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Tariclegrand
2022-07-16 12:07:10

Bah connecte toihttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/25/2/1529422413-risitaszoom.png

gilbert4086
2022-07-16 12:07:44

Le 16 juillet 2022 à 12:07:10 :
Bah connecte toihttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/25/2/1529422413-risitaszoom.png

https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

gilbert4086
2022-07-17 14:02:56

up

Dextre352
2022-07-17 14:04:12

Le 16 juillet 2022 à 11:56:19 :
https://www.lefigaro.fr/international/2016/11/02/01003-20161102ARTFIG00232-ces-milices-chretiennes-qui-liberent-leurs-villages.php

Vous savent comment je peux lire l'article entier sans être abonné ? :(

REPORTAGE - Qu'ils soient assyriens, chaldéens, syriaques ou arméniens, les chrétiens ne sont plus que 300.000 en Irak. 150.000 avaient fui la plaine de la Ninive lors de l'offensive de l'État islamique en 2014.

Envoyé spécial à Qaraqosh

Cheveux gris, fine moustache, look vaguement british, le général Benham Abbush, le chef des NPU, les unités de protection de la plaine de la Ninive, parcourt les locaux de la mission Saint-Paul, un centre chrétien d'éducation fraîchement investi par ses gardes en mettant en garde contre les mines laissées par les djihadistes. À l'extérieur du bâtiment, la bataille n'est pas terminée. Une forte explosion est suivie par des échanges de tirs nourris. Ce dimanche, les snipers de Daech sont encore dans le centre de Qaraqosh. «Nous sommes là pour assurer la surveillance avec des troupes originaires de la ville. Je viens d'arriver avec 200 hommes. Ils sont ici chez eux. Ils connaissent les quartiers, les rues, les maisons. Notre mission est de prendre le relais de l'armée irakienne qui va poursuivre sa marche en avant. Nous construisons notre sécurité puis nous restaurerons nos églises défigurées par Daech», explique le général chrétien. Ancien de l'armée de Saddam, il commandait une brigade pendant la guerre du Golfe.

Plusieurs de ses hommes ont servi de guide aux fantassins des divisions de l'armée irakienne durant l'assaut victorieux de la capitale des chrétiens d'Irak. Blessé au combat par un tir de mortier, Nibras, 33 ans, raconte: «J'ai été touché par un tir de mortier et évacué avant que nous ayons atteint ma maison que je te tenais à revoir. Ce n'est que partie remise. Il y a beaucoup de mines. Nous avons marqué les maisons où nous avons repéré des engins explosifs piégés. Les mines sont placées sur les portes, prêtes à exploser quand on s'approche.»

Une cuite mémorable

Beaucoup de ses camarades de la milice assyrienne sont venus comme lui pour ça: réinvestir leur cité le fusil à la main. Un groupe de sept amis s'est engagé voici deux ans dans le même élan. Ils sont ouvriers, artisans ou commerçants et ont entre 25 et 28 ans. Ils portent sur le haut du bras droit un écusson en forme d'étoile bleue à quatre branches avec au centre un cercle d'or représentant le dieu soleil assyrien Shamash. «On se connaît de l'école, des cafés, du voisinage. Nous avons quitté Qaraqosh le 6 août 2014 dans la panique. Les forces kurdes nous avaient dit ne vous inquiétez pas. Nous sommes là. Ils se sont retirés quand Daech a avancé», dit Yaqoob, le plus ancien de la bande. «C'est insupportable d'être humilié. Nous les chrétiens nous ne détestons personne, mais nous devons garder les armes pour nous défendre car personne ne le fera à notre place.»

L'affront est également lavé pour Youssouf, le dernier homme à avoir quitté Qaraqosh occupée par les djihadistes. Il avait bravé le danger, non par témérité, mais pour cause de cuite mémorable. La voix rayée par l'arak, l'alcool d'anis, il se lance dans un récit épique: «Je dormais ivre mort quand les habitants sont partis dans la nuit. Je suis sorti dans la rue le matin pour aller prendre un petit déjeuner au bazar et m'acheter des cigarettes, il n'y avait plus personne, juste des barbus. Ils m'ont dit de rentrer chez moi. J'ai retrouvé le boucher ainsi qu'un cousin et sa famille. On pouvait rester à condition de se convertir à l'islam. On s'est enfui un jour à l'aube pendant qu'ils étaient occupés à voler des générateurs.» Youssouf s'est engagé dès la création des NPU. «Dommage que nous n'ayons pas de blindés. On les aurait butés plus tôt ces c…», jure-t-il.

