Messages de LaPaxENT

:up: Re-Up :(
Bon bah bide transcendantale :dehors: :hap: :hap: :hap: :hap: :dehors:
:dehors: :hap: :hap: :hap: :dehors:

Certes, le sujet, ta pensée exprime une sphère de possibilités aprioriques, cependant je n'arrive pas à déterminer dans quelles synthèses le sens de l'alter ego se forme en moihttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

Personne ici n'arrive à te percevoir en tant que sujet absolu comme je le suis moi-mêmehttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

As-tu bien pris la peine, non seulement de porter des jugements, mais surtout de les fonder ?https://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

Ton programme phénoménologique manque de radicalité, aussi je dois te demander de t'éclipser dans l'attente d'un vrai projet de philosophie transcendantalehttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

Je te porte des marques d'empathie, néanmoinshttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

Dans son article, Bernard Bouckaert62, rappelle la position traditionnelle (antérieure à Husserl) dans laquelle « on considère comme intersubjectif tout ce qui est indépendant de toute conscience quelle qu'elle soit et est par conséquent objectif » . Comme il le fait remarquer, une telle conception tend à confondre « intersubjectivité » et « universalité ». Pour Husserl, l'objectivité est qualifiée d'intersubjective, non parce qu'elle est universelle mais« parce qu'elle dépend constitutivement d'une pluralité de sujets »N 19. Cette définition n'est pas seulement sémantique, elle souligne une différence d'ordre ontologique entre le concept classique et le concept husserlien 66.

Husserl tente de montrer que la constitution de l'« objectivité » (à savoir le sens d'être du monde objectif qui est d'être un monde commun où chaque chose est la même pour tous), n'est rien d'autre que la bonne interprétation de l'« intersubjectivité ». « Toute la tâche ontologique de la cinquième méditation (des Méditations cartésiennes), est de mettre en vue dans une évidence sans appel le sens d'être du monde objectif, c'est-à-dire qu'objectivité signifie intersubjectivité », écrit Emmanuel Housset 67.

L'affirmation de l'existence d'une autre conscience constituante, à la base du phénomène de l'intersubjectivité, est contradictoire, avec la thèse de l'« idéalisme transcendantal » que professe Husserl, comme quoi c'est à l'intérieur de l'Ego que se constitue tout sens d'être. Dans le processus de « constitution » qui accompagne l'époché, le problème de l'intersubjectivité prend un tour particulier et s'énonce ainsi : « comment se fait-il que mon ego, à l'intérieur de son être propre, puisse en quelque sorte constituer l'autre justement comme lui étant étranger, c'est-à-dire lui conférer un sens existentiel qui le met hors du contenu concret du moi-même concret qui le constitue ? ». Husserl pense arriver à lever cette contradiction « à condition de descendre à un niveau de profondeur suffisant »68,N 20. Pour résoudre ce paradoxe « il s'agit de faire apparaître l'étranger comme une possibilité de l' ego constituant69. Le problème d'autrui porte la charge d'un achèvement de la phénoménologie, c'est-à-dire, d'une constitution du monde dans son sens véritable, à savoir comme monde objectif, monde public » pense Renaud Barabaras70. . Avec l'existence d'autrui, mon monde cesse d'être l'œuvre exclusive de mon activité synthétique pour devenir un monde objectif qui transcende chaque monde privé et est commun à tous68.

Si « autrui » doit être sujet absolu comme je le suis moi-même, on est au-delà de la constitution d'un secteur de l'objectivité mondaine71. Conformément à sa démarche générale, Husserl pose le problème ainsi : « dans quelles intentionnalités, dans quelles synthèses, dans quelles motivations, le sens de l'alter ego se forme en moi ? »72.

