Bon dieu la révolution est en marche en Italie.
« Nous ne voulons pas détruire l'UE et nous ne ferons pas de folies », assurait cet été Giorgia Meloni voulant confirmer le jugement de Steve Bannon. L'ancien conseiller de Donald Trump, voit en elle « le visage rationnel du populisme de droite ».
Un avis partagé par les marchés financiers si on en croit la Bourse de Milan. Elle ouvrait en hausse au lendemain de la victoire d'un parti qui a pourtant bâti son succès sur la critique des élites financières et des eurocrates de Bruxelles. Malgré le visage rassurant que Giorgia Meloni a cherché à présenter tout au long de la campagne électorale, son programme économique et la faiblesse de son équipe technique suscitent une certaine préoccupation.
https://www.lesechos.fr/monde/europe/giorgia-meloni-a-lepreuve-du-pouvoir-1851740
«Les Pinçon-Charlot» ont perdu une moitié. Michel Pinçon est mort lundi 26 septembre à l’âge de 80 ans, ont rapporté mercredi l’Humanité et le Monde. Chercheur star de la gauche de la gauche, Michel Pinçon aura formé avec Monique Pinçot-Charlot un couple mythique, spécialiste des inégalités sociales et économiques, critiques acerbes des ultrariches.
Les Pinçon-Charlot se sont fait connaître en publiant, à partir de 1989 (Dans les beaux quartiers), une série d’ouvrages sur la grande bourgeoisie parisienne. En 2015, il expliquait à Libé comment travailler sur et avec les riches : «Les entretiens sont essentiels, mais on participe aussi à des fêtes, grands prix, invitations au château… Avec certains, on a instauré un rapport presque familier, ils sont même venus dîner à la maison. C’est certes plus glamour que les HLM, mais il y a toujours une tension. On avait l’impression de faire de l’entrisme.»
Michel Pinçon était né en 1942 dans une famille d’ouvriers des Ardennes et avait rencontré sa complice et épouse, Monique, en 1967.
Plus important mouvement de grèves depuis trente ans, économie en récession, nombre record de patients en attente de traitement... certes le pays reste la cinquième puissance économique mondiale, mais les problèmes, et le malaise, sont réels.
Début août, une journaliste britannique a posé une question simple à Jacob Rees-Mogg, à l’époque ministre des opportunités du Brexit et, aujourd’hui, ministre des affaires économiques et de l’énergie : « Qu’est-ce qui marche bien actuellement au Royaume-Uni ? Pouvez-vous citer un service public qui marche bien ? » Dans une étrange pirouette, celui-ci a répondu du tac au tac : « Nos cricketeurs ont plutôt bien réussi, récemment », l’équipe d’Angleterre de cricket venant effectivement de remporter un match important.
Il s’agissait d’une tentative d’humour, mais l’affaire en dit long. Même un homme qui est ministre depuis trois ans peine à citer quelque chose qui fonctionne bien au Royaume-Uni. Depuis des mois, le pays semble s’enfoncer dans le marasme, les problèmes se succédant à un rythme impressionnant.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/27/au-royaume-uni-plus-rien-ne-marche_6143370_3232.html
C'est une avancée pour les droits des personnes homosexuelles à Cuba. Le nouveau code de la famille, qui inclut le mariage pour tous et la gestation pour autrui, a été approuvé par référendum, a annoncé l'autorité électorale cubaine lundi 26 septembre. Les résultats partiels donnant 66% de suffrages favorables montrent une "tendance irréversible" en faveur du texte, a précisé la présidente du Conseil électoral national, Alina Balseiro, à la télévision d'État.
Le texte, largement soutenu par le gouvernement, remplace désormais l'ancien code de la famille datant de 1975. Il définit le mariage comme l'union de "deux personnes", légalisant ainsi le mariage entre personnes du même sexe, et autorise l'adoption homoparentale. Il renforce les droits des enfants, des personnes âgées et des handicapés, et introduit la possibilité de reconnaître des pères et mères autres que les parents biologiques. Il autorise enfin la gestation pour autrui "solidaire", à savoir sans fins lucratives. C'est l'un des textes les plus progressistes d'Amérique latine en matière de droits sociétaux.
