Messages de Risitas[Got]
SOMMAIRE DE LA FIC
Saison 1
Chapitre 1: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064101089
Chapitre 2: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064101113
Chapitre 3: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064101249
Chapitre 4: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064101313
Chapitre 5: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064101377
Chapitre 6: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064101713
Chapitre 7: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064101793
Chapitre 8: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064101881
Chapitre 9: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064101937
Chapitre 10: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064102001
Chapitre 11: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064102065
Chapitre 12: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064102161
Chapitre 13: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064102265
Chapitre 14: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064102353
Chapitre 15 partie 1: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064102569
Chapitre 15 partie 2: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064102593
Chapitre 16 partie 1: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064102697
Chapitre 16 partie 2: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064102737
Chapitre 17: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064102753
Chapitre 18: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064102785
Saison 2
Chapitre 1: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064224009
Chapitre 2: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064224113
Chapitre 3: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064224129
Chapitre 4: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064224153
Chapitre 5: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064224169
Chapitre 6: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1064274025
Chapitre 7: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1065118033
Chapitre 8: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1065588369
Chapitre 9: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1066091681
Chapitre 10: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1066239473
Chapitre 11: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1069597673
Chapitre 12: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1070997313
Chapitre 13 partie 1: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1072709041
Chapitre 13 partie 2: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1072709089
Chapitre 14: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1073940273
Chapitre 15: https://www.jeuxvideo.com/risitas[got]/forums/message/1073964241
Chapitre XV
Quelques semaines plus tard ...
- Et là, je pose à peine le pied à terre que, devine quoi ? Ils me foutent en prison !
- Quoi ?
- Ouais, c'était des traitres qui nous ont emprisonné en douce ! ils voulaient précipiter la princesse dans un piège et la capturer. Il m'ont jeté dans une maison de fous, avec des malades qui repètent toujours les mêmes conneries, dans des langues étrangères parfois.
- Une prison normale avec des gens normaux
- Exactement !
- Alors comment tu as fait pour t'en sortir ?
- Hola, je te raconte pas ! On a du convaincre les gens d'armes d'entrer dans notre cellule, les neutraliser, prendre leurs clefs et leurs armes pour s'évader ! Je te dis pas le bordel qu'on a foutu ! Un de mes amis y a laissé la peau, c'était un type bien pourtant ... Je m'en veux, j'aurais pu le sauver ...
- Au moins vous étiez tirés d'affaire ...
- C'est ce qu'on croyait. On a réussi à prévenir Aenar du danger, mais dès qu'on est sortis de la ville, la putain de flotte de lord Redwyne nous fonce dedans ! Heureusement qu'Aenar est un génie, sinon je sais pas ce qu'on aurait fait. Il a réussi à tuer ser Manuel Redwyne, tu sais, celui qui a assassiné la Main du Roi ... bref je t'expliquerai.
- Bon ... et dans tout ça ... quid de Son Altesse Royale ?
- "Célestin, tu es comme un frère pour moi" et cetera et cetera, le couplet classique quoi.
- Et elle continue de se faire embrocher par son ami pêcheur, là ?
- Entre autres, oui.
- Toutes des ...
- Surveille ton langage, c'est quand même la princesse !
- Ne t'en fais pas, tu en trouveras d'autres. Tu dois être riche, maintenant !
- Oooh que oui. Le Roi a tenu à me récompenser pour ma conduite dite héroïque ! Il m'a dit qu'il allait m'offrir un fief -il va me laisser le choix-, du coup, je vais devenir Lord Célestin !
- C'est fou comme le temps passe vite ... Il y a pas si longtemps, tu étais encore un petit écuyer sans passé ni avenir ... Aujourd'hui, te voilà grand seigneur au service d'un grand roi !
- Flatte-moi donc, flatte-moi donc ...
- Je commence à croire que vous avez un destin hors du commun, Lord Célestin !
FIN
Le 07 septembre 2020 à 12:40:30 AthelstanDagon a écrit :
Bonne suiteDu coup si on avait choisi de combattre il se serait passé quoi?
exactement la même chose, ca va juste légèrement influencer l'opinion qu'Aenar a de vous
Chapitre XIV
- Messire Aenar ...
- Quoi ?
- Il nous faut fuir immédiatement, on n'est pas de taille à les affronter !
- Qui t'a habilité à donner ton avis, au juste ?
- P-personne, mais ... ce n'est pas un avis, c'est un fait !
- Ah oui ? Tu vois un moyen de s'échapper ? On est coincés dans l'Hydromel, là. A bâbord, il y a la terre ferme; à tribord, encore la terre ferme; devant nous, la flotte; derrière nous, ces faquins de Villevieille. Alors où est-ce qu'on va aller, l'ahuri ?
- J-j-je ne sais pas ... mais ...
- Nous allons les affronter, point final.
- On va tous mourir ...
- Sans doute, mais avec panache ! Mais ne t'en fais pas, j'ai un plan, qui laissera largement aux couards le temps de se rendre.