Dans l'essai collectif dirigé par Jean-François Lavigne, le commentaire sur la cinquième se subdivise en deux parties (les § 42 à 48) et (les § 49 à 62) confiées respectivement à deux auteurs, Dominique Pradelle et Natalie Depraz, la première visant à délimiter ce qui relève du propre par rapport à ce qui relève de l'étranger, la deuxième à expliciter la « génération » (le mode d'apparition) de l'étranger à partir de la sphère du propre73. :dehors: :dehors:

:dehors: Certes, le sujet, ta pensée exprime une sphère de possibilités aprioriques, cependant je n'arrive pas à déterminer dans quelles synthèses le sens de l'alter ego se forme en moihttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

Personne ici n'arrive à te percevoir en tant que sujet absolu comme je le suis moi-mêmehttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

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Ton programme phénoménologique manque de radicalité, aussi je dois te demander de t'éclipser dans l'attente d'un vrai projet de philosophie transcendantalehttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

Je te porte des marques d'empathie, néanmoinshttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg:dehors:

Certes, le sujet, ta pensée exprime une sphère de possibilités aprioriques, cependant je n'arrive pas à déterminer dans quelles synthèses le sens de l'alter ego se forme en moihttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

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Certes, le sujet, ta pensée exprime une sphère de possibilités aprioriques, cependant je n'arrive pas à déterminer dans quelles synthèses le sens de l'alter ego se forme en moihttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

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Le 16 juillet 2021 à 23:30:13 :
Illisible ton topic si tu copie colle des romans. Dommage, c'était marrant.

Certes, le sujet, ta pensée exprime une sphère de possibilités aprioriques, cependant je n'arrive pas à déterminer dans quelles synthèses le sens de l'alter ego se forme en moihttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

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PAVAX EN ENT VOLITION POUR !!!!! :fou: :fou: :fou: :fou: :fou:

Certes, le sujet, ta pensée exprime une sphère de possibilités aprioriques, cependant je n'arrive pas à déterminer dans quelles synthèses le sens de l'alter ego se forme en moihttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

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4 PAVAX HUSSERLIEN !!!! :fou: :fou: :fou: :fou:

Dans la « quatrième méditation, Husserl se penche sur les problèmes constitutifs qui ont trait au « Moi transcendantal » lui-même, c'est-à-dire qu'il cherche à mettre en lumière les diverses manières dont le « Moi » se donne à lui-même »41. « Selon le § 30, l'Ego transcendantal n'est pas séparable de ses vécus, de ses cogitationes, et en cela il n'est pas autre chose que ce rapport aux objets intentionnels »51. Cette interrogation sur le Je transcendantal commence dès le § 8 des Méditations. Dans la quatrième méditation, l'ego transcendantal, selon l'expression de Emmanuel Housset52, « se libère des choses pour être décrit dans sa manière propre d'être, dans sa vie active et passive » .

« C'est la tâche de la IV* Méditation de récupérer pour l'Ego toute l'analyse intentionnelle antérieure [...] l'Ego existe pour lui-même ; il se constitue continuellement lui-même comme existant [...]. Cette constitution se fait en trois étapes ; »53:

Le moi comme pôle identique de la multiplicité des actes, du divers des cogitatîones, c'est celui des Ideen I
Le moi en tant que substrat des habitus, c'est-à-dire de l'acquis des convictions retenues et des habitudes contractéesN 16.
Le moi complet, la « concrétion de l'Ego » selon l'expression de Husserl, c'est : « le moi comme pôle identique, plus : mes habitus, plus : mon monde. Tel est le sens de la notion de « monade » »54.
Aux § 37 et 38, Husserl reprend ce que le § 17 déjà avait établi, c’est-à-dire que la vie égologique est une « vie synthétique »55. À ce stade l'ego n'est plus pour Husserl, une parcelle du monde ni une simple capacité de réflexion mais, « une capacité a priori de prendre conscience de soi, qui ne peut apparaître qu'à partir de la vie intentionnelle dans laquelle le monde se constitue » écrit Emmanuel Housset56,N 17. Emmanuel Housset57 poursuit « le sens d'être de l'« Ego transcendantal » est de se temporaliser en temporalisant le monde, et c'est pourquoi c'est l'ensemble des structures a priori du je « suis » qu'il s'agit d'amener à l'évidence »

