Cartov
2021-07-26 16:03:13
Cette nouvelle tragédie migratoire se double d’une situation juridique impossible pour la famille : celle-ci, résidant en France sans papiers, voulait venir enterrer leur fille. Ils n’ont pas encore reçu l’autorisation française.
Le 29 juin, les Canaries étaient secouées par une nouvelle tragédie migratoire. Une petite Ivoirienne de 5 ans, prénommée Yamila, succombait à un arrêt cardiaque au moment même où les équipes de sauvetage en mer la transportaient en hélicoptère vers un hôpital de Las Palmas, sur l’île de Grande Canarie. Après dix-sept longues journées, l’embarcation dans laquelle elle voyageait en compagnie d’une cousine de sa mère, perdue au milieu de l’océan Atlantique avec 35 personnes à bord, dont seize femmes et six enfants, venait d’être localisée par un paquebot australien de près de 300 mètres de long.
Ses parents, résidant en France sans papiers, n’avaient cessé, les jours précédents de contacter les associations de migrants, en pleurs, pour obtenir des informations sur l’embarcation où se trouvait leur fille, sans que les services de sauvetage espagnol ne parviennent à la repérer. Le drame n’a finalement pas pu être évité. Mais l’identification de la fillette n’a pas pu être validée par le juge, faute de preuves de filiation, quand bien même son père et sa mère l’ont reconnue sur des photos qui leur ont été transmises. La date de l’enterrement n’a donc pas pu encore être fixée.
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/07/12/le-drame-de-yamila-5-ans-fillette-ivoirienne-morte-en-mer-sur-la-route-des-canaries_6088035_3212.html