wonkie2005
2024-09-28 09:42:23
https://www.20minutes.fr/societe/4102520-20240927-demande-mettre-nue-raconte-iris-maltraitee-humiliee-medecin-lors-garde-vue
« J’ai été arrêtée vers 11h30, puis emmenée dans un bus. L’arrestation s’était plutôt bien passée, sans violence », raconte-t-elle.
En arrivant au commissariat du 13e arrondissement de Paris pour y être entendue puis placée en garde à vue, elle découvre que sur la fiche de renseignements qui lui a été assignée, est écrit le terme « rébellion ». « L’officier de police judiciaire (OPJ) m’a expliqué que ça voulait dire que je m’étais débattue et que je pouvais potentiellement être blessée ».
« On m’a d’abord permis de contacter mon avocat, puis juste après, on m’a emmenée voir le médecin », raconte-t-elle. Lorsqu’elle arrive dans la salle réquisitionnée pour les consultations médicales, elle découvre que la porte de la pièce est vitrée : « juste derrière, il y avait la salle de contrôle avec quatre policiers en train de regarder les écrans des caméras de surveillance. Ils pouvaient clairement me voir ».
Le médecin m’a expliqué que, comme sur ma fiche était inscrite la mention “rébellion”, je devais être examinée. Puis il m’a demandé de me déshabiller. Naïvement, j’ai cru qu’il me demandait simplement de me mettre en soutien-gorge et culotte ».
Iris s’exécute, enlève son tee-shirt mais préfère garder son jean : « j’étais en petit débardeur transparent, je trouvais que c’était déjà bien assez ». Visiblement pas pour le médecin qui lui demande de se déshabiller intégralement, débardeur et petite culotte compris. « Il m’a demandé de me mettre nue. Je me souviens qu’à ce moment-là, je suis sidérée et je coupe totalement. Je n’étais plus vraiment présente, dans ma tête. »
Face à cette figure d’autorité, Iris cède et enlève le haut puis le bas, mais décide de garder sa culotte, malgré la demande du médecin, insistante selon ses dires. « Je me cachais, j’étais toute courbée, toute repliée sur moi-même, raconte-t-elle avec difficulté. J’avais peur et j’avais froid ».
Le médecin poursuit son examen, demande à Iris de se tourner, puis se met à se déplacer autour d’elle. « Il voyait bien que j’étais très mal. Il a fini par me demander “Ben quoi, vous n’êtes pas à l’aise ?”.
Malgré de nombreuses relances et plusieurs échanges pour tenter de savoir de quelle structure dépendait le médecin qui est intervenu ce 24 mai, ni la préfecture de police de Paris, ni le Sicop n’ont livré d’informations claires.