Je n'accepte de faire front commun avec les féministes que pour un seul combat

Le droit à l'orgasme des femmes. Je pense, en effet, qu'il faudrait rétablir une forme de devoir conjugal qui, dans la nouvelle mouture, impliquerait une parfaite réciprocité : il serait impératif à l'homme comme à la femme de prodiguer au partenaire au moins un orgasme par semaine. La mesure aurait, en outre, pour avantage de pérenniser les couples et de diminuer le nombre de séparations, de divorces. Bien sûr, cette réforme impliquerait un enseignement draconien de l'anatomie des femmes, qui inclurait une évaluation stricte des connaissances des élèves en matière de clitoris. L'ignorance du corps des femmes, partagée par les deux sexes, a condamné des générations entières à croupir dans l'insatisfaction et l'asymétrie au lit. De surcroît, si des moralistes en peau de lapin étaient tentés de tancer la prétendue immoralité d'un tel projet, je leur signale que le Créateur a pourvu les femmes d'un organe entièrement dévolu au plaisir et que cet attribut fait pleinement partie du plan de Dieu. Ne pas s'en servir généreusement, ce serait renier la Création. Je crois que, sur ce plan, nous gagnerions à nous inspirer des nos frères ou de nos cousins d'Inde, où l'hindouisme, le jaïnisme et le bouddhisme ont donné libre cours aux corps sous le signe du Kamasutra et du tantrisme. Haut les cœurs, et les cris !