Cartov
2021-03-08 18:05:07
« Jojo le gilet jaune », « une foule haineuse », « abrutis », « propos absolument débiles », « un mouvement de beaufs et de décérébrés », « des fachos, des factieux, et des ennemis de la République », « si on faisait un test de QI à l’entrée de chaque manif, on n’aurait pas grand monde »… le traitement médiatique du mouvement des Gilets jaunes a été l’occasion de nombreux débordements médiatiques. Sociologue à l’Université Libre de Bruxelles, Jean-Louis Siroux y revient dans Qu’ils se servent de leurs armes, publié aux Éditions du Croquant. Un ouvrage à mi-chemin entre l’essai et la recherche universitaire, qui permet de revenir utilement sur une période et une mobilisation propices à la critique des médias.
Si de nombreux ouvrages ont analysé et documenté le mouvement des Gilets jaunes et leur sociologie, les études du traitement médiatique de cette mobilisation ont eu beaucoup moins de succès. Aussi, la parution de Qu’ils se servent de leurs armes, de Jean-Louis Siroux, ne pouvait manquer d’interpeller Acrimed. Un ouvrage très documenté, dans lequel on retrouvera (notamment) de nombreux exemples relevés dans nos articles et bien des axes de la critique qu’a portée notre association tout au long du mouvement [1].
Le sociologue y décortique les ressorts du discours médiatique produit depuis le mois de novembre 2018 jusqu’en août 2019. À travers un vaste corpus – « presse écrite, radio, télévision, réseaux sociaux ; service public et médias privés ; titres étiquetés "de gauche" comme "de droite", presse dite "savante" et "populaire", nationale et régionale, etc. » –, il analyse la vigueur avec laquelle les médias (des) dominants se sont évertués à disqualifier le mouvement des Gilets jaunes et à l’exclure symboliquement de l’espace public officiel. Partout, les « discours misérabilistes ont essaimé les représentations médiatiques des Gilets jaunes, régulièrement dépeints sous l’image inquiétante de la "foule haineuse" gouvernée par des passions "irrationnelles". Vu sous cet angle, du peuple ne peut jaillir que le pire. » En parallèle, les grands médias ont applaudi les mesures du pouvoir, toujours formidables. Le titre de l’ouvrage fait écho aux propos de Luc Ferry, qui exhortait les policiers à « se servir de leurs armes » au micro de Radio Classique :
https://www.acrimed.org/Lire-Qu-ils-se-servent-de-leurs-armes-Le
Choupo
2021-03-11 09:57:51
Pour une fois Macron a eu raison d'ouvrir sa gueule quand il a dit qu'il "ne ferait pas 64 millions de chèques".
Clairement, la plupart des GJ veulent juste du fric. C'est la réalité simple et vraie. Or:
- il est exclu d'augmenter le SMIC de 200€ nets (le chômage exploserait).
- il est exclu de de baisser les impôts de 10% (l'IR est l'une des sources principale de l'argent de l'Etat).
- il est exclu de mettre une TVA à 0% sur tout un tas de produit (car rien n'oblige les grandes enseignes à répercuter la baisse de prix.)
Bref, le soucis des GJ c'est qu'ils ne connaissent pas l'économie, ne comprennent pas que lorsqu'on baisse ou augmente quelque chose sans discernement, ça a des conséquences, et parfois de lourdes conséