Le 17 mars 2024 à 03:27:12 :
Et manger le corps du Christ tous les dimanche ? C'est plutôt là que je vois de la posture, et une manière de s'élever au divin en traversant un tabou. Hypocrisie ?
Ce que tu décris est bien un tabou. Dans le cas de "manger le corps du christ", on est dans le dans le cas d'une fonction qui s'inverse en son contraire par rapport au canibalisme (4eme élément de l'équation de la formule de Levi-Strauss concernant la formule canonique des mythes : l'élément catastrophique). C'est assez classique comme principe de diffusion.
Je vois ce que tu veux dire, mais il va y avoir trop de contre-exemples et de transferts de ce cannibalisme et de l'acte sacrificiel dans les textes. Je pense à Job, et aux interdits, et au rapport maladif au corps et aux femmes. De la vitalité donc.
Aucune contradiction ici. C'est même complémentaire.
J'espère que tu regarderas le doc entier, tu sembles maîtriser le sujet du cannibalisme dans les régions du désert à calorie limitée, mais le contexte de la pratique Aghori est très différent.
Puisqu'ils mangent les morts décédés de cause naturelle. Sur les bûchers. Laissés au Gange.
Ils sont considérés comme des divinités locales. Des êtres puissants qui ont traversé le tabou de l'horreur. A-Ghori. Ghora signifiant "L'horreur". +A privatif. Celui qui ne connait l'horreur.
On remarque aussi la racine commune entre Ghora, et le mot Goule. Un monstre, fréquentant les cimetières.
Tu fais l'erreur de ne pas distinguer les traces effectives du cannibalisme dans certaines tribus et la transformation mythique du cannibalisme en son interdit initié par le judaïsme qui a teinté toute l'histoire humaine. Ce rejet est d'ailleurs déjà présent avant les monothéïsmes, chez les grecs antiques, qui ont fait ce même travail de tabouïsation du cannibalisme en parallèle des religions monothéistes.
Ne te braque pas, et ne juge pas si vite cette fascination destructrice. C'est à dire que les Aghoris sont des dévots du dieu Shiva. Shiva est à la fois le Dieu de la destruction, et la conscience de tout ce qui s'expériemente, celui qui intègre le plus pleinement la mort, et qui incarnera donc le plus pleinement la vie (Krishna-Radhe, Hanuman...).
Ce que tu qualifies de fascination morbide, c'est un mode de vie au paroxysme de la monstruosité.
Et peut-être même que, tout comme pour le narcissisme, c'est en allant jusqu'au fond, et seulement ainsi, qu'on épuise la monstruosité. Ou au moins, qu'on cesse de la sacrifier
Même confusion. Les traits cannibaliques d'un Dieu sont toujours à considérer dans le cadre symbolico-culturel dans lequel ils ont vu naissance. Tu ne peux pas transposer des traits de Shiva à des croyances cannibaliques pour la simple raison que l'hindouisme est déjà une transformation du védisme qui n'était déjà pas touché par des influences cannibaliques (au niveau géographique, on retrouve ces croyances principalement au niveau du moyen orient à l'est et majoritairement dans l'hemisphère sud. Ce qui s'explique, entre autres, par les foyers de migration. Si tu es suffisamment honnête, tu reconnaitras qu'on retrouve aucun mythe cannibalique dans l'extrême orient par exemple. Il n'y a rien "d'universel" dans ça.).
On ne risque jamais rien quand rien de précieux n'est en jeu. Et ce qui est précieux n'est décidé que de son for intérieur. C'est ce que l'on décide, contre-intuitivement, de défendre même si toutes les conclusions extérieures nous poussent à y renoncer.
L'élément héroïque, c'est ce qui surpasse l'échec. Il n'y a pas d'héros sans échec. Il n'y a pas d'héros sans surpassement. Mais que se passe t'il quand l'héros réussit puis échoue fatalement ? Quand ce qui participait à sa réussite se trouve être les fondations de son propre tombeau ?
On pêche par ce que nous croyons de bon en nous. On pêche par ce que nous pensons être bon. Il n'y a rien de bon qui ne nait que de soi. Nos propres assurances sont toujours des vanités si elles ne trouvent rien dans quoi se refléter. Et ce reflet ne trouve de sens dans l'éternel que lorsqu'il laisse germer quelque chose de bon en l'autre.
Malgré toutes ces précautions, nous ne sommes jamais maitre des dosages. Il ne reste que des alchimies ratées.
