Messages de Bortibold3

Un des généraux nationaux-socialistes les plus radicaux, le principal aide de camp de Hitler, Wilhelm Burgdorf, qui s’enorgueillissait de son « idéalisme illimité » envers « le Führer et le peuple », avait rencontré Martin Bormann dans un couloir du bunker, peu avant la fin. Au cours de la discussion, ils s’étaient échauffés, et Burgdorf avait crié au tout-puissant secrétaire de Hitler que son propre dévouement à la cause commune lui avait valu le mépris de ses camarades officiers qui étaient allés jusqu’à le taxer de « traître ». Maintenant, il était contraint de reconnaître que ses adversaires avaient raison : son « idéalisme » était « erroné », et lui-même s’était montré « naïf et stupide ». Le général Krebs, connu pour son dévouement inconditionnel envers Hitler, avait assisté à cette altercation ; lorsqu’il avait voulu s’interposer, Burgdorf l’avait repoussé avec ces mots : « Laisse-moi, Hans, un jour ou l’autre, il faut que tout cela soit dit ! » Les jeunes officiers, avait poursuivi Burgdorf, étaient « allés à la mort par centaines de milliers », et il se demandait bien pourquoi. La réponse était : ni pour la patrie, ni pour l’avenir. Il avait enfin compris : « C’est pour vous qu’ils sont morts… Des millions de gens innocents ont été sacrifiés, pendant que vous, les dirigeants du parti, vous enrichissiez aux dépens du peuple et du pays. Vous avez fait la noce, vous avez amassé des fortunes colossales, volé de grands domaines, fait construire des châteaux, vous avez nagé dans l’opulence, trompé et opprimé le peuple. Nos idéaux, notre éthique, notre foi, notre âme, vous les avez traînés dans la boue. Les êtres humains n’étaient plus que les instruments de votre insatiable soif de pouvoir. Vous avez détruit notre culture séculaire et le peuple allemand lui-même. La responsabilité que vous portez est terrible. »
Ce qui distinguait Hitler de tous ses prédécesseurs sans exception, c’était un manque total de responsabilité historique, d’altruisme et de sens du devoir. Témoignant d’un égocentrisme sans égal dans toute l’Histoire, il avait décrété que l’existence même de son pays ne dépasserait pas sa propre durée de vie, comme Albert Speer le lui reprocha dans une lettre datée du 28 mars 1945. Plus encore que les coups de poker du début, de l’occupation de la Rhénanie en 1936, lorsqu’il attendit fébrilement pendant vingt-quatre heures ce que le destin lui réservait, jusqu’à l’invasion de la Tchécoslovaquie au printemps 1939, son attitude de la fin montre qu’il n’était rien de plus qu’un joueur rusé qui avait joué son va-tout – et qui avait perdu. Au-delà, il n’y avait que le néant.
De quelque côté que l’on aborde le legs de Hitler, que l’on analyse son discours ou ses actes, l’on ne peut qu’être frappé par le nihilisme absolu qui caractérisait toute sa conception du monde. Près de trois ans avant sa fin dans le bunker de Berlin, à quelques jours près, il avait conjuré ses compagnons de table du « Führerhauptquartier » de mettre toutes leurs forces au service de la victoire ; c’était une occasion unique qu’il ne fallait pas laisser passer. Avec un geste de dédain, il avait ajouté : « N’oubliez jamais qu’en cas d’échec tout sera à l’eau. » Il était conscient d’avoir coupé tous les ponts avec le reste du monde. Pourtant, il portait à son propre crédit les traumatismes inoubliables qu’il avait provoqués. Quant aux conséquences, elles lui étaient totalement indifférentes.
Que signifait exactement cette formule ? On devait l’apprendre au plus tard au début des années 40, grâce aux « propos de table » et aux « monologues du quartier général du Führer ». Hitler y exprime ses conceptions sous une forme plus brutale que jamais et profite de la moindre occasion pour couvrir de sarcasmes haineux toute forme de sens moral, de religion et de considérations humanitaires. Le monde tel qu’il est, expliquait-il, est gouverné par des lois plus élémentaires. Les mesures prises depuis des siècles pour protéger l’homme contre ses semblables étaient taxées de « niaiseries de curetons ». Ces sottises ne relevaient pas seulement de la lâcheté ou de l’escroquerie, mais du « péché originel » qu’était l’infidélité à la nature. Cette trahison essentielle, affirmait-il, n’était rien moins qu’une révolte « contre le firmament » qui revenait à « se détruire soi-même ». Obéissant à cette « loi d’airain de la logique », il s’était interdit toute compassion et avait réprimé avec la plus extrême dureté l’opposition intérieure ainsi que la résistance des « races étrangères ». Comme il l’expliqua le 14 mai 1942 à son quartier général, « les singes, par exemple, piétinent à mort tout animal venu de l’extérieur et tout marginal car il est étranger à la communauté. Et ce qui vaut pour les singes vaut encore bien plus pour les êtres humains ». Jamais un puissant de ce monde n’avait à ce point tourné le dos à la pensée civilisée.
Ce mot d’ordre darwinien de Hitler engendra une succession de conceptions défendues avec opiniâtreté qui visaient toujours la répression et la conquête, l’asservissement et le « nettoyage racial », et se terminaient immanquablement par la « terre brûlée ». Jamais et nulle part, même là où ses soldats avaient d’abord été accueillis en libérateurs, il ne laissa planer le moindre doute sur le fait qu’il était venu en ennemi et qu’il était déterminé à rester l’ennemi. Tant que durait leur domination, presque tous les grands conquérants dont l’Histoire a gardé le souvenir se sont efforcés d’amener les peuples conquis à douter du bien-fondé de leur résistance contre l’envahisseur : cette résistance était-elle réellement fondée sur un droit ou sur des valeurs supérieures, ou n’était-ce qu’une tentative aussi vaine que rétrograde de barrer la voie à l’avenir ? Par contre, les adversaires de Hitler ne pouvaient jamais douter de leur bon droit. Comme il l’avait dit dès le début de sa carrière, son programme n’était rien d’autre que la « formulation d’une déclaration de guerre… contre une conception du monde qui a cours actuellement ».

