Y'a quelque chose de pas assez authentique dans le metavers pour que ça fonctionne. C'est pas chaleureux.
Il devrait s'inspirer d'Habbo, des sims, pour leur connerie au lieu de faire un truc aussi sérieux
- Attends je monte sur toi.
__________
*20 minutes plus tard.
.
- Attends mais t'as ton pied sur ma tête !?
- Ouais j'essaie juste un truc.
.
Il serait trop long d'expliquer comment vous vous étiez retrouvés dans cette position. Toi debout pendant qu'Eve traînait au sol ta plante de pied sur son crâne pendant que tu la tenais comme une brouette en jouant de tes hanches. Parfois tu dus ramener son corps vers toi pour avoir plus d'emprise. La position n'était pas des plus aisées à tenir mais dès que tu trouvas ton rythme les sensations furent décuplées. C'était même plus agréable que précédemment.
.
- Tu... tu grossis ? ... Me dis pas que...
- ...
- Cette fois t'as pas intérêt à encore te vider en... !!!
- Aaaaaaaaah !
- AaaAaanNnnNN c'est boOoOoooon !
.
À ta dernière contraction, tu t'écroulas sur le lit, exténué, et transpirant de tous ses efforts. Le corps d'Eve jonchait le sol spasmodique et frissonnant comme si elle avait froid. Pourtant elle était brûlante et sa peau volcanique. Bientôt elle arriva à se grimper sur le lit avec le peu de force qui lui restait juste à côté de ta b*te ramollie.
.
- T'es vraiment le pire.
.
Te maudissait-elle en l'écrasant dans sa main rageuse.
.
- Aieeee arrête Eve...
- Au moins t'as eu ton compte... Nan mais me dis pas que...
.
S'étonnait-elle en voyant ton membre encore se redresser.
.
- Mais c'est infini ta m*rde !
- T'avais qu'à pas être toi.
- Ça va être de ma faute... Je suis pas responsable du fait que t'aies un chibre à la place du cerveau
- Bah y'a qu'avec toi qu'elle est comme ça...
- N'importe quoi...
.
Déclinait-elle un peu gêné mais cachant difficilement le sourire que ça lui provoquait.
.
- Tu souris.
- Non.
- Pourquoi t'es gênée ?
- Je suis pas gênée.
- Bah tu rougis
- Je rougis pas
- Ah si si là tu rougis
- Ah parce que maintenant tu vois dans le noir ?
- Ta beauté transcende la nuit
- Ce genre de baratin fonctionne peut-être sur Capucine mais pas sur moi.
- Tu t'es pas retrouvée à poil dans mon pieu par l'opération du Saint-Esprit...
.
Elle te donna un coup de poing dans le ventre. Elle comprit à ton apathie que tu avais bien moins de force qu'il y a encore quelques minutes.
.
- Alors on est déjà crevé ? Je vais pouvoir me venger...
Te narguait-elle coquine.
.
- C'est ce qu'on va voir !
- Ahhhhhh !!
.
Tu l'attrapas et ça reprit encore. Ça reprit tant de fois que vous cessiez de compter. Chaque fois, vous promettiez que c'était la dernière. Chaque fois, vous ne pouviez vous en contenter, jamais rassasié de l'autre. Parce que le poids de la fatigue aussi lourd qu'il était ne valait rien face à ce que vous viviez, vous resteriez unis tant qu'il le faudrait pensant naïvement que tant que vous continuiez, cette dernière nuit ne finirait jamais.
____________________________________
FIN DU CHAPITRE
PROCHAIN CHAPITRE : LE PARADIS PERDU
[23:44:23] <nianticu-3>
J'adore !!!!!Sweet
Cimer mon khey. Sweet de suite
[21:03:24] <BordeldAhi>
Tu fais quoi dans la vie l'auteur ?
Je suis étudiant khey
[23:31:37] <1337_>
Le 19 octobre 2022 à 23:26:14 :
Chapitre posté. J'espère qu'il restera cette foisCimer chef putain
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/07/2/1518560356-cimer.gif [07:35:33] <Voiladje>
Au plaisir chef
[05:40:14] <Jeck]>
L’op, j’ai fini dans mon slip[18:03:39] <MaitrePenseur>
CASH dans la cousinehttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/16/2/1650385474-et-tic-et-tac-levrette.png
Ayaa ça me fume toujours ce genre de posts.
[11:29:19] <midfagyeslife>
Voilà enfin ce que tout le monde attendait
Sweet, pour qu'on sache ce qui se passera à Marbella
Le chemin était long et sinueux mais Eve se mérite
[15:50:17] <BordeldAhi>
Le 21 octobre 2022 à 11:29:19 :
Voilà enfin ce que tout le monde attendait
Sweet, pour qu'on sache ce qui se passera à MarbellaHector va arriver et les tuer
Des choses terribles approchent sans que Célestin et Eve n'y soient preparés.
Sweet ce soir d'ailleurs
[23:41:24] <PDMOURIEN>
Le 19 octobre 2022 à 23:40:53 :
Elle est terrifiantehttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/42/3/1666215602-screenshot-20221019-232723139-1.jpg c'est un trap ?
Elle fait flipper bordel. Pauvre Lola qui a vu ce visage de sorcière avant de mourir
D'une patte puis d'une autre, tu la rejoignis approchant comme un félin sur le matelas qui s'affaissait sous la force de tes poings puis par celle de tes genoux. Ta respiration menaçante soufflait jusqu'à Eve dont la poitrine s'emballait à chacun de ses battements. Ses lèvres suppliantes s'entrouvrirent, alors tu l'embrassas. Tu laissais ton bassin se coller contre son ventre chaud alors qu'elle resserait encore ses cuisses autour de toi.
Parfois tu quittais sa bouche et reculais de quelques centimètres pour t'amuser à la voir chercher désespérément, en se penchant vers toi, à retrouver tes lèvres. Taquin, tu les évitais quelques secondes avant de les embrasser encore. Tu aimais avoir sa lippe inférieure, plus pulpeuse qu'un quartier de mandarine, entre tes dents quand tu ne baisais pas ses joues à l'arôme d'amande, ou son cou couleur lavande. À chaque caresse, elle couinait comme une biche. À chaque morsure, elle tonnait comme un éclair. Tu couvrais chaque parcelle de son corps sinueux d'autant de baisers que tu pouvais lui offrir jusqu'à te retrouver devant ses jambes dégoulinantes.
Retroussant son tee shirt jusqu'au haut de son ventre, tu révélais, enfin, entre ses cuisses, cette fente magnifique qui marquait, son fruit immaculé et timide. Impatient, affamé, tu croquais ce fruit délicieux et ses coussinets rosées, portes de l'Eden. Eve se tordait sous l'effet de ta langue ravageuse sur son intimité. Elle tournait à droite puis à gauche ressentant tes caresses électriser son corps, du creux de ses reins jusque dans sa chair. Quand tu fus rassasier de ses fluides délicieux, tu engouffras tes doigts à la recherche du plus beau des trésors. C'était chaud jusqu'à brûler. De deux de tes doigts, tu te familiarisas avec ce lieu avant d'y plonger ta langue. C'était entre l'acide et le sucré ; à vrai dire ça aurait pu être immonde que tu n'aurais quand même rien laisser. Avec le soin d'un orpailleur, tu scrutais chaque recoin d'elle cherchant le point de pression qui la rendrait plus folle ; ses failles cachées grâce auxquelles son plaisir serait décuplé. Après d'intenses recherches, il était enfin là le butin, tout près de son bouton d'or. Des carresses répétées sur sa faiblesse et la voilà convulser comme épileptique. Elle saisit ton crâne de ses griffes et l'enfonça entre ses jambes, ivre de cette joie incontrôlée.
Quand tu quittas ses cuisses fiévreuses, tu contemplais ton œuvre comme Pigmalion devant sa Galatée allongée sur son lit, le visage rougi et déformé par le plaisir, la crainte, l'excitation ou un peu tout à la fois. Elle semblait si fragile à ce moment là comme si un rien pouvait la faire rompre peut-être à cause de ce rose qui tranchait avec sa peau de lait. D'un geste rapide, tu retiras son tee shirt et révélais ce corps nu magnifique. Ses tétons frondeurs, ce nombril fébrile, ce ventre qu'elle couvrait de ses mains pour cacher ses défauts, ce ventre que tu baisas, si parfait à tes yeux.
Le futal baissé, la chemise de nuit balancée, tu étais enfin toi, face à elle dans le plus simple appareil. Après avoir parcouru ses hanches enflammées, tu saisis son sein droit et palpais l'autre lentement. Il battait follement comme si, sous ta main, il prenait vie. Étais-ce parce qu'elle était allongée ou à cause de ton extraordinaire excitation mais, à découvert, ses seins te paraissaient immenses. Toute cette chair, toute cette pulpe non apprivoisée qui brûlait d'être domptée était particulièrement sensible vu les gémissements auxquels elle se livrait. Le pincement de son mamelon la fit trembler quand elle ne résistait pas aux caresses sur son aréole en se mordant la lèvre. Bientôt tu gobas son téton pour le suçoter.
Elle encercla alors ta taille de ses jambes bien en chair avant de les serrer autant qu'elle le pouvait alors qu'elle peignait ta chevelure de sa main moite d'envie. Tu aurais pu passer des heures à jouer avec ses deux merveilles mais les vas et viens de sa rotule sur ta verge dressée te donnèrent une toute autre envie. Tu lui écartais les cuisses lentement, le plus doucement possible.
.
- Célestin...
.
Elle posa ses mains sur ton visage pour l'avoir face à elle.
.
- T'es... T'es sûr de vouloir faire ça ?
- Plus que jamais. Et toi ?
.
Elle te prononça alors le plus beau mot que tu n'avais jamais entendu.
.
- Oui.
.
Tu l'embrassais amoureusement pour te donner de la force avant d'enfin entrer. Eve lâcha un long râle sentant cette chose en elle.
.
- Elle est vraiment grosse...
.
Balbutiait-elle les yeux fermés par la douleur et le plaisir. Tu te sentais à l'étroit comme si ça allait craquer à la moindre secousse mais c'était si apaisant là dedans que tu eus l'impression d'être né pour ce moment. On t'accueillit centimètres par centimètres dans ce palais divin et réconfortant, humide et incroyable. Quelle sensation folle de se sentir à sa place quelque part mais tu savais maintenant que tu ne pourrais plus jamais la quitter.
Tu soulevas ses cuisses avec tes bras et commenças lentement tes mouvements de bassin. Tout le corps d'Eve mouvait en chœur avec le tien à part ses seins qui s'agitait de manière asynchrone. Elle couinait et gémissait dans un plaisir contenu. Si elle ne s'était pas retenu, toute la maison l'aurait entendu.
.
- Célestin...
.
T'interpellait-elle d'un parler altéré à chacun de tes à coups au fond d'elle.
.
- Ça va ? T'as pas mal ?
- Un... Peu...
- Tu veux que je ralentisse ?
- Nan c'est parfait... Faut juste... Aanhhhhahhh
.
Gémit-elle. Elle saisit le drap et le serra ardemment entre ses poings comme pour contenir cette jouissance qu'elle ressentait dans tous ses pores. Elle transpirait de plus en plus avant de bientôt ne plus ressentir ses mains, contractées à l'extrême. Merde, elle ne devait pas craquer au risque de se faire prendre par tes parents ou pire par son père. Ils étaient juste à côté. Comment pouviez vous faire une chose pareille à quelques mètres d'eux. C'était si malsain. mais pourquoi cette idée l'excitait plus encore.
.
- Bordel, c'est tellement incroyable ! Je pourrais mourir dedans.
- Dis pas ça...
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Objectait-elle haletante.
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- Mais c'est la vérité ! J'adore tellement te b*iser. Je pourrais te n*quer pendant des heures sans être rassasié, tu comprends ça !?
- N'accélère pas ! ANnnnnnNnnNNn !!
.
Le rythme de tes vas et viens devenait plus intense faisant balancer son corps et ses seins virevolants.
.
- J'aurais jamais cru qu'ils étaient si gros. Même Silvaine n'en a pas des pareils...
- Pourquoi... tu dis des choses comme ça ?? Attends... Qu'est-ce que tu- !???
.
Dans ta fougue, tu la retournais de sorte qu'elle se retrouve sur le ventre. Malgré la surprise, Eve releva son cul, comme instinctivement, de sorte à cambrer encore plus qu'elle ne l'était déjà naturellement. Dès l'instant d'après, tu replentas escalibur dans son rocher de chair.
.
- OHhhHhh Dieuuuu !!!
- Et ce cul il sort d'où !? Je galère à le prendre en mains. Il était déjà incroyable dans tes jeans mais là il est juste fou
.
Eve n'arrivait même plus à réfléchir par l'abus de tes coups de reins qui claquaient à chaque tapes sur ses zones érogènes.
.
- C'est pas humain d'avoir un corps aussi obscène, Eve. Tu le sais que c'est pas normal !
- Grrrrblblgaga Rrrrrr
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Tu cognais rageusement ton pubis contre son gros cul graisseux. Bientôt il fut rougi, comme si on l'avait fouetté, par tes excès mais tu amplifiais, iraisonné, la cadence des mouvements impossibles de ton bas ventre. Eve mordillait dans ton coussin comme on croquerait une cheese cake. Tu l'entendais beugler, les dents enfoncés le plus profondément pour couvrir ses envolées tellement incontrôlables qu'on l'aurait cru grogner alors que des chiées de bave coulait de sa bouche. Comme si c'était possible, elle devenait plus humide alors que ses jambes désincarnées balançaient du fruit de ton infernale allure.
.
- Célestin... je... Je viens !!!
.
Mais tu ne pouvais t'arrêter même si tu l'avais voulu. Rien ne te guidait d'autre que cette pulsion qui était là depuis le début. Une pulsion d'amour, une pulsion de violence aussi.
.
- Je peux plus tenir !!! C'est trop ! ANnnnnnNnnNNn !!
.
Gémissait Eve la voix desacordée. À cause des successions de contraction de son intimité sur ta colonne de chair, tu sentais également quelque chose monter en toi.
.
- Putainnnnnnnnnnn moi aussi !
- Célestiiiiiiin !!!
.
Vous jouissiez de concert mêlant vos cris méconnaissables. Vous aviez bien tenté de résister mais on ne peut que se soumettre devant une telle extase. Sa chatte se contractait autour de ta verge qui déchargeait dans un flux continu. Tu eus l'impression d'en avoir pour des litres pendant que sa voix se tordait dans des octaves extraordinaires. Après t'être extirpé d'elle, tu lachas un dernier jet pour baptiser son cul de ta semence.
.
- Qui t'as dit de jouir ?
- Bah je t'ai prévenu...
- T'as pas prévenu que t'allais le faire en moi !
- J'ai été pris de court...
- Ça va vraiment pas dans ta tête. En plus je sens même plus mes fesses
- ...
- Bon allez ça suffit pour ce soir.
.
Eve voulut sortir du lit quand elle sentit quelque chose taper contre sa cuisse. Elle saisit la chose frémissante, interrogative.
.
- T'es encore tout dur.
- ...
.
Eve souffla.
.
- Bon cette fois c'est moi qui gère, d'accord ?
- Grave !
.
T'excitais-tu tout content de la voir accepter un nouveau tour.
.
- Attends je monte sur toi.
[19:38:20] <BordeldAhi>
ALLEEEEEEEEEEEZ
Ça sort dans quelques minutes je stickerise.
Le topic va possiblement être supprimé à cause de la sweet donc si ça saute ça aura été un plaisir de passer quelques mois avec vous les kheys ahii
[23:38:53] <LeRisiSinge0>
Le 15 octobre 2022 à 15:21:25 :
[12:44:16] <midfagyeslife>
Sweet en MP ou une image sur noelshack, ou un lien vers un pdf sur le topicYes bonne idée ça. Je vais vous mettre un screen noelshack en attendant et j'envoie en mp à ceux qui ont demandé.
Si y'a des problèmes pour lire le chapitre sur la photo dites-le sur le topic je vous envoie en mp
mp pour la sweet
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/41/4/1665676617-clope2.png
J'aurais voulu le faire mais je peux pas. On me bloque le message avec la sweet quand je tente de vous l'envoyer.
Et ils ont refusé la restauration du message alors qu'il y a ZERO gros mot (ils m'avaient dit au départ que la suppression était due à ça).
On va devoir se contenter de la photo
[22:01:43] <33kbps>
Et bien bravo khey
Fic de cul la plus longue que j’ai lue mais celle que j’ai préféré.
Tu sais quoi je t’offre une carte « sortir du zoo » sur le discord en preuve de ma gratitude
Merci beaucoup khey, c'est gentil de ta part. Je vous promets du lourd pour les sweets
R.E.M II - LE PARADIS
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Chapitre version photo
[12:44:16] <midfagyeslife>
Sweet en MP ou une image sur noelshack, ou un lien vers un pdf sur le topic
Yes bonne idée ça. Je vais vous mettre un screen noelshack en attendant et j'envoie en mp à ceux qui ont demandé.
Si y'a des problèmes pour lire le chapitre sur la photo dites-le sur le topic je vous envoie en mp
R E.M II - LE PARADIS
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Te revoilà dans ton lit au milieu de cette nuit qui serait la dernière ici, à balancer tes mains libérées de tes plâtres -comme un rituel qui marquait la fin de chaque soirée - dans ce matelas si grand. Le repas - sans Hector encore une fois mais était-ce étonnant - fut étrange. On avait pesé ses mots après chaque bouchée de cette soupe aux vermicelles nourrie aux non-dits. Tu aurais bien voulu les remercier du bonheur que tu avais eu durant ces vacances à leurs côtés mais il en fallait du courage pour parler de ce que l'on a sur le cœur, surtout aux gens qu'on aime. Et tu en étais dénué.
Pourtant, tu espérais avoir, avant de t'en aller, une dernière occasion de t'ouvrir parce que tu ne pourrais attendre encore un an à laisser le poids de tes sentiments t'écraser. Ou au moins, si ce n'était pas une déclaration, lui dire à elle simplement, les yeux dans les yeux, désolé pour tout le mal que tu lui avais fait.
Outre le grand malheur de ta vie, il y'avait cette autre chose qui agitait tes humeurs. Marbella te faisait peur, loin de tous tes repères. Certes, il y avait Capucine mais ses autres camarades ne t'inspiraient rien que du dégoût. Et si ce n'était que ça... La vie à ses côtés, tu n'y connaissais rien. La colocation pourrait avoir raison de votre idylle. Et si elle se laissait de toi, que resterait-il ? À force d'y penser, ce voyage prenait trait d'un impossible chemin de croix. Seigneur, quel vertige ! Le saut était trop grand, tu ne pourrais t'y tenter. Imbécile, quelques jours au bras d'une belle nana et voilà que tu t'étais pris pour un autre. Mais la vérité, c'est que rien n'avait changé. Tu étais toujours le même. Tu n'étais que toi. Un lâche. Une fiotte. Misanthrope et fielleux. Tu ne pourrais partir. Tu n'étais pas prêt.
*Grr grr*
Un bruit. Comme si quelque chose grattait. Ça semblait venir de la porte. De la poignet maintenant. Elle tournait. Mais le verrou bloquait, bien heureusement. On ne toqua pas. Sans doute était-ce Eve somnambule, qui tentait de rentrer. Peut-être avait-elle aussi envie d'un ultime au revoir, elle ou l'entité qui occupait son corps dans le hasard des nuits. La poignée s'affolait encore. Que c'était dur de résister, tu mourrais d'envie de la laisser entrer. Mais tu ne le pouvais la trahir. Tu devais penser à autre chose qu'à toi pour une fois.
.
- Je peux quand même m'approcher... Mais je dois pas ouvrir, c'est tout.
.
Attiré par ces bruits étranges, tu te levais du lit et te dirigeait lentement à la porte où on grattait encore. Elle était sûrement là, à quelques centimètres, séparée de toi par cette porte et vos secrets. Cette porte des tentations qui te suppliait de succomber. Non, tu n'ouvrirais pas.
.
- Eve...
.
Chuchotais-tu.
.
- Eve. Tu es derrière la porte hein ? Je sais que tu es là, enfin ton corps en tout cas. Ton esprit lui est ailleurs, endormi quelque part... Je n'aurais jamais la force de te le dire de vives voix alors je profite que tu ne sois pas vraiment toi pour le faire. C'est bête, c'est lâche mais je pense que ça me soulage. J'ai supporté ce fardeau durar un an dans la souffrance du silence mais je ne peux tenir plus longtemps. Alors je vais tout te dire, avant que je parte, au moins le plus important.