Ce qu'il y a de pire dans la monstruosité, ce n'est pas tellement l'mage que l'on a de soi. Ce n'est pas le souvenir que l'on a de soi. C'est ce qui perdure dans les effets de ce que l'on a fait ressentir à l'autre.
Ce n'est pas ce que l'autre dit. Ce n'est pas comment il se sent dans le quotidien. C'est la façon dont il réagit quand la peur prime sur l'amour dans les moments difficiles. C'est dans les moments durs que la faiblesse exprime ses tares. C'est dans les moments durs que ce qui est en creux s'exprime avec vociféraiton.
Le 17 mars 2024 à 03:21:39 :
[03:19:49] <Questionzzz>
Le 17 mars 2024 à 03:17:31 :
[03:16:05] <Questionzzz>
Le 17 mars 2024 à 03:14:23 :
J'ai tout lu jusqu'ici, courage à toi, poète du soir bonsoir, mais je trouve que tu en fais un peu trop, nonobstant je salut l'effort.Je suis bien pété mon khey. Pas mon habitude de parler comme ça. Ca tourne parfois au snobisme. Je suis normalement bien plus direct.
Mais bon, parfois c'est le seul moyen pour moi pour que je me sente pathétique. Donc autant assumer jusqu'au bout.
Molo sur la bouteille, stimuler ton langage ne résoudra pas tes problèmes pour autant
Bien sur. Ca ne les résoud pas mais ça allège un minimum. Ce qui arrive à sortir, c'est toujours du poids en moins. Même si ce n'est que temporaire. Quand les moyens manquent, on bricole avec ce qu'on a.
Ce n'est pas une habitude si cela peut te rassurer. Je me l'autorise que lorsque c'est nécessaire.
Alors profite de ces instants malgré tout, en espérant que tu puisses en tirer quelque chose
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/27/6/1593818861-ht0hwmqi.png
Merci mon khey. On verra demain.
Le 17 mars 2024 à 03:19:20 :
Le 17 mars 2024 à 03:11:00 :
Le 17 mars 2024 à 03:08:42 :
Tu t'enfonces dans la nuit de l'âme, bienvenue dans le royaumes des ombres, bienvenue dans l'abysse des vivants, le monde de la décomposition, le monde de l'arrêtMédite, ou sombre
Merci. L'avantage de la décomposition, c'est que ça compose en échouant. Ca se morcèle. Ca sonne assez pour apprécié mais pas suffisament pour en voir le bout.
C'est pire que l'arrêt, c'est le démarrage qui n'arrive jamais.J'y viens... au fin fond de la nuit, là ou les folles angoisses cavalcadent, règne la reine qui hurle la douleur de la création, et toi, Mortel, tu traduiras les suppliques misérables, et tu empliras ton coeur de cette absolue prière
Je n'ai pas 20 ans et ce n'est pas ma première déception. Je suis bien moins romantique qu'à l'époque. Il n'y a pas de reine et les cris sont etouffés. On est bien avant ta mesure poétique. Le cri est encore inaudible. Il n'y a pour le moment que ses effets sur le corps.
Le 17 mars 2024 à 03:17:31 :
[03:16:05] <Questionzzz>
Le 17 mars 2024 à 03:14:23 :
J'ai tout lu jusqu'ici, courage à toi, poète du soir bonsoir, mais je trouve que tu en fais un peu trop, nonobstant je salut l'effort.Je suis bien pété mon khey. Pas mon habitude de parler comme ça. Ca tourne parfois au snobisme. Je suis normalement bien plus direct.
Mais bon, parfois c'est le seul moyen pour moi pour que je me sente pathétique. Donc autant assumer jusqu'au bout.
Molo sur la bouteille, stimuler ton langage ne résoudra pas tes problèmes pour autant
Bien sur. Ca ne les résoud pas mais ça allège un minimum. Ce qui arrive à sortir, c'est toujours du poids en moins. Même si ce n'est que temporaire. Quand les moyens manquent, on bricole avec ce qu'on a.
Ce n'est pas une habitude si cela peut te rassurer. Je me l'autorise que lorsque c'est nécessaire.
Le 17 mars 2024 à 03:14:23 :
J'ai tout lu jusqu'ici, courage à toi, poète du soir bonsoir, mais je trouve que tu en fais un peu trop, nonobstant je salut l'effort.
Je suis bien pété mon khey. Pas mon habitude de parler comme ça. Ca tourne parfois au snobisme. Je suis normalement bien plus direct.
Mais bon, parfois c'est le seul moyen pour moi pour que je me sente pathétique. Donc autant assumer jusqu'au bout.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas écrit ici, p'tre bien 10 ans.