Les deux derniers paragraphes (40) et (41) de la quatrième méditation, explicitent le passage de l'ego cogito cartésien à l'« idéalisme transcendantal » . Le § 40 pose la question à savoir : que si l'expérience naturelle amène à conclure que « tout ce qui est pour moi, l'est en vertu de ma conscience [...] alors comment tout ce jeu peut-il acquérir une signification objective ? »58. Paul Ricœur59 écrit : « si toute réalité transcendantale est la vie du moi, le problème de sa constitution coïncide avec l'auto-constitution de 1' Ego et la phénoménologie est une Selbstauslegung (une explication du Soi), même lorsqu'elle est constitution de la chose, du corps, du psychisme, de la culture. Le moi n'est plus simplement le pôle sujet opposé au pôle objet (§ 31), il est l'englobant ». La « subjectivité transcendantale » découverte apparaît comme « l'univers du sens possible si bien que quelque chose qui lui serait extérieur serait un non-sens . Or tout non-sens n'est qu'un mode du sens »60. Emmanuel Housset61 conclut que « même l'inobjectivable se donnerait comme sens, un sens qui résiste au travail d'ojectivation; et donc comme relatif à un ego qui s'éprouve lui-même ».

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Dans la troisième méditation, Husserl approfondit « le rôle absolument capital que joue l'« évidence » dans la constitution transcendantale puisque c'est grâce à elle que le « Moi transcendantal » parvient ultimement à poser la réalité effective, ou encore l'existence du monde » note Martin Otabe41, dans son mémoireN 13.

Il s'agit de satisfaire deux exigences opposées mais complémentaires. « D'un côté une exigence idéaliste, qui s'exprime dans le thème de la constitution et qui ne connaît qu'un processus de « vérification [...] de l'autre une exigence intuitionniste, plus ancienne que la réduction phénoménologique, qui s'exprime dans l'adage « droit aux choses mêmes », [...] d'un côté la synthèse d'identification dont l'objet est l'index d'un processus jamais achevé d'identification, de l'autre le remplissement par l'originaire d'une synthèse ouverte, où le « plein » de la présence achève le sens, le visé vient mourir aux confins du donné ». La critique de Paul Ricœur porte sur la compatibilité possible de ces deux interprétations42.

Au § 24, Husserl met à jour les caractéristiques phénoménologiques de ce phénomène de l'évidence. Pour Jean-François Lavigne43, Husserl dégage dans ses Méditations cartésiennes deux propriétés intentionnelles remarquables du vécu d'évidence :

« L'évidence est un phénomène originaire universel de la vie intentionnelle [...], l'évidence représente le telos fonctionnel qui oriente toute la vie intentionnelle, parce que tout acte intentionnel, simplement en tant que tel est finalisé, en vertu de son essence, par une tendance interne à culminer dans l'intuition plénière de son objet ».
« L'évidence est le mode de conscience spécifique où la subjectivité expérimente directement sous la forme d'une synthèse de remplissement intuitif l'objet lui-même ». De Husserl cité par Jean-François Lavigne44, « L'évidence n'est rien d'autre que le vécu de la vérité » . « Ce qui se donne sur le mode intuitif, c'est bien l'objet visé lui-même, en propre, et nul autre [...] Il n'y a pas de chose en soi au-delà du phénomène »45.
Ce commentaire de Jean-François Lyotard46 : l''époché, remplace la certitude absolue mais naïve dans l'existence du monde par une démarche qui consiste à prendre successivement appui, d'évidence en évidence, et pas à pas, jusqu'à son « remplissement » c'est-à-dire, l'indubitabilité qu'apporte l'idée de fondation absolue. « Nous ne pouvons être assuré de l'être réel que par la synthèse de confirmation vérifiante, la seule qui nous présente la réalité vraie »47. D'autre part, précise Jean-François Lyotard48, « Dans tout jugement est inclus l'idéal d'un jugement absolument fondé [...] Le critère d'une fondation absolue est son accessibilité totale [...] Il y a évidence quand l'objet est non seulement visé mais donné comme tel [...] l'évidence étant la présence en personne, elle ne relève pas du subjectivisme [...] Pour la phénoménologie, l'évidence n'est pas une simple forme de la connaissance, mais le lieu de la présence de l'être ». La science utiliserait l'évidence sans en savoir exactement la nature.