.
Tu posas la paume de ta main et ta tête sur la porte comme si c'était sur elle que tu te reposais.
.
- J'ai passé la dernière année à vouloir mettre de côté ce que je sentais naître. J'ai préféré ne pas y croire au début mais ça devenait trop grand. Alors j'ai tout fait pour que ça s'arrête dans l'espoir que ça suffirait. Ça n'a pas suffi, ça m'a pris tout entier. Je n'arrivais à penser à rien d'autre qu'à cette personne qui changeait tout en moi.
.
*Grr grr
.
- Les jours sont passés jusqu'à que vienne bientôt l'été. J'allais revoir la cause de tous mes malheurs et ça me terrifiait. Et à l'instant où je suis revenu ici, je n'ai rien trouvé de mieux que de deverser mes fluides sur le plancher. J'étais réduit au rang de bombe à retardement.
Chaque instant avait saveur d'enfer. Je devais contrôler cette chose qui brûlait en moi, ce feu qui me consumait mais qui ne devait jamais éclater aux yeux du monde. J'ai fait du mieux que je pouvais, parfois j'ai craqué, jusqu'à défier toute morale. Je courrai à ma perte mais quelqu'un m'a aidé. Sans le savoir, elle, la cause de tous mes malheurs, m'a sauvé. Elle me sauve depuis que je suis né.
.
Tu grattais la porte de tes ongles comme si ça pouvait la faire céder.
.
- Eve. Je me rappelle de tous les moments que j'ai passé avec toi. Les masques confectionnées de chute de tissus, les assiettes en carton, les courses dans la clairière, le parfum d'abricot de tes cheveux, toutes ces promesses qu'on n'a pas tenu, ta passion durant la messe, tes éclats quand tu t'énerves, les lierres, les sorbets en été, les platanes, le ciel orangé de juillet, les cannellonis de Javier, les batailles de polochons, l'odeur du ruisseau, le ballet des moineaux, les crissements de la 508 de papa, et les cigares et les violons. Et tous ces souvenirs qui me donnent le sourire à la moindre évocation.
*Grr grr
- Depuis tant d'années, j'accusais ma nature d'être la racine de ce spleen qui dure mais je me trompais depuis le début. Je sais pourquoi je tiens autant à ces moments, je sais pourquoi je suis si heureux en y repensant. Tous ces souvenirs, tous ces fragments, ils ont quelque chose en commun. Eve, je sais pourquoi j'ai le mal de toi. Eve, chaque instantanée qui ravive ma mémoire est liée à toi. Eve, les plus beaux moments de ma vie, c'est toi. Eve, mon paradis, c'est toi.
.
C'était dit. Quel bonheur de se sentir libéré du poids des sentiments que l'on a en soi depuis toujours. Malgré qu'il n'y avait rien d'autre derrière cette porte que l'ectoplasme de ta cousine, tu te sentais apaisé comme si c'était vraiment à elle que tu avais parlé. Qu'importe si tu partirais ou non demain, maintenant tu avais l'esprit léger.
Mais quel était ce son retenu que tu entendais derrière cette porte. On aurait dit comme des sanglots qu'on essayait de couvrir. Tu ouvris à la hâte, cassant presque le verrou. Ce fut le choc.
.
- Eve !?
- ...
.
Elle était là comme tu le pensais mais bien loin de l'état somnolent dans laquelle tu la croyais. Au vu du croisement approximatif de ses jambes sur le parquet égratigné, elle venait de s'effondrer. Rougie par les larmes, elle s'essuyait les yeux de la paume de sa main ou par le tee shirt immaculé dont elle s'était vêtue et qu'elle tenait pour seul parure.
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- Qu'est-ce... Tu fais là ?
.
Balbutiais-tu de stupeur.
.
- Je voulais... te dire... Avant que tu partes tout ce que je ne t'ai pas dit. Je... je.... je déteste ta bêtise, tes manies, ta manière de prendre tout le monde de haut alors que... tu vaux pas mieux que ceux que tu méprises... Je hais ta façon de mâcher la bouche ouverte et le bruit horrible que tu fais, je déteste te voir te curer le nez quand il y a des invités. Je déteste cette moustache qui te vieillit et toutes ses grimaces que tu fais quand tu parles. J'aurais bien laissé passer encore toutes ses choses qui te rendent affreux comme je le fais depuis des siècles si tu ne m'avais pas autant nargué...
.
Sanglotait-elle comme une enfant dépassée par des émotions plus grosse qu'elle. Tous les trois mots, elle reprenait son souffle ridiculement court ce qui n'aidait pas à la compréhension de ses étranges propos. Ça t'amusait d'un sourire aimant et plein de tendresse.
.
- Te narguer ?
- Oui me narguer ! À me balancer ton bonheur au visage, à en faire mille fois trop pour m'énerver comme si j'en avais quelque chose à faire. Tu oublies que Capucine.. c'est moi qui te l'ai présentée !
- ...
- Oh et je déteste la façon que tu as de rien prendre au sérieux, je déteste quand tu vides l'eau chaude comme si tu vivais seul, quand tu réquisitionnes la télécommande, quand tu finis les gâteaux que j'adore. Tu es si puéril. Tu m'agaces. Je te déteste. T'es le plus grand égoïste que cette planète ait porté et je... Je suis... je suis la plus... La plus heureuse de te voir t'en aller
- Alors pourquoi tu pleures ?
- C'est des larmes de joie... La joie de ne plus te voir...
- ...
- Et maintenant tu dis ses bêtises... Que tu ne pourrais pas vivre sans moi...
- C'est pas vraiment ce que j'ai dit...
- Tais-toi ! Tu as dit que tu étais en mal de moi toute l'année, que j'étais la plus belle chose qui ne te sois arrivé, que j'étais ton... ton paradis...
- Oui.
- Et bah je trouve ça très bête et très c*n et très fleur bleue et très ridicule et de toute façon comment peux-tu dire des choses pareilles. Ça t'amuse tant que ça d'encore te jouer de moi ?
- Je veux pas me jouer de toi.
- Alors pourquoi dire ces mots que tu ne penses même pas à part pour me mettre dans de tels états ?
- Tu crois que je ne pense pas ce que j'ai dit ?
- Tu n'en penses pas un mot.
.
Sonnait Eve désolée en regardant le sol meurtri par les flots d'émotions qui la frappaient encore. Alors, tu t'accroupis lentement pour te mettre à son niveau. Tu ne savais pas si c'était la lumière que la lune reflétait mais Eve te parut particulièrement belle cette nuit là enveloppée de ce voile bleu violet auquel se mélangeait ses joues rosées et ses yeux gonflés par la légère mais visible irritation que le frottement de ses mains sur ses narines et ses arcades avaient provoqué. Tu écartais la mèche qui scindait son visage quand elle relevait le regard plongeant enfin dans le tien.