Pendant ce temps, au fond des cales.
- Alors, qu'est-ce qu'il se passe là haut ?
- Branle-bas de combat, il se trouve qu'une énorme flotte nous fonce dessus.
- Enorme ? quelle taille ?
- Je ne sais pas, mais au moins cinq fois plus grosse que la nôtre.
- Qu'est-ce qu'on va faire alors ?
- Je ne vous cache pas que Velaryon ne m'a pas fait part de ses intentions. Il est probable que l'on cherche à s'enfuir par tous les moyens. Dommage, j'aurais bien voulu faire un carnage, là maintenant, pour me détendre.
- Tu vas en avoir l'occasion.
- Ser Célestin !
- On ne va pas s'enfuir. On va leur foncer dedans, fracasser leur ligne, se faufiler jusqu'à leur navire amiral, où nous tuerons ser Manuel Redwyne. Privés de leur commandant, ser Manuel Redwyne, Régent de la Treille autoproclamé, les Redwyne devraient cesser de combattre pour nos ennemis. Du moins, c'est ce qu'Aenar croit.
- Et vous, ser, que croyez-vous ?
- Préparons nous au pire.
- Je suis prêt depuis bien longtemps, ser.
- Tant mieux. Les enfants, tenez-vous à l'écart des combats. Du sang va couler, mais vous pourriez rester en vie, si Redwyne se veut clément.
- On veut se battre, nous ! On va pas rester à rien f-
- Fermez-la.
- ...
- Vous avez interdiction de poser un pied sur le pont à partir de maintenant et jusqu'à ce que je vienne vous chercher. Compris ?
- Oui, ser.
- Comme vous voudrez, ser.
Sur le pont, ser Aenar Velaryon n'avait pas bougé d'un centimètre. Il semblait avoir retrouvé une relative sérénité, et dispensait à présent ses ordres à son équipage.
- Le vent ne suffira pas, préparez les rameurs à la cadence de combat. Nous allons devoir passer à toute vitesse.
- Oui, messire.
- Faites également apporter l'huile sur le pont, ainsi que tous nos dards et nos boulets. Ordonnez aux capitaines du Marlou et du Néprou de se porter devant nous. Le Marlou à droite, le Néprou à gauche. Il leur reviendra de fracasser la ligne ennemie et de nous ouvrir un passage.
- Oui, messire.
- Que l'Ayric, le Laurius, le Sanguenius, l'Alerius et l'Empereur forment une file resserrée, dans cet ordre, sur la gauche de notre formation. Que l'Aegon, l'Aemond, le Daemon, le Daeron et l'Aerys fassent de même sur notre droite. Qu'ils se fixent sur l'orientation de mon navire pour déterminer la leur.
A mesure que les galères Targaryennes prenaient leurs positions, la flotte ennemie approchait, titanesque, s'étendant à perte de vue; mais Aenar, serein, cherchait du regard le navire amiral adverse. Il finit par le trouver, le distinguant des autres par sa taille et les bannières qui flottaient au dessus de son mat. Il était caché derrière de solides rangées de galères ennemies.
- Le voici.
- Quels sont vos ordres, messire ?
- Réorientez la formation en mettant le cap sur leur navire amiral, passez en cadence de combat, ordonnez à l'Augustin de se placer sur la gauche du Marlou et à l'Avortin et au Trisotin de rejoindre la file de droite.
- Droit sur lui, messire ?
- Oui. Nous allons bientôt voir ce que valent nos ennemis; c'est là que tout va se jouer.
Alors que les équipages de l'escadre Velaryon s'activaient à exécuter ses ordres, les flottes persistaient à se rapprocher l'une de l'autre. La petite flotte était désormais prise en tenaille, les flancs de l'armada adverse ayant viré de sorte à prendre Aenar par les flancs. La manœuvre n'était pas passée inaperçue, et, comprenant très vite ses intentions, l'amirauté Redwyne avait concentré les navires sur le chemin de Velaryon, quitte à laisser clairsemée le reste de ses lignes. Il allait falloir passer à travers un bloc compact d'une cinquantaine de galères hostiles pour espérer atteindre Manuel Redwyne. La bataille n'avait pas encore commencée, mais elle semblait déjà perdue.
- Messire, la situation semble mal engagée ...
- Tout se passe comme prévu.
Tandis qu'il parlait, l'avant-garde passa à portée de tir. Les premiers projectiles jaillirent des catapultes et des balistes, dans un camp comme dans l'autre, provoquant de légers dégâts et débuts d'incendies, assez rapidement éteints.
- Bien, c'est le moment. Maitre de manœuvre, chef de chiourme: babord toutes, et cadence d'attaque ! Avec vos catapultes, concentrez-vous exclusivement sur l'avant garde ennemie et leur flanc droit !
- Bien, messire.
