«J’espère que la justice s’excusera» : le violeur en série avait été relâché par la police

newfag113701
2022-03-31 20:35:56

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Mamadou N., 41 ans, sera jugé en son absence ce vendredi devant la cour d’assises de Paris pour trois viols et une tentative, entre février et août 2018 dans la capitale et à Lille (Nord). Pendant son errance criminelle, il avait été placé en garde à vue... puis relâché, sans poursuites.

Après un déjeuner au restaurant, ce 28 août 2018, avec sa mère et deux amies, Gabrielle (les prénoms des victimes ont été changés), 21 ans, se hâte jusque chez elle, dans le XXe arrondissement de Paris. Il est déjà 15h10, et l’étudiante doit se préparer avant de se rendre à son job d’été. Sa mère, elle, a préféré discuter encore un peu avant de remonter à l’appartement familial. Devant son immeuble, Gabrielle ne prête pas vraiment attention à cet homme qui s’engouffre derrière elle, et qui prend ensuite l’ascenseur, comme elle, jusqu’au onzième étage.

Mais, selon son récit, alors qu’elle tente de refermer sa porte d’entrée, le rôdeur se rue sur elle. Elle hurle « à l’aide », mais son agresseur la saisit par la gorge pour l’en empêcher. Il parvient à pénétrer dans l’appartement et referme ensuite la porte derrière lui. Gabrielle, terrorisée, tente de négocier. En vain. Elle essaie d’appeler la police, mais l’homme lui arrache son téléphone des mains, et lui saisit brutalement le bas du visage d’une main. « J’ai les traces de ses doigts sur le visage, tellement il a serré. Je ne pouvais plus respirer », relatera plus tard la jeune femme devant un policier.

L’inconnu emmène ensuite Gabrielle dans la salle de bains, où il l’aurait violée avec un doigt. Elle résiste, mais elle reste dominée par la supériorité physique de ce géant à la carrure athlétique. Quand elle le supplie d’arrêter, il la menace de mort. Gabrielle sait que sa mère doit bientôt rentrer. Alors elle tente de gagner du temps. Elle feint d’accepter un rapport sexuel s’il est protégé. L’homme finit par l’autoriser à fouiller dans l’appartement à la recherche de préservatifs.
Un aller simple pour Dakar

Mais après un certain temps, agacé par ces recherches infructueuses, le violeur présumé traîne à nouveau la jeune femme vers la salle de bains, où il aurait une nouvelle fois tenté de la violer. Mais il est enfin interrompu par la voix de la mère de Gabrielle, qui vient de rentrer. L’étudiante hurle. Sa mère rentre dans la salle de bains. Surpris, l’agresseur prend alors la fuite, en short, tee-shirt et pieds nus. Dans sa précipitation, il laisse tomber un pantalon de jogging, dans la poche duquel est découvert un téléphone.

L’exploitation de ce portable mène droit les enquêteurs vers un sans-papiers sénégalais alors âgé de 37 ans, Mamadou N. Mais il est déjà trop tard : au lendemain des faits, le suspect a pris un aller simple pour Dakar. Juste avant l’embarquement, il a fait l’objet d’un contrôle par la police aux frontières.
Une procédure classée sans suite

Les policiers constatent qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par l’Italie pour des faits de viol. Pire : à la faveur de rapprochements, les enquêteurs découvrent que Mamadou N. est soupçonné d’être impliqué dans deux autres viols et une tentative, perpétrés dans un mode opératoire similaire à Paris et à Lille, entre février et août 2018. Il avait même été placé en garde à vue à Lille (Nord) début août, soit trois semaines avant le viol de Gabrielle. Mais après une confrontation avec sa victime, le dossier avait été classé sans suite.

Durant la soirée du 4 au 5 août 2018, Adeline, 26 ans, avait été abordée à deux reprises dans le centre-ville lillois par Mamadou N., se présentant comme sans domicile fixe, et insistant pour dormir chez elle. Mise en confiance par ce bel homme aux traits fins, la jeune femme avait fini par accepter, après avoir mis les choses au clair : il n’y aura aucun rapport sexuel.

