Vie après la mort, petite expérience de pensée

Imaginons que je crée un programme, que ce programme prenne en entrée un jeu de données et produise en sortie un autre jeu de données après avoir réalisé sa fonction.

Ce programme, je le mets dans un disque dur. Et ce disque dur, je le réduis en miettes, en poussières. Je n'ai réalisé aucune sauvegarde du programme ailleurs que sur le disque dur, la seule version est dans le disque dur que je viens de broyer.

Il n'en reste rien, nous sommes bien d'accord ? Rien qui soit matériel, et même rien qui soit immatériel sinon les souvenirs conservés dans les mémoires de ceux qui ont manipulé un tel programme.

On peut même penser que ce programme est une IA forte/générale/consciente. La fonction qu'elle réalise est donc son propre esprit.

Ici aussi, lorsque je broie le disque dur, il ne reste rien. Hormis si je réalise une sauvegarde ailleurs.

Ça ne signifie pas qu'il n'existe rien de transcendant, de créateur. Nous sommes là, nous avons créé le support physique, nous avons construit le programme et maintenant, du support physique, il ne reste que des miettes et du programme il ne reste rien.

Hormis si je réalise une sauvegarde ailleurs.

Pourquoi les croyants d'une après-vie sont-ils persuadés que lors de leur mort, le programme que leur esprit représente va être sauvegardé ailleurs et pas être purement et simplement annihilé comme nous avons annihilé nombre de programmes plus légers et comme nous pourrions dans quelques années annihiler des programmes aussi perfectionnés que notre esprit bien humain, sinon plus ?

Merci pour votre lecture.

Si je voulais être chiant je dirais que le terrain de la foi ne s'entête pas avec la raison

Le 22 mars 2021 à 21:50:40 CaVaNonEtToi a écrit :
Si je voulais être chiant je dirais que le terrain de la foi ne s'entête pas avec la raison

Je vois.

J'en sais rien moi, tu poses de ces questions aussi

Le 22 mars 2021 à 21:51:37 Monisme a écrit :

Le 22 mars 2021 à 21:50:40 CaVaNonEtToi a écrit :
Si je voulais être chiant je dirais que le terrain de la foi ne s'entête pas avec la raison

Je vois.

Parce qu'au fond croire c'est limite un besoin fondamental à partir du moment où on a conscience de notre propre finitude et nécessaire à la survie de l'espèce que de trouver des raisons de s'alimenter et se reproduire

Et que vu que ça répond à un besoin fondamental quasiment, ben même si c'est pas logique au fond la logique suprême de la survie l'emporte

Mais c'est juste qu'il y a des croyances plus irrationnelles que d'autres. Quelqu'un qui explique le monde que par la science par exemple croit quand même, non pas en la science comme dirait un religix, mais il donne du sens à son existence via d'autres biais. Je crois que par la recherche j'aide l'humanité a progresser. Je crois que j'aide mes étudiants à comprendre des choses. Etc etc

Le 22 mars 2021 à 21:54:22 CaVaNonEtToi a écrit :

Le 22 mars 2021 à 21:51:37 Monisme a écrit :

Le 22 mars 2021 à 21:50:40 CaVaNonEtToi a écrit :
Si je voulais être chiant je dirais que le terrain de la foi ne s'entête pas avec la raison

Je vois.

Parce qu'au fond croire c'est limite un besoin fondamental à partir du moment où on a conscience de notre propre finitude et nécessaire à la survie de l'espèce que de trouver des raisons de s'alimenter et se reproduire

Et que vu que ça répond à un besoin fondamental quasiment, ben même si c'est pas logique au fond la logique suprême de la survie l'emporte

Je suis assez d'accord quand au fait de considérer la croyance comme un mécanisme d'auto-défense, de survie.

Un remède naturel à une certaine forme de nihilisme passif, de dépression.

Enfin, il est probable que l'Homme ait développé en parallèle de ses facultés cognitives une aptitude à nier sa propre annihilation dans une croyance quelconque parce que cela représente un avantage sélectif.

Exemple : tu penses trop à la mort, tu finis par tomber en dépression, tu te négliges et tu ne séduis plus personne. Voire tu mets fin à tes jours.

Peut-être que les "sceptiques" ont été largement élagués du processus sélectif parce qu'ils étaient moins performants. Du quel processus découle notre difficulté à ne pas croire, ou à conceptualiser le néant pour nous-mêmes.

Le 22 mars 2021 à 21:53:25 _Glossateur_ a écrit :
J'en sais rien moi, tu poses de ces questions aussi

Up.

Le 22 mars 2021 à 21:59:20 Monisme a écrit :

Le 22 mars 2021 à 21:54:22 CaVaNonEtToi a écrit :

Le 22 mars 2021 à 21:51:37 Monisme a écrit :

Le 22 mars 2021 à 21:50:40 CaVaNonEtToi a écrit :
Si je voulais être chiant je dirais que le terrain de la foi ne s'entête pas avec la raison

Je vois.

Parce qu'au fond croire c'est limite un besoin fondamental à partir du moment où on a conscience de notre propre finitude et nécessaire à la survie de l'espèce que de trouver des raisons de s'alimenter et se reproduire

Et que vu que ça répond à un besoin fondamental quasiment, ben même si c'est pas logique au fond la logique suprême de la survie l'emporte

Je suis assez d'accord quand au fait de considérer la croyance comme un mécanisme d'auto-défense, de survie.

Un remède naturel à une certaine forme de nihilisme passif, de dépression.

Enfin, il est probable que l'Homme ait développé en parallèle de ses facultés cognitives une aptitude à nier sa propre annihilation dans une croyance quelconque parce que cela représente un avantage sélectif.

Exemple : tu penses trop à la mort, tu finis par tomber en dépression, tu te négliges et tu ne séduis plus personne. Voire tu mets fin à tes jours.

Peut-être que les "sceptiques" ont été largement élagués du processus sélectif parce qu'ils étaient moins performants. Du quel processus découle notre difficulté à ne pas croire, ou à conceptualiser le néant pour nous-mêmes.

Ben dans la fin de on paragraphe ça montre que tu peux être sceptique sans soucis par exemple

Genre je caricature mais un sceptique peut vivre l'infini dans l'idée de faire avancer le savoir, la science, que sa vie est pleine de sens via ces choses là etc

Perso ces derniers mois j'ai totalement remis en question le concept de début / fin dans notre univers.
Je me suis juste demandé comment l'univers lui-même a-t-il put se créer à partir de rien. Le Big Bang ne répond même pas à cette question, cette théorie selon laquelle tout était compressé dans une minuscule "sphère" il y a plus de 13 milliards d'années. Mais alors qu'y avait-il avant cette fameuse "sphère" ? Comment quelque chose a-t-il put apparaître à partir de rien ? Si l'univers n'a pas de début, a-t-il une fin ?

parce que dans ton exemple , le programme est gravé et ne peut se retrouver ailleurs que le disque dur, hors l'ame humaine dans la religion n'appartient pas au corps humain, elle appartient à d.ieu donc cette dernière ne disparait pas à la destruction de l'enveloppe physique la contenant.

A la mort l'ame revient vers l'Eternel.