Tu vis alors quelque chose que tu ne croyais jamais voir dans ses yeux, ce même désordre que tu ressentais depuis le début des vacances à chaque fois que tu étais près d'elle. Le même que l'on a en face de l'être qu'on aime. Mais ça ne te faisait plus peur désormais. Délicatement tu rapprochais tes lèvres jusqu'à les poser sur les siennes. Douces et brûlantes, tu n'avais aucune envie de les lâcher.
Tes doigts se confondaient dans sa chevelure tentaculaire alors qu'elle enroulait ses bras autour de toi. Ça durait, sans qu'aucun de vous deux ne veuillent s'arrêter comme si une force extraordinaire vous liait l'un à l'autre.
De concert, vous vous leviez, toujours amourachés. Tu en profitais pour laisser tes lèvres découvrir ses joues encore humides de ses larmes passées, découvrir son cou enflammé pendant que tes mains s'engouffraient sous son vêtement, transparent de moiteur, moulé des lignes de sa silhouette sublime. Ce corps, tu l'avais tant imaginé, mis bout à bout des rares fois où tu l'avais entraperçu mais ça ne valait même pas un brouillon des divines proportions de sa chair que parcouraient tes mains, à présent. Ce corps plantureux aux vallées si fertiles, ses hanches, ses reins, tu chatouillais sa taille, caressais ses seins. Chaque glissement de ta peau sur la sienne devait être savourée par chacun de tes sens comme une délicieuse traversée dans le plus bel endroit au Monde mais tu voulais tout faire en même temps dans ce moment si fou. Peut-être auriez-vous pu retrouver la raison avant que ça dégénère, mais vos coeurs, comme des tambours, comme des violons, chantaient plus forts à mesure que s'épousaient vos lèvres passionnées. Ses baisers ne suffiraient pas à maitriser ce feu qui brûlait tout jusqu'à vos entrailles.
Tu saisis ses hanches et elle te sauta dessus. En califourchon sur toi, elle serra plus fort ses cuisses nues autour de ta taille comme pour éviter que quelque chose ne vous sépare. Qu'elle n'ait crainte, tu ne la laisserais pas. Plus maintenant, plus jamais. Se cachant pour la nuit des regards indiscrets, tu utilisas son dos pour refermer la porte. Tu y étais allé tellement fort que de la vibration qui traversait son corps, elle fit frissonner et ne put retenir un cri qui te rendit marteau. Le verrou mis, tu continuais, debout, à tenir, les mains sur son c*l, Eve qui enlaçait ton cou alors que vous continuiez à vous embrasser. C'était si bon, c'était si fou. Plus rien ne comptait pour vous maintenant à part la concrétisation des désirs de toute une vie.
Bientôt tu t'approchas du lit et te penchas. Eve le comprit et se laissait tomber sur le matelas bondissant légèrement. Allongée de tout son long dans cette lumière magnifique qui scindait la pénombre, le Paradis s'offrait à toi.
R E.M II - LE PARADIS
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Te revoilà dans ton lit au milieu de cette nuit qui serait la dernière ici, à balancer tes mains libérées de tes plâtres -comme un rituel qui marquait la fin de chaque soirée - dans ce matelas si grand. Le repas - sans Hector encore une fois mais était-ce étonnant - fut étrange. On avait pesé ses mots après chaque bouchée de cette soupe aux vermicelles nourrie aux non-dits. Tu aurais bien voulu les remercier du bonheur que tu avais eu durant ces vacances à leurs côtés mais il en fallait du courage pour parler de ce que l'on a sur le cœur, surtout aux gens qu'on aime. Et tu en étais dénué.
Pourtant, tu espérais avoir, avant de t'en aller, une dernière occasion de t'ouvrir parce que tu ne pourrais attendre encore un an à laisser le poids de tes sentiments t'écraser. Ou au moins, si ce n'était pas une déclaration, lui dire à elle simplement, les yeux dans les yeux, désolé pour tout le mal que tu lui avais fait.
Outre le grand malheur de ta vie, il y'avait cette autre chose qui agitait tes humeurs. Marbella te faisait peur, loin de tous tes repères. Certes, il y avait Capucine mais ses autres camarades t'inspiraient que dégoût. Et si ce n'était que ça... La vie à ses côtés tu n'y connaissais rien. La colocation pourrait avoir raison de votre idylle. Et si elle se laissait de toi, que resterait-il ? À force d'y penser, ce voyage prenait trait d'un impossible chemin de croix. Seigneur, quel vertige ! Le saut était trop grand, tu ne pourrais t'y tenter. Imbécile, quelques jours au bras d'une belle nana et voilà que tu t'étais pris pour un autre. Mais la vérité, c'est que rien n'avait changé. Tu étais toujours le même. Tu n'étais que toi. Un lâche. Une fiotte. Misanthrope et fielleux. Tu ne pourrais partir. Tu n'étais pas prêt.
*Grr grr*
Un bruit. Comme si quelque chose grattait. Ça semblait venir de la porte. De la poignet maintenant. Elle tournait. Mais le verrou bloquait, bien heureusement. On ne toqua pas. Sans doute était-ce Eve somnambule, qui tentait de rentrer. Peut-être avait-elle aussi envie de te dire au revoir, elle ou l'entité qui occupait son corps dans le hasard des nuits. La poignée s'affolait encore. Que c'était dur de résister, tu mourrais d'envie de la laisser entrer. Mais tu ne le pouvais lui faire ça. Tu devais penser à autre chose qu'à toi pour une fois.
.
- Je peux quand même m'approcher... Mais je dois pas ouvrir, c'est tout.
.
Attiré par ces bruits étranges, tu te levais du lit et te dirigeait lentement à la porte où on grattait encore. Elle était sûrement là, à quelques centimètres, séparée de toi par cette porte et vos secrets. Cette porte des tentations qui te suppliait de succomber. Non, tu n'ouvrirais pas.
.
- Eve...
.
Chuchotais-tu.
.
- Eve. Tu es derrière la porte hein ? Je sais que tu es là, enfin ton corps en tout cas. Ton esprit lui est ailleurs, endormi quelque part... Je n'aurais jamais la force de te le dire de vives voix alors je profite que tu ne sois pas vraiment toi pour le faire. C'est bête, c'est lâche mais je pense que ça me soulage. J'ai supporter ce fardeau un an dans la souffrance du silence mais je ne peux pas tenir plus longtemps. Alors je vais tout te dire, avant que je parte, au moins le plus important.
.
Tu posas la paume de ta main et ta tête sur la porte comme si c'était sur elle que tu te reposais.
.
- J'ai passé la dernière année à vouloir mettre de côté ce que je sentais naître. J'ai préféré ne pas y croire au début mais ça devenait trop grand. Alors j'ai tout fait pour que ça s'arrête dans l'espoir que ça suffirait. Ça n'a pas suffi, ça m'a pris tout entier. Je n'arrivais à penser à rien d'autre qu'à cette personne qui changeait tout en moi.
.
*Grr grr
.
- Les jours sont passés jusqu'à que vienne bientôt l'été. J'allais bientôt revoir la cause de tous mes malheurs et ça me terrifiait. Et à l'instant où je suis revenu ici, je n'ai rien trouvé de mieux que de deverser mes fluides sur le plancher. J'étais réduit au rang de bombe à retardement.
