[09:22:28] <-Pikimi->
Encore supprimée khey, hâte pour le (re)repost
Oui là modération n'aime pas les vilains gros mots
[10:03:18] <Jeck]>
Sweet et oublie pas l’annonce pour dire que c’est autobiographique
Not ready
[16:21:44] <Voiladje>
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Yes mon khey
R E.M II - LE PARADIS
________________________________________________________________________________
Te revoilà dans ton lit au milieu de cette nuit qui serait la dernière ici, à balancer tes mains libérées de tes plâtres -comme un rituel qui marquait la fin de chaque soirée - dans ce matelas si grand. Le repas - sans Hector encore une fois mais était-ce étonnant - fut étrange. On avait pesé ses mots après chaque bouchée de cette soupe aux vermicelles nourrie aux non-dits. Tu aurais bien voulu les remercier du bonheur que tu avais eu durant ces vacances à leurs côtés mais il en fallait du courage pour parler de ce que l'on a sur le cœur, surtout aux gens qu'on aime. Et tu en étais dénué.
Pourtant, tu espérais avoir, avant de t'en aller, une dernière occasion de t'ouvrir parce que tu ne pouvais attendre encore un an à laisser le poids de tes sentiments t'écraser. Ou au moins, si ce n'était pas une déclaration, lui dire à elle simplement désolé, les yeux dans les yeux, pour tout le mal que tu lui avais fait.
Outre le grand malheur de ta vie, il y'avait cette autre chose qui agitait tes humeurs. Marbella te faisait peur, loin de tous tes repères. Certes, il y avait Capucine mais ses autres camarades t'inspiraient que dégoût. Et si ce n'était que ça... La vie à ses côtés tu n'y connaissais rien. La colocation pourrait avoir raison de votre idylle. Ou vos couches peut-être lui seront moins emballées. Et si elle se laissait de toi, que resterait-il ? À force d'y penser, ce voyage prenait trait d'un impossible chemin de croix. Seigneur, quel vertige ! Le saut était trop grand, tu ne pourrais t'y tenter. Imbécile, quelques jours au bras d'une belle nana et voilà que tu te prends pour un autre. Mais la vérité, c'est que rien n'avait changé. Tu étais toujours le même. Tu n'étais que toi. Un lâche. Une fiotte. Misanthrope et fielleux. Tu ne pourrais partir. Tu n'étais pas prêt.
*Grr grr*
Un bruit. Comme si quelque chose grattait. Ça semblait venir de la porte. De la poignet maintenant. Elle tournait. Mais le verrou bloquait, bien heureusement. On ne toqua pas. Sans doute était-ce Eve somnambule, qui tentait de rentrer. Peut-être avait-elle aussi envie de te dire au revoir, elle ou l'entité qui emportait son corps dans le hasard des nuits. La poignée s'affolait encore. Que c'était dur de résister, tu mourrais d'envie de la laisser entrer. Mais tu ne le pouvais lui faire ça. Tu devais penser à autre chose qu'à toi pour une fois.
.
- Je peux quand même m'approcher... Mais je dois pas ouvrir, c'est tout.
.
Attiré par ses bruits étranges, tu te levais du lit et te dirigeait lentement à la porte où on grattait encore. Elle était sûrement là, à quelques centimètres, séparée de toi par cette porte et vos secrets. Cette porte des tentations qui te suppliait de succomber. Non, tu n'ouvrirais pas.
.
- Eve...
.
Chuchotais-tu.
.
- Eve. Tu es derrière la porte hein ? Je sais que tu es là, enfin ton corps en tout cas. Ton esprit lui est ailleurs, endormi quelque part... Je n'aurais jamais la force de te le dire de vives voix alors je profite que tu ne sois pas vraiment toi pour le faire. C'est con, c'est lâche mais je pense que ça me soulage. J'ai supporter ce fardeau un an dans la souffrance du silence mais je ne peux pas tenir plus longtemps. Alors je vais tout te dire, avant que je parte, au moins le plus important.
.
Tu posas la paume de ta main et ta tête sur la porte comme si c'était sur elle que tu te reposais.
.