Pendant la prise du pouvoir et tout au long de ses guerres de conquête, Hitler avait par contre renoncé à tout enjolivement idéologique ; il estimait même superflu de masquer sa volonté de domination sous de nobles intentions. Et les Allemands, qui depuis toujours se prévalaient de cette notion de civilisation qu’ils croyaient voir à l’œuvre dans tout événement historique, ont porté au pouvoir le régime national-socialiste sans avoir pour autant le sentiment d’adhérer à une « grande idée ».

Selon une formule souvent employée à l’époque, Hitler ne leur « disait rien » – il n’évoquait pour eux aucun concept précis. De même, tous les efforts entrepris pour lui assigner un rôle historique déterminant aboutirent à l’échec. Ce qui avait subjugué la majorité des Allemands, ce qui les maintenait bien trop souvent sous son charme, c’était uniquement la personnalité de Hitler lui-même – encore qu’il parût pour le moins bizarre, voire monstrueux à certains. L’énergie indomptable qui le poussa sa vie durant n’était rien d’autre que le principe, antérieur à toute culture ou civilisation humaine, du droit du plus fort. Cette maxime était l’alpha et l’oméga de ce qu’il présentait comme sa Weltanschauung.

Ce qui a fait de Hitler un personnage comme il n’en avait effectivement « jamais existé » au cours de l’Histoire, c’est surtout qu’il n’avait pas le moindre projet civilisateur. En dépit de différences évidentes, les grandes puissances expansionnistes, de la Rome antique à l’Empire germanique, de la France napoléonienne à l’Empire britannique, se réclamaient toutes, de façon plus ou moins affirmée, d’une « mission mondiale » se référant tantôt à la liberté, tantôt au progrès. Même le despotisme sanguinaire de Staline se drapait dans les promesses d’un avenir meilleur, d’ailleurs de moins en moins crédibles. L’avidité et la soif de gloire, qui étaient presque toujours le principal moteur du désir d’assujetir des peuples étrangers, se donnaient ainsi une justification qui leur valait souvent une sorte d’absolution historique.

Quiconque demandait à Hitler quel était le but ultime de la guerre obtenait pour toute réponse des tirades aussi lyriques que chimériques sur les « espaces infinis », les inépuisables réserves de matières premières, sur les « peuples auxiliaires » et les « frontières à jamais sanglantes ». Même les remarques faites entre février et avril 1945, qui constituaient une sorte de post-scriptum à ses rêves de domination universelle, ne contiennent pas la moindre indication que les territoires conquis pourraient un jour servir à autre chose qu’à constituer des bases de départ en vue d’autres conquêtes.