« Les paragraphes 26 et suivants jusqu'à la fin de la méditation sont consacrés à démontrer la validité nécessaire de l'idéalisme transcendantal phénoménologique »49.

Mais l'évidence par elle-même est incapable de garantir la stabilité de l'étant. Husserl « fonde ce caractère de permanence en l'interprétant comme un corrélat de l'habitusN 14, d'un acquis intentionnel durable, qui est la conscience de la répétabilité permanente de la même donation de sens »50. Le « Moi » existant, qui vit comme ceci ou cela, effectuant des actes qui ont un sens objectif nouveau, acquiert spontanément ce que Husserl appelle des habitus, c'est-à-dire des modes d'être qui peuvent devenir comme une « propriété permanente nouvelle »31,N 15.

Dans la deuxième méditation Husserl développerait l'idée d'une fondation transcendantale de la connaissance. « L'ego auquel l'(ἐποχή / epokhế) nous a permis d'accéder est l'ego avec ses cogitationes, c'est-à-dire avec le flux de sa vie intentionnelle et ses expériences », souligne Alexander Schnell28 c'est-à-dire qu'il est autre que le cogito cartésien. Si comme l'affirme Husserl cet ego transcendental n'est rien de psychique ou de mondain « comment peut-il être à la source du monde objectif? », s'interroge Alexander Schnell28.

En mettant à jour une nouvelle « sphère ontologique spécifique ( l'ego transcendantal), dans laquelle se constituent les objectivités effectives » Husserl aurait découvert une nouvelle fondation de la connaissance, éloignée de celle de Descartes29. Il s'agit ici de la « subjectivité transcendantale » que Husserl décrit comme une « structure d'expérience universelle et apodictique du Moi » et dont il aurait démonté la structure complexe dans la quatrième méditation30. Husserl commencerait à distinguer dans cette deuxième méditation, un « moi » comme pôle des « habitus », de l'« Ego » dans sa plénitude concrète qui comprend ce sans quoi il ne saurait exister concrètement31.

L'acte de « synthèse » est la forme « originaire » de la conscience32. La première synthèse étudiée est la synthèse d'identificationN 10,parce que« tout « sens » visé est l'oeuvre d'unification d'un divers ; d'une perception, qui décèle dans l'objet une multiplicité de « profils » ou d'« esquisses » ressaisis dans l'unité d'un sens (le cube, l'arbre, le livre, etc.) ; ce sens anticipé est confirmé ou infirmé par le cours ultérieur de la perception » . À travers ses esquisses successives, l'objet immuable de la nature devient flux temporel pour la conscience remarque Paul Ricœur33. « Toute la vie psychique dans son ensemble est unifiée de manière synthétique [...] La forme fondamentale de cette synthèse universelle , qui rend possibles toutes les autres synthèses de la conscience est la conscience immanente du temps »34.

Husserl insisterait sur le fait que le moi empirique dit « moi de l'attitude naturelle, est aussi et à tout instant moi transcendantal », mais regardé d'un point de vue différent. La différence entre « moi empirique » et « moi transcendantal » consisterait en ce que le premier est « intéressé au monde » alors que le moi transcendantal, issu du travail de la réduction, se présenterait comme un spectateur « désintéressé »35.

Husserl découvrirait que le « Je pense » n'est pas seulement un fondement pour les autres sciences mais en lui-même et pour lui-même, et selon son expression une sphère de « possibilités a priorique »36,N 11. Il ressort que le caractère apodictique du « Je pense », mis à jour par l'(ἐποχή / epokhế), s'étend à une structure universelle de l'expérience du « Moi »37.

« La vie de la conscience n'est pas un simple composé d'éléments primaires [...] l'analyse intentionnelle permet de dévoiler des potentialités impliquées dans les états actuels »38. La perception ne se limiterait pas à l'actualité présente. Nous ne nous contentons pas d'appréhender un dos ou un profil, lorsque nous observons une personne, mais nous nous attendons à ce que les caractéristiques qui sont masquées pour la perception puissent être données, et l'« intentionnalité » fournit à la fois une loi qui unifie les esquisses données et celles auxquelles nous nous attendons naturellement. « Ainsi, l'intentionnalité implique, dans sa prestation « objectivante » et « identifiante », une construction de l'identité objective »39,N 12. Toute perception implique un horizon de potentialités , également données, non actualisées mais anticipées . C'est ce phénomène d'horizon que Husserl découvre avec l'analyse intentionnelle qu'il poursuit tout au long des trois derniers paragraphes de la deuxième méditation40.