Chaque instant avait saveur d'enfer. Je devais contrôler cette chose qui brûlait en moi, ce feu qui me consumait mais qui ne devait jamais éclater aux yeux du monde. J'ai fait du mieux que je pouvais, parfois j'ai craqué, jusqu'à défier toute morale. Je courrai à ma perte mais, quelqu'un m'a aidé. Sans le savoir, elle, la cause de tous mes malheurs, m'a sauvé. Elle me sauve depuis que je suis né.
.
Tu grattais la porte de tes ongles comme si ça pouvait la faire céder.
.
- Eve. Je me rappelle de tous les moments que j'ai passé avec toi. Les masques confectionnées de chute de tissus, les assiettes en carton, les courses dans la clairière, le parfum d'abricot de tes cheveux, toutes ses promesses qu'on n'a pas suivi, ta passion durant la messe, les lierres, les sorbets en été, les platanes, le ciel orangé de juillet, les canelonis de Javier, les batailles de polochons, l'odeur du ruisseau, le ballet des moineaux, les crissements de la 508 de papa, et les cigares et les violons. Ces souvenirs qui me donnent le sourire à la moindre évocation.
*Grr grr
- Depuis tant d'années, j'accusais ma nature d'être à l'origine de ce spleen infini mais je me trompais depuis le début. Je sais pourquoi je tiens autant à ces moments, je sais pourquoi je suis si heureux en y repensant. Tous ses souvenirs, tous ses fragments de ma vie, ils ont quelque chose en commun. Eve, chaque instantanée qui donne du relief à ma mémoire est liée à toi. Eve, les plus beaux moments de ma vie, c'est toi. Eve, mon paradis, c'est toi.
.
C'était dit. Quel bonheur de se sentir libéré du poids de sentiments que l'on a en soi depuis toujours. Malgré qu'il n'y avait rien d'autre derrière cette porte que l'ectoplasme de ta cousine, tu te sentais apaisé comme si c'était vraiment à elle que tu avais parlé. Qu'importe si tu partirais ou non demain, maintenant tu avais l'esprit léger.
Mais quel était ce son retenu que tu entendais derrière cette porte. On aurait dit comme des sanglots qu'on essayait de couvrir. Tu ouvris à la hâte, cassant presque le verrou. Ce fut le choc.
.
- Eve !?
- ...
.
Elle était là comme tu le pensais mais bien loin de l'état somnolent dans laquelle tu la croyais. Au vu du croisement approximatif de ses jambes sur le parquet égratigné, elle venait de s'effondrer. Rougie par les larmes, elle s'essuyait les yeux de la paume de sa main ou par le tee shirt immaculé dont elle s'était vêtue et qu'elle tenait pour seul apparat.
.
- Qu'est-ce... Tu fais là ?
.
Balbutiais-tu pris de stupeur.
.
- Je voulais... te dire... Avant que tu partes tout ce que je ne t'ai pas dit. Je... je.... je déteste ta bêtise, tes manies, ta manière de prendre tout le monde de haut alors que... Tu vaux pas mieux que ceux que tu méprises... Je hais ta façon de mâcher la bouche ouverte et le bruit horrible que tu fais, je déteste te voir lancer te curer le nez même quand il y a des invités. Je déteste tout ça ! J'aurais bien laissé passer encore comme je le fais depuis des siècles si t'avais pas commencé à me narguer...
.
Sanglotait-elle comme une enfant qu'on aurait grondé après qu'elle ait fait une énorme bêtise. Elle reprenait son souffle ridiculement court tous les trois mots ce qui n'aidait pas à la compréhension de ses propos. Ça te faisait rire d'un sourire plein de tendresse.
.
- Te narguer ?
- Oui me narguer ! À me balancer ton bonheur au visage, à en faire mille fois trop pour m'enerver comme si j'en avais quelque chose à faire. T'as oublié que Capucine.. c'est moi qui te l'ai présenté !
- ...
- Oh et Je déteste la façon que tu as de rien prendre au sérieux, je déteste quand tu vides toute l'eau chaude. Quand tu réquisitionnes la télécommande, quand tu finis tous les gâteaux que j'adore. Je te déteste. T'es le plus gros égoïste que cette planète n'ait jamais porté et je... Je suis... je suis la plus... La plus heureuse de te voir partir demain
- Alors pourquoi tu pleures ?
- C'est des larmes de joie... La joie de ne plus te voir...
- ...
- Et ces bêtises que t'as dit sur moi... Que tu ne pourrais pas vivre sans moi...
- C'est pas vraiment ce que j'ai dit...
- Tais-toi ! Tu as dit que j'étais la plus belle chose qui ne te sois arrivé, que je suis ton... ton paradis...
- Oui.
- Et bah je trouve ça très bête et très c*n et très fleur bleue et très ridicule et que de toute façon comment peux-tu dire des choses pareilles juste pour encore te jouer de moi
- Tu crois que je ne pense pas tout ça ?
- Tu n'en penses pas un mot
.
Sonnait Eve désolée en regardant le sol meurtri par les flots d'émotions qui la prenaient. Alors, tu t'accroupis lentement pour te mettre à son niveau. Tu ne savais pas si c'était à cause de la lumière que la lune reflétait mais Eve te parut particulièrement belle cette nuit là enveloppée d'une lumière bleuette à laquelle se mélangeait parfaitement ses jours rosés et ses yeux gonflés par la légère irritation que le frottement de ses mains sur ses narines et sur ses arcades avaient provoqué. Tu écartais la mèche qui scindait son visage quand elle relevait le regard qui plongeait enfin dans le tien.
Dans ses yeux, tu vis quelque chose que tu ne croyais jamais voir chez elle, ce même désordre que tu ressentais depuis le début des vacances à chaque fois que tu étais près d'elle. Le même que l'on a en face de l'être aimé. Mais ça ne te faisait plus peur. Délicatement tu rapprochais tes lèvres jusqu'à les poser sur les siennes. Douces et brûlantes, tu n'avais plus envie de les lâcher.
Tes doigts se confondaient dans sa chevelure tentaculaire alors qu'elle enroulait ses bras autour de toi. Ça durait, sans qu'aucun d'entre vous deux ne veuillent s'arrêter comme si une force plus puissante que n'importe que le plus fort des aimants vous liait l'un à l'autre.
De concert, vous vous leviez, toujours amourachés. Tu en profitais pour laisser tes lèvres découvrir ses joues encore humides de ses larmes passées, son cou aussi brûlant que le sable en pleine été quand tes mains elles s'engouffraient sur les lignes sublimes de sa silhouette cachées par son vêtement devenu moite. Ce corps, tu l'avais tant imaginé, mis bout à bout grâce aux quelques fois où tu l'avais entraperçu mais ça ne valait même pas un brouillon des divines proportions de sa chair que parcouraient tes mains. Ce corps que tu avais vu mûrir, ses hanches, ses reins, tu chatouillais sa taille, caressais ses seins. Chaque caresse devait être savourée mais tu voulais tout faire durant ce moment si fou. La raison aurait peut-être réussi à vous arrêter avant que ça dégénère mais vos coeurs, comme des tambours, comme des violons, chantaient plus forts à mesure que vos lèvres s'épousaient. Ses baisers ne suffiraient pas à maitriser ce feu qui brûlait vos entrailles.