En automne 1943, lorsque son ministre des Affaires étrangères lui conseilla de ne pas laisser passer un geste de Moscou indiquant une volonté de paix, Hitler répondit avec un haussement d’épaules : « Vous savez, Ribbentrop, si je m’entends aujourd’hui avec la Russie, je repasserai à l’attaque dès demain – je n’y peux rien, c’est plus fort que moi. »

Hitler a dit à l’occasion qu’il voulait entrer dans l’Histoire comme un homme « tel qu’il n’en a jamais existé ». Les circonstances de sa fin dans la « catacombe » (terme utilisé par un des occupants du bunker), les ordres impuissants et les crises de rage par lesquels il tentait de faire face à la défaite imminente peuvent donner l’impression qu’il était conscient de l’échec irrémédiable de son projet. Cependant, un naufrage en grand style compensait bien des choses, tout en exauçant l’une de ses aspirations les plus profondes. Il est caractéristique que la dernière volonté qu’il eût exprimée et l’ultime symbole de la pulsion qui avait dominé sa vie entière était un ordre de destruction : l’ordre, donné le 30 avril à midi, de brûler son corps.

La conviction qu’une longue période de paix ne « serait pas profitable », comme il le déclara à ses généraux en août 1939, explique sans doute son abstention politique totale des années qui suivirent. Toutes les tentatives de son entourage, ainsi que d’hommes politiques étrangers tels que Mussolini, Horthy ou Laval, de l’amener à considérer les possibilités diplomatiques offertes par la situation militaire restèrent sans effet. A diverses reprises, surtout depuis le tournant de la guerre au cours de l’hiver 1942-1943, il tenta sans doute de justifier la poursuite des hostilités par la nécessité de briser la « coalition absurde entre bolchevisme et capitalisme » ; lorsque cet objectif serait atteint, certainement très prochainement, viendrait le moment des négociations – mais pas avant. Pourtant, chaque fois que se présentait l’occasion de diviser les deux camps ennemis, il ne fit rien pour en tirer profit.

Dans son Journal, Goebbels note avec contrariété qu’il faisait tout son possible pour le convaincre, mais qu’on avait « parfois l’impression qu’il avait la tête dans les nuages ». Sebastian Haffner en a conclu que l’imagination constructive caractérisant le véritable homme d’État manquait totalement à Hitler et que, en tout cas à partir de la fin des années 30, il avait également perdu toute souplesse tactique. Toujours selon Haffner, ce « manque de dons et de talents » serait en dernière analyse à l’origine de son échec.

Quoi qu’il en soit, Hitler ne prit plus une seule initiative politique digne de ce nom, même avant le début de la guerre.

Il accueillit avec dédain et arrogance le geste d’une lâcheté sans précédent des puissances occidentales lors de la conférence de Munich de 1938, se contentant de manifester une certaine irritation car cela lui avait gâché le plaisir d’une guerre qu’il aurait préféré déclencher sans plus attendre. Ensuite, notamment après les victoires remportées d’abord sur la Pologne, puis l’année suivante sur la France, il eut à plusieurs reprises la possibilité d’assurer au Reich une sorte d’hégémonie sur l’Europe. Mais Hitler ne fit rien pour saisir l’occasion qui s’offrait à lui. On aurait pu croire que ses victoires militaires le plongeaient dans la perplexité, car une situation sans guerre ne pouvait lui apporter aucune satisfaction.

Dans l’ensemble, l’observateur est néanmoins frappé par l’attitude complètement figée de Hitler en matière de politique. En dépit de toutes ses acrobaties rhétoriques, il était manifestement incapable de voir plus loin que les objectifs militaires immédiats. Tout au long des années 30, il avait remporté des victoires successives grâce à des « manœuvres-surprises » accompagnées d’un mélange de menaces et de promesses de modération. Ce procédé lui avait permis d’atteindre très rapidement son premier objectif, détruire la cohésion des puissances européennes. Dès la fin de 1937, pourtant, son comportement semble indiquer que ces succès trop faciles ne lui suffisaient pas et qu’il allait en revenir au « principe » de l’attaque à tout prix, principe auquel il avait obéi toute sa vie, comme il s’en vanta dans un discours.

Au plus tard depuis la bataille de Stalingrad qui avait marqué le tournant décisif de la guerre, toutes les décisions de Hitler étaient, du moins en partie, motivées par sa haine de ce peuple allemand qui l’avait amèrement déçu. Cette haine avait déterminé toute la stratégie de la dernière phase de la guerre, depuis le refus répété de prévoir des positions de repli alors que les percées des Alliés étaient prévisibles, jusqu’à l’offensive des Ardennes de décembre 1944 pour laquelle il retira du front de l’Est des unités importantes, dans l’espoir que la « menace russe » mobiliserait la volonté de résistance d’une population qui avait perdu tout enthousiasme belliqueux.