Certes, le sujet, ta pensée exprime une sphère de possibilités aprioriques, cependant je n'arrive pas à déterminer dans quelles synthèses le sens de l'alter ego se forme en moihttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

Personne ici n'arrive à te percevoir en tant que sujet absolu comme je le suis moi-mêmehttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

As-tu bien pris la peine, non seulement de porter des jugements, mais surtout de les fonder ?https://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

Ton programme phénoménologique manque de radicalité, aussi je dois te demander de t'éclipser dans l'attente d'un vrai projet de philosophie transcendantalehttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

Je te porte des marques d'empathie, néanmoinshttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

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Denis Fisette14 écrit « on peut voir dans la phénoménologie des Méditations une radicalisation du programme cartésien d'une philosophie première, programme qui confère à la phénoménologie le statut de science universelle fondée sur une justification absolue ». Comme Descartes, Husserl aurait voulu retrouver le sens de la philosophie à travers l'idée de son commencement radical15. Paul Ricœur16 signale la difficulté d'établir ce « point de départ radical »N 5. Dans cet esprit Husserl adopte la méthode cartésienne, en vertu de laquelle il est amené à rejeter toute proposition qui n'est pas à l'abri du doute. Le sujet doit prendre appui sur des évidences dernières et les thèses avancées à propos du monde doivent reposer sur un fondement indubitable. Dans cette optique, le seul étant qui reste et qui s'avère hors de doute, est le pur ego de ses cogitationes, le Je du « je pense ». Si l'existence du monde ne peut être niée, il peut cependant être mise « entre parenthèses » et devenir pour nous un simple phénomèneN 6.

Ce serait aussi le cas de toutes les sciences objectives ou positives dont la validité a priori ne pourrait plus être présupposéeN 7. Une fois mis en doute , au § 8 des Méditations, l'existence absolue du monde, le philosophe réduit à son seul ego, doit néanmoins, trouver une voie qui puisse justifier l'existence indubitable du monde objectif ou commun que perçoit le sujet de attitude naturelle, qu'il ne s'agit pas de nier17.

Par ailleurs, toute science porterait en elle « l'idée téléologique que le savant veut non seulement porter des jugements, mais les fonder » 18. C'est ce que souligne Bruce Bégout19, dans sa contribution et qui précise « la fondation ci requise signifie la légitimation ultime, celle qui, de par son « évidence » indéniable clôt toute recherche ultérieure d'une justification plus satisfaisante ». « L'expérience de l'« évidence » [...] constitue la base de la science authentique »20.

Husserl, remarque Paul Ricœur21, expose dans cette première méditation « une théorie du jugement vrai ou théorie de l'évidence, selon laquelle la « valeur d'être » du jugement consiste en ce qu'une intention signifiante « vide » est remplie par le « plein » d'une évidence, soit empirique, soit essentielle (la fameuse « intuition catégoriale ») ». Dans l'évidence écrit Husserl 22 « nous avons l'expérience d'un être et de sa manière d'être, c'est donc qu'en elle le regard de notre esprit atteint la chose elle-même ». La question devient « quelles sont les vérités premières en soi qui devront et pourront soutenir tout l'édifice de la science universelle ? » 23. L'évidence première en soi ou « apodictique », ne serait pas à rechercher dans le mondeN 8, mais plutôt sur le chemin du cogito cartésien. « Le monde lui-même n'est conservé que comme phénomène, comme simple phénomène, c'est-à-dire comme ce qui apparaît à la conscience »24. Paul Ricœur25 écrit « la suite de la première méditation est claire : il s'agit de déplacer le privilège de première évidence de la présence du monde à la présence de l'ego ».

