Cartov
2022-06-01 23:59:39
La République en marche s’en remet aujourd’hui au vieux ressort anticommuniste pour mobiliser son électorat aux législatives contre le péril bolchevique que représenterait l'hypothèse d'un Jean-Luc Mélenchon Premier ministre.
La grande offensive. Ce mercredi 1er juin, le ban et l’arrière-ban de la macronie ont déclenché, sous la forme d’une campagne Twitter intitulée « Nous ne sommes pas Nupes », un feu roulant contre le leader de l’union de la gauche, Jean-Luc Mélenchon. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sonnait la charge dès le matin à l’antenne de France Inter et dans les colonnes du Figaro, qualifiant le troisième homme de la présidentielle de « Chavez gaulois » désireux de « collectiviser » l’économie nationale. Déjà vent debout contre la Nupes dans une campagne par ailleurs atone, La République en marche s’en remet donc aujourd’hui au vieux ressort anticommuniste pour mobiliser son électorat aux législatives contre le péril bolchevique.
Dès le 8 mai, Manuel Valls affichait clairement la couleur : « Mon adversaire, ce sont les extrêmes, mais c'est le mélenchonisme. (…) Voter pour un candidat mélenchoniste, c’est voter pour un candidat qui est contre l’Europe, contre l’Otan, (…), contre la police et la sécurité, contre le nucléaire, contre la croissance et l’emploi, c’est sortir de la culture de gouvernement. C’est ça le mélenchonisme, il n’y a pas de nuance dans cette campagne. » Depuis, les pontes de la majorité ont emboîté le pas à l’ancien Premier ministre : « programme dangereux » pour François Bayrou, « faillite » selon Stanislas Guerini, « imposture et banqueroute » pour Christophe Castaner, « chaos » à venir d’après Aurore Bergé…
https://www.marianne.net/politique/lrem/chavez-gaulois-collectiviste-autoritaire-melenchon-grand-mechant-loup-de-lrem