
- Ouhlala partons tout d'abord sur des bonnes bases: j'ai accepté de vous recevoir et d'entendre votre requête, pas encore d'y accéder, chère demoiselle !
- Ah ...
- Eh bien dites ce que vous avez à dire.
- Euh, je ...
- Son Altesse espérait pouvoir compter sur votre aide pour lui permettre de rejoindre Sombreval.
- Je sais, tu l'as dit tout à l'heure. Mais j'attendais la princesse pour me dire combien ça paye.
- Ca paye autant que vous voudrez. Lorsque nous aurons repris Port-Réal, nous allons vous noyer dans l'or sonnant et trébuchant. Vous deviendrez l'homme le plus riche de la ville, si vous ne l'êtes pas déjà. Vos concurrents seront à vos pieds. Si vous nous aidez. Sinon, nous allons vous noyer dans de l'or en fusion.
- Minable.
- Je dirais charmant. Je ne sais pas si c'était la meilleure idée de me menacer dans ces circonstances, mais c'était une tentative. Pour l'or, j'en ai déjà assez. Pour être extrêmement concis, je n'ai en fait qu'une seule condition. Elle n'est pas négociable.
- Qui est ?
- Vous épouser.
Il y eut un brusque silence.
- Le sang du dragon, et un fils de tavernière ? Je suis promis à mon frère, et franchement, mieux vaut encore lui que vous.
- Rien à carrer.
- Allons Laurent, tout le monde sait que vous êtes ...
- Et alors ? J'ai envie d'essayer. Il faut bien que ça arrive une ou deux fois. Et puis être le mari d'une princesse, si elle gagne la guerre, ça m'avantage pas mal à vrai dire !
- Encore faut-il qu'elle la gagne.
- Rien n'est encore joué, le laquais. Dorne et le Val d'Arryn, Villevieille et la Treille ont déclaré leur allégeance à la maison Targaryen. Cela nous laisse une capacité d'initiative et une supériorité navale écrasantes.
- Tout le reste du royaume contre Dorne, le Val et un quart du Bief.
- Ca suffit, Ian. Ma décision est prise. Princesse, qu'en pensez vous ?
Tous les regards convergèrent vers Rhaella.
- Princesse, faites ce qu'il dit. C'est le seul moyen.
- Quand tout sera fini, Rucker, je violerai ta maison, je brûlerai tes enfants et je réduirai ta femme en esclavage. Mais pour l'heure ... j'accepte.
- Vous iriez vous réduire en esclavage vous-même ? Vous êtes vraiment trop bonne. Pour le reste, j'ai hâte de vous voir violer ma maison.
- De toute manière, lorsque la guerre sera terminée, je doute que vous me revoyiez jamais. Difficile de m'épouser dans ces conditions.
- J'en doute aussi, et c'est pourquoi le mariage aura lieu dès demain matin. Pour d'évidentes raisons, la cérémonie du coucher aura lieu ce soir.
- Mais ...
- A moins que vous ne préfériez finir dans les geôles de lord Andréas Baratheon, vous pouvez le dire tout de suite !
- Il faut un septon pour célébrer un mariage.
- J'en ai un sous la main. Ian, va me chercher Daniel. Il fera l'affaire.
Et c'est ainsi que s'achève la journée: Lorent et Rhaella sont amenés dans une chambre spacieuse où ils resteront toute la nuit, pendant qu'on vous refourgue, à vous et vos compagnons, des lits de paille au fond d'une écurie poisseuse. Philippe et ser Jordan causent un peu, mais le sommeil vous gagne rapidement. Vous sombrez dans un sommeil profond, pesant et inébranlable ... jusqu'à ce qu'une voix résonne dans votre esprit. Un rêve étrange vous prend: vous marchez dans une ruelle sombre de la ville, que vous reconnaissez, et une voix sinistre, caverneuse vous guide. Vous marchez, le pas hasardeux, vers un brasier devant lequel est assis un vieillard à la peau blême, vêtu d'un très ample manteau rouge.
- La magie du sang est un moyen d'acquérir de nombreuses facultés considérées par certains comme ... contraires à la nature.