Deux ans auparavant, il avait déjà annoncé qu’en cas de nécessité il mobiliserait les garçons de quatorze ans, car il valait « mieux, à tout prendre, qu’ils tombent en se battant à l’est, que d’être martyrisés ou réduits à la condition d’esclave en cas de défaite ». A l’ouest, avait-il ajouté avec indignation, les gens démontaient les barrages antichars et, en dépit des interdictions répétées et des menaces de châtiment, mettaient des drapeaux blancs à leurs fenêtres, sans compter qu’un corps d’armée entier avait disparu sans laisser de traces ; tous ces comportements étaient « ignominieux ». Quant aux rares opérations militaires encore en cours, elles ressemblaient de plus en plus à des expéditions punitives contre le peuple allemand. Ainsi qu’il l’avait prédit quatre ans auparavant, celui-ci devait « disparaître et être annihilé », et Hitler lui-même, obéissant aux « règles éternelles » de la lutte pour la survie, y contribuerait du mieux qu’il pourrait.

Il serait faux de croire que Hitler s’est « résigné » à se retourner contre son propre peuple – il l’a fait délibérément, et avec une virulence croissante. Le 27 novembre 1941 déjà, lorsque le début de la catastrophe hivernale aux portes de Moscou laissait entrevoir pour la première fois l’éventualité d’une défaite irrémédiable, il avait déclaré à deux visiteurs étrangers que le peuple allemand devait « disparaître et… être annihilé » si un jour il n’était plus « assez fort et prêt au sacrifice », à « verser son sang pour assurer son existence », en ajoutant qu’il « ne verserait pas une larme » sur son sort. Et le 19 mars 1945 il avait dit à Albert Speer « d’un ton glacial » : « Si la guerre est perdue, le peuple allemand est lui aussi perdu. Il est inutile de se préoccuper des conditions qui sont nécessaires à la survie la plus élémentaire du peuple. Au contraire, il est préférable de détruire même ces choses-là. Car ce peuple s’est révélé le plus faible, et l’avenir appartient exclusivement au peuple de l’Est qui s’est montré le plus fort. Ceux qui resteront après ce combat, ce sont les médiocres, car les bons sont tombés. »

Le régime appliqua ces mesures avec d’autant plus de férocité et de méthode que la situation devenait plus désespérée. Il s’efforça même de prolonger cette volonté d’annihilation par-delà sa propre fin. L’amiral Dönitz, qui se considérait pourtant comme un commandant « correct mais strict », n’hésita pas à féliciter des assassins. Dans un « ordre du jour secret » daté du 19 avril 1945, il avait assuré un sous-officier de la Marine de « toute sa considération » et l’avait cité en exemple : dans un camp de prisonniers australien, le sous-officier en question avait « méthodiquement préparé, à l’insu des gardiens, l’assassinat » de plusieurs autres prisonniers allemands qui n’avaient pas caché leur opposition à Hitler. Ce n’était d’ailleurs pas un cas isolé. Beaucoup de faits portent à croire que la volonté de destruction et d’annihilation de Hitler était partagée par un nombre croissant d’Allemands maintenant que la fin était proche. D’innombrables discours et entretiens tournaient autour de l’alternative « dominer le monde ou périr ». En réalité, cette alternative n’avait jamais existé. L’unique objectif était la destruction sous toutes ses formes.

Selon le témoignage de Franz Halder, qui fut quelque temps chef d’état-major général, Hitler avait exigé pendant la campagne de Pologne que Varsovie, pourtant prête à se rendre, fût bombardée, puis avait observé avec avidité les images de destruction à travers ses jumelles. Par la suite, il avait également envisagé de raser Paris, sans même parler de Moscou et de Léningrad, et avait imaginé avec jouissance (le terme n’est pas trop fort) les conséquences d’un bombardement aérien ou d’une attaque de fusées sur les rues et les gratte-ciel de Manhattan

