Cartov
2023-02-08 23:48:05
“Si seulement une institution, une organisation, quelle qu’elle soit, pouvait nous sortir de là !” Cet appel au secours est lancé par Jeremías Martínez, un paysan hondurien de 67 ans qui a peur pour sa vie. Il ne fait pas confiance aux autorités de son pays, si bien qu’il compte sur une aide extérieure. La porte de sa maison reste ouverte tandis qu’il raconte son histoire, il dit que c’est pour recevoir la fraîcheur du soir, mais aussi pour voir si quelqu’un approche. Bientôt, il fera nuit noire dans sa campagne, et il craint que quelqu’un ne vienne mettre à exécution les menaces de mort proférées à son endroit.
Jeremías vit avec sa femme, Lidia, dans le village de La Concepción, dans la région du Bajo Aguán, sur la côte nord du Honduras. Il a fait trois ans et trois mois de prison pour s’être opposé aux activités d’une compagnie minière d’exploitation de fer dans la montagne de Botaderos, où naissent au moins 30 rivières qui arrosent la vallée d’El Aguán. Il a été libéré en février 2022, mais ne sort plus de chez lui et n’est pas retourné travailler sur ses terres. Il craint que quelqu’un ne veuille se venger.
https://www.courrierinternational.com/long-format/reportage-au-honduras-ces-paysans-assassines-pour-avoir-voulu-sauver-leur-eau