Husserl montrerait au (§10), comment Descartes malgré son manque de radicalité, a ouvert la voie à l'élaboration de la « philosophie transcendantale »N 9. Selon ce qu'écrit Bruce Bégout26 « ce qui se dévoile (avec la réduction), c'est la vie du sujet elle-même, avec ses intentions, ses implications, ses opérations temporelles [...] La réduction ne conserve pas seulement le monde comme phénomène, elle ouvre un nouveau monde : le monde de la vie subjective, de la vie intentionnelle ». La vie dont parle Husserl « c'est la vie originelle, fluente et dynamique [...] toujours présente à elle-même, [...] c'est dans et par cette vie que se constitue le monde comme phénomène et comme sens »27.

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Denis Fisette14 écrit « on peut voir dans la phénoménologie des Méditations une radicalisation du programme cartésien d'une philosophie première, programme qui confère à la phénoménologie le statut de science universelle fondée sur une justification absolue ». Comme Descartes, Husserl aurait voulu retrouver le sens de la philosophie à travers l'idée de son commencement radical15. Paul Ricœur16 signale la difficulté d'établir ce « point de départ radical »N 5. Dans cet esprit Husserl adopte la méthode cartésienne, en vertu de laquelle il est amené à rejeter toute proposition qui n'est pas à l'abri du doute. Le sujet doit prendre appui sur des évidences dernières et les thèses avancées à propos du monde doivent reposer sur un fondement indubitable. Dans cette optique, le seul étant qui reste et qui s'avère hors de doute, est le pur ego de ses cogitationes, le Je du « je pense ». Si l'existence du monde ne peut être niée, il peut cependant être mise « entre parenthèses » et devenir pour nous un simple phénomèneN 6.

Ce serait aussi le cas de toutes les sciences objectives ou positives dont la validité a priori ne pourrait plus être présupposéeN 7. Une fois mis en doute , au § 8 des Méditations, l'existence absolue du monde, le philosophe réduit à son seul ego, doit néanmoins, trouver une voie qui puisse justifier l'existence indubitable du monde objectif ou commun que perçoit le sujet de attitude naturelle, qu'il ne s'agit pas de nier17.

Par ailleurs, toute science porterait en elle « l'idée téléologique que le savant veut non seulement porter des jugements, mais les fonder » 18. C'est ce que souligne Bruce Bégout19, dans sa contribution et qui précise « la fondation ci requise signifie la légitimation ultime, celle qui, de par son « évidence » indéniable clôt toute recherche ultérieure d'une justification plus satisfaisante ». « L'expérience de l'« évidence » [...] constitue la base de la science authentique »20.

Husserl, remarque Paul Ricœur21, expose dans cette première méditation « une théorie du jugement vrai ou théorie de l'évidence, selon laquelle la « valeur d'être » du jugement consiste en ce qu'une intention signifiante « vide » est remplie par le « plein » d'une évidence, soit empirique, soit essentielle (la fameuse « intuition catégoriale ») ». Dans l'évidence écrit Husserl 22 « nous avons l'expérience d'un être et de sa manière d'être, c'est donc qu'en elle le regard de notre esprit atteint la chose elle-même ». La question devient « quelles sont les vérités premières en soi qui devront et pourront soutenir tout l'édifice de la science universelle ? » 23. L'évidence première en soi ou « apodictique », ne serait pas à rechercher dans le mondeN 8, mais plutôt sur le chemin du cogito cartésien. « Le monde lui-même n'est conservé que comme phénomène, comme simple phénomène, c'est-à-dire comme ce qui apparaît à la conscience »24. Paul Ricœur25 écrit « la suite de la première méditation est claire : il s'agit de déplacer le privilège de première évidence de la présence du monde à la présence de l'ego ».

Husserl montrerait au (§10), comment Descartes malgré son manque de radicalité, a ouvert la voie à l'élaboration de la « philosophie transcendantale »N 9. Selon ce qu'écrit Bruce Bégout26 « ce qui se dévoile (avec la réduction), c'est la vie du sujet elle-même, avec ses intentions, ses implications, ses opérations temporelles [...] La réduction ne conserve pas seulement le monde comme phénomène, elle ouvre un nouveau monde : le monde de la vie subjective, de la vie intentionnelle ». La vie dont parle Husserl « c'est la vie originelle, fluente et dynamique [...] toujours présente à elle-même, [...] c'est dans et par cette vie que se constitue le monde comme phénomène et comme sens »27.

