Une rixe a éclaté, lundi soir, devant le jardin de l’île de Nantes. Depuis des mois, il est identifié comme un point de deal et de jeux d’argent. Riverains et commerçants ne supportent plus ces nuisances.
Près du parc des Fonderies, les terrasses étaient bondées, hier. Les clients profitaient du soleil. Ce quartier résidentiel, aux immeubles récents et modernes, donne une image paisible de la ville. En façade seulement. Depuis des mois, l’insécurité semble s’enkyster autour du jardin public.
Ces riverains assistent régulièrement depuis chez eux à ces échauffourées. Le jardin a déjà été fermé, entre janvier et mars, à cause de rassemblements, d’un point de deals, de nuisances sonores, de jeux d’argent… En avril, il a rouvert, le matin seulement, afin de casser ces attroupements.
Visiblement, ça ne suffit pas. «La fermeture du parc n’a rien changé, constate Daniel, retraité de 70 ans. Ces personnes ont continué leurs trafics devant l’entrée du jardin. Les riverains se font insulter et n’osent plus se balader. »
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Les riverains ont décidé de s’allier pour tenter de faire bouger les choses. Plusieurs courriers ont été envoyés en mairie et une lettre est prête pour le préfet. Pascal Bolo, adjoint à la tranquillité publique, semble bien impuissant : « On est malheureusement en présence d’un groupe de personnes étrangères, en déshérence et sous l’effet de produits variés. La Ville n’a ni la capacité de régularisation ni la possibilité de reconduite dans les pays d’origine. La police nationale et la police municipale font des passages réguliers autour du jardin. À force de harceler ces groupes, on peut réussir à déplacer le problème. »
L’élu entend les plaintes des riverains : « Je sais que c’est incompréhensible pour eux, qu’ils ont droit à la tranquillité, mais on touche là aux limites des capacités d’intervention de la municipalité. »
Donc une mairie de gauche nous affirme qu’il est impossible de faire maintenir la loi dans sa propre ville ?https://image.noelshack.com/fichiers/2019/41/6/1570878305-lachance.png