Messages de Questionzzz

Le 17 mars 2024 à 02:24:08 :
Et il chanterait quoi le petit oiseau bleu ?

Les oiseaux chantent une langue qui dépassent ce qui s'entend par les sens. Ils énoncent des signes, par la géométrie parfaite de leur mouvement. Ils enoncent des fragilités, quand on sonde leurs âmes et que nous n'y comprenons que ce que nous voulons entendre.

Les oiseaux parlent la langue des poètes. Et l'oiseau bleu incarne ce que la mélancolie trouve encore à dire.

Je vois beaucoup d'hommes se plaindre des défauts des femmes d'en face. Comme si c'était une fatalité. Ce n'est pas mon cas. Chacun à les défauts de ses qualités. Chacun cherche désespérement à les exprimer, à les hauteurs de ses moyens. Celui ci sera intensément présent quand l'autre sera en détresse. Telle autre offrira quelque chose avec plus de coeur que de raison. Et chacun incarnera ce qu'il invoque de créativité pour montrer qu'il aime et est là pour l'autre.

Mais quand on a cette démarche de manière inconditionnelle, jusqu'à aller contre soi et ses propres, au point de renverser le germe en quelque chose de monstrueux. Que faire ?
Peut-on aller contre ce qui cherche à vivre dans la nature de l'autre ? Envers et malgré nous ? Ce qui libère condamne.

Le 17 mars 2024 à 02:23:10 :
Tu vas surtout te retrouver peinard et avoir l'occasion de refaire une petite vérification des niveaux

Quand je suis seul, je suis heureux avec moi-même généralement. Mais je me sens incomplet. Et je porte surtout mes croix.
C'est quoi une vérification des niveaux ? Je ne me plains pas de qui je suis, j'ai de la chance d'être quelqu'un de bien et je rebondirai. Je ne suis juste plus sur de m'engager avant un moment. J'en ai assez.

On s'évertue de masculinité parce que l'on veut croire, parce que l'on se voir prince. Nous ne sommes pas maitre de notre royaume mais nous en avons les prétentions. Nous ne sommes pas maitre en amour mais nous en avons les dispositions. Nous ne sommes pas l'alpha et l'omega de celles et ceux qui nous écoutons mais nous trouvons les mots justes.

Qu'en serait t'il d'un prince sans royaume ? Sans sujet ? Qu'en serait'il d'un prince qui ne brille plus par ce qu'il incarne chez l'autre ? Serait'il juste déchu ? Triste ? Désabusé ? Ou brillant ? Luminiscant ? Numineux ? Debout, seul, au milieu des ruines ?

Je n'en sais rien.

Ce n'est pas parce qu'il y a un oiseau bleu en cage dans notre propre coeur que l'on ne s'autorise pas parfois à l'entendre chanter. Que parfois. Parce qu'il est la dernière chose qui communique encore entre les mondes. Parce que sans lui, plus rien n'aurait de sens.
Mais qui pourrait l'entendre sans l'entacher ? Qui comprendrait que la moindre parole trop haute serait déjà trop ?

Le 17 mars 2024 à 02:15:04 :

Le 17 mars 2024 à 02:00:32 :

Le 17 mars 2024 à 01:54:35 :
Vas-y pour le trolling, quand j'étais gosse j'avais acheté un nom de domaine pour créer un site internet.

Et là j'ai acheté un bouquin d'informatique et dans le sommaire je vois quoi, le nom de domaine est listé et il a été racheté par une banque car à l'époque j'avais pas d'argent pour le payer et ils ont ouvert un truc énorme avec

Merci mon khey mais je m'en bat les couilles

Moi aussi

Ce qui est effrayant avec la solitude, ce n'est pas tellement d'y être. Cest quand nous pensions ne plus vraiment y retourner. Quand nous avions commencé à ne plus la nourrir, à croire que nous pouvons enfin nous en passer. C'est comme trahir un ami qui a toujours été là et qui, maintenant, ne correspondrait plus tout à fait à nos standards.

N'y a t'il pas plus fidèle amie que la solitude ?

La seule chose qui me rassure, c'est que nous ne sommes pas infinis en énergie.

Chaque défaillance amoureuse, amicale, épuise la jauge de ce qui nous reste à brûler en potentiel de vie. Et la jauge s'épuisant, nous nous attardons un peu plus sur nos relations. Suis-je encore prêt à me brûler ? Que me reste t'il à vivre ?

Ce qui est rare est précieux. Ce qui se brûle devient cendre et fondation. Plus je vis, plus je suis solide. Mais n'y a t'il pas que ce qui est solide qui se brise ? La rédemption ne se trouve t'elle pas dans la souplesse ? Encore fau-il pouvoir y accéder. La tristesse sclérose.

Le 17 mars 2024 à 02:05:57 :
elle est très fâchée ?

Fâché des deux côtés. C'est de l'épuisement. Dans tous les cas, appart séparé sera nécessaire.

Je me demande si le problème vient de moi, il y a des choses qui se répètent qui viennent forcément de moi. Mais tout de même. Sans vouloir m'épargner ou rien. Je me demande si à force de répéter et d'échouer, il y a un moment où les choses seront simples ?

A force de se dépouiller, est-ce que l'on finit par trouver la solution ?

Une des erreurs les plus typiques que je me reproche, c'est de croire qu'accepter l'autre sans jugement suffit à l'alléger de ses fardeaux. La réalite est inverse. Ne pas voir en l'autre ses défauts, au minimum, c'est perdre irrémédiablement en crédit et sa confiance car l'autre voit ses défauts comme réels.

Epargner l'autre, c'est lui offrir la posséder d'exprimer le pire de soi par auto destruction. Parce que l'autre ne supporte pas l'histoire qui se raconte à travers notre regard. Elle est horreur. Elle est négation de ses propres défauts. Elle est négation de ses propres souffrances.

Le 17 mars 2024 à 01:54:35 :
Vas-y pour le trolling, quand j'étais gosse j'avais acheté un nom de domaine pour créer un site internet.

Et là j'ai acheté un bouquin d'informatique et dans le sommaire je vois quoi, le nom de domaine est listé et il a été racheté par une banque car à l'époque j'avais pas d'argent pour le payer et ils ont ouvert un truc énorme avec

Merci mon khey mais je m'en bat les couilles

Le 17 mars 2024 à 01:54:29 :
C'était mon cas, puis j'ai decouvert Jésus

Je suis religieux. Je médite depuis 15 ans. Je ne parle pas de ça. Je pourrais mourir demain, je serai heureux de la vie que j'ai vécu.

Ce dont je parle, c'est ce qui a autant de valeur au niveau de mon âme que ce que tu cites. Parce que dans l'amour, dans ce qui nous compose et qui se retrouve en l'autre, dans ce qui grandis de nous accidentellement quand la magie domine dans une relation. Dans cela, Dieu se trouve aussi.

Ce n'est pas une vision romantique. Il y a dans l'amour quelque chose d'alchimique. Seul ceux qui ont suffisamment éprouvé le savent. En amour, on n'est jamais actif ou passif. On est toujours passivement actif ou activement passif. Notre seule préoccupation, c'est d'intensifier ce qui se joue. De se sentir aimé. De sentir vivre pleinement. Cest tout.

Jésus est une solution parce qu'il contient la vie en puissance. Mais il n'y a pas que cela. Et pour celui qui aime sincèrement, il n'y a même pas deux mondes entre ça et là.

On a beau aimé, aimé de tout son coeur, nous ne pouvons pas voir dans ces moments que "tout notre coeur" c'est jamais que ce qui s'autorise à s'exprimer.
Mais alors, qu'est-ce que cette chose qui empêcherait d'exprimer ce qui est de plus beau, de plus noble, source de bien être dans une relation ? Cette chose là, c'est ce qui est mortifère en soi. Ce qui nous rappelle, quand nous espérons avoir le droit à être aimé, que nous ne sommes rien d'autres que des moins que rien. Des êtres dépourvus d'amour. Des êtres incomplets. Des êtres qui singent les élans du coeur fautes d'avoir pu les connaitre suffisament plus tôt.

Nous rions de nous mêmes. Du même rire que celui d'un troll face un mirroir. Parce que nous le savons. L'horreur n'est pas dans ce que nous faisons, mais dans ce qui nous amène à faire ce que nous ne voulons pas faire. Parce que nous sommes des êtres borgnes de coeur. Des êtres unilatéraux, passionnés, qui s'abandonnent avec passion. Mais nous ne visons pas droit. C'est bien là le problème.

Le 17 mars 2024 à 01:48:00 :
Ça fait combien de temps qu'elle est partie ?

Le départ va se faire prochainement.

Nous oublions que notre esprit rationnel n'est que le dernier produit qui façonne notre concience. Bien que le dernier, c'est aussi le plus puissant. C'est grâce au rationnalisme que nous contenons la majorité des angoisses quotidienne. Un élément inconnu effrayant ? Il nous suffit d'une explication qui ait suffisamment de sens pour nous calmer. Un élément de vie douloureux ? Nous nous empressons de vouloir trouver du sens, pour le calmer, nous nourrir notre coeur qui a besoin de ça non pas pour nous soigner mais pour nous calmer.

Le rationnalisme, après le rire, est des mécanismes de défense l'un des plus puissant qu'il nous a été offert.

Pourtant... Il y a t'il une seule chose du coeur qui se décide d'abord par la raison ? Il y ' a t'il un seul choix transformateur de notre existence qui a été guidé par elle et uniquement elle ? Jamais. A celui qui scanne suffisamment les intentions de son coeur, la raison est belle uniquement quand elle est portée par les intentions du coeur.

Mais alors ? Que faire quand le coeur vascille et que la raison bouillonne ?

On échoue jamais de la même façon. Il y a pourtant certains motifs qui reviennent, comme un leit motiv de notre existence. Parfois ces motifs sont transformés. Ce qui était hier un excédent de froideur devient demain un excédent de bienveillance. Ce qui était insupportable à dire devient une évidence. Pourtant, la façon d'être reste la même.
Nous n'arrivons à nous transformer que par petit coup. Parfois on inverse un trait. D'autres fois, un trait est détruit et nous devenons quelqu'un d'autre. Comme si l'élement catastrophique qui venait de surgir dans notre vie était à la fois libérateur en même temps bourreau de notre ancienne vie. Parfois ça libère. Parfois le travail est mal fait, la tête est coupée mais à moitié et reste là ce morceau d'existence qui refuse de s'extirper de notre propre corps. A raison ?

La diversité des parcours qui amène une personne à se sentir monstrueux est moins large que les voies d'exorcismes possibles.

Les plus lâches seront cyniques, animés par un esprit de justice détruit et qui ne nous trouverons de rédemption que dans la confrontation avec l'autre. D'autant plus quand cet autre se relève naïf, candide, encore non entaché de malheur qu'il prétend n'avoir jamais à connaître.
Les plus faibles se morfondent dans une mélancolie mélodieuse, leur faiblesse n'étant que le sacrifice nécessaire pour rendre vivant la mort elle-même, sublimé par les derniers élans de vie et d'amour qu'ils réservent à leur présence sur terre.

Que font les plus forts ? Comment être un monstre héroïque ?

Le monstre n'est jamais monstre tout seul. Pour être monstre, il faut avoir connu pour diverses raisons la destruction. Destruction d'un idéal brisé, destruction d'un fantasme qui aboutit à sa fin et qui laisse qu'une profonde amertume, destruction par l'épuisement d'avoir tout tenté et de se trouver irreductiblement dans l'impuissance, perte d'un être cher qui composait avec ce qui nous rend présentement plus grand et qui n'est plus, désillusion sur ce que la vie peut apporter et noyade dans les écumes de la solitude existnetielle...

Les raisons sont multiples, la destination est commune. La mélancolie et la présence du monstre rode, l'esprit continue d'errer sans lumière.

S'offrir inconditionnellement à l'autre, ce n'est pas s'engager sentimentalement dans un mythe auto-suffisant ou l'autre et soi confirment nos propres inclinaisons affectives.
C'est se risquer à tout perdre de soi, parce que le jeu en vaut la chandelle. C'est soit gagné une renaissance de soi en subsumant ses propres limites, soit sombrer dans la conclusion que nous ne méritons pas ce que nous pensions comme notre propre finitude.

J'ai cru au mythe de la communication, celui qui laisse entendre que ce qui se verbalise clairement amène naturellement à sa compréhension et sa résolution. La réalité, c'est que la seule chose qui compte se trouve dans ce qui n'arrive pas à se communiquer. Ce qui reste bloqué au niveau de la gorge. Qui crée une boule. Qui provoque la honte sans savoir pourquoi. Tout en sachant quelque part que se mettre à nu, c'est se risquer de tout perdre.
Et tout perdre, quand on a déjà bien perdu, c'est se perdre en même temps.