Ces mots furent les derniers que vous entendrez de ce mystérieux personnage; car vous êtes brusquement tirés du sommeil. Le soleil vient de se lever, et vos deux camarades sont déjà éveillés depuis fort longtemps. Mais l'étrange rêve que vous venez de faire accapare encore toutes vos pensées, et vous ne savez qu'en faire. Vous sentez qu'il y avait en lui quelque chose de plus qu'un rève: quelque chose de réel.
La suite en partance pour Sombreval doit partir en début d'après midi, ce qui vous laisse du temps pour déterminer que faire.
A) En parler à ser Jordan; il a réponse à tout !
B) Se rendre dans la ruelle où vous avez vu la chose
C) Ne rien faire et passer outre
Chapitre IV
- Je ... mais ...
Vous déglutissez, avant de vous faire une raison, et d'affirmer avec conviction:
- Comme son altesse le voudra.
- C'est bon madame, j'ai fini de ...
VLAN !!!
D'un coup sec, brutal, vous enfoncez votre épée dans le crâne du servant, qui s'effondre aussitôt.
- Joli coup !
- M-merci je suppose
Vos membres tremblent: vous venez de prendre une vie humaine ... Maintenant, apparait la nécessité de cacher le corps, et de se cacher avec. Alors, vous ne trouvez rien de mieux que deux armoires: une pour le cadavre, deux pour vous. Alors, vous patientez longuement: les soldats sont lents à venir, mais vous les entendez fouiller les chambres de l'auberge. Enfin, ils passent dans votre chambre, jettent un coup d'oeil dans la salle, et repartent sans rien avoir vu.
- Parfait ! Nous voilà saufs.
Mais alors, vous entendez de nouveaux pas. Quelqu'un vient de rentrer dans la salle, et vous l'entendez désormais marcher dans votre direction. Alors que vous retenez votre souffle, l'inconnu qui vient de faire irruption prend la parole, a voix basse, et sans ouvrir l'armoire.
- Vous avez de la chance: les Baratheon sont encore plus stupides que vous
- Savez vous qui je s...
- Silence. Ceux qui vous cherchent n'ont pas encore vidé la place, princesse.
- Qui êtes vous ?
- On m'appelle ser Jordan, mais mon nom n'a aucune importance. Je travaille pour le maitre des chuchoteurs. Et pour la maison Targaryen.
- C'est lord Erryk qui vous envoie ?
- Etant donné qu'il est de l'autre côté de la baie de la Néra, il aurait eu du mal à m'envoyer ! J'agis de ma propre initiative.
- Comment savez vous que je suis encore à Port-Réal ?
- Mais princesse, vous avez été repérée: la ville entière est entrain de l'apprendre ! Au moment où je vous parle, ils doivent être entrain de fermer toutes les portes et de bloquer le port. Vous êtes un otage de très, très grande valeur . Ils sont résolus à ne pas vous laisser passer sous le nez.
- Ils ferment les portes ? Mais comment va-t-on sortir ?
- Il y a toujours d'autres moyens. Une ville ne peut pas survivre en étant totalement coupée de l'extérieur. Il y aura des dérogations. Il suffira d'en profiter.
- "Il suffira" ? Rien que pour se cacher on galère !
- Princesse, qui est cet individu déplorable ?
- C'est Célestin. Il m'a permis de m'enfuir alors que j'avais trop mal au pied.
- Ah, les femmes !
- Sortez nous de là.
- J'y compte bien. Mais d'abord il faut réfléchir. Quoiqu'il en soit, les baratheon sont partis, vous pouvez sortir de cette armoire ridicule.
Vous sortez, et vous constatez qu'il regarde par les fenêtres de la chambre.
- Je connais un marchand qui commerce notamment avec Sombreval. Il y envoie à intervalle régulière des convois de marchandise là bas. Je pourrais vous mettre en contact avec lui, qu'en pensez vous ?
- Je n'en pense rien. Faites nous sortir de cette ville, ser Jordan.
Après avoir convenu de la conduite à suivre, ser Jordan ordonne à Rhaella de mettre un voile sur sa tête afin de cacher ses cheveux: il est temps de quitter l'auberge. Il vous mène au fin fond de Culpucier: le quartier le plus boueux, le plus sinistre, le plus pauvre et le plus dangereux de la capitale. Puis il vous mène dans une cour délabrée, ou du moins un espace hasardeux jouxtant quatre ruines. C'est un oasis d'ombre et de fraicheur, mais vous ne vous sentez pas en sécurité.