Et longtemps que je n'avais pas bu en solitaire.
Merci pour la présence sur ce topic.
Le 17 mars 2024 à 03:08:42 :
Tu t'enfonces dans la nuit de l'âme, bienvenue dans le royaumes des ombres, bienvenue dans l'abysse des vivants, le monde de la décomposition, le monde de l'arrêtMédite, ou sombre
Merci. L'avantage de la décomposition, c'est que ça compose en échouant. Ca se morcèle. Ca sonne assez pour apprécié mais pas suffisament pour en voir le bout.
C'est pire que l'arrêt, c'est le démarrage qui n'arrive jamais.
Le 17 mars 2024 à 02:55:25 :
tu la vois comment la prochaine ?
Je ne la vois pas. Plus tendu que tendon.
Le 17 mars 2024 à 03:02:07 :
Le 17 mars 2024 à 02:48:43 :
Le 17 mars 2024 à 02:45:31 :
Tu parlais d'un truc indicible et monstrueux alors je vais à l'essentielOn peut échouer de mille façons. Certains embrassent le satanisme, par abandon, par revanche de liberté, et se décident à embrasser ce qu'il y a de pire dans l'horreur et ce qu'il y a de plus beau dans la magnanimité.
Je ne suis pas de ceux qui cherchent la pureté même dans l'horreur, parce qu'il y aurait de vrai liberté que dans le sublime de l'horreur.Ce genre d'alchimie est ce qu'il y a de pire et peut toucher même les plus belles âmes.
J'ai la chance d'avoir foi en Dieu, je ne sombre jamais que dans ce qu'il m'autorise à sombrer.
Perso : &pp=ygUHQWdob3Jpcw%3D%3D
Pour moi ce genre d'alchimie est ce qu'il y a de meilleur.
Peut-être qu'elle broie ton égo néanmoins. Ton individualité en sacrifice, sur l'autel de la rencontre du sublime et de l'horrible. Au nom de la Vie. Pour la Vie. Et en échange de quoi, une vitalité infinie.
Le choix n'est pas forcément si facile quand on connait le monstre. Et quand on désire connaître la Vie
J'ai passé quelques mois à étudier la question du cannibalisme.
La thèse la plus intéressante que j'ai croisé est assez intuitive : le cannibalisme est le tabou judaïque qui a été le pillier des religions monothéistes sans exception.
On retrouve des marques sur ce sujet en étudiant les religions Baaliennes qui régnaient à l'époque où le peuple juif s'est fondé. On peut confirmer cette hypothèse en étudiant la mythologie comparée dans les périodes qui couvrent -3000 et -600. Le cannibalisme est typique des populations animistes et totémistes qui dominaient dans ces périodes.
L'interdit du cannibalisme est né avec le judaïsme. Je n'entrerai pas dans les détails mais le sacrifice d'Abraham en est la preuve la plus éloquente.
Ce que tu me dis toi, c'est de la posture. Tu vis dans un monde où le cannibalisme est tabou et tu vois naturellement un moyen magique de t'élever au delà du rang de Dieu. La réalité étant, le tabou n'est qu'une des variations de la fascination par l'esprit humain. Une fascination morbide. Ta place est sur le topic je te l'accorde mais tu ne me convaincras pas dans cette destination. Ce n'est qu'une fascination destructrice.
Ce qu'il y a de cynique avec la virilité, c'est qu'elle n'est virilité que de ce qui se confirme socialement.
Plus le maillon social est faible dans son accomplissement, plus les voies pour se sentir viril se retrouve fragmentaire, incomplète, toujours soumise à l'imperfection de nos pairs.
Qu'en est-il alors quand cette virilité se confronte à ce qui est foncièrement différent de soi ? A ce qui peut la soumettre, ce qui peut l'enflammer, ce qui peut l'influencer au moindre regard ? A savoir une femme ?
Qu'en est-il quand, ce qui nous croyons être notre garantie pour nous sentir accompli devient d'abord une finitude, puis un moyen, pour ne devenir rien par celle qui nous a soufflé à l'oreille que tout irait bien ?
Irait bien à quelle condition ? L'erreur de la virilité, c'est de croire que la vie n'a pas plus d'influence sur ceux qui nous sont chers que la virilité elle-même. La virilité qui se relache ne vaut rien. Car aucun soleil ne gravite autour d'elle. Et que vaut la virilité sans soleil ?
L'abandondance, parce que l'abondance amène fatalement à l'abandon de soi.
Mes doigts écrivent plus que ce que je crois penser.
Le 17 mars 2024 à 02:52:09 :
voilà, t'y reviens
Wtf. Cette capacité à coller à l'image la plus morbide sans pouvoir convoquer en soi un minimum de poésie, c'est le signe d'une imagination scolérisée par la mort.
Un projet dans lequel tu met du coeur qui échoue, ça devient fatalement morbide parce qu'il exprime l'intention en son contraire. Si tu es quelqu'un de très passionné, ton intention sera forcément portée vers la créativité, le plus, l'abandondance. Et il y a la même passion dans ce qu'on investi positivement dans un projet que dans ce qui se renverse quand ce même projet échoue.
Le 17 mars 2024 à 02:48:43 :
Le 17 mars 2024 à 02:45:31 :
Tu parlais d'un truc indicible et monstrueux alors je vais à l'essentielOn peut échouer de mille façons. Certains embrassent le satanisme, par abandon, par revanche de liberté, et se décident à embrasser ce qu'il y a de pire dans l'horreur et ce qu'il y a de plus beau dans la magnanimité.
Je ne suis pas de ceux qui cherchent la pureté même dans l'horreur, parce qu'il y aurait de vrai liberté que dans le sublime de l'horreur.Ce genre d'alchimie est ce qu'il y a de pire et peut toucher même les plus belles âmes.
J'ai la chance d'avoir foi en Dieu, je ne sombre jamais que dans ce qu'il m'autorise à sombrer.
Pour illustrer très simplement, on peut finir par aimer quelqu'un qui a les traits d'un ancien amour par compulsion de ce qu'il y a de morbide en soi. Ce qui n'a pu se réaliser dans l'ancienne relation trouve, presque comme par magie, un moyen de s'accomplir dans la nouvelle.
Sauf que cette réalisation ne pourra qu'être que frustrante, parce qu'une fois le fantasme accompli, l'horreur de ce qu'il cherchait à nous couvrir refait surface. Nous cherchions finalement qu'à nous sentir désirable, pour des raisonss qui échappent à notre prorpe volonté.
Le morbide engendre le morbide. L'abandon engendre la jouissance par l'échec. Ce n'est pas une voie louable.
Le 17 mars 2024 à 02:45:31 :
Tu parlais d'un truc indicible et monstrueux alors je vais à l'essentiel
On peut échouer de mille façons. Certains embrassent le satanisme, par abandon, par revanche de liberté, et se décident à embrasser ce qu'il y a de pire dans l'horreur et ce qu'il y a de plus beau dans la magnanimité.
Je ne suis pas de ceux qui cherchent la pureté même dans l'horreur, parce qu'il y aurait de vrai liberté que dans le sublime de l'horreur.
Ce genre d'alchimie est ce qu'il y a de pire et peut toucher même les plus belles âmes.
J'ai la chance d'avoir foi en Dieu, je ne sombre jamais que dans ce qu'il m'autorise à sombrer.
Le 17 mars 2024 à 02:44:11 :
Joli texte.
Est-ce que je serai un monstre toute ma vie ? Oui.
Est-ce que c'est qui je suis ? Non. Pas en ce moment
Paix sur ton chemin actuel. Que l'amour qui va croiser ton chemin suffise à le faire taire ou, mieux, à le rendre heureux.
Je n'en suis pas là malheureusement. Jespère un jour y arriver.
Le 17 mars 2024 à 02:41:03 :
t'sais, quant à ton penchant pour les gosses, tu peux juste l'exprimer verbalement au cours du dîner, t'es pas obligé de déglinguer les reins d'un chérubin à table, entre le fromage et le dessert, par excès de franchise de transparence et de lyrisme. personne ne t'en voudra
Quel penchant pour les gosses ?
Tu peux être très mature et ne peut pas supporter où une relation t'amène.
L'excès de lyrisme, c'est du pêché d'orgueil assumé. Je ne suis pas en état pour réprimer. Je nen tire aucune gloire personnelle. Ca a juste le mérite d'être efficace. La théatralisation est le cousin germain de l'impuissance. Il n'y a aucune gloire à ça, bien au contraire.
Le 17 mars 2024 à 02:34:24 :
la vérification des niveaux c'est le tour du proprio de ton être
Oui. C'est très juste.
Le 17 mars 2024 à 02:33:40 :
Présenthttps://image.noelshack.com/fichiers/2024/11/7/1710639212-2-6-tt-width-1600-height-1067-crop-0-bgcolor-000000.jpg
Bienvenue mon khey. Merci d'être là.