Quatre jeunes ont été mis en examen après le meurtre d’un homme de 68 ans, tué au pied de son immeuble à Floirac (Gironde). Ils ont expliqué le déchaînement de violence par une remarque que leur aurait fait la victime sur leur présence près d’un local technique
Une information judiciaire est ouverte par le parquet de Bordeaux pour meurtre. L’autopsie, pratiquée à l’Institut médico-légal de la ville, conclut à un décès dû « à un œdème cérébral post-traumatique suite à un fracas facial majeur », selon le parquet. Plusieurs fractures ont été relevées sur son visage. Des traces de sang ont été retrouvées sur les murs, au ras du sol. Elles laissent fortement penser aux enquêteurs que la victime a été frappée alors qu’elle était au sol. La procureure de la République de Bordeaux Frédérique Porterie évoque ainsi un « homicide commis avec soudaineté et brutalité ».
Les cinq personnes sont sans emploi et originaires des communes de la rive droite, Lormont, Cenon et Floirac. L’une d’entre elles, connue pour des faits de violence, serait récemment sortie de prison. Selon un proche de l’enquête, les quatre garçons auraient reconnu leur présence sur les lieux et avoir porté des coups de pied à la victime. Les quatre agresseurs présumés ont justifié leur acte en représailles à un propos qu’ils ont jugé déplacé de la part de la victime. En revanche, ils ont nié avoir eu l’intention de tuer.
Vidéo glaçante. En ce mercredi après-midi, la présidente de la cour d’assises de Loire-Atlantique fait passer en boucle ces images de vidéosurveillance du tramway de Nantes. Hamdi Ben Feki, dans le box, aimerait bien baisser les yeux. Mais doit les regarder, comme lui enjoint de le faire la juge.
On le voit entrer dans le tram avec trois autres jeunes, parler avec deux autres, déjà assis. Dont Oussama Nadi. Nous n’entendons rien, la vidéo est muette. Pas de coups échangés. L’on peut deviner des voix qui s’emportent.
Tous se connaissent. Ou tout au moins se sont croisés dans la soirée, ce vendredi 21 juillet 2017. Place du Commerce. Hamdi Ben Feki y a frappé un ami d’Oussama Nadi. Violemment. « Il m’avait carotté 1 g de cocaïne et a insulté ma mère et mon père », tente-t-il de justifier aujourd’hui à la présidente. « J’étais énervé à mort », répète-t-il. D’autant qu’il avait dû battre en retraite quand « une vingtaine d’Algériens » étaient intervenus pour aider leur compatriote.
Ce soir de juillet, après cette bagarre, Hamdi Ben Feki, jeune homme âgé alors de 23 ans, originaire de Tunisie, se promet de les retrouver. Pour se venger. Il ordonne à ses amis d’aller lui chercher dans son appartement, du côté de Talensac, un pistolet et un couteau. Il est minuit et demi quand ils parviennent à retrouver
Oussama Nadi et son compagnon d’infortune, qui fait lui aussi l’objet d’une Obligation de quitter le territoire. Dans le tramway, à l’arrêt, à côté du CHU.
Une plaie de 6,5 cm d’où gicle le sang
Sur la vidéo, Oussama Nadi semble calmer les velléités belliqueuses de Hamdi Ben Feki. Rien ne laisse présager du pire. Tout le monde est assis. Soudain, un ami de Hamdi Ben Feki se lève, pointe un pistolet sur la tempe du copain d’Oussama Nadi. Va-t-il tirer ? Non. Mais Hamdi Ben Feki fond sur Oussama Nadi. Lui plante un coup de couteau dans le cou, au niveau de la carotide. Le geste est précis. Comme s’il l’avait répété des centaines de fois. Une plaie de 6,5 cm d’où gicle le sang.
Oussama Nadi, 22 ans, décédera quelques minutes plus tard, après s’être traîné vers les Urgences du CHU. Pendant que Hamdi Ben Feki et ses trois amis prendront la fuite.
Cette scène terrifiante, les parents d’Oussama Nadi ne la verront pas. Leur demande de visa ayant été refusé, ils n’ont pu venir assister au procès. La cousine de la victime se trouve là, avec son mari. En voyant ces images qui passent au ralenti, elle lâche un cri d’épouvante.
« Ça me choque de revoir cette scène, lâche Hamdi Ben Feki. J’étais pas dans mon état normal. J’avais pris beaucoup de choses dans mon cerveau, un cacheton, de la coke, de la vodka… » Il dit aussi avoir entendu des voix. Est-il responsable pénalement ? Les avis des experts divergent. Le jeune homme a multiplié les séjours dans les services psychiatriques.
La présidente est perplexe : « Vous avez tout de même organisé votre fuite. » Hamdi Ben Feki a été interpellé en Allemagne plus de deux mois après l’homicide. Après un périple en Suisse et en Italie. Verdict vendredi.
Cet homme a créé l’émoi au parc de Procé dimanche après-midi à Nantes, à une heure de grande fréquentation. Une mère de famille et ses enfants ont notamment signalé la présence d’un homme dévêtu, qu’ils ont surpris en train de se masturber. La police est arrivée sur les lieux et a placé cet homme en garde à vue. Dénudé en grande partie, il se cachait dans le parc où il serait resté un long moment. Pas connu jusqu’alors pour ce type de délit, davantage pour des faits d’atteinte aux biens, le suspect nie depuis les faits.
Déféré lundi 19 avril dans l’après-midi, il a été placé sous contrôle judiciaire par le parquet de Nantes qui a requis une expertise psychiatrique en attendant sa convocation devant le tribunal. Lui ont été imposées, en outre, une obligation de soins et l’interdiction de fréquenter le parc de Procé.
Un jeune homme a été violemment agressé dimanche après-midi, dans le quartier Beaulieu, à Nantes.
Il n’a pas voulu déposer plainte en sortant du CHU de Nantes… Et pourtant… Ce jeune homme a été conduit, dimanche après-midi, aux Urgences de l’hôpital, alors qu’il avait été sévèrement frappé : deux mains fracturées et pas moins de cinquante points de suture.
Il a néanmoins affirmé aux policiers que cinq hommes, encagoulés, ont sorti une hache et un sabre alors qu’il se trouvait dans un square, à proximité de la rue Paul-Nassivet, dans le quartier Beaulieu.
« Cet endroit est connu pour le trafic de stupéfiants. Il pourrait donc s’agir d’un règlement de comptes », indique une source proche de l’enquête.
Les auteurs n’ont pas été interpellés.
Nantes : Interpellé, il fracasse la mâchoire du policier dans la voiture de police en lui assénant un coup de pied. Le fonctionnaire a perdu connaissance.