- Je vais aller parler à notre ami, de sorte qu'il accepte de vous recevoir. Attendez là. J'envoie quelqu'un pour vous protéger.
Sur ces mots, il tourne les talons, s'éloigne et disparait dans les tumultes de la ville.
- Bon, eh bien, nous voici de nouveau seuls ... Félicitations pour votre coup, tout à l'heure. Est-ce qu'un écuyer a l'habitude de tuer des gens ?
- N-non princesse
- Curieux. Ainsi donc vous ...
- Salut la compagnie !
- T'es qui toi ?
- Tonton Phil qu'on m'appelle par l'quartier ! C'est Jordan qui m'a dit de v'nir ! Pour le ptiot !
- Hein ?
- Lève toi !
Le gras bonhomme qui vient de débouler vous lance une épée en bois; et vous constatez qu'il en tient une aussi.
- Faut-y bien qu'il aprenne a s'débrouiller 'vec une épée eh ! Lève toi et mont'moi c'que tu sais faire !
A) "Euh ... Soit"
B) "En garde, crapaud !"
C) "Non."
Chapitre III
- Au fait, je me posais la question ...
- Oui ?
- Il vous avait fait quelque chose de mal, le tonneau ?
La princesse prit une longue inspiration, visiblement gênée.
- Comment vous dire ... Je vais vous raconter une histoire. Un beau jour, une de mes suivantes à dit à mon petit frère, qui venait d'avoir quatorze ans, qu'il n'était qu'un marmot prétentieux ... Des propos tout à fait déplacés pour une suivante, n'en doutons pas. On ne s'en prend pas au sang royal impunément. Elle a été sanctionnée: trente coups de bâton dans le dos. C'était suffisant pour lui arracher des cris de douleurs, mais pas pour satisfaire mon frère, non. Il a acheté un scorpion rouge de Dorne, et l'a glissé dans le lit de mon amie ... Il s'ensuivit ce qui devait s'ensuivre ... Une mort brusque et douloureuse... Tout ceci pour vous dire, Célestin, que les dragons ont le sang chaud, et qu'il n'y a pas toujours de bonnes raisons qui motivent leurs actions. Ce tonneau ne m'avait rien fait de mal, et ne renfermait rien d'autre que du vin. Je n'arrivais pas à l'ouvrir, et cela m'a ... contrarié. Voilà tout.
- Je vois
- A vrai dire, Célestin, je suis lucide sur mon état. Il m'arrive, il est vrai, de me mettre en rogne ... Si ce genre de désagrément survenait de nouveau, vous seriez la seule personne de nous deux à pouvoir rélféchir correctement. Je compte sur vous: n'obéissez à aucun de mes ordres, ignorez tout ce que je vous dis, et faites moi taire par tous les moyens si la situation le requiert.
- Je, heu ... très bien.
Vous continuez de marcher pendant encore de longues minutes, tout en réalisant que vous avez sur vos épaules, au sens propre et au sens figuré, la responsabilité d'une princesse de sang royal ... Vous qui peiniez déjà jusqu'ici à prendre soin de vous même !
Finalement, votre marche dans les souterrains d'une taverne bruyante, et vous vous empressez de rejoindre sa grande salle, espérant n'être pas repéré par le tenancier. Vous y parvenez, par un étrange miracle, et vous en profitez pour exprimer votre soulagement.
- Pfiou ! On a réussi.
- Euh, Célestin ... Célestin, COURS !!!!!
Vous regardez autour de vous, et remarquez à cette occasion que la taverne est remplie à raz-bord de soldats Baratheon, qui vous dévisagent d'un air totalement incrédule. Les cheveux de votre protégés la trahissent, ainsi que sa robe richissime.
- Mais que ...
- !!!
Vous vous ruez hors de la taverne en bousculant violemment un gros soldat qui tente de vous barrer la route, et vous tapez un sprint monumental à travers les rues de la capitales, tandis que la princesse se cramponne à vous. Le sol sont jonché de cadavres, des flammes dévorent certains bâtiments, et une horde de soldats avinés s'est lancée à votre trousse. Vous bifurquez par une ruelle trop étroite pour que plusieurs personnes puissent y passer de front, et celle ci débouche sur une vaste rue pavée, dont tous les bâtiments sont intacts, et décorés avec un faste tapageur qui contraste avec le reste de la ville.