SestoSesto San Giovanni (Italie).- À une quinzaine de kilomètres au nord du centre de Milan, Sesto San Giovanni est une ville de 80 000 âmes, peu connue hors d’Italie. C’est pourtant une légende des luttes ouvrières de ce pays qui, dans l’imaginaire collectif, est liée au titre de « Stalingrad d’Italie ». Mais à quelques jours d’une élection importante où la cheffe de file du parti néofasciste Fratelli d’Italia (FdI), Giorgia Meloni, est donnée gagnante, cette réputation n’est plus réellement d’actualité. À l’image d’un pays où l’histoire ne pèse plus assez pour forger le comportement des électeurs.
Dans l’entrée de la « maison rouge », nom de l’hôtel de ville, une stèle rappelle les mots du décret présidentiel de 1971 qui attribue à la cité lombarde la « médaille d’or militaire » et résume l’histoire de cette ville. « Centre industriel parmi les premiers d’Italie, elle fut pendant les vingt mois de l’occupation nazie et fasciste la citadelle ouvrière de la Résistance », peut-on y lire en incipit.
Lyon : Jugés pour violences volontaires, deux policiers de la BAC font preuve de zèle à la barre du tribunal
Jeudi, le procureur du tribunal correctionnel de Lyon a requis dix mois de prison avec sursis à l’encontre de deux policiers de la BAC jugés pour avoir tabassé un jeune homme à la fin d’une manifestation contre la réforme des retraites
« Ce qu’il s’est passé est totalement anormal ». Jeudi, le procureur de la République du tribunal correctionnel de Lyon a demandé dix mois de prison avec sursis à l’encontre de deux policiers de la BAC poursuivis pour avoir tabassé un jeune homme de 23 ans, à la fin d’une manifestation contre la réforme des retraites en décembre 2019. Des réquisitions relativement clémentes en comparaison de la sévérité des propos du magistrat.
Six Syriens, dont trois enfants, sont morts de soif et de faim en essayant de traverser la Méditerranée à bord d’une embarcation de fortune et accoster en Italie, a annoncé lundi le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
« Six réfugiés syriens dont des enfants, des femmes et un adolescent ont perdu la vie en mer. Ils sont morts de soif, de faim et de graves brûlures », a écrit Chira Cardoletti, responsable du HCR en Italie, sur son compte Twitter.
Et d’après le HCR, 1.200 personnes ont perdu la vie en Méditerranée depuis le début de l’année.
Des documents confidentiels montrent que le fisc italien a consenti au groupe français Kering, dirigé par François-Henri Pinault, un énorme rabais de 748 millions d’euros sur le redressement qui a soldé l’affaire d’évasion fiscale de sa filiale Gucci.
UnUn cadeau de 748 millions d’euros : c’est le montant du rabais fiscal consenti par les autorités italiennes en faveur du groupe français Kering, numéro 2 mondial du luxe, contrôlé par la famille Pinault. C’est ce que révèlent les documents confidentiels obtenus par Mediapart et partagés avec le réseau de médias European Investigative Collaborations (EIC), dont le journal italien Il Fatto Quotidiano.
Nos nouvelles révélations sur l’affaire Kering soulignent à quel point la justice financière se montre beaucoup plus clémente avec les milliardaires qu’avec les petits délinquants. François Pinault et son fils François-Henri, qui dirige le groupe familial depuis 2005, possèdent la septième fortune de France, avec un patrimoine de 30,9 milliards d’euros selon Challenges.
Des militants d’Attac ont bloqué samedi pendant une heure le célèbre quai des milliardaires du port de plaisance d’Antibes pour dénoncer les "criminels climatiques" que constituent à leurs yeux les "ultra-riches".
Une vingtaine de militants de l'association d’action citoyenne ont fermé le portail qui mène au quai où sont amarrés les navires de superyachting, a constaté un correspondant de l’AFP.
Bravant les intempéries, ils ont déployé des banderoles "Désarmons les criminels climatiques" et "Ne laissons pas les ultra-riches détruire la planète", rebaptisant au passage le quai des milliardaires en "quai des criminels climatiques" avec une fausse plaque de rue.
L’action s’est déroulée dans le calme. Seuls des policiers sont venus relever les identités des manifestants, contrairement à la veille où la même association, lors d’une action de protestation au Bourget contre les jets privés, a vu douze de ses militants être placés en garde à vue.
En quelques années, il s’est imposé comme l’un des anticorps les plus efficaces aux discours d’extrême droite qui prolifèrent sur la scène politique italienne. Sur les réseaux sociaux comme dans les médias traditionnels, Aboubakar Soumahoro, 41 ans, ne cesse de dénoncer les conditions de travail inhumaines de nombre d’ouvriers agricoles, des braccianti, en particulier dans le sud de l’Italie. Au point d’être devenu l’une des figures de la gauche transalpine.