Sur le pont, l'excitation était à son comble. Le Flamboyant filait désormais sur l'eau à toute vitesse, et les engins de tir déchargeaient désormais un flot continu de feu et d'acier sur les galères adverses, pendant que les navires rapides de la flotte Velaryon changeaient de cap à toute vitesse. En un instant, les intentions du Maitre des Navires étaient devenues claires: il comptait tout simplement contourner l'amas de navires lui faisant face, et percer là où la ligne était moins dense. La flotte Redwyne, moins rapide, paralysée par endroits par les tirs des Velaryon, aurait à peine le temps de réagir à son mouvement; les quelques galères qui parviendraient à se réorienter vers le navire d'Aenar se verraient bloquées par la file que le Maitre avait disposé à sa droite, ou bien éperonnées par le Marlou et le Néprou. L'escadre Velaryon n'eut aucun mal à glisser autour des navires Redwyne, malgré que le Marlou et l'Ayric eurent à éperonner quelques galères un peu trop proches du Flamboyant à leur goût. Enfin, Velaryon ordonna de virer à tribord, de sorte à faire face au navire amiral ennemi. Les Redwyne étaient en pleine confusion; et leurs bâtiments s'entrechoquaient dans une mêlée désordonnée. Sur le Vynrouge, l'imposant navire amiral du Régent Manuel Redwyne, l'incompréhension était totale.
- Quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ?
- On ne sait pas bien, messire, mais il semble que les Velaryon aient réussi à contourner notre formation.
- Oui, ça j'ai remarqué, bande d'incapables.
- Et maintenant, ils nous foncent dessus. En cadence d'éperonnage.
- Cadence d'éperonnage ? Ca veut dire quoi ?
- Ca veut dire qu'ils vont très vite et qu'ils vont nous rentrer dedans dans quelques secondes.
- ...
- ...
- Allez chercher la gamine.
La collision inéluctable entre le Flamboyant et le Vynrouge fut le début d'un combat sanglant. L'équipage d'Aenar, vite rejoint par celui du Néprou et de l'Augustin, investirent le navire; et les hommes de Redwyne ne purent s'en sortir. Dwight est trop heureux de pouvoir déchaîner son épée, et massacre à lui seul une vingtaines de soldats, tandis que vous même, aux côtés d'Aenar et de Nyle, faites pleuvoir les cadavres autour de vous; Ser Manuel, en revanche, est introuvable. Pour le reste de la flotte Velaryon, la situation était critique; elle était piégée au milieu de la flotte Redwyne.
- Dwight ! Suis-moi dans les cales, il faut qu'on retrouve immédiatement ser Manuel !
- A votre service !
Pas de surprises, c'est dans sa cabine que vous retrouvez le Régent de la Treille, calme et serein. Tout aurait été on-ne-peut plus normal, s'il ne tenait pas un couteau posé sur la gorge d'une jeune fille en pleurs.
- Plus un geste, l'ami.
- Je veux pas mourir ! Pitié ! Pitié, j'ai rien fait de mal !
- Lâchez-là !
- Je veux pas mourir ...
- Je te présente lady Minisa Redwyne, dame de la Treille, fille de feu lord Alester Redwyne. Tu t'approches d'un pas, elle meurt. C'est peut-être pas la meilleure chose à faire.
- Pitié, ser ...
Vous rangez votre épée dans votre fourreau, et attendez que Dwight fasse de même. Ce dernier a l'épée et l'armure maculée de sang, le souffle bovin, et à l'épuisement que vous lisez dans son visage, vous sentez qu'il va faire une bêtise.
- Dwight ?
- A vos ordres, ser.
- Hein ? mais j'ai pas ... Hé, Dwight, DWIGHT, NOOON !!!!!
Trop tard. Ser Manuel et lady Minisa gisent à terre; le premier a le cerveau étalé sur le sol, la seconde répand une mare de sang autour d'elle, terminant sa courte vie dans des hoquets d'agonie. Manuel l'a égorgée. Dwight contemple son oeuvre, avec une grande satisfaction, tandis que vous êtes pris de nausée, et vous laissez tomber à genoux sur le sol.
- Bon ça va, on va pas en faire tout un fromage hein !
Il pose une main sur votre épaule, puis s'en va prévenir Aenar que la bataille est terminée.
Le 06 septembre 2020 à 18:35:31 Antheos_3 a écrit :
Mon personnage qui va être poussé à faire un choix de lâche
En mode je t'ai pas dit ce qui allait se passer sale chien
+ sweet aujourd'hui
Vous frappez à la porte de la cabine de la princesse. Pas de bol, la porte s'ouvre sur un Nyle titubant dans sa robe de chambre mal ajustée. Derrière lui, la princesse remue lentement sous les couvertures d'un lit douillet.
- ...
- ...
- Tiens, salut, Célestin ...
- Tiens, salut, Nyle... comment ça va ?
- Bien, et toi ?
- Pareil. La princesse est là ?
- Elle dort. Un peu.
- Bon, vu que c'est de moi qu'elle rêve, elle verra pas d'inconvénient à ce que je la réveille.
- ...
- ...
- ...
