Bouuucle
2022-10-04 10:39:14
Bravo Stéphanehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/20/1/1526334008-erijouhfhlieorimg.png
La première étincelle du soleil levant se dévoilait, incisive, à travers les branches d'un chêne delle checche lointain. Stéphano observait d'un œil distrait la vive brûlure à l'est, et les lueurs sanguines qui flottaient sur l'horizon. Parfumer de la tête au pied, Stéphano eduardo terminait son expresso. Il sirotait le fond sucré, lapait le récipient de sa tasse. C'était son moment préféré, le moment préféré de la semaine. Il venait de prendre un bain chaleureux. La pièce embaumait, exhalait jusqu'au séjours, l'odeur suave du lavanda di elvio. Il aimait à acheter bio, désormais. Ensuite, il s'était parfumé. C'était de l'armani, du gucci, du Bottega Veneta. Toutes ces senteurs exquise qui lui excitait les narines.
Quiconque à l'extérieur, dans le séjour qui recevait les arômes par dessous la porte, s'imaginerait, à tort, une femme était en train de s'apprêtée. Surpris, il verrait ensuite le fion d'eduardo, et ne serait plus surpris. Auprès de sa fenêtre, il scrutait l'horizon. Elle était décorée de nombreux bouquets de chrysanthèmes bigarrés, qui plaisaient tant aux LGBT. Et les homosexuels s'embrassaient lorsqu'ils passaient devant une telle merveille de couleurs ; que Stéphane arrosait tout les matins, les dents toutes découvertes et rayonnantes, dans son peignoir italien ; qui lui aussi, comportait des chrysanthèmes. Hors, n'étant guère sensible à la voûte céleste matinale, son horizon s'arrêtait à la fenêtre d'en face. La vitre, crasseuse, était celle de Marcello. Les deux joufflues derrière s'en souvenaient, si vives et expressives, une réminiscence éclata à cet endroit. Son derrière, épris de cet homme, eut quelques flexions involontaires, primitives. Le regard du latin les avaient comme fusillées et marquer à vie. Il observait encore la vitre d'en face, laquelle laissait transparaître des murs jaunâtres, crasseux. Et soudain, bien qu'il fût raffiné jusqu'ici, la fange de Marcello il Peloso le charmait. Il aurait voulu se faire prendre contre de tels murs, pleins de H. Soudain, le téléphone sonnait. Une fois, deux fois, trois fois, et son visage se décomposait alors qu'il s'apprêtait à répondre. C'était Claire, une chatonne. Elle avait été abandonnée par son père dès le plus jeune âge.
Ce matin-là, ils devaient tous les deux prendre un petit déjeuner, elle était folle de lui. Stéphano el doudouardo n'en pouvait plus. Toutes ces roueries, pour dissimuler l'inverti qu'il était, et ces vêtements qu'il n'osait porter ! Il lui fallait être un homme. Mais pourtant... il y avait les jeux de parfums, et puis la lavande, et les roses et les chrysanthèmes qu'il arrosait tous les matins, et le peignoir italien à fleurs, et l'épilation, et les mocassins, et les robes moulantes de chez rinascimento dans son armoire, et... le LIME-ONGLE ! et puis...ce fion qui s'exaspérait à lui rappeler, jours après jours, qu'il n'était pas ce qu'il croyait. Qu'il n'était pas l'image entretenue. Son fessier, si mûre, si extraverti, qui réclamait qu'on s'en occupe, qu'on le consomme. Il lui fallait être remplis, une bonne fois pour toute. Enfin merde quoi. Pensait il, dans sa grossièreté habituelle. Et s'il y avait bien un chaton, ou bien une petite chatte maniérée, c'était lui. Non, Edouardo n'en pouvait plus, de cette pusillanimité. Tout le pathos de sa vie lui éclaboussait en pleine figure, il ouvrait la fenêtre, déposait ses mains sur la balustrade. Le soleil éclairait son crâne, comme si une idée brillante, un renouveau mijotait à l'intérieur. Un homme dans la rue se déplaçait en vélo, il fût aveuglé par les reflets chatoyants, mordorés du crâne cacaoté, qui réfléchissait le soleil, droit dans ses yeux. Il poussa un cris de fillette ! Il s'affolait. " Mi scusi, mi scusi, mi scusi, mi scusi " Répétait il d'une voix aigue, stridente. Et puis, une voix qui tendait dans les grave, lui répliquait : " Silenzio ! culo grosso ". L'homme à la voix de Bary Stinson se relevait, et quand le titan fût sur pied, jusqu'à atteindre deux mètres de haut, Stéphane restait bouche bée. C'était lui ! Marcello ! Stéphane tremblait de la tête aux pieds. Il voyait l'homme en colère, la foudre dans ses yeux, qui tâtait le résultat des courses. Son pantalon était troué. Stéphane courait à son porte monnaie, il emportait même des pansements.