Tu saisis ses hanches et elle te sauta dessus. En califourchon sur toi, elle serra plus fort ses cuisses nues autour de ta taille. Qu'elle n'ait crainte, tu ne la laisserais pas. Plus maintenant, plus jamais. Afin de se couvrir pour la nuit des regards indiscrets, tu utilisas son dos pour refermer la porte. Tu y étais allé tellement fort que d'une seule vibration qui traverser son corps et la fit frissonner et elle ne put retenir un cri qui te rendit fou. Le verrou mis, tu continuais, debout, à supporter, les mains sur son c*l, Eve qui enlaçait ton cou alors que vous continuiez à vous embrasser. C'était si bon et si fou. Plus rien ne comptait désormais à part vous deux.
Bientôt tu t'approchas du lit et te penchas. Eve le comprit et se laissait tomber sur le matelas bondissant légèrement. Allongée de tout son long dans cette lumière magnifique qui scindait la pénombre, le Paradis s'offrait à toi.
R E.M II - LE PARADIS
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Te revoilà dans ton lit au milieu de cette nuit qui serait la dernière ici, à balancer tes mains libérées de tes plâtres -comme un rituel qui marquait la fin de chaque soirée - dans ce matelas si grand. Le repas - sans Hector encore une fois mais était-ce étonnant - fut étrange. On avait pesé ses mots après chaque bouchée de cette soupe aux vermicelles nourrie aux non-dits. Tu aurais bien voulu les remercier du bonheur que tu avais eu durant ces vacances à leurs côtés mais il en fallait du courage pour parler de ce que l'on a sur le cœur, surtout aux gens qu'on aime. Et tu en étais dénué.
Pourtant, tu espérais avoir, avant de t'en aller, une dernière occasion de t'ouvrir parce que tu ne pourrais attendre encore un an à laisser le poids de tes sentiments t'écraser. Ou au moins, si ce n'était pas une déclaration, lui dire à elle simplement, les yeux dans les yeux, désolé pour tout le mal que tu lui avais fait.
Outre le grand malheur de ta vie, il y'avait cette autre chose qui agitait tes humeurs. Marbella te faisait peur, loin de tous tes repères. Certes, il y avait Capucine mais ses autres camarades t'inspiraient que dégoût. Et si ce n'était que ça... La vie à ses côtés tu n'y connaissais rien. La colocation pourrait avoir raison de votre idylle. Et si elle se laissait de toi, que resterait-il ? À force d'y penser, ce voyage prenait trait d'un impossible chemin de croix. Seigneur, quel vertige ! Le saut était trop grand, tu ne pourrais t'y tenter. Imbécile, quelques jours au bras d'une belle nana et voilà que tu t'étais pris pour un autre. Mais la vérité, c'est que rien n'avait changé. Tu étais toujours le même. Tu n'étais que toi. Un lâche. Une fiotte. Misanthrope et fielleux. Tu ne pourrais partir. Tu n'étais pas prêt.
*Grr grr*
Un bruit. Comme si quelque chose grattait. Ça semblait venir de la porte. De la poignet maintenant. Elle tournait. Mais le verrou bloquait, bien heureusement. On ne toqua pas. Sans doute était-ce Eve somnambule, qui tentait de rentrer. Peut-être avait-elle aussi envie de te dire au revoir, elle ou l'entité qui occupait son corps dans le hasard des nuits. La poignée s'affolait encore. Que c'était dur de résister, tu mourrais d'envie de la laisser entrer. Mais tu ne le pouvais lui faire ça. Tu devais penser à autre chose qu'à toi pour une fois.
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- Je peux quand même m'approcher... Mais je dois pas ouvrir, c'est tout.
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Attiré par ces bruits étranges, tu te levais du lit et te dirigeait lentement à la porte où on grattait encore. Elle était sûrement là, à quelques centimètres, séparée de toi par cette porte et vos secrets. Cette porte des tentations qui te suppliait de succomber. Non, tu n'ouvrirais pas.
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- Eve...
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Chuchotais-tu.
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- Eve. Tu es derrière la porte hein ? Je sais que tu es là, enfin ton corps en tout cas. Ton esprit lui est ailleurs, endormi quelque part... Je n'aurais jamais la force de te le dire de vives voix alors je profite que tu ne sois pas vraiment toi pour le faire. C'est bête, c'est lâche mais je pense que ça me soulage. J'ai supporter ce fardeau un an dans la souffrance du silence mais je ne peux pas tenir plus longtemps. Alors je vais tout te dire, avant que je parte, au moins le plus important.
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Tu posas la paume de ta main et ta tête sur la porte comme si c'était sur elle que tu te reposais.
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- J'ai passé la dernière année à vouloir mettre de côté ce que je sentais naître. J'ai préféré ne pas y croire au début mais ça devenait trop grand. Alors j'ai tout fait pour que ça s'arrête dans l'espoir que ça suffirait. Ça n'a pas suffi, ça m'a pris tout entier. Je n'arrivais à penser à rien d'autre qu'à cette personne qui changeait tout en moi.
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*Grr grr
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- Les jours sont passés jusqu'à que vienne bientôt l'été. J'allais bientôt revoir la cause de tous mes malheurs et ça me terrifiait. Et à l'instant où je suis revenu ici, je n'ai rien trouvé de mieux que de deverser mes fluides sur le plancher. J'étais réduit au rang de bombe à retardement.
Chaque instant avait saveur d'enfer. Je devais contrôler cette chose qui brûlait en moi, ce feu qui me consumait mais qui ne devait jamais éclater aux yeux du monde. J'ai fait du mieux que je pouvais, parfois j'ai craqué, jusqu'à défier toute morale. Je courrai à ma perte mais, quelqu'un m'a aidé. Sans le savoir, elle, la cause de tous mes malheurs, m'a sauvé. Elle me sauve depuis que je suis né.
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Tu grattais la porte de tes ongles comme si ça pouvait la faire céder.
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- Eve. Je me rappelle de tous les moments que j'ai passé avec toi. Les masques confectionnées de chute de tissus, les assiettes en carton, les courses dans la clairière, le parfum d'abricot de tes cheveux, toutes ses promesses qu'on n'a pas suivi, ta passion durant la messe, les lierres, les sorbets en été, les platanes, le ciel orangé de juillet, les canelonis de Javier, les batailles de polochons, l'odeur du ruisseau, le ballet des moineaux, les crissements de la 508 de papa, et les cigares et les violons. Ces souvenirs qui me donnent le sourire à la moindre évocation.