- Une petite boutade, héhéhé ...
- Héhéhé ...
- Hgnnnnhnnnnn ... haaaaannn ... C-célestin ? C'est toi ?
- Pour vous servir, princesse.
- Comme je suis heureuse de te revoir ! Après tout ce temps ! Viens faire un câlin à ton altesse royale !
Vous vous approchez timidement vers le lit, mais à peine un pas fait:
- Euh non ne viens pas ! En fait je suis toute n-nue ! Enfin bref c'est pas important ! Alors, tu t'es plu à Villevieille ?
- On ne peut pas dire ça, non !
- Ah oui ? Pourquoi ? et je vais bientôt pouvoir poser le pied à terre ?
- Non, il y a eu un problème, nous reprenons la mer immédiatement. Nous retournons à Peyredragon.
- Hein ? mais ...
- Ne me demandez pas de vous expliquer, c'est trop long, et ...
Vous êtes interrompu par le tintement hystérique d'une cloche, suivi d'un grand brouhaha sur le pont.
- Que se passe-t-il là-haut ?
- Je monte voir !
Sur le château avant du navire désormais sorti de Villevieille, vous retrouvez le Maitre des Navires.
- Que se passe-t-il ?
Pour la première fois, l'inébranlable assurance qui caractérise le regard de Velaryon s'est évanouie. Elle a laissé la place à un mélange d'incompréhension, de colère, et de terreur.
- Regarde au large. La flotte de lord Redwyne. Elle fonce droit sur nous.
D'innombrables voiles violettes se distinguent sur la ligne d'horizon, dans l'embouchure de l'Hydromel. C'est une flotte impressionnante, que vous contemplez silencieusement.
- Quoi ? Elle nous est hostile ? Mais ... ce sont nos alliés ! Comment en être sûr ?
- Si ses intentions étaient amicales, j'en aurais été averti. J'aurais du prêter plus d'attention au mot de ser Erryk ... ser Manuel Redwyne a pris le contrôle de la Treille et nous a trahis. Nous allons devoir encaisser les Redwyne de plein fouet.
- De combien de navires disposons-nous ?
- Trente.
- Et la flotte de Redwyne ?
- Deux-cent. Nous risquons d'être entièrement submergés.
A) Dans ce cas, nous périrons l'épée au poing.
B) Mais ... il faut fuir à tout prix !
Chapitre XIII
- Ah ! Villevieille, c'est bien joli ! Ca change des villes puantes des Terres de la Couronne !
- Oui, Altesse.
- Pourquoi cet air solennel, Aenar ?
- Je ne sais, je me prépare à affronter une horde de noblaillons bieffois.
- Ne me dis pas qu'ils te font peur, à toi, le victorieux de Sombreval ! Comment ne serait-ce que les prendre au sérieux, ils sont déguisés en fleur !
- Je sais, je sais mais ... j'ai un mauvais pressentiment. Je pense que ...
- Peuh ! T'es pas drôle, va plutôt chercher Nyle.
- Non, Votre Altesse, nous amarrons dans quelques instants. Mieux vaut qu'on ne le voie pas pendu à votre bras.
- Rien à faire, va me le chercher quand même !
- Oui, princesse.
Le vaisseau amiral de la flotte Velaryon, le Flamboyant, entrait dans Villevieille sous les acclamations de la populace, venue nombreuse pour acclamer le seigneur Aenar et la princesse Rhaella. Un détachement du Guet des Hightower avait pris place sur les quais, attendant de pied ferme l'arrivée de la princesse.
- Où est lord Hightower ?
- Je suppose qu'il ne sort jamais de sa tour. Descendre puis remonter l'ensemble des marches lui prendrait trop de temps !
- Quel genre de gros tas ne prend pas la peine de descendre quelques marches pour accueillir sa fiancée ?
- Le genre de gros tas auquel vous allez être mariée pour le restant de vos jours ...
- Sais-tu à quoi il ressemble ?
- Non, je ne vous cache pas que je ne l'ai jamais vu.
Alors que l'on installe un large escalier de bois contre la coque du Flamboyant, la princesse inspire un large bol d'air; bouillonnant d'appréhension sur son époux et sa vie future. Vient le moment de descendre du navire, et de poser le pied à Villevieille. La princesse, forte et pleine de courage, s'avance vers sa nouvelle vie ...
Et c'est alors qu'un carreau d'arbalète, parti d'on-ne-sait-où, filant en sifflant dans l'air, frôle la gorge du jeune Nyle pour aller se planter sur le mat du navire. La princesse, transie de terreur, tombe à la renverse, tandis que sur le quai comme sur le vaisseau amiral, à l'incompréhension succède le branle-bas de combat. L'amiral Aenar Velaryon ordonne que l'on confine immédiatement Son Altesse Royale dans sa cabine, tandis que sur le quai, les hommes du guet ont tiré leurs épées, visiblement sur leurs gardes. Soudain, un pouilleux s'écrie:
- Regardez, y sont lo eul'tiror !!!!!