Formés avec les maigres moyens du bord par des anciens marines des forces spéciales américaines et soutenus par des Canadiens, les NPU ont privilégié un recrutement local plutôt qu'international. Le gouvernement régional du Kurdistan irakien a vu d'un mauvais œil la naissance de cette force paramilitaire autonome faite de bric et de broc. Le gouvernement central de Bagdad a pris en charge les soldes des gardes - 400 dollars par mois - et les munitions. Il a aussi associé la milice chrétienne à son offensive militaire. Mais Erbil comme Bagdad ont évité de lui donner les moyens d'augmenter son potentiel pour ne pas se retrouver face à une force qui serait en mesure de défendre par les armes une autonomie des minorités dans la plaine de Ninive. L'armée irakienne vient toutefois d'accepter le recrutement d'une réserve de 1000 miliciens supplémentaires.

Fragmentation communautaire et religieuse

«L'objectif sécuritaire des NPU est de stabiliser les villes chrétiennes de la plaine de Ninive. Leur objectif politique implicite est le soutien à la constitution, par voie de référendum, de la plaine de Ninive en région autonome où les minorités chrétienne, yazidie et shabak se gouverneront elles-mêmes», explique le chercheur belge Benoît Kanabus, professeur à l'Université catholique de Louvain qui suit les NPU sur le terrain. «Cette région autonome, la milice la veut partie d'un Irak fédéralisé, et non d'un Kurdistan indépendant ou, à tout le moins, encore plus autonome.»

Le rêve d'une région propre aux minorités n'est pas nouveau. Il s'inscrit dans la logique de fragmentation communautaire et religieuse de l'Irak. Il a vu le jour au lendemain de la Première Guerre mondiale et du génocide de 1915, mais les grandes puissances ne l'ont finalement pas intégré dans leurs plans de démembrement de l'Empire ottoman. Les chrétiens ont été séparés par les frontières de l'Irak, de la Turquie et du protectorat français en Syrie. «Nous voulons un pays où les minorités ont leur place. Je suis assyrien, issu de peuple originel de la Mésopotamie. Nos gens travaillent dur et sont bien éduqués. Ils sont une chance pour la région», dit le général Benham. Qu'ils soient assyriens, chaldéens, syriaques ou arméniens, les chrétiens ne sont plus que 300.000 en Irak. 150.000 avaient fui la plaine de la Ninive lors de l'offensive de l'État islamique en 2014. Une partie d'entre eux ont choisi de s'exiler.

gilbert4086
2022-07-17 19:22:13

Le 17 juillet 2022 à 14:04:12 Dextre352 a écrit :

Le 16 juillet 2022 à 11:56:19 :
https://www.lefigaro.fr/international/2016/11/02/01003-20161102ARTFIG00232-ces-milices-chretiennes-qui-liberent-leurs-villages.php

Vous savent comment je peux lire l'article entier sans être abonné ? :(

REPORTAGE - Qu'ils soient assyriens, chaldéens, syriaques ou arméniens, les chrétiens ne sont plus que 300.000 en Irak. 150.000 avaient fui la plaine de la Ninive lors de l'offensive de l'État islamique en 2014.

Envoyé spécial à Qaraqosh

Cheveux gris, fine moustache, look vaguement british, le général Benham Abbush, le chef des NPU, les unités de protection de la plaine de la Ninive, parcourt les locaux de la mission Saint-Paul, un centre chrétien d'éducation fraîchement investi par ses gardes en mettant en garde contre les mines laissées par les djihadistes. À l'extérieur du bâtiment, la bataille n'est pas terminée. Une forte explosion est suivie par des échanges de tirs nourris. Ce dimanche, les snipers de Daech sont encore dans le centre de Qaraqosh. «Nous sommes là pour assurer la surveillance avec des troupes originaires de la ville. Je viens d'arriver avec 200 hommes. Ils sont ici chez eux. Ils connaissent les quartiers, les rues, les maisons. Notre mission est de prendre le relais de l'armée irakienne qui va poursuivre sa marche en avant. Nous construisons notre sécurité puis nous restaurerons nos églises défigurées par Daech», explique le général chrétien. Ancien de l'armée de Saddam, il commandait une brigade pendant la guerre du Golfe.

Plusieurs de ses hommes ont servi de guide aux fantassins des divisions de l'armée irakienne durant l'assaut victorieux de la capitale des chrétiens d'Irak. Blessé au combat par un tir de mortier, Nibras, 33 ans, raconte: «J'ai été touché par un tir de mortier et évacué avant que nous ayons atteint ma maison que je te tenais à revoir. Ce n'est que partie remise. Il y a beaucoup de mines. Nous avons marqué les maisons où nous avons repéré des engins explosifs piégés. Les mines sont placées sur les portes, prêtes à exploser quand on s'approche.»

Une cuite mémorable

Beaucoup de ses camarades de la milice assyrienne sont venus comme lui pour ça: réinvestir leur cité le fusil à la main. Un groupe de sept amis s'est engagé voici deux ans dans le même élan. Ils sont ouvriers, artisans ou commerçants et ont entre 25 et 28 ans. Ils portent sur le haut du bras droit un écusson en forme d'étoile bleue à quatre branches avec au centre un cercle d'or représentant le dieu soleil assyrien Shamash. «On se connaît de l'école, des cafés, du voisinage. Nous avons quitté Qaraqosh le 6 août 2014 dans la panique. Les forces kurdes nous avaient dit ne vous inquiétez pas. Nous sommes là. Ils se sont retirés quand Daech a avancé», dit Yaqoob, le plus ancien de la bande. «C'est insupportable d'être humilié. Nous les chrétiens nous ne détestons personne, mais nous devons garder les armes pour nous défendre car personne ne le fera à notre place.»

L'affront est également lavé pour Youssouf, le dernier homme à avoir quitté Qaraqosh occupée par les djihadistes. Il avait bravé le danger, non par témérité, mais pour cause de cuite mémorable. La voix rayée par l'arak, l'alcool d'anis, il se lance dans un récit épique: «Je dormais ivre mort quand les habitants sont partis dans la nuit. Je suis sorti dans la rue le matin pour aller prendre un petit déjeuner au bazar et m'acheter des cigarettes, il n'y avait plus personne, juste des barbus. Ils m'ont dit de rentrer chez moi. J'ai retrouvé le boucher ainsi qu'un cousin et sa famille. On pouvait rester à condition de se convertir à l'islam. On s'est enfui un jour à l'aube pendant qu'ils étaient occupés à voler des générateurs.» Youssouf s'est engagé dès la création des NPU. «Dommage que nous n'ayons pas de blindés. On les aurait butés plus tôt ces c…», jure-t-il.

Formés avec les maigres moyens du bord par des anciens marines des forces spéciales américaines et soutenus par des Canadiens, les NPU ont privilégié un recrutement local plutôt qu'international. Le gouvernement régional du Kurdistan irakien a vu d'un mauvais œil la naissance de cette force paramilitaire autonome faite de bric et de broc. Le gouvernement central de Bagdad a pris en charge les soldes des gardes - 400 dollars par mois - et les munitions. Il a aussi associé la milice chrétienne à son offensive militaire. Mais Erbil comme Bagdad ont évité de lui donner les moyens d'augmenter son potentiel pour ne pas se retrouver face à une force qui serait en mesure de défendre par les armes une autonomie des minorités dans la plaine de Ninive. L'armée irakienne vient toutefois d'accepter le recrutement d'une réserve de 1000 miliciens supplémentaires.

Fragmentation communautaire et religieuse

«L'objectif sécuritaire des NPU est de stabiliser les villes chrétiennes de la plaine de Ninive. Leur objectif politique implicite est le soutien à la constitution, par voie de référendum, de la plaine de Ninive en région autonome où les minorités chrétienne, yazidie et shabak se gouverneront elles-mêmes», explique le chercheur belge Benoît Kanabus, professeur à l'Université catholique de Louvain qui suit les NPU sur le terrain. «Cette région autonome, la milice la veut partie d'un Irak fédéralisé, et non d'un Kurdistan indépendant ou, à tout le moins, encore plus autonome.»

Le rêve d'une région propre aux minorités n'est pas nouveau. Il s'inscrit dans la logique de fragmentation communautaire et religieuse de l'Irak. Il a vu le jour au lendemain de la Première Guerre mondiale et du génocide de 1915, mais les grandes puissances ne l'ont finalement pas intégré dans leurs plans de démembrement de l'Empire ottoman. Les chrétiens ont été séparés par les frontières de l'Irak, de la Turquie et du protectorat français en Syrie. «Nous voulons un pays où les minorités ont leur place. Je suis assyrien, issu de peuple originel de la Mésopotamie. Nos gens travaillent dur et sont bien éduqués. Ils sont une chance pour la région», dit le général Benham. Qu'ils soient assyriens, chaldéens, syriaques ou arméniens, les chrétiens ne sont plus que 300.000 en Irak. 150.000 avaient fui la plaine de la Ninive lors de l'offensive de l'État islamique en 2014. Une partie d'entre eux ont choisi de s'exiler.

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