Créer un mythe qui s’incrusterait dans la conscience du monde, tel était le second mobile qui déterminait les actes de Hitler et de ses principaux acolytes. Pour organiser cette fête de la mort digne de chefs de tribus préhistoriques, ils n’hésitèrent pas à sacrifier d’innombrables vies humaines. Les statistiques concernant les dernières semaines de la guerre font état de plusieurs dizaines de milliers de victimes par jour. La 9e armée encerclée depuis longtemps, à laquelle Hitler avait à plusieurs reprises refusé l’autorisation d’effectuer une percée, et qui fut inutilement sacrifée fin avril, n’est qu’un exemple parmi d’autres. Incomparablement plus grave et plus meurtrier fut le « combat d’annihilation idéologique » mené à l’est, qui donna le signal des mesures d’extermination massive visant les races dites inférieures – en premier lieu les Juifs, mais aussi les Slaves.
Ce serait une erreur d’interpréter ces ordres comme un moyen désespéré d’arrêter ou de ralentir l’avance d’un adversaire infiniment supérieur. Ce type de mesures avait toujours constitué pour Hitler un moyen d’action privilégié, et ce projet de démolition généralisée n’était rien d’autre que l’expression de sa volonté la plus profonde, de sa voix la plus authentique. Au bord de l’abîme, cette voix se faisait de nouveau entendre, plus impérieuse que jamais. Une des premières chansons de lutte du jeune mouvement national-socialiste parlait déjà de tout « détruire ». Après la prise du pouvoir, ce nihilisme avait été étouffé par les slogans parlant d’honneur de la nation, par les assurances pacifistes, puis, pendant les premières années de guerre, par la bruyante fanfare des communiqués spéciaux annonçant les victoires. Dès les années 30, les adversaires du régime avaient prophétiquement détourné le refrain de la chanson : « Aujourd’hui, nous conquérons l’Allemagne et demain, le monde entier ! » en replaçant « conquérons » par « détruisons ». Avec l’ordre de la « terre brûlée », ce projet apocalyptique revenait au premier plan
En de nombreux endroits, les responsables locaux s’employèrent sans tarder à démanteler les usines, à détruire les exploitations agricoles, les infrastructures routières et les dépôts de vivres, à faire sauter les voies ferrées et à rendre les voies d’eau inutilisables en y coulant des péniches chargées de ciment. Parallèlement, comme ce fut déjà le cas lors des percées américaines à l’ouest, l’évacuation de villes et de régions entières fut décrétée, bien que le flot anarchique des réfugiés créât une confusion inimaginable jusque dans les zones proches du front, ce qui gênait gravement les opérations militaires. Lorsqu’un général tenta de convaincre Hitler de revenir sur ce « décret d’évacuation », car il était impossible de jeter sur les routes des centaines de milliers de personnes sans leur fournir ni moyens de transport ni approvisionnement, le dictateur se détourna sans un mot. Un ordre dit « des drapeaux » ordonnait de fusiller sur-le-champ tous les occupants mâles des maisons qui arboraient un drapeau blanc. Une instruction datée de fin mars précisait que les combats devaient « prendre une dimension fanatique » : « Dans ce contexte, il est actuellement impossible de ménager la population. »
Hitler avait donné une série d’instructions étendant au territoire du Reich le principe de la « terre brûlée », déjà appliqué plus ou moins rigoureusement par les forces battant en retraite à l’ouest et surtout à l’est. Le dictateur ordonna avec une insistance croissante la destruction de toutes les installations nécessaires à la vie : usines et centrales électriques, réseaux de canalisations, voies ferrées et liaisons téléphoniques ; tous les ponts devaient sauter, toutes les fermes devaient être incendiées. Tout devait disparaître, y compris les œuvres d’art et les monuments historiques. Quelques mois plus tard, le 19 mars 1945, Hitler avait réitéré et renforcé son intention de créer « un désert où toute trace de civilisation aurait disparu » dans un ordre dont l’intitulé était d’une simplicité éloquente : « Mesures de destruction sur le territoire du Reich. » Cet ordre, souvent qualifié de « néronien », disait notamment : « Sur l’ensemble du territoire du Reich, toutes les installations et équipements militaires, de transport, de transmission de l’information, les usines et entrepôts, ainsi que les biens et objets de valeur devront être détruits. » Plusieurs décrets précisaient les modalités d’application.
Personne a dit ça.