Tous les regards convergèrent à la fenêtre d'une auberge, d'où Dwight toisait la foule, son arbalète bien en main, un sourire moqueur aux lèvres.
- Bon, ils ont fini par nous voir !
- Parfait, maintenant on file par la porte arrière ! Les enfants, on va profiter de leur inattention pour passer derrière eux et filer vers le navire. Préparez-vous à courir comme vous avez jamais couru !
Tous les hommes du guet de la ville se précipitaient désormais vers l'entrée principale de l'auberge d'où nos héros avaient tiré le carreau mortel. Mais, pleins de ruse et de malice, ils quittèrent l'établissement par une porte dérobée. Après deux virages, ils atteignirent le quai.
- Ser Célestin, je sais pas si je suis très rass...
- Maintenant, courrez !!!
- Cours, Marley !
- Mais je cours, crétin, regarde devant toi !
Les gardes, accaparés par la traque du tireur, n'eurent pas le temps de s'apercevoir que cinq personnes fonçaient à toute allure vers le Flamboyant d'Aenar Velaryon. Ils eurent beau beugler, il était trop tard: Célestin et sa troupe escaladèrent quatre à quatre les marches de bois.
- Halte là, qui êtes-vous ?
- Laissez-les passer ! Je les connais !
- Lord Aenar, lord Aenar ! Je dois vous parler immédiatement ! C'est très grave !!
- Que se passe-t-il ?
- Il y a eu trahison. Nous devons fuir cette ville au plus vite.
- Mais ... le mariage ... la lettre ...
- Tout était faux, des factions se battent à Villevieille, et les détracteurs de la maison Targaryen semblent avoir pris le dessus. Il était prévu de procéder à votre arrestation, ainsi qu'à la destruction de votre flotte. La lettre a été envoyée par le mestre Ectavien sous la torture.
- Je vois ... Matelots ! On démarre immédiatement ! Et on quitte Villevieille !
- Mais ... capitaine, on a même pas encore fait le ravitaillement ...
- On trouvera un village à piller sur la route, peu importe. Il faut qu'on parte maintenant. Ser Célestin, vous avez prouvé une nouvelle fois votre valeur. Je m'occupe de tout, à présent. Allez retrouver la princesse, elle est en bas. Vous autres, ses équipiers, vous avez quartier libre. Vous êtes désormais intégrés à mon équipage.
- Chouette !
- C'est un honneur, Messire.
- Ben j'allais pas vous jeter à la mer, en même temps.
Chapitre XII
- Huell.
- Messiwr ?
- Massacre-les tous, et libère Dwight.
- Mais, messiwr, c'est ..
- C'est un ordre.
Quoiqu'un brin dubitatif, le colosse estivien ne tarde pas à passer à l'offensive. Rugissant, il abat tour à tour épée et poing sur les pauvres gardes de la Citadelle, qui s'effondrent tour à tour, raide morts, devant ce titan colossal. Vous en profitez pour ramasser une épée, pendant que les prisonniers qu'il vous reste à libérer vous insultent copieusement pour votre choix. Mais l'avancée de Huell ralentit déjà. Il est encerclé; son dos et sa panse sont parcourus de blessures sanglantes. Vous vous jetez dans la mêlée pour lui porter secours, et parvenez à abattre deux hommes, lui permettant d'avancer vers la cellule de Dwight. Deux gardes ligués parviennent à immobiliser son bras gauche, et à y planter leurs poignards. Dans un hurlement de douleur, il se dégage de leur étreinte, en repousse un à terre, et déverse sur l'autre une pluie de coups de poing jusqu'à ce qu'il ne reste de son crâne que de la bouillie. Mais peu à peu, du sang s'échappe de son corps, ses gestes ralentissent et sa précision diminue. Il se rapproche tant bien que mal de la cellule de Dwight, et, débarassé de ses ennemos, il brandit victorieusement la clé, qu'il enfonce dans la serrure de son vieil ami.
- Mission ... ac-complie ...
- Eh ben ! t'en as mis du temps !
- Silence ! Il faut qu'on sorte de là. Dwight, c'est aujourd'hui que la princesse Rhaella et Aenar Velaryon vont arriver à Villevieille. Il faut à tout prix les prévenir. S'ils sont capturés, nous avons perdu la guerre.
- Et comment est-ce qu'on va s'y prendre ?
- Je ne sais pas. Chaque chose en son temps, pour le moment il faut qu'on sorte.
- Ca tombe mal, on a de la compagnie.
Trente gardes venaient de faire leur apparition au bout du couloir.
- Tirons-nous de là !
- M-messiwr ?
- Oui ?
- J-je vais les wreteniwr.
- Mais tu es blessé !
- J-j-jpouwrai pas mawrcher aussi vite que vous. Je wreste là.
- Mais ... Huell ...
- Vous êtes sur qu'on a le temps de pleurer ? Faut qu'on se tire, et vite !
- C-certes. Au revoir, Huell. Ce fut un honneur de te connaître.
- Au wrevwar messiwr !
Et alors que l'estivien fait volte face, épée au poing, pour affronter la garde, vous prenez la fuite, jetant sur lui votre dernier regard.
En ville...
- Djo ! Eul'miochard lo ! Vien lo !
- Marley, cours !
- Tu crois que je fais quoi là ?
- Boudiou ! Eul'ptiot c't'un voleur ! Eul'connard c't'un voleur ! Viens lo djo !
- On l'a semé !
- On a eu chaud !
- Pas du tout, il nous a à peine poursuivis.
- ... Et maintenant on fait quoi ?
- On mange et on retourne dans l'espèce de cul de sac.
- Euuuh ... attends, c'est qui là-bas ?
- Où ça ?
- Là ! Regarde ! C'est ser Célestin, Dwight et le mestre gênant là !
- Euuuh ... non ?
- Mais si, regarde, là !
- Oh !
- Ser Célestin ! ser Célestin !
- Oh, les enfants ! qu'est-ce que vous foutez là ?
- Tiens tiens, la marmaille ! qu'est-ce qui vous est arrivés ?
- Ils ont attaqué notre navire, et ils ont massacré tout le monde, on a du fuir ! et vous ?
- Ils nous ont jeté en prison. On a réussi à s'enfuir, et à récupérer nos armes. En principe, on est recherchés par la garde, mais ils savent pas à quoi on ressemble. C'est aujourd'hui que l'escadre Velaryon entre à Villevieille, il faut qu'on trouve un moyen de les avertir extrêmement rapidement ...
- Vous avez une idée ?
- Non.
- Moi, moi, moi j'en ai une ! J'ai une arbalète ! On pourrait se mettre dans un endroit discret et leur tirer dessus, enfin à coté, juste pour leur faire peur et qu'ils se braquent !
- Marley, c'est complètement stupide. Abstiens-toi, tu nous fais honte.
- Complètement stupide, et en même temps pas tellement ... La princesse irait se réfugier dans sa cabine avec ses gardes, nos ennemis ne sauraient pas comment réagir ... Dans la stupeur, nous devrions trouver un moyen de les rejoindre ...
- E-e-e-e-e-e-et qui va t-tirer ?
- Moi, moi ! Je sais tirer à l'arbalète, je vous l'avais dit !
- Mauvaise idée, il va planter son carreau en plein dans le crâne de quelqu'un s'il tire !
- Je ne vais pas remettre la vie de la princesse entre les mains d'un gamin, tout de même ?
- Vous savez tirer ? Non, alors c'est mieux que ce ...
- C'est moi qui t'ai appris à utiliser mon arbalète. Je peux très bien me charger de ce travail, ser Célestin.
A) Tirer soi-même
B) Donner l'arbalète à Marley
C) Donner l'arbalète à Dwight.
Chapitre XI
- Votre Majesté, j'ai l'honneur d'annoncer Son Excellence le Lord Protecteur du Royaume !
- Chuut, chut, c'est lord Célestin !
- Wow, regarde son armure toute cabossée, voilà un vrai homme qui rentre de la guerre ...
- Ca change de Nyle ...
- Chut, chut, il va parler !
- Ma reine, j'apporte de grandes nouvelles. L'Orage est tombé, de Torth à Lestival. Les Baratheon sont en déroute. Leur armée a été anéantie.
- Haaannnn, sa voix ...
- Lord Célestin, mes félicitations. Vous êtes le plus dévoué de mes conseillers, et le plus talentueux de mes généraux. Le Royaume vous doit beaucoup.
- Je ne fais que vous servir, ma reine.
- Tu crois qu'ils vont baiser ?
- Chut, moins fort !
- Et c'est pourquoi, lord Célestin, je vous proclame Seigneur d'Accalmie et Suzerain des Terres de l'Orage, et vous accorde le titre et les pouvoirs de Gouverneur de l'Est.
- C'est un trop grand honneur que vous me faites, Votre Majesté.
- Ah et vous passerez cette nuit dans mes appartements privés ...
- M-majesté ...
Le temps a passé depuis qu'on vous a jeté dans votre asile miteux. Vous vous êtes habitué aux délires verbaux du pompeur de valyriens, autant qu'aux injonctions viriles des dorniens basanés et du mestre autoproclamé Alan. Un jour, vous vous adressez à ce dernier, fort de vos longues réflexions.
- Alan ?
- Tu connais un "Alan" ici ?
Vous soupirez.
- Mestre Alan ?
- Oui ?
- J'aimerais vous confier des choses importantes.
- Tu as sérieusement l'impression que l'endroit se prête à la confidence ?
- Peu importe. Il faut bien qu'on sorte.
- Ah oui tu veux sortir ?
- Oui.
- Et qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
- M-m'aider à trouver un plan ?
Long silence. Gros malaise.
- ...
Finalement, Alan se met à ricaner, peu à peu imité par ses camarades.