« C’était super naïf de ma part », reconnaîtra la jeune femme en larmes devant la juge d’instruction. Mais alors qu’elle était en train de regarder une série dans son lit, sur son ordinateur, tout en échangeant des messages avec une amie, son invité lui aurait arraché son téléphone des mains et l’aurait étouffée avec un coussin, avant de lui serrer la gorge d’une main. Il l’aurait ensuite violée à six reprises.
Il lui arrache ses clés et la plaque contre le mur

C’est au petit matin qu’Adeline avait pu appeler la police, alors que son agresseur avait consenti à la laisser partir au travail. Mamadou N. avait été placé en garde à vue, mais il était parvenu à semer le doute sur sa culpabilité. « On a le sentiment d’un loupé à la genèse de ce dossier », regrette Me Marc Bailly, l’avocat d’Adeline, avec Me Margaux Laclef. « Des éléments pouvaient laisser penser que Mamadou N. pouvait être présenté à un juge d’instruction. Mais cela n’a pas été fait. »

Adeline n’a-t-elle pas été crue ? « C’est peut-être un peu simplificateur que de l’affirmer. Mais je note que dans un certain nombre de PV, les enquêteurs se sont permis une certaine subjectivité. On écrit notamment, lors de l’intervention au domicile de ma cliente, qu’elle avait l’air désintéressée », déplore Me Bailly. « Est-ce que, si ces faits s’étaient déroulés aujourd’hui (plus de quatre ans après l’avènement de #MeToo), cela se serait passé comme cela ? Je ne le crois pas. »

Après le viol d’Adeline, Mamadou N. aurait fait une autre victime, la veille de l’agression de Gabrielle. Toujours avec un mode opératoire similaire, il aurait suivi Dorothée jusqu’à son immeuble, dans le Xe arrondissement de Paris. Il lui aurait demandé s’il pouvait passer la nuit chez elle.

Le refus de la jeune femme provoque alors la fureur de l’agresseur. Il lui arrache ses clés d’appartement des mains et la plaque contre le mur en l’étranglant avec l’avant-bras, l’empêchant de respirer. Il l’aurait alors prévenue qu’il allait la « baiser », la « violer ». Dorothée est persuadée qu’elle ne doit son salut qu’au passage d’une femme avec une poussette, ce qui aurait déstabilisé son agresseur et l’aurait mis en fuite. Sollicitée, l’avocate de la jeune femme, Me Céline Lasek, n’a pas souhaité s’exprimer.
« J’espère que les enquêteurs expliqueront tous ces loupés »

Dernier fait imputé à Mamadou N., le viol d’une jeune femme six mois plus tôt, à Lille. Après avoir bu deux bières avec des collègues, le 26 février au soir dans le centre-ville de Lille, Sophie, employée de bar, avait fait un black-out. Selon son récit, elle s’était réveillée le lendemain matin dans son lit, nue, avec un inconnu en train de la violer. Elle était ensuite parvenue à prévenir la police, qui s’était rendue à son domicile alors que l’agresseur y était encore. Mais là encore, Mamadou N. n’avait pas été inquiété.

Sophie est la seule des quatre victimes à ne pas s’être constituée partie civile. Pour ces trois viols et cette tentative, Mamadou N. sera jugé en son absence devant la cour d’assises de Paris ce vendredi, et pour une seule journée. « J’espère que la justice s’excusera, que les enquêteurs expliqueront tous ces loupés », souffle Me Marc Bailly. L’accusé encourt 15 années de réclusion.

newfag113701
2022-03-31 20:40:23

Vous en pensez quoi ?

LudwigYokai
2022-03-31 20:41:16

Le 31 mars 2022 à 20:40:23 :
Vous en pensez quoi ?

Que je ne vais pas lire pour rester calmehttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/13/1/1648451441-ahigos1.png

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