- J'ai passé la dernière année à vouloir mettre de côté ce que je sentais naître. J'ai préféré le déni au début mais ça devait trop grand. Alors j'ai tout fait pour que ça s'arrête dans l'espoir que ça suffirait. Ça n'a pas suffi, ça m'a pris tout entier. Je n'arrivais à penser à rien d'autre qu'à cette personne qui changeait tout en moi.
.
*Grr grr
.
- Les jours sont passés jusqu'à que vienne bientôt l'été. J'allais bientôt revoir la cause de tous mes malheurs et ça me terrifiait. Et à l'instant où je suis revenu ici, je n'ai rien trouvé de mieux que de lâcher mes fluides sur le plancher, moi réduis au rang de bombe à retardement.
Chaque instant avait goût d'enfer. Je devais contrôler cette chose qui brûlait en moi, ce feu qui me consumait mais qui ne devait jamais éclater au yeux du monde. J'ai fait du mieux que je pouvais, parfois j'ai craqué, jusqu'à défier toute morale. Je courrai à ma perte mais, quelqu'un m'a aidé. Sans le savoir, elle, la cause de tous mes malheurs, m'a sauvé. Elle me sauve depuis que je suis né.
.
Tu grattais la porte de tes ongles comme si ça pouvait la faire céder.
.
- Eve. Je me rappelle de tous les moments que j'ai passé avec toi. Les masques confectionnées de chute de tissus, les assiettes en carton, les courses dans la clairière, le parfum d'abricot de tes cheveux, toutes ses promesses qu'on s'est fait un plaisir de ne pas suivre, ta concentration durant la messe, les lierres, les sorbets en été, les platanes, le ciel orangé de juillet, les canelonis de Javier, les batailles de polochons, l'odeur du ruisseau, le ballet des moineaux, les crissements de la 508 de papa, et les cigares et les violons. Ces souvenirs qui me donnent le sourire dès leur évocations.
*Grr grr
- Depuis tant d'années, j'accusais ma nature d'être à l'origine de ce spleen infini mais je me trompais depuis le début. Je sais pourquoi je tiens autant à ces moments, je sais pourquoi je suis si heureux en y repensant. Tous ses souvenirs, tous ses fragments de ma vie, ils ont quelque chose en commun. Eve, chaque instantanée qui donne du relief à ma mémoire est liée à toi. Eve, les plus beaux moments de ma vie, c'est toi. Eve, mon paradis, c'est toi.
.
C'était dit. Quel bonheur de se sentir libéré du poids de sentiments que l'on a en soi depuis toujours. Malgré qu'il n'y avait rien d'autre derrière cette porte que l'ectoplasme de ta cousine, tu te sentais apaisé comme si c'était vraiment à elle que tu avais parlé. Qu'importe si tu partirais ou non, maintenant tu avais l'esprit léger.
Mais quel était ce son retenu que tu entendais derrière cette porte. On aurait dit comme des sanglots qu'on essayait de couvrir. Tu ouvris à la hâte, cassant presque le verrou. Ce fut le choc.
.
- Eve !?
- ...
.
Elle était là comme tu le pensais mais bien loin de l'état somnolent dans laquelle tu la croyais. Au vu du croisement approximatif de ses jambes sur le parquet égratigné, elle venait de s'effondrer. Rougie par les larmes, elle s'essuyait les yeux de la paume de sa main dès qu'elle le pouvait ou par le tee shirt immaculé dont elle s'était vêtue et qui lui servir de seul apparat.
.
- Qu'est-ce... Tu fais là ?
- Je voulais te dire... Avant que tu partes tout ce que j'étais pas dit. Que... Je déteste ta bêtise, tes manies, ta manière de prendre tout le monde de haut alors que... Tu vaux pas mieux que ceux que tu méprises... Que je hais ta façon de mâcher, de manger, je déteste te voir lancer tes crottes de nez partout. Je déteste tout ça. J'aurais laissé passer si t'avais pas commencé à me narguer avec Capucine...
.
Sanglotait-elle comme une enfant qu'on aurait grondé après qu'elle ait fait une énorme bêtise. Elle reprenait son souffle ridiculement court tous les trois mots ce qui n'aidait pas à la compréhension de ses propos. Ça te faisait sourire, d'un sourire tendre.
.
- Te narguer ?
- Oui me narguer ! À balancer ton bonheur sur mon visage, à en faire mille fois trop pour m'agacer comme si j'en avais quelque chose à faire. T'as oublié que... c'est moi qui te l'ai présenté !
- ...
- Oh et je déteste quand tu vides toute l'eau chaude. Sérieux, t'es le plus gros égoïste que cette planète n'ait jamais porté et je... Je suis... je suis la plus... La plus heureuse de te voir partir demain
- Alors pourquoi tu pleures ?
- C'est des larmes de joie... La joie de ne plus jamais te voir... Et tes conneries... Tes conneries de je suis la plus belle chose qui ne t'ai arrivé, que je suis ton... ton paradis... je trouve ça très bête et très con et très fleur bleue et très ridicule et que de toute façon tu penses même pas tout ce que t'as dit voilà.
- Tu crois ça ?
- Ouais...
.
Tu t'accroupis lentement pour te mettre à son niveau. Tu ne savais pas si c'était à cause de la lumière que la lune reflétait mais Eve te parut particulièrement belle cette nuit là enveloppée d'une lumière bleuette à laquelle se mélangeait parfaitement ses jours rosés et ses yeux gonflés par la légère irritation que le frottement de ses mains sur ses narines et sur ses arcades avaient provoqué. Tu écartais la mèche qui scindait son visage quand elle relevait le regard qui plongeait enfin dans le tien.
Dans ses yeux, tu vis quelque chose que tu ne croyais jamais voir chez elle, cette désordre que tu ressentais depuis le début des vacances à chaque fois que tu étais à ses côtés. Mais ça ne te faisait plus peur. Délicatement tu rapprochais tes lèvres jusqu'à les poser sur les siennes. Douces et brûlantes, tu n'avais plus envie de les lâcher. Tes doigts se confondaient dans sa chevelure tentaculaire alors qu'elle enroulait ses bras autour de toi. Ça durait, sans qu'aucun d'entre vous deux ne veuillent s'arrêter comme si une force plus puissante que n'importe que le plus fort des aimants vous liait l'un à l'autre.
De concert, vous vous leviez, toujours amourachés. Tu en profitais pour laisser tes lèvres découvrir ses joues encore humides de ses larmes passées, son cou aussi brûlant que le sable en pleine été quand tes mains elles s'engouffraient sur les lignes sublimes de sa silhouette cachées par son vêtement devenu moite. Ce corps, tu l'avais tant imaginé, mis bout à bout grâce aux quelques fois où tu l'avais entraperçu mais ça ne valait même pas un brouillon des divines proportions de sa chair que parcouraient tes mains. Ce corps que tu avais vu mûrir, ses hanches, ses reins, tu chatouillais sa taille, caressais ses seins. Chaque caresse devait être savourée mais tu voulais tout faire durant ce moment si fou. La raison aurait peut-être réussi à vous arrêter avant que ça dégénère mais vos coeurs, comme des tambours, comme des violons, chantaient plus forts à mesure que vos lèvres s'épousaient. Ses baisers ne suffiraient pas à maitriser ce feu qui brûlait vos entrailles.
Tu saisis ses hanches et elle te sauta dessus. En califourchon sur toi, elle serra plus fort ses cuisses nues autour de ta taille. Qu'elle n'ait crainte, tu ne la laisserais pas. Plus maintenant, plus jamais. Afin de se couvrir pour la nuit des regards indiscrets, tu utilisas son dos pour refermer la porte. Tu y étais allé tellement fort que d'une seule vibration qui traverser son corps et la fit frissonner et elle ne put retenir un cri qui te rendit fou. Le verrou mis, tu continuais, debout, à supporter, les mains sur son cul, Eve qui enlaçait ton cou alors que vous continuiez à vous embrasser. C'était si bon et si fou. Plus rien ne comptait désormais à part vous deux.
Bientôt tu t'approchas du lit et te penchas. Elle le comprit et se laissait tomber sur le matelas bondissant légèrement. Allongée de tout son long dans cette lumière magnifique qui scindait la pénombre, Eve s'offrait à toi.
REM II - LE PARADIS
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Te revoilà dans ton lit au milieu de cette nuit qui serait la dernière ici, à balancer tes mains libérées de tes plâtres -comme un rituel qui marquait la fin de chaque soirée - dans ce matelas si grand. Le repas - sans Hector encore une fois mais était-ce étonnant - fut étrange. On avait pesé ses mots après chaque bouchée de cette soupe aux vermicelles nourrie aux non-dits. Tu aurais bien voulu les remercier du bonheur que tu avais eu durant ces vacances à leurs côtés mais il en fallait du courage pour parler de ce que l'on a sur le cœur, surtout aux gens qu'on aime. Et tu en étais dénué.
Pourtant, tu espérais avoir, avant de t'en aller, une dernière occasion de t'ouvrir parce que tu ne pouvais attendre encore un an à laisser le poids de tes sentiments t'écraser. Ou au moins, si ce n'était pas une déclaration, lui dire à elle simplement désolé, les yeux dans les yeux, pour tout le mal que tu lui avais fait.
Outre le grand malheur de ta vie, il y'avait cette autre chose qui agitait tes humeurs. Marbella te faisait peur, loin de tous tes repères. Certes, il y avait Capucine mais ses autres camarades t'inspiraient que dégoût. Et si ce n'était que ça... La vie à ses côtés tu n'y connaissais rien. La colocation pourrait avoir raison de votre idylle. Ou vos couches peut-être lui seront moins emballées. Et si elle se laissait de toi, que resterait-il ? À force d'y penser, ce voyage prenait trait d'un impossible chemin de croix. Seigneur, quel vertige ! Le saut était trop grand, tu ne pourrais t'y tenter. Imbécile, quelques jours au bras d'une belle nana et voilà que tu te prends pour un autre. Mais la vérité, c'est que rien n'avait changé. Tu étais toujours le même. Tu n'étais que toi. Un lâche. Une fiotte. Misanthrope et fielleux. Tu ne pourrais partir. Tu n'étais pas prêt.
*Grr grr*
Un bruit. Comme si quelque chose grattait. Ça semblait venir de la porte. De la poignet maintenant. Elle tournait. Mais le verrou bloquait, bien heureusement. On ne toqua pas. Sans doute était-ce Eve somnambule, qui tentait de rentrer. Peut-être avait-elle aussi envie de te dire au revoir, elle ou l'entité qui emportait son corps dans le hasard des nuits. La poignée s'affolait encore. Que c'était dur de résister, tu mourrais d'envie de la laisser entrer. Mais tu ne le pouvais lui faire ça. Tu devais penser à autre chose qu'à toi pour une fois.
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- Je peux quand même m'approcher... Mais je dois pas ouvrir, c'est tout.
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Attiré par ses bruits étranges, tu te levais du lit et te dirigeait lentement à la porte où on grattait encore. Elle était sûrement là, à quelques centimètres, séparée de toi par cette porte et vos secrets. Cette porte des tentations qui te suppliait de succomber. Non, tu n'ouvrirais pas.
.
- Eve...
.
Chuchotais-tu.
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- Eve. Tu es derrière la porte hein ? Je sais que tu es là, enfin ton corps en tout cas. Ton esprit lui est ailleurs, endormi quelque part... Je n'aurais jamais la force de te le dire de vives voix alors je profite que tu ne sois pas vraiment toi pour le faire. C'est con, c'est lâche mais je pense que ça me soulage. J'ai supporter ce fardeau un an dans la souffrance du silence mais je ne peux pas tenir plus longtemps. Alors je vais tout te dire, avant que je parte, au moins le plus important.
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Tu posas la paume de ta main et ta tête sur la porte comme si c'était sur elle que tu te reposais.
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- J'ai passé la dernière année à vouloir mettre de côté ce que je sentais naître. J'ai préféré le déni au début mais ça devait trop grand. Alors j'ai tout fait pour que ça s'arrête dans l'espoir que ça suffirait. Ça n'a pas suffi, ça m'a pris tout entier. Je n'arrivais à penser à rien d'autre qu'à cette personne qui changeait tout en moi.
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*Grr grr
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- Les jours sont passés jusqu'à que vienne bientôt l'été. J'allais bientôt revoir la cause de tous mes malheurs et ça me terrifiait. Et à l'instant où je suis revenu ici, je n'ai rien trouvé de mieux que de lâcher mes fluides sur le plancher, moi réduis au rang de bombe à retardement.
Chaque instant avait goût d'enfer. Je devais contrôler cette chose qui brûlait en moi, ce feu qui me consumait mais qui ne devait jamais éclater au yeux du monde. J'ai fait du mieux que je pouvais, parfois j'ai craqué, jusqu'à défier toute morale. Je courrai à ma perte mais, quelqu'un m'a aidé. Sans le savoir, elle, la cause de tous mes malheurs, m'a sauvé. Elle me sauve depuis que je suis né.
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Tu grattais la porte de tes ongles comme si ça pouvait la faire céder.
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- Eve. Je me rappelle de tous les moments que j'ai passé avec toi. Les masques confectionnées de chute de tissus, les assiettes en carton, les courses dans la clairière, le parfum d'abricot de tes cheveux, toutes ses promesses qu'on s'est fait un plaisir de ne pas suivre, ta concentration durant la messe, les lierres, les sorbets en été, les platanes, le ciel orangé de juillet, les canelonis de Javier, les batailles de polochons, l'odeur du ruisseau, le ballet des moineaux, les crissements de la 508 de papa, et les cigares et les violons. Ces souvenirs qui me donnent le sourire dès leur évocations.
*Grr grr
- Depuis tant d'années, j'accusais ma nature d'être à l'origine de ce spleen infini mais je me trompais depuis le début. Je sais pourquoi je tiens autant à ces moments, je sais pourquoi je suis si heureux en y repensant. Tous ses souvenirs, tous ses fragments de ma vie, ils ont quelque chose en commun. Eve, chaque instantanée qui donne du relief à ma mémoire est liée à toi. Eve, les plus beaux moments de ma vie, c'est toi. Eve, mon paradis, c'est toi.
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C'était dit. Quel bonheur de se sentir libéré du poids de sentiments que l'on a en soi depuis toujours. Malgré qu'il n'y avait rien d'autre derrière cette porte que l'ectoplasme de ta cousine, tu te sentais apaisé comme si c'était vraiment à elle que tu avais parlé. Qu'importe si tu partirais ou non, maintenant tu avais l'esprit léger.
Mais quel était ce son retenu que tu entendais derrière cette porte. On aurait dit comme des sanglots qu'on essayait de couvrir. Tu ouvris à la hâte, cassant presque le verrou. Ce fut le choc.
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- Eve !?
- ...
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Elle était là comme tu le pensais mais bien loin de l'état somnolent dans laquelle tu la croyais. Au vu du croisement approximatif de ses jambes sur le parquet égratigné, elle venait de s'effondrer. Rougie par les larmes, elle s'essuyait les yeux de la paume de sa main dès qu'elle le pouvait ou par le tee shirt immaculé dont elle s'était vêtue et qui lui servir de seul apparat.
.
- Qu'est-ce... Tu fais là ?
- Je voulais te dire... Avant que tu partes tout ce que j'étais pas dit. Que... Je déteste ta bêtise, tes manies, ta manière de prendre tout le monde de haut alors que... Tu vaux pas mieux que ceux que tu méprises... Que je hais ta façon de mâcher, de manger, je déteste te voir lancer tes crottes de nez partout. Je déteste tout ça. J'aurais laissé passer si t'avais pas commencé à me narguer avec Capucine...
.
Sanglotait-elle comme une enfant qu'on aurait grondé après qu'elle ait fait une énorme bêtise. Elle reprenait son souffle ridiculement court tous les trois mots ce qui n'aidait pas à la compréhension de ses propos. Ça te faisait sourire, d'un sourire tendre.
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- Te narguer ?
- Oui me narguer ! À balancer ton bonheur sur mon visage, à en faire mille fois trop pour m'agacer comme si j'en avais quelque chose à faire. T'as oublié que... c'est moi qui te l'ai présenté !
- ...
- Oh et je déteste quand tu vides toute l'eau chaude. Sérieux, t'es le plus gros égoïste que cette planète n'ait jamais porté et je... Je suis... je suis la plus... La plus heureuse de te voir partir demain
- Alors pourquoi tu pleures ?
- C'est des larmes de joie... La joie de ne plus jamais te voir... Et tes conneries... Tes conneries de je suis la plus belle chose qui ne t'ai arrivé, que je suis ton... ton paradis... je trouve ça très bête et très con et très fleur bleue et très ridicule et que de toute façon tu penses même pas tout ce que t'as dit voilà.
- Tu crois ça ?
- Ouais...
.
Tu t'accroupis lentement pour te mettre à son niveau. Tu ne savais pas si c'était à cause de la lumière que la lune reflétait mais Eve te parut particulièrement belle cette nuit là enveloppée d'une lumière bleuette à laquelle se mélangeait parfaitement ses jours rosés et ses yeux gonflés par la légère irritation que le frottement de ses mains sur ses narines et sur ses arcades avaient provoqué. Tu écartais la mèche qui scindait son visage quand elle relevait le regard qui plongeait enfin dans le tien.
Dans ses yeux, tu vis quelque chose que tu ne croyais jamais voir chez elle, cette désordre que tu ressentais depuis le début des vacances à chaque fois que tu étais à ses côtés. Mais ça ne te faisait plus peur. Délicatement tu rapprochais tes lèvres jusqu'à les poser sur les siennes. Douces et brûlantes, tu n'avais plus envie de les lâcher. Tes doigts se confondaient dans sa chevelure tentaculaire alors qu'elle enroulait ses bras autour de toi. Ça durait, sans qu'aucun d'entre vous deux ne veuillent s'arrêter comme si une force plus puissante que n'importe que le plus fort des aimants vous liait l'un à l'autre.
De concert, vous vous leviez, toujours amourachés. Tu en profitais pour laisser tes lèvres découvrir ses joues encore humides de ses larmes passées, son cou aussi brûlant que le sable en pleine été quand tes mains elles s'engouffraient sur les lignes sublimes de sa silhouette cachées par son vêtement devenu moite. Ce corps, tu l'avais tant imaginé, mis bout à bout grâce aux quelques fois où tu l'avais entraperçu mais ça ne valait même pas un brouillon des divines proportions de sa chair que parcouraient tes mains. Ce corps que tu avais vu mûrir, ses hanches, ses reins, tu chatouillais sa taille, caressais ses seins. Chaque caresse devait être savourée mais tu voulais tout faire durant ce moment si fou. La raison aurait peut-être réussi à vous arrêter avant que ça dégénère mais vos coeurs, comme des tambours, comme des violons, chantaient plus forts à mesure que vos lèvres s'épousaient. Ses baisers ne suffiraient pas à maitriser ce feu qui brûlait vos entrailles.
Tu saisis ses hanches et elle te sauta dessus. En califourchon sur toi, elle serra plus fort ses cuisses nues autour de ta taille. Qu'elle n'ait crainte, tu ne la laisserais pas. Plus maintenant, plus jamais. Afin de se couvrir pour la nuit des regards indiscrets, tu utilisas son dos pour refermer la porte. Tu y étais allé tellement fort que d'une seule vibration qui traverser son corps et la fit frissonner et elle ne put retenir un cri qui te rendit fou. Le verrou mis, tu continuais, debout, à supporter, les mains sur son cul, Eve qui enlaçait ton cou alors que vous continuiez à vous embrasser. C'était si bon et si fou. Plus rien ne comptait désormais à part vous deux.
Bientôt tu t'approchas du lit et te penchas. Elle le comprit et se laissait tomber sur le matelas bondissant légèrement. Allongée de tout son long dans cette lumière magnifique qui scindait la pénombre, Eve s'offrait à toi.
[22:54:40] <NoctisLeBon>
Le 09 octobre 2022 à 22:51:53 :
[22:50:47] <BatmanIsBack3>
J'adore ton sens de l'auto-dérision (sans ironie aucune de ma part).Moi j'expérimente le phénomène inverse, j'adore ce que j'écris, peut-être un peu trop et je trouve ça presque suspect. J'ai conscience de ne pas avoir le talent de nos grands auteurs et d'écrire des histoires d'horreur pour no-brain, mais j'aime tellement les histoires que je raconte, que j'ai l'impression d'être extrêmement talentueux.
Je me demande si je ne suis pas en proie au syndrome de Dunning-Kruger par moments. C'est même certainement le cas, en fait.
J'ai hâte de commencer à chercher un éditeur, pour voir si je me fais refouler ou bien si on va me baiser les pieds comme si j'étais le Stephen King français.
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/38/5/1663951771-indespite.png Fais lire ce que tu fais à un ami ou sur un forum d'écriture (comme celui de jvc) t'auras ta réponse
Un ami aura surement tendance à dire qu'il trouve ça bon même s'il ne le pense pas.
Je ne fréquente pas le forum écriture mais s'il est comparable au 18-25, un extrait très correct pourrait surement se faire annihiler
Oui c'est un risque à prendre. Moi j'avais posté un truc il y'a quelques temps. Y'avait 2 messages dont l'un assez virulent. Mais c'est pas comme le 18-25, mais ils peuvent être assez durs
[22:50:47] <BatmanIsBack3>
J'adore ton sens de l'auto-dérision (sans ironie aucune de ma part).Moi j'expérimente le phénomène inverse, j'adore ce que j'écris, peut-être un peu trop et je trouve ça presque suspect. J'ai conscience de ne pas avoir le talent de nos grands auteurs et d'écrire des histoires d'horreur pour no-brain, mais j'aime tellement les histoires que je raconte, que j'ai l'impression d'être extrêmement talentueux.
Je me demande si je ne suis pas en proie au syndrome de Dunning-Kruger par moments. C'est même certainement le cas, en fait.
J'ai hâte de commencer à chercher un éditeur, pour voir si je me fais refouler ou bien si on va me baiser les pieds comme si j'étais le Stephen King français.
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/38/5/1663951771-indespite.png
Fais lire ce que tu fais à un ami ou sur un forum d'écriture (comme celui de jvc) t'auras ta réponse
[22:39:12] <NoctisLeBon>
Perso je me suis amélioré en m'imposant minimum 40 minutes tous les jours.Mais quand je dis tous les jours c'est réel. Je me tiens à ce rythme depuis janvier 2022.
Bravo khey
[22:26:37] <Hommedepressif>
Le 09 octobre 2022 à 22:26:16 :
[22:25:21] <Hommedepressif>
le pire, c'est que parfois je passais 10 minute sur une phrase, et elle était quand même mal écriteT'écris depuis cb de temps ?
depuis 3 ans, mais on dirait pas
Ahii envoie moi un petit pavé de ce que t'ecris en mp je te donne un avis objectif
[22:25:21] <Hommedepressif>
le pire, c'est que parfois je passais 10 minute sur une phrase, et elle était quand même mal écrite
T'écris depuis cb de temps ?
[18:50:57] <lorken>
CASH BORDEL
Sinn c'est qui les tickeres de capucien uqi tire la lanzgue ?
Tous les stickers de Capucine c'est la même personne. C'est Madison Beer.
Sinon je suis en pleine écriture du chapitre qui inclut quelque chose de spécial
Mais je dois faire ça bien alors laissez-moi encore un peu de temps
[23:17:16] <Audodolesmodos>
Le 06 octobre 2022 à 23:16:24 :
L'homme se lasse de tout s'il ne se maîtrise pashttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png Oui mais quand même une 10/10 quoi
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/10/1/1520256134-risitasue2.png
Après l'avoir retourné dans tous les sens je pense que oui
[23:13:24] <linterlope11>
Que des topics de zinzins, une fois des kheys sortent des graphs comme quoi plus personne baise femme comme homme , que tout le monde est devenu complexé du cul, étoile de merhttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/38/4/1663852709-golemabasourdi.png
et il y a les autres qui disent que les femmes sont accros au sexe, vont te tromper forcémenthttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/38/4/1663852709-golemabasourdi.png
T'as jamais vu Soral parler de ça ? On a jamais aussi peu baisé que de nos jours et on a jamais eu autant été harcelé de signaux sexuels.
Avant ça baisait+, maintenant ça baise - mais ça baise + de partenaires pour les femmes. C'est tout
[23:12:02] <RoiLeopard>
Quand tu étais enfant tu étais heureux, tache de redevenir un enfant
J'ai chié dans mon froc, c'est bon ?