L'homme vit une paire de hanches colossales et furieuses, qui peinaient à se frayer un chemin, dans l'entrebâillement de la porte. Hier, doudouardo el stephano s'était exercé les bras, des courbatures l'empêchait de pousser correctement, cette immense porte en bois. Marcello il peloso expirait un bon coup, agacé par cette métonymie de la femme, dans un corps d'homme ! Il tira violemment la porte, Stéphane vacillait, mais tombait sur les fesses, alors tout allait bien. Il rebondit trois fois, puis se releva brusquement. Il se dépoussiéra un instant, se recoiffait, avant de réaliser qu'il était chauve depuis des années. L'homme croisait les bras, Stéphane affichait un sourire tremblotant, et battait des cils, nerveux.
Il était déjà suant, sa chemise en soie légère, d'un ton incarnat, était trempée. Il l'avait acheté chez B-senttecento, avec des chaussettes de la même couleur, qu'il portait actuellement dans ses mocassins Pete Sorrensen, en cuir noir, craquelés de fissures d'ors qui brillaient déjà au soleil. Marcello secouait la tête, face à tant de coquetterie. Il la secouait encore, ne pouvant que mépriser les parades et les manières, de l'homme d'influence. La voix saccadée, il balbutiait, utilisait même des mots compliqués, pour montrer qu'il était bien élever. Il annonçait, la main nerveuse dans son porte monnaie : " Mi scuso per i tuoi pantaloni! Ecco i soldi! " Marcello poussa d'un revers de main, l'argent qu'il présentait. Stéphane balbutiait une proposition en rapport avec sa Ferrari. Puis soudain, il s'échappait à lui même, son corps ne lui appartenait plus. Marcello il peloso, le tenait fort contre lui, contre son torse. Quelques poil épicés, grisonnants, passaient entre les lèvres de Stéphane. Il lui semblait goûter un fruit défendu, mais enfin, il vivait. Une main glissait contre son dos, pendant qu'une voix, rauque et sensuelle, lui susurrait dans l'oreille : " culo grosso...". Il n'était que F, Stéphano il douardo lui appartenait, il n'offrait aucune résistance, il venait de subir une réification. Il était prêt depuis l'origine à être manipulé sous des mains viriles, rugueuses et bestiales. Cet homme avait activé la nature profonde de douardo stephano. Il avait brisé les remparts en cartons de sa virilité factice, et Stephano lui en était redevable. Enfin. La main de Marcello descendait progressivement, comme un python glissant jusqu'à sa proie. Puis elle mordait ! Et ne lâchait plus.
Stéphane poussait un couinement, puis un deuxième, et un troisième. Ce qui l'agaçait, il répliquait : " Silencio ! Culo grosso ! " Puis Stéphane se tût. Ensorceler et sous l'emprise de H, il adressait de gros yeux ronds, à l'homme qui lui manipulait l'arrière train, qui chauffait déjà comme une locomotive. Marcello sentait la fesse de Stéphane nerveuse, spasmodique entre ses mains. Stéphane mordait sa chaîne en or. Et entre ses dents, il prononçait la formule finale : " andiamo a caffa marffello "
Et l'homme, monté comme un pachyderme, soulevait sa princesse jusqu'à sa porte.