« À chaque fois que l’on se rend au supermarché, que l’on achète de quoi cuisiner un plat de spaghettis, on devrait se demander ce qui a permis de remplir cette boîte de tomates : c’est la production de personnes qui travaillent 13 heures par jour pour 20 euros, et vivent dans des caves », avance Aboubakar Soumahoro dans un entretien à Mediapart accordé dans une brasserie de Rome, à deux pas de la gare de Termini.
Alors que la victoire lui semble acquise lors des élections législatives du 25 septembre, la coalition de droite et d’extrême droite italienne paraît désormais plus préoccupée par la concurrence interne entre ses membres.
MilanMilan (Italie).- Donnée largement gagnante des élections législatives du 25 septembre prochain, la coalition dite de « centre droit » italienne semble de plus en plus se déchirer en interne. Certes, sur le papier, l’entente semble parfaite : il existe un accord solide sur un programme minimal et sur la répartition des circonscriptions uninominales. Mais l’accord ne règle pas l’essentiel : puisque la victoire semble acquise, la vraie question est désormais de savoir qui aura le pouvoir à l’intérieur de la future majorité.
le système électoral italien laisse cette option en suspens : si l’électeur ne peut pas diviser son vote entre candidat uninominal et listes, il peut faire des choix entre les différents partis membres de la coalition. Pour cela, il lui faut cocher un des symboles de ces partis. Et c’est sur ce geste précis que les partis de droite et, surtout, d’extrême droite formant cette alliance semblent désormais se concentrer. Les affiches électorales elles-mêmes n’oublient pas de rappeler à l’électeur qu’il doit cocher le « bon » symbole sur le scrutin de liste…
Après l’annonce de la mobilisation partielle en Russie par Vladimir Poutine mercredi 21 septembre, les gouvernements des trois pays Baltes ont annoncé ne pas délivrer de visas aux citoyens russes voulant fuir leur pays pour ne pas combattre en Ukraine.
“Ceux fuyant la mobilisation russe ne sont pas en droit d’espérer un avenir en Estonie”, titre Postimees, le quotidien estonien, dans sa version anglaise en ligne. Les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères ont indiqué que “l’Estonie ne doit pas faire d’exceptions pour les personnes voulant demander l’asile à cause de la mobilisation, ni non plus revenir sur l’interdiction d’entrée sur le territoire des citoyens russes” en vigueur depuis le 19 septembre.
Dans une vidéo diffusée ce vendredi, le meneur de la faction dissidente autoproclamée « État-major central des FARC-EP » s’est exprimé au côté d’une quinzaine de combattants en tenues de camouflage et armés de fusils d’assaut.
« Il a été ordonné à toutes les unités de la guérilla des FARC-EP d’éviter au maximum les affrontements avec les forces publiques tant que nous ne sommes pas attaqués », a déclaré cet homme qui ne s’est pas identifié.
Il s’agit, d’après le quotidien colombien El Tiempo, d’Ivan Mordisco, pourtant donné pour mort en juillet dernier par l’ancien président Ivan Duque lors d’une opération de l’armée.
L’arrêt des hostilités est le point de départ pour « créer un climat propice et initier avec le gouvernement national les accords et mécanismes pour un cessez-le-feu bilatéral », ajoute encore le guérillero.
Le fonctionnaire a ouvert le feu à deux reprises sur un véhicule qui refusait un contrôle, l'une des balles a atterri sur la vitre d'un bus RATP, sans toutefois faire de blessé.
Les Cubains sont appelés dimanche à se prononcer par référendum sur un nouveau Code de la famille qui autorise notamment le mariage homosexuel et la gestation pour autrui, un type de scrutin peu habituel qui pourrait avoir valeur de test pour le gouvernement.
Plus de huit millions de Cubains vont pour la première fois voter une loi par référendum à l’occasion de ce scrutin non obligatoire et à bulletin secret, dernière étape d’un long processus, trois ans après une première tentative avortée d’intégrer le mariage entre personnes de même sexe dans la Constitution.
Le code, qui doit remplacer celui en vigueur depuis 1975, veut introduire la possibilité de reconnaître légalement plusieurs pères et mères, outre les parents biologiques, et la gestation pour autrui, sans échange d’argent.