Certes, le sujet, ta pensée exprime une sphère de possibilités aprioriques, cependant je n'arrive pas à déterminer dans quelles synthèses le sens de l'alter ego se forme en moihttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/52/4/1608803918-avt-edmund-husserl-8869.jpg

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Dans la troisième méditation, Husserl approfondit « le rôle absolument capital que joue l'« évidence » dans la constitution transcendantale puisque c'est grâce à elle que le « Moi transcendantal » parvient ultimement à poser la réalité effective, ou encore l'existence du monde » note Martin Otabe41, dans son mémoireN 13.

Il s'agit de satisfaire deux exigences opposées mais complémentaires. « D'un côté une exigence idéaliste, qui s'exprime dans le thème de la constitution et qui ne connaît qu'un processus de « vérification [...] de l'autre une exigence intuitionniste, plus ancienne que la réduction phénoménologique, qui s'exprime dans l'adage « droit aux choses mêmes », [...] d'un côté la synthèse d'identification dont l'objet est l'index d'un processus jamais achevé d'identification, de l'autre le remplissement par l'originaire d'une synthèse ouverte, où le « plein » de la présence achève le sens, le visé vient mourir aux confins du donné ». La critique de Paul Ricœur porte sur la compatibilité possible de ces deux interprétations42.

Au § 24, Husserl met à jour les caractéristiques phénoménologiques de ce phénomène de l'évidence. Pour Jean-François Lavigne43, Husserl dégage dans ses Méditations cartésiennes deux propriétés intentionnelles remarquables du vécu d'évidence :

« L'évidence est un phénomène originaire universel de la vie intentionnelle [...], l'évidence représente le telos fonctionnel qui oriente toute la vie intentionnelle, parce que tout acte intentionnel, simplement en tant que tel est finalisé, en vertu de son essence, par une tendance interne à culminer dans l'intuition plénière de son objet ».
« L'évidence est le mode de conscience spécifique où la subjectivité expérimente directement sous la forme d'une synthèse de remplissement intuitif l'objet lui-même ». De Husserl cité par Jean-François Lavigne44, « L'évidence n'est rien d'autre que le vécu de la vérité » . « Ce qui se donne sur le mode intuitif, c'est bien l'objet visé lui-même, en propre, et nul autre [...] Il n'y a pas de chose en soi au-delà du phénomène »45.
Ce commentaire de Jean-François Lyotard46 : l''époché, remplace la certitude absolue mais naïve dans l'existence du monde par une démarche qui consiste à prendre successivement appui, d'évidence en évidence, et pas à pas, jusqu'à son « remplissement » c'est-à-dire, l'indubitabilité qu'apporte l'idée de fondation absolue. « Nous ne pouvons être assuré de l'être réel que par la synthèse de confirmation vérifiante, la seule qui nous présente la réalité vraie »47. D'autre part, précise Jean-François Lyotard48, « Dans tout jugement est inclus l'idéal d'un jugement absolument fondé [...] Le critère d'une fondation absolue est son accessibilité totale [...] Il y a évidence quand l'objet est non seulement visé mais donné comme tel [...] l'évidence étant la présence en personne, elle ne relève pas du subjectivisme [...] Pour la phénoménologie, l'évidence n'est pas une simple forme de la connaissance, mais le lieu de la présence de l'être ». La science utiliserait l'évidence sans en savoir exactement la nature.

« Les paragraphes 26 et suivants jusqu'à la fin de la méditation sont consacrés à démontrer la validité nécessaire de l'idéalisme transcendantal phénoménologique »49.