- Mais pourquoi j'aurais un plan pour te faire sortir putain ?
- Sah igoent malaisent
- From sah to sah la moulagaent le khoent bluepilled qui croit que mestre Alan il sert à quelque chosent
- Gros gros malaise
- ...
Le fou rire se propage rapidement à l'ensemble des prisonniers.
- Ser Célestin ?
- Quoi ?
- J'ai un plan.
Quelques jours plus tard ...
- Mestre, c'est aujourd'hui. Vous vous sentez prêt ?
- J-je vais f-f-faire de mon mieux ...
- Alors allez-y ! C'est la destinée du royaume qui est en jeu !
- HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!!
- A la base on était sur un mal de ventre, pas une éviscération !
- Qu'est-ce qu'il a encore, le vieux ?
- J'ai mal ... au ventre ... s'il vous plait ... de l'aide ...
- Moui non ferme la plutôt et souffre en silence.
- J'AI MAAAAAAAAAAAAaaaaAAAAaaaaaAAAAL !!!!!!!!
- Tu l'ouvres encore une fois et je te refais le portrait !
- J'AI MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAL !!!!!!!!!!!!!!
- On pourra pas dire que tu l'auras pas voulu.
Ni une ni deux, le garde saisit son trousseau de clés, choisit celle de votre porte, et s'empresse d'entrer dans votre cellule. Vous êtes étalé par terre, feignant de dormir, mais l'obscurité vous permet d'épier d'un oeil les évènements. Le garde s'est précipité sur le mestre Ectavien pour le rouer de coups, et vous êtes dans son angle mort ...
Quelque secondes plus tard, le garde git à terre, et sa propre épée lui traverse la gorge. Vous la lui ôtez, et vous vous emparez au passage de son trousseau de clés.
- Finalement, c'était pas si difficile !
- Sah la grosse moulagaesque moulaent
- Voilà qui force l'admiration
- Malin malin messiwr Célestun !!!
- Āeksios Ōño, īlōn mīsās !
- Les amis, la liberté est une joie qui se partage ! Alors, qui veut sortir de ce trou à rats ?
- Pas si vite !!!!
Cinq gardes viennent d'entrer dans le couloir, et calmant les clameurs qui les avaient attirés là.
- Hors de mon chemin.
Ce disant, vous libérez le gros Huell en priorité, et vous lui tendez votre épée.
- A vot'sewrviss messiwr.
- Protège-moi pendant que je libère les autres !
Ce disant, vous ouvrez la cellule de quelques basanés, qui s'empressent de déguerpir en courant, tandis que Huell retient les gardes sans difficultés.
- Messire Célestin, on ne libère pas Dwight ?
- Dwight ! Je l'avais oublié ! Par les Sept, où est-il ?
- Je suis au fond ! Là !
Dwight avait été emprisonné au fond du couloir, entouré de cellules vides ... et des gardes accouraient de son côté. Il semble impossible de le libérer, cela impliquerait d'ordonner à Huell de passer sur une quinzaine d'hommes hostiles.
- Que dois-je faire, messiwr ?
A) Huell, taille moi au travers de tout ce monde et libère Dwight en priorité !
B) Tant pis pour Dwight, on doit fuir au plus vite !
Le 11 août 2020 à 11:58:29 jeandu26 a écrit :
L'auteur t'est morthttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/4/1501185683-jesusjournalbestreup.png
Non
Chapitre X
- Ta Daenerys du Typhon de la maison Targaryen de l'Antique Empire de Valyria de compagnie te dit "lèche moi les pieds !" Avec ou sans vergogne ?
- Le pompeur de valyrien, tu n'as pas droit à la parole
- ...
- Paix sur toi nonobstant
Voilà bientôt deux jours qu'on vous a jeté dans votre cellule. Et depuis deux jours, de jour comme de nuit, c'est le même cirque qui se répète.
- Ca vous arrive de vous taire ?
- Sah dispose t'es malaisant
- Je ...
- Raconte pas ta vie néanmoins
- Akim ferme la un peu.
D'un coup, silence total. Une voix a parlé, que vous n'aviez jamais entendu jusqu'alors.
- Un peu de silence ne fait jamais de mal.
- Qu-qui êtes vous ?
- Mestre Alan.
- Vous êtes mestre ?
- Je devrais l'être, mes savoirs sont colossaux et ma connaissance du monde infinie. C'est surement ce qui a fait peur à la médiocrité de l'Archimestre Shlomo. Outre le fait que j'ai baisé sa femme.
- Un mestre ne peut pas avoir de f-
- Et toi tu es ?
- Ser Célestin, au service du roi des Sept Couronnes.
- Ah, et ça te plait d'être le pion d'un pion ?
- J...
- Peu importe puisqu'on ne demande jamais leur avis aux pions. Alors, ton ami, la vieille chose qui pleurniche, qu'ils ont emporté là haut, c'est qui ? Ils vont te le rendre en un seul morceau, tu crois ?
- Ca vous regarde pas.
