L’atelier de conditionnement est le service qui compte le plus de femmes, explique-t-elle. Si le tribunal avait choisi le repreneur, je ne restais pas. J’adore mes collègues, j’aurais tout fait pour les défendre. Mais dans les discussions avec le directeur, le repreneur potentiel a dit qu’on était trop payées, qu’on n’était que des petites mains qu’il fallait rémunérer au Smic. Et même si, aujourd’hui, on n’a pas la certitude que ça va marcher, on est prêts à redoubler d’efforts pour que l’aventure continue. »
« Et qu’est-ce qu’on serait devenues ?, interroge Pâquerette, 55 ans, dont douze ans chez Duralex. Il y en a qui n’ont pas le permis, d’autres qui ont des enfants, et les horaires de jour, 7h30-15h45, sont parfaits pour pouvoir s’en occuper. Aujourd’hui je suis bien contente que le tribunal ait choisi la Scop. Après, l’avenir est incertain, il est trop tôt pour savoir. Il y a des jours où je me dis que ça va le faire, et puis d’autres… »