jeanmonnaie56
2024-11-21 13:56:44
En France, la majorité des médecins généralistes exercent en libéral tout en étant conventionnés avec l'Assurance Maladie. Cependant, une directive récente signée par Barnier impose des quotas de soins aux médecins. Par exemple, un généraliste serait limité à prescrire 20 scanners par an. Cette feuille de route médicale, mise en place par l'Assurance Maladie pour des raisons d'économie, va encore plus loin : un médecin ne peut être consulté que pour une seule demande à la fois. Autrement dit, si vous voulez vous faire soigner pour un rhume et demander en même temps une prolongation pour vos séances de kiné, il faudra reprendre rendez-vous.
Vous pourriez penser que forcer les patients à venir deux fois reviendrait à augmenter les coûts pour la Sécurité sociale. Que nenni ! L’Assurance Maladie a calculé que 70 % des patients, face à ce type de contraintes, ne reviendront pas pour la seconde consultation. Une économie immédiate pour l’État, mais un accès aux soins qui se dégrade considérablement.
Et que va-t-il se passer ? De plus en plus de médecins vont choisir de devenir non conventionnés pour s’affranchir de ces quotas absurdes et pouvoir exercer leur métier sans être constamment surveillés. En secteur 3 (non conventionné), les médecins fixent librement leurs honoraires, mais cela a un coût. Pourquoi une consultation y coûte-t-elle souvent au minimum 80 euros ? Parce que l’Assurance Maladie pénalise ces médecins en leur imposant des cotisations sociales beaucoup plus élevées, forçant ce tarif pour atteindre un seuil de rentabilité.
Le résultat ? Une médecine à deux vitesses. D’un côté, une médecine « low-cost » à 30 euros la consultation, avec des quotas et sans garantie d’obtenir les soins adaptés. De l’autre, une médecine « premium », accessible uniquement à ceux qui peuvent payer une mutuelle à 200 euros par mois pour se permettre des consultations à 80 euros chez un médecin libéral capable d’offrir un parcours de soin optimal.
Les causes de la dette de la Sécurité sociale
La dette de la Sécurité sociale est aujourd'hui colossale. Elle se divise en deux grandes parts :
50 % proviennent des mesures prises durant la crise du Covid.
Le reste est réparti entre trois facteurs principaux :
Le vieillissement de la population, qui entraîne une augmentation des dépenses de santé.
Les soins aux étrangers, qui pèsent lourd sur le budget.
La Couverture Maladie Universelle (CMU), dont l’accès est gratuit pour ses bénéficiaires.
Les solutions possibles ?
Ne pas reproduire les politiques coûteuses de gestion de crise comme celles du Covid (coucou Antoine Goya !).
Taxer davantage les personnes âgées, principales consommatrices de soins.
Limiter l’accès aux soins pour les étrangers.
Imposer une cotisation symbolique de 5 euros par consultation pour les bénéficiaires de la CMU, afin de réduire l’impact de cette gratuité sur le système.
Maintenant, vous savez où nous en sommes et pourquoi nous allons vers une médecine à deux vitesses. À vous de voir si vous êtes prêts à affronter ce système ou à subir ses conséquences.