Autre grande nouveauté : la définition du mariage comme l’union « entre deux personnes », ce qui ouvre la porte au mariage homosexuel et à l’adoption par les couples de même sexe.
Au moins 73 migrants sont morts noyés au large de la Syrie après que leur bateau parti du Liban a coulé, a indiqué vendredi le ministère syrien de la Santé s'exprimant sur ce naufrage, le plus meurtrier de ces derniers années en partance du Liban.
Ce pays devient de plus en plus un point de départ d'embarcations illégales de migrants depuis le déclenchement en 2019 d'une grave crise économique et financière causée par des décennies de mauvaise gestion et de corruption d'une classe dirigeante quasi inchangée depuis des décennies.
Envrion 150 personnes, principalement des Libanais et des Syriens, se trouvaient à bord du petit bateau qui a fait naufrage jeudi au large de la ville portuaire de Tartous, dans l'ouest de la Syrie.
Depuis le mois dernier, les législateurs ukrainiens ont commencé à chercher à mettre en œuvre des conséquences sévères pour ceux qui participent à des référendums parrainés par la Russie dans les territoires occupés de l’Ukraine. Par exemple, une loi est en cours d’adoption au Parlement, qui criminalise l’obtention d’un passeport russe dans les territoires temporairement occupés, ont rapporté des sources ukrainiennes la semaine dernière, selon Yahoo News.
Les sanctions proposées comprennent la perte de la citoyenneté ukrainienne, voire de longues peines de prison. Mais d’autres responsables ont plaidé en faveur d’une approche plus compromettante compte tenu de la nécessité de survivre dans les zones occupées. Mais aujourd’hui, le gouvernement ukrainien a réitéré sa volonté d’imposer des sanctions sévères pour toute participation à un vote en faveur de l’adhésion à la Fédération de Russie parrainé par le Kremlin. https://www.aubedigitale.com/lukraine-menace-de-5-ans-de-prison-toute-personne-votant-lors-des-referendums-fictifs/
Au sein des firmes du CAC 40, le partage des revenus entre les salariés et les actionnaires s’est modifié au profit des seconds. « Marianne » a sorti sa calculette et établi qu’à partir du 22 septembre tous les versements vont aux actionnaires. En dix ans, ils ont capté 45 jours supplémentaires.
Comme tous les ans, le 22 septembre marque l’anniversaire de la proclamation, en 1792, de la République. Elle n’est alors pas encore « sociale », mais la Fraternité s’apprête à rejoindre l’Égalité et la Liberté dans la trinité républicaine. Ironie du calendrier, cette année, la date coïncide avec le jour du dépassement capitaliste pour les salariés. À partir de ce jour d’équinoxe, les salariés des multinationales françaises bosseront uniquement pour rémunérer leurs actionnaires. Plus précisément ceux des sociétés du CAC 40.
C’est un moment de télévision qui a mal vieilli. La haute stature de Marine Le Pen, bottes noires et long manteau de laine, domine le présentateur et une femme menue en pull et talons rouges. Ce 20 janvier 2015, la présidente du Front national (FN) est l’invitée d’honneur du talk-show politique italien « Dimartedi ». « Que pensez-vous de ces jeunes de la droite italienne ? », l’interroge le journaliste, montrant du doigt Giorgia Meloni. « Ils ont fait tomber un certain nombre de tabous, répond Marine Le Pen. C’est une preuve de courage (…) dans un courant de pensée unique. Ils méritent le respect et les encouragements », salue-t-elle, comme un professeur le ferait de ses élèves les plus prometteurs.
Ce jour-là, Giorgia Meloni publie sur son profil Facebook trois photos floues la montrant en compagnie de la dirigeante du Front national, et se félicite d’avoir atteint 200 000 « J’aime » sur le réseau social. Son parti, Fratelli d’Italia (FI, « Frères d’Italie »), a 2 ans d’âge et, avec moins de 4 % aux élections européennes de 2014, vient d’échouer à envoyer des députés à Strasbourg. Le FN, au même scrutin, est arrivé pour la première fois en tête d’une élection en France. Giorgia Meloni rend compte de chacune de ses rencontres, fréquentes, avec Marine Le Pen, et dit partager sa vision politique qui n’opposerait plus droite et gauche, mais « haut et bas ». La « troisième guerre mondiale » sera « économique », craint-elle, « entre les besoins et droits des personnes et les intérêts de l’oligarchie ». Presque du Le Pen dans le texte.