- La rue de la Soie !
Vous vous engouffrez dans la première porte ouverte que vous croisez; c'est celle d'une vaste et fastueuse auberge, nommée "le Jardin de Lys". A l'intérieur règne une confusion de lourds parfums, parmi lesquels vous reconnaissez l'encens et la vanille. Les meubles sont couverts d'or, les murs de mosaïques et de draperies, et les hommes et les femmes qui peuplent cet endroit portent des soies légères. Mais vous vous en moquez; vous fonçez sans réfléchir vers le vaste escalier que vous apercevez. Une fois monté au troisième étage de l'édifice, un servant accourt vers vous:
- Bienvenue au Jardin de Lys, vous ...
- Une chambre ! Tout de suite ! Célestin sors ton épée !
- Fais ce que te dit la dame, le serviteur !
- Oulala j'obéis ne me faites pas de mal !
C'est à ce moment que les soldats font irruption dans l'auberge, et vous entendez, de là où vous êtes, l'affreux tapage qu'ils produisent.
Quoiqu'il en soit, on vous a logé dans une chambre somptueuse, et la princesse ne tarde pas à vous demander de vous déposer dans un siège. Vous obéissez, et vous vous y laissez vous même tomber, épuisé par le sprint que vous avez tapé avec une personne sur votre dos.
- Avez vous encore besoin de moi ?
- Oui. Il y a de la poussière sous le lit. Enlevez la moi.
- Tout de suite
Pendant que le serviteur se baisse pour passer sous le lit, Rhaella vous fait signe d'approcher. Elle commence à vous murmurer à l'oreille.
- Les soldats, ils vont nous chercher.
- V-vous croyez ?
- Moarf non, ils vont repartir tranquillement et oublier qu'ils viennent de croiser une Targaryen ! Ca va de soi non ?
- Alors il faut se cacher ...
- Ca ne suffira pas. Ils vont aussi interroger le personnel.
- Pas faux ... Alors, que voulez vous que je fasse ?
- ...
- Vous me demandez de ...
- Tout à fait. Tuez le. Maintenant. Tuez le, ou bien il parlera et nous mourrons tous deux. Vous m'avez déjà fait défaut une fois. La seconde serait la fois de trop.
A) "Comme votre altesse le voudra" Vous tuez le servant.
B) "Je ... je ne peux pas"
Chapitre II
La proposition de la princesse Rhaella attire votre attention. Des passages secrets ! Comment n'y avoir pas pensé plus tôt ? S'ensuit un moment de réflexion: faut-il accepter ? Ser Jack vous attend toujours, là haut... Et puis, la princesse, malgré sa beauté et son rang, ne vous inspire pas confiance. Elle semble instable mentalement, et elle pourrait vous attirer bien plus d'ennuis qu'elle ne semble l'imaginer ... Finalement, une idée vous vient, et vous faites votre choix.
- Je ... j'accepte, j'aurai seulement besoin de mon épée
- Voilà un homme intelligent ! Tenez votre épée. Lorsque je retrouverai mon père je lui parlerai de vous.
- C-c'est un ... un honneur, altesse
- Vous voyez la tapisserie immonde, là bas ? Le passage est derrière.
- Merci bien, bonne continuation à vous
Sur ces mots, vous tournez les talons et marchez aussitôt vers la tapisserie.
- Qu'est-ce que ? Qu'est-ce que vous faites ?? EH !!! JE TE PARLE !!! REVIENS ICI, MISERABLE ! JE TE FERAI PISSER DES LARMES DE SANG ! JE SUIS LA PRINCESSE RHAELLA DE LA MAISON TARGARYEN, DU SANG DE L'ANTIQUE VALYRIA, ET CELUI QUI M'OUTRAGE CONNAITRA LA FUREUR DU DRAGON ET ...
Vous fermez votre âme à ses couinements, marchant droit vers l'entrée du passage secret, et la laissant déballer un torrent continu d'insultes et de menaces. Soudainement, elle se mit à sanglotter, et à vous supplier de l'emporter avec elle, qu'elle vous offrirait un chateau, des terres, des titres ... Mais vous êtes trop loin pour l'entendre. Vous arrachez la tapisserie, et vous engouffrez dans le passage.
