Cartov
2023-04-26 15:32:34
Les dispositifs d’hébergement d’urgence sont saturés, les difficultés d’accès au logement s’accentuent, et la rue continue de tuer. Au 14 avril, le collectif Les morts de la rue a déjà recensé les décès de 117 personnes depuis le début de l’année.
Le convoi arrive, peu avant 10 h, à l’angle de l’un des terrains communs du cimetière de Thiais (Val-de-Marne). Ces espaces sont dédiés à la mise en terre des personnes sans ressources ou dont le corps n’a pas été réclamé, ainsi qu’aux personnes non identifiées. À bord de l’un des véhicules, quatre cercueils en bois clair abritent les corps d’une femme et trois hommes, âgé·es de 59 à 89 ans, décédé·es en 2022.
En ce début avril, ces personnes s’apprêtent à reposer dans les « jardins de la fraternité », sous l’œil de deux bénévoles du collectif Les Morts de la rue. L’une d’entre elles est Camille, 36ans, professeure d’histoire de l’art. Pour elle, accompagner ces personnes constitue « un devoir civique ». « C’est insupportable que des gens soient enterrés seuls », insiste-t-elle.
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