Messages de Seto-Kheyba
. Il y a même un livre écrit par deux historiens américains : "Mushrooms, Myth and Mithras: The Drug Cult that Civilized Europe". . Le 15 août 2024 à 20:23:04 :
Le 15 août 2024 à 20:01:42 :
Je te conseille d'y renoncer et de te réorienter dans une nouvelle formation tant qu'il en est encore temps. J'ai justement fait des études d'histoire jusqu'au master et à l'année préparatoire de l'agrégation avant de me barrer en droit (j'ai pu bénéficier d'une passerelle et intégrer directement la L3). L'une des raisons était la nature de ce concours et l'idéologisation de l'enseignement.L'agrégation d'histoire est un des concours les plus durs et les plus aléatoires à la fois. Tu dois avoir non seulement engloutir des connaissances digne d'un spécialiste sur les six sujets au programme (les quatre d'historie et les deux de géographie), mais il faut en plus pouvoir répondre aux questions hors-programme du jury. Perso, je suis allé jusqu'à l'admissibilité, mais une fille qui a été aux épreuves d'admission m'a dit qu'on lui avait par exemple demandé quelle était la profondeur de la Vltava (fleuve qui coule à Prague) alors que c'était ni au programme d'histoire, ni à celui de géographie. Et un mec a été questionné sur la manière dont il réagirait si un de ses élèves faisait "une remarque grossophobe" à une camarade... Et ne crois pas que réussir le concours soit la fin des problèmes. Non, tu seras parachuté en IDF (la seule de notre groupe qui a réussi les épreuves d'admission a été envoyée à Créteil) pour un an de stage où tu seras saqué par l'inspection pour bien te couler dans le moule de l'Ed. Nat. La titularisation n'est en effet pas garantie. Les heureux élus titularisés pourront enfin connaître, au gré de leurs affectations, les joies d'exercer un métier sous-payé face à des jeunes qui se fichent de l'histoire.
Fais autre chose, vraiment, ça vaut mieux pour ton équilibre mental. Je te le dis en tant que confrère historien
Faut arrêter ce mythe de l'IDF. Si ce "type" d'élèves te dégoutent (triste pour un prof) rien ne t'empêche d'aller dans le privé
J'ai fait mon master dans le privé et lorsque tu réussis le concours, tu restes dans ta région
Pour ta réorientation je suis désolée pour toi, peut-être que ce métier n'est tout simplement pas fait pour toi, pour ma part c'est ma vocation
L'agrégation c'est ultra dur et c'est tant mieux, au moins t'as du mérite et certains y arrivent donc ce n'est pas si inhumain que çahttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Concernant l'idéologie, bah ça on y peut rien, on est entré en Histoire en connaissance de cause
Et cette histoire de titularisation j'en ai jamais entendu parler par contre, je ferai des rechercheshttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Merci nonobstant
Ce n'est pas le "type d'élèves" auquel tu fais allusion qui me dérange (j'ai donné des cours de soutien scolaire à des lycéens de banlieue, et j'en ai été un moi-même, alors pas de sous-entendus s'il te plaît...), mais le fait que de jeunes profs sans expérience soient largués au milieu de la jungle sans aucun soutien de leur hiérarchie qui prend toujours la défense des fauteurs de trouble.
Et je confirme que réussir le concours ne signifie pas devenir fonctionnaire. Tu es fonctionnaire-stagiaire pour un an : tu enseignes à mi-temps et tu suis parallèlement une formation à l'ESPE, tu en réponds à un référent et tu es régulièrement contrôlé par un inspecteur d'académie. Et c'est le jury qui décide in fine si tu es titularisé ou non à la fin de l'année scolaire. Au vu de la difficulté du concours, je pense que cette procédure est de trop : une personne qui a réussi un tel concours ne devrait pas être soumise au stress supplémentaire d'un nouvel examen et devrait être titularisée d'office sauf faute grave, comme c'est le cas dans les recrutements à l'université.
Il me semble que pour les affectations, tu dis vrai pour le CAPES, mais pour l'agrégation ça se joue à l'échelle nationale. L'année de stage, tu restes effectivement dans ta région (justement du fait que la titularisation n'est pas garantie), mais dès l'année suivante, tu participes au tour inter-académique, et le hasard des affectations ( ) fait que les jeunes profs sont toujours envoyés dans des académies problématiques.
Tu as raison sur le dernier point. J'ai une vocation de professeur, mais enseigner à des ados n'est pas fait pour moi (du moins dans les conditions actuelles). Je fais une thèse en droit en plus de mes activités de juriste pour devenir prof de fac en droit pénal international. Je me sens effectivement plus en phase avec un public mature qui a choisi d'être là et qui s'intéresse donc vraiment à la matière enseignée. Je te souhaite bon courage pour ton objectif, tu as l'air passionné et c'est exactement le genre de profs dont l'Ed. Nat. a besoin actuellement.
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