Des trous minuscules ont été taillés dans le roc pour laisser passer quelques rais de lumière; pour autant l'obscurité est pesante et presque hégémonique. Vous n'y voyez pas grand chose, pourtant vous parvenez à progresser dans les artères lugubres ... mais alors vous vous retrouvez pris dans un dédale de couloirs, de boyaux, de passages sans queue ni tête, et à chaque embranchement, vous choisissez votre chemin en vous en remettant au hasard. Vient un moment où vous ne savez même plus dans quelle direction vous avancez. Vous déambulez dans les ténèbres à la recherche de la moindre source de lumière, si faible soit-elle ... et vous finissez par en trouver une. Vous courez alors, vers la sortie, et vers la vie !
Vous débouchez dans une grande salle, qui vous rappelle étrangement quelque chose ... Parce que vous êtes précisément dans la cave à vin d'où vous êtes parti !
- Vous êtes revenu
- Euh ... j'ai eu quelques soucis pour me repérer.
- C'est pour ça que j'avais précisé que je vous guiderais. Mais, remerciez les Sept, j'ai encore trop mal au pied: vous restez ma seule chance de survie, et je reste la votre. Portez-moi, c'est votre seule issue.
La princesse semble avoir retrouvé son calme ... Pour combien de temps ? nul n'aurait pu le dire. Mais elle dit vrai, et vous vous en rendez bien compte.
- Permettez moi de reconsidérer votre offre
- Ne perdez pas un instant, en ce cas. Mettez moi sur votre dos
Vous vous exécutez, et chargez la princesse sur votre dos, en tenant ses jambes. De nouveau, vous empruntez le passage. Mais, cette fois ci, sa voix vous accompagne, et vous guide tout au long de votre marche. Au bout de quelques minutes, la princesse soupire, et décide d'engager la conversation.
- Nous avons - enfin, vous avez - une longue marche. Mieux vaut s'occuper pendant ce temps là, vous ne croyez pas ?
- Si b-bien sûr votre altesse
- Et pourtant vous êtes plus silencieux qu'un arbre. Vous n'avez pas l'habitude de parler à des gens ? Ou bien je vous intimide ?
- P-pas vraiment. J-j-je voulais dire, un écuyer n'a jamais besoin de parler à beaucoup de monde.
- Oh, vous êtes écuyer ? Vous devez donc devenir chevalier ... Ser ... Comment, au fait ?
- Célestin.
- Ser Célestin. Eh bien lorsque que nous serons à Peyredragon, mon père ne manquera pas de vous adouber.
- Ce serait un grand honneur
- Ne croyez pas que je vous aie pardonné pour tout à l'heure cela dit. Je n'oublie rien, et en temps voulu je vous rendrai la pareille.
Cette dernière affirmation rafraîchit votre humeur, et un blanc s'installe de lui même. Néanmoins, vous continuez d'avancer, et de suivre ses instructions. Mais la princesse vous parle librement, et cent questions vous taraudent ... pourquoi ne pas lui en poser une ?
A) "Pourquoi frappiez vous un tonneau lorsque je vous ai trouvée ?"
B) "Pourquoi êtes vous encore à Port-Réal alors que votre famille navigue vers Peyredragon ?"
C) "Ser Jonmary savait-il que vous étiez encore dans le Donjon ?"
D) Vous vous taisez comme un bon Célestin
80 ans après la fin de la sixième et dernière (
Vous incarnez Célestin, un jeune écuyer incapable, coincé avec son maître au beau milieu de ce siège.
Saison I: Le Sang du Dragon
Chapitre Premier
Le vent glacial qui balaie la ville vous fait frissonner. Devant vous, en contrebas, grouille une immense armée, fourmillant d'hommes
- J'vais t'faire courir moi tu vas voir l'rouquin là bas ! P*** !!! Ahaha ça m'rajeunit ! Vive le roi, les enfants !
- AHAHAHAAH ! VIVE LE ROI AEGON !!! VIVE LA REINE !!!
Pendant que ser Jonmary hurle à n'en plus finir, votre maitre, ser Jack
- Célestin ! Célestin, tu m'écoutes ? Où est ton épée ?