Le 23 janvier 2021 à 23:25:51 FortuneStar26 a écrit :

Le 23 janvier 2021 à 23:20:32 CamiFuss a écrit :

Le 23 janvier 2021 à 23:18:04 Gliday a écrit :

Le 23 janvier 2021 à 23:17:22 CamiFuss a écrit :

Le 23 janvier 2021 à 23:15:25 Gliday a écrit :

Le 23 janvier 2021 à 23:13:44 CamiFuss a écrit :

Le 23 janvier 2021 à 23:09:54 Gliday a écrit :

Le 23 janvier 2021 à 23:07:05 CamiFuss a écrit :

Le 23 janvier 2021 à 23:04:01 Gliday a écrit :

Le 23 janvier 2021 à 23:01:42 CamiFuss a écrit :

Le 23 janvier 2021 à 22:53:41 Gliday a écrit :
Vous dîtes que c'est une période sombre, mais vous appelez à la rébellion et au combat, qui sont censés être la lumière ? :rire:

C'est juste une constatation, le peuple est matrixé dans des idées de bien pensance. C'est affreux de voir des vagues de mouton qui suivent les revendications du gouvernement à l'aveugle. Je te rappelle que le fait de suivre comme ça fini par faire des dictatures ...

Et c'est vrai qu'en tant qu'anti-pnj, vous ne suivez pas aveuglement certaines personnes ?
Je suis désolé, mais vos arguments, vos sources et vos preuves sont toujours identiques.

N'importe qui s'opposant à vous est qualifié de "PNJ", "Golem", "Matrixé".
Quand on est 1 personne, s'opposant à 50 000 personnes, le problème vient peut-être de LA personne, non ? :(

Non, je ne suis personne. Je constate juste qu'une grande partie de la population fait partie des suiveurs. Je les qualifient de matrixés car je le pense. Mais ceux qui nient tout, je les considèrent aussi comme des matrixés. Et ça fait peut-être très prétentieux et je m'en excuse, mais pour moi la grande majorité des gens est conne, il n'y a qu'a voir leur niveau scolaire ... (je sais, ce propos fait débat, mais l'école reste une grande source de comparaison, et quand tu n'arrives pas à résoudre une équation du premier degré, je ne suis pas sûr que tu arrives à réfléchir sur une position gouvernementale).

Tu reproches donc à la population d'ignorer la seule source d'informations qu'ils ont ?
Si une information se retrouve sur 1, 5, 10, 15, 30, 50 endroits, c'est qu'elle à tendance à être fiable, non ?

Les informations sont copiés collés entre les réseaux, les mecs vérifient même pas, c'est comme ça qu'on s'est retrouvés avec des journaux étrangers qui racontaient que la voiture de macron officielle était une bugatti chiron, un montage de Laurent Schmidt.

C'est étrange car c'est exactement ce que font les complotix, à savoir : De la manipulation des données pour les présenter d'une façon qui les arrange, des falsifications de documents, du bourrage intensif de crânes avec des mensonges, citation de pseudo-sources, extrapolation de ce qui les arrange, minimisation de la vérité qui les dessert.

Peut-être qu'il vaut mieux avoir des contradictions (même fausse) que tout le temps la même info venant d'un gvt soit disant fiable. C'est le propre d'une dictature, aucune critique face au saint gouvernement qui lui peut raconter des mensonges, mais comme le public et les journaux considèrent ça comme fiable, ça devient vrai ...

Donc des études scientifiques, c'est le gouvernement ?

Pfff, reste dans ton idée c'est très bien, honnêtement j'ai aucun intérêt à te convaincre, j'en ai rien à foutre. Tes études scientifiques elles sont payés par qui stp ? Par le gouvernement ... ou des sociétés privés qui veulent vendre leur produit, quel exemple d'objectivité. Et quand quelqu'un s'oppose il est très vite dégagé.

Le feed pas c'est soit un troll soit un ignorant.

Suffit de lire quelques bouquins (un autre monde de Joseph E Stiglitz ou Propaganda de Bernays par exemple) et de se plonger dans les informations et les études pour voir le bullshit.

Par exemple intéressaient vous à la fameuse étude de l'Ifop sur l'acceptation du Passeport Vaccinal.
Remplie d'incohérence, de biais statistiques, de questions orientée. Pourtant TOUS les médias balancent les chiffres tronqués ce qui montre l'étendu de leur travail d'investigation.

Il m'a fallut 45 secondes pour démonter l'étude de l'Ifop

Tes bouquins sont subventionnés par qui ? Quel est l'intérêt pour l'éditeur de les publier ? Après tout, ce Bernays ce n'est pas quelqu'un qui oeuvrait pour les puissants ? Qu'est-ce qui me prouve que tu cherches pas à nous enculer en utilisant sa recette de cuisine ?