- Très bien, moi je m'en fous hein franchement.
Alan se tut brusquement, et vous ne l'entendrez plus de la soirée. Quand au mestre Ectavien, on finit par vous le jeter dans votre cellule. A la lueur des torches, vous parvenez à entrevoir les plaies qui maculent son corps.
- Mestre Ectavien ?
- I-i-ils m'ont forcé ...
- Forcé ? Forcé à quoi ?
- L-la lettre ... p-pour Aenar V-v-v-velaryon ...
- Ah.
- ...
- C'est de mieux en mieux.
- P-p-pardon, j-je voulais pas, je ... ils m'ont ...
- Ca va, ca va. Je sais. Mais si on laisse faire, la princesse va se jeter dans un piège, et retomber aux mains des Baratheon, avec Aenar Velaryon. Je ne le permettrai pas.
- A-a-a-aa-a-a-a-alors qu'est-ce que ...
- Nous allons sortir de là. C'est une urgence absolue. Si nous n'y arrivons pas, nous perdrons la guerre.
Le mestre ne répondit rien, vous laissant à vos réflexions. Car vouloir sortir d'une prison, c'est une chose, mais pouvoir en sortir, c'en est une autre ! des idées ?
Chapitre IX
- J'ai failli attendre, Madame. Mais je vous en prie, entrez. Votre visite me fait plaisir.
- Vous me faites trop d'honneur, lord Erryk. On dit qu'une telle hospitalité est rare chez vous.
La sorcière prit place, sur l'un des sièges que le Maitre des Chuchoteurs avait mis à disposition.
- C'est simplement que je ne perds pas mon temps avec n'importe qui. Mon attention se mérite.
- Qu'ai-je donc pour la mériter ?
- Vous le savez aussi bien que moi.
- C'est vrai.
- Alors, Alester Redwyne a refusé vos soins ?
- Et m'a au passage accablé d'injures.
- Bah voyons. Il a toujours été singulièrement stupide. Sa mort sera aussi plate que le fut sa vie.
- Qui va le remplacer au poste de Main du Roi ? On parle d'Aenar Velaryon.
- C'est loin d'être impossible. Velaryon a du potentiel, et il a l'intention de s'élever très haut. Peut-être trop.
- Alors venons-en aux choses sérieuses. Qui peut l'avoir tué ?
- Puis-je réellement vous le dire ...
- A moins que vous ne me soupçonniez d'avoir trompé là dedans ?
- J'aurais pu vous soupçonner, mais, à vrai dire, je n'ai jamais eu le moindre doute sur l'identité du coupable. Il n'a pas cherché à se cacher, il s'est enfui.
- Qui est-ce ?
- Manuel Redwyne. C'est le cousin de lord Alester Redwyne, sa mort lui permettra de réclamer la régence de la Treille. C'est là-bas qu'il se rend, mes hommes l'y attendent de pied ferme.
- Alors cette question là est réglée. Mais ne perdons pas notre temps avec ces légers tracas ... Nous avons tellement mieux à faire...
Et la sorcière, d'un geste sensuel au point d'en être théâtral, dénuda son épaule.
- Hnnn, il fait chaud ... vous ne trouvez pas ?
Elle découvrait lentement sa poitrine, prodigieusement bien fournie.
- Ben voyons. Vous pourriez y aller avec des sabots encore plus gros ?
- J'ai manqué de subtilité ?
- Oui, terriblement.
- C'est là que vous allez me dire que vous n'êtes pas comme les autres, qu'il en faut plus pour vous séduire que ...
- Non.
Et Erryk Sand, pour la première fois de sa vie, trouva dans son lit une femme qu'il n'avait pas payée ! L'affaire fut torride, car malgré que le Maître des Chuchoteurs fût loin d'être aussi bien doté que sa partenaire, il sembla prendre tout le plaisir du monde. Il déversa des torrents de lait sur et dans la sorcière, et chacun de ses gestes était accompagné d'un petit couinement burlesque. La sorcière rouge se laissait mordiller, tripatouiller, léchouiller, tout en feignant d'y prendre un quelconque plaisir. Quand enfin ce fut terminé, Erryk se laissa choir dans son matelas. Quelques minutes de silence s'écoulèrent, puis soudain le Maitre des Chuchoteurs s'exclama:
- Vous avez de l'expérience !
- Ah, si vous saviez !
- Est-il un homme qui pourrait vous résister ?
- Faisons court, allez au bout de votre question.
- J'aimerais introduire un pion dans l'entourage proche d'Aenar Velaryon, pour savoir ce qu'il mijote exactement.
- Et il faudrait que je sois ce pion.
- Vous feriez merveille ! Cette idée m'est venue à l'instant.
- Si c'est un service que je peux vous rendre, cela ne pourra que me faire plaisir.
- Très bien, alors vous allez vous employer à le séduire dès qu'il sera de retour ! Vous verrez, Madame, à nous deux, nous ferons de très, très grandes choses ...
Pas de choix aujourd'hui non plus