Mais l'évidence par elle-même est incapable de garantir la stabilité de l'étant. Husserl « fonde ce caractère de permanence en l'interprétant comme un corrélat de l'habitusN 14, d'un acquis intentionnel durable, qui est la conscience de la répétabilité permanente de la même donation de sens »50. Le « Moi » existant, qui vit comme ceci ou cela, effectuant des actes qui ont un sens objectif nouveau, acquiert spontanément ce que Husserl appelle des habitus, c'est-à-dire des modes d'être qui peuvent devenir comme une « propriété permanente nouvelle »31,N 15.

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Dans la deuxième méditation Husserl développerait l'idée d'une fondation transcendantale de la connaissance. « L'ego auquel l'(ἐποχή / epokhế) nous a permis d'accéder est l'ego avec ses cogitationes, c'est-à-dire avec le flux de sa vie intentionnelle et ses expériences », souligne Alexander Schnell28 c'est-à-dire qu'il est autre que le cogito cartésien. Si comme l'affirme Husserl cet ego transcendental n'est rien de psychique ou de mondain « comment peut-il être à la source du monde objectif? », s'interroge Alexander Schnell28.

En mettant à jour une nouvelle « sphère ontologique spécifique ( l'ego transcendantal), dans laquelle se constituent les objectivités effectives » Husserl aurait découvert une nouvelle fondation de la connaissance, éloignée de celle de Descartes29. Il s'agit ici de la « subjectivité transcendantale » que Husserl décrit comme une « structure d'expérience universelle et apodictique du Moi » et dont il aurait démonté la structure complexe dans la quatrième méditation30. Husserl commencerait à distinguer dans cette deuxième méditation, un « moi » comme pôle des « habitus », de l'« Ego » dans sa plénitude concrète qui comprend ce sans quoi il ne saurait exister concrètement31.

L'acte de « synthèse » est la forme « originaire » de la conscience32. La première synthèse étudiée est la synthèse d'identificationN 10,parce que« tout « sens » visé est l'oeuvre d'unification d'un divers ; d'une perception, qui décèle dans l'objet une multiplicité de « profils » ou d'« esquisses » ressaisis dans l'unité d'un sens (le cube, l'arbre, le livre, etc.) ; ce sens anticipé est confirmé ou infirmé par le cours ultérieur de la perception » . À travers ses esquisses successives, l'objet immuable de la nature devient flux temporel pour la conscience remarque Paul Ricœur33. « Toute la vie psychique dans son ensemble est unifiée de manière synthétique [...] La forme fondamentale de cette synthèse universelle , qui rend possibles toutes les autres synthèses de la conscience est la conscience immanente du temps »34.

Husserl insisterait sur le fait que le moi empirique dit « moi de l'attitude naturelle, est aussi et à tout instant moi transcendantal », mais regardé d'un point de vue différent. La différence entre « moi empirique » et « moi transcendantal » consisterait en ce que le premier est « intéressé au monde » alors que le moi transcendantal, issu du travail de la réduction, se présenterait comme un spectateur « désintéressé »35.

Husserl découvrirait que le « Je pense » n'est pas seulement un fondement pour les autres sciences mais en lui-même et pour lui-même, et selon son expression une sphère de « possibilités a priorique »36,N 11. Il ressort que le caractère apodictique du « Je pense », mis à jour par l'(ἐποχή / epokhế), s'étend à une structure universelle de l'expérience du « Moi »37.

« La vie de la conscience n'est pas un simple composé d'éléments primaires [...] l'analyse intentionnelle permet de dévoiler des potentialités impliquées dans les états actuels »38. La perception ne se limiterait pas à l'actualité présente. Nous ne nous contentons pas d'appréhender un dos ou un profil, lorsque nous observons une personne, mais nous nous attendons à ce que les caractéristiques qui sont masquées pour la perception puissent être données, et l'« intentionnalité » fournit à la fois une loi qui unifie les esquisses données et celles auxquelles nous nous attendons naturellement. « Ainsi, l'intentionnalité implique, dans sa prestation « objectivante » et « identifiante », une construction de l'identité objective »39,N 12. Toute perception implique un horizon de potentialités , également données, non actualisées mais anticipées . C'est ce phénomène d'horizon que Husserl découvre avec l'analyse intentionnelle qu'il poursuit tout au long des trois derniers paragraphes de la deuxième méditation40.