LaPaxENT
2021-07-22 19:57:08
Pierre Thévenas63 parle à propos des trois ouvrages, Idées directrices pour une phénoménologie et une philosophie phénoménologique pures, Méditations cartésiennes et La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale : de « trilogie de la phénoménologie transcendantale ». L'idée de transcendantal recouvre chez Husserl un domaine plus large que dans son sens classique. Il y a du « transcendantal » toutes les fois où il est question de l'ultime source de la connaissance à savoir : « l'auto-méditation du sujet connaissant »64. « Cette expression concerne la « vie de la conscience » au sein de laquelle se met en place le monde « pré-donné » y compris l'être du philosophe comme homme de ce monde [...] et qui précède toute mondanéité comme sa condition de possibilité », que la réduction a pour objet de suspendre, note Eugen Fink65. « L'idée d'une phénoménologie transcendantale, d'un idéalisme transcendantal passant par le chemin de la réduction phénoménologique trouve sa première expression publique dans les Cinq conférences qui portent le titre de L'idée de la phénoménologie », écrit Paul Ricœur66.
Renaud Barbaras34 écrit : « les Ideen I tentent d'expliciter le passage de l'épochè (ou Réduction phénoménologique) au transcendantal, c'est-à-dire de montrer que le résidu de l'épochè est bien la conscience ». Avec la « subjectivité transcendantale, on dépasse le traditionnel problème de la transcendance, c'est-à-dire du lien entre la conscience et son objetN 6, que Husserl qualifie de faux problème. Si problème il y a, cela viendrait d’abord de la méconnaissance de la vraie nature de la subjectivité, qui est transcendantale et non mondaine67. Pour lui, tout objet pensable reste selon les principes de la constitution transcendantale une formation de sens de la subjectivité pure.