- Oh, euuh ... Je l'ai oubliée ... D-Dans la cave à vin, maitre ...
- ...
- ...
- Alors va la chercher ! Abruti !
- Bien maitre !
Vous ne vous faites pas prier, vous filez aussitôt au fond du Donjon Rouge. En fait, vous marchez lentement, pour perdre le plus de temps possible. Le palais est triste, morne, angoissant, parce que la cour et le personnel du service ont fui à l'instant vers Peyredragon ... Les couloirs sont totalement vides, et vous n'entendez rien d'autre que vos pas.
Jusqu'à ce que retentisse un bruit terrifiant, accompagné d'un terrible mais bref tremblement. Le choc est tel, qu'il vous renverse pendant que vous descendez des escaliers. Vous les dévalez alors, et tombez brutalement au bas des marches. D'autres BOUM suivent, et vous comprenez que l'assaut vient d'être lancé. Mais vous vous relevez, traversez la Grande Galerie jusqu'aux cuisines, sous lesquelles se trouvent les caves à vin. Les cuisines sont vides, et à vrai dire il reste assez peu de tonneaux de vin. Ainsi, vous entrez dans une vaste pièce, glaciale, faite de pénombre et de pierre froide, et où demeurent quelques tonneaux.
Mais il n'y a pas que cela. Il y a quelqu'un. Une silhouette qui bouge dans l'obscurité, qui fait de grands gestes en couinant. En vous approchant, vous reconnaissez, malgré les ténèbres, une femme ! Une 9/10 à la chevelure d'un blond pratiquement argenté ... ce qui ne peut vouloir dire qu'une seule chose: son sang est celui de l'Antique Valyria. Dans ses mains, elle tient votre épée, et elle frappe désespérément un pauvre tonneau qui n'a rien demandé à personne.
- Qui êtes vous ?
La jeune fille continue de frapper un tonneau, armée d'une rage démentielle.
- C-c'est mon épée !
- Et c'est mon vin ! Père me l'avait promis ! Hors de mon chemin, pouilleux !
Elle se tourne désormais vers vous, et vous menace avec votre propre arme.
- On n'ouvre pas un baril de vin avec une épée mademoiselle ...
- Et on n'ouvre pas sa gueule puante en face d'une princesse mon bon monsieur.
- ...
- Et avec quoi suis-je censé ouvrir ce truc ? Les doigts de pieds ?
Ce disant, elle donne un énorme coup de pied dans le baril ... On entend craquer quelque chose.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIE !!! A MOI !!!
La jeune princesse s'effrondre en pleurs à vos pieds, pendant que vous réalisez qu'il ne peut s'agir que de la fille ainée du roi, la princesse Rhaella.
- Nous sommes seuls, princesse.
- Tant pis ... Vous ferez l'affaire.
- L'affaire ? Quelle affaire ? Et pourquoi vous frappiez un tonneau ?
- Oubliez le tonneau ... Je ne peux plus marcher ... Alors faites tout ce que je vous dis ... Et vous aurez une récompense.
- C'est que ... nous sommes enfermés dans ce palais ...
- On ne tue pas si facilement le Sang de l'Antique Valyria. Ce Donjon est truffé de passage secrets. Il y en a pratiquement un par mur. Je vais vous y guider. Vous allez m'y porter. Et nous sortirons de cette ville, pour rejoindre Peyredragon. Mon père le roi s'y trouve.
A) "Je dois retourner me battre !"
B) "Je marche !"
C) Faire semblant d'accepter, demander l'entrée du passage secret, mais s'y rendre tout seul.
Salut à toi jeune lecteur !
Après une longue pause, je reposte ma fic Game of Thrones sur un tout nouveau topic, parce que certains chapitres ont été supprimés par la qualitative modération de ce forum plusieurs semaines que leurs suites aient été postées, détruisant donc toute forme de suite logique dans l'histoire
La fic va jusqu'au chapitre VI de la Saison 2 pour le moment, donc inutile de voter avant que tout n'ait été posté
Lien du topic original: https://www.jeuxvideo.com/forums/42-51-62461280-1-0-1-0-risitas-celestin-sur-le-trone-de-fer.htm
Carte de Westeros, pour ceux qui voudraient visualiser la chose:
Si vous avez des questions sur le lore n'hésitez pas !