*Grr grr
- Depuis tant d'années, j'accusais ma nature d'être à l'origine de ce spleen infini mais je me trompais depuis le début. Je sais pourquoi je tiens autant à ces moments, je sais pourquoi je suis si heureux en y repensant. Tous ses souvenirs, tous ses fragments de ma vie, ils ont quelque chose en commun. Eve, chaque instantanée qui donne du relief à ma mémoire est liée à toi. Eve, les plus beaux moments de ma vie, c'est toi. Eve, mon paradis, c'est toi.
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C'était dit. Quel bonheur de se sentir libéré du poids de sentiments que l'on a en soi depuis toujours. Malgré qu'il n'y avait rien d'autre derrière cette porte que l'ectoplasme de ta cousine, tu te sentais apaisé comme si c'était vraiment à elle que tu avais parlé. Qu'importe si tu partirais ou non demain, maintenant tu avais l'esprit léger.
Mais quel était ce son retenu que tu entendais derrière cette porte. On aurait dit comme des sanglots qu'on essayait de couvrir. Tu ouvris à la hâte, cassant presque le verrou. Ce fut le choc.
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- Eve !?
- ...
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Elle était là comme tu le pensais mais bien loin de l'état somnolent dans laquelle tu la croyais. Au vu du croisement approximatif de ses jambes sur le parquet égratigné, elle venait de s'effondrer. Rougie par les larmes, elle s'essuyait les yeux de la paume de sa main ou par le tee shirt immaculé dont elle s'était vêtue et qu'elle tenait pour seul apparat.
.
- Qu'est-ce... Tu fais là ?
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Balbutiais-tu pris de stupeur.
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- Je voulais... te dire... Avant que tu partes tout ce que je ne t'ai pas dit. Je... je.... je déteste ta bêtise, tes manies, ta manière de prendre tout le monde de haut alors que... Tu vaux pas mieux que ceux que tu méprises... Je hais ta façon de mâcher la bouche ouverte et le bruit horrible que tu fais, je déteste te voir lancer te curer le nez même quand il y a des invités. Je déteste tout ça ! J'aurais bien laissé passer encore comme je le fais depuis des siècles si t'avais pas commencé à me narguer...
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Sanglotait-elle comme une enfant qu'on aurait grondé après qu'elle ait fait une énorme bêtise. Elle reprenait son souffle ridiculement court tous les trois mots ce qui n'aidait pas à la compréhension de ses propos. Ça te faisait rire d'un sourire plein de tendresse.
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- Te narguer ?
- Oui me narguer ! À me balancer ton bonheur au visage, à en faire mille fois trop pour m'enerver comme si j'en avais quelque chose à faire. T'as oublié que Capucine.. c'est moi qui te l'ai présenté !
- ...
- Oh et Je déteste la façon que tu as de rien prendre au sérieux, je déteste quand tu vides toute l'eau chaude. Quand tu réquisitionnes la télécommande, quand tu finis tous les gâteaux que j'adore. Je te déteste. T'es le plus gros égoïste que cette planète n'ait jamais porté et je... Je suis... je suis la plus... La plus heureuse de te voir partir demain
- Alors pourquoi tu pleures ?
- C'est des larmes de joie... La joie de ne plus te voir...
- ...
- Et ces bêtises que t'as dit sur moi... Que tu ne pourrais pas vivre sans moi...
- C'est pas vraiment ce que j'ai dit...
- Tais-toi ! Tu as dit que j'étais la plus belle chose qui ne te sois arrivé, que je suis ton... ton paradis...
- Oui.
- Et bah je trouve ça très bête et très c*n et très fleur bleue et très ridicule et que de toute façon comment peux-tu dire des choses pareilles juste pour encore te jouer de moi
- Tu crois que je ne pense pas tout ça ?
- Tu n'en penses pas un mot
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Sonnait Eve désolée en regardant le sol meurtri par les flots d'émotions qui la prenaient. Alors, tu t'accroupis lentement pour te mettre à son niveau. Tu ne savais pas si c'était à cause de la lumière que la lune reflétait mais Eve te parut particulièrement belle cette nuit là enveloppée d'une lumière bleuette à laquelle se mélangeait parfaitement ses jours rosés et ses yeux gonflés par la légère irritation que le frottement de ses mains sur ses narines et sur ses arcades avaient provoqué. Tu écartais la mèche qui scindait son visage quand elle relevait le regard qui plongeait enfin dans le tien.
Dans ses yeux, tu vis quelque chose que tu ne croyais jamais voir chez elle, ce même désordre que tu ressentais depuis le début des vacances à chaque fois que tu étais près d'elle. Le même que l'on a en face de l'être aimé. Mais ça ne te faisait plus peur. Délicatement tu rapprochais tes lèvres jusqu'à les poser sur les siennes. Douces et brûlantes, tu n'avais plus envie de les lâcher.
Tes doigts se confondaient dans sa chevelure tentaculaire alors qu'elle enroulait ses bras autour de toi. Ça durait, sans qu'aucun d'entre vous deux ne veuillent s'arrêter comme si une force plus puissante que n'importe que le plus fort des aimants vous liait l'un à l'autre.
De concert, vous vous leviez, toujours amourachés. Tu en profitais pour laisser tes lèvres découvrir ses joues encore humides de ses larmes passées, son cou aussi brûlant que le sable en pleine été quand tes mains elles s'engouffraient sur les lignes sublimes de sa silhouette cachées par son vêtement devenu moite. Ce corps, tu l'avais tant imaginé, mis bout à bout grâce aux quelques fois où tu l'avais entraperçu mais ça ne valait même pas un brouillon des divines proportions de sa chair que parcouraient tes mains. Ce corps que tu avais vu mûrir, ses hanches, ses reins, tu chatouillais sa taille, caressais ses seins. Chaque caresse devait être savourée mais tu voulais tout faire durant ce moment si fou. La raison aurait peut-être réussi à vous arrêter avant que ça dégénère mais vos coeurs, comme des tambours, comme des violons, chantaient plus forts à mesure que vos lèvres s'épousaient. Ses baisers ne suffiraient pas à maitriser ce feu qui brûlait vos entrailles.
Tu saisis ses hanches et elle te sauta dessus. En califourchon sur toi, elle serra plus fort ses cuisses nues autour de ta taille. Qu'elle n'ait crainte, tu ne la laisserais pas. Plus maintenant, plus jamais. Afin de se couvrir pour la nuit des regards indiscrets, tu utilisas son dos pour refermer la porte. Tu y étais allé tellement fort que d'une seule vibration qui traverser son corps et la fit frissonner et elle ne put retenir un cri qui te rendit fou. Le verrou mis, tu continuais, debout, à supporter, les mains sur son cul, Eve qui enlaçait ton cou alors que vous continuiez à vous embrasser. C'était si bon et si fou. Plus rien ne comptait désormais à part vous deux.
Bientôt tu t'approchas du lit et te penchas. Eve le comprit et se laissait tomber sur le matelas bondissant légèrement. Allongée de tout son long dans cette lumière magnifique qui scindait la pénombre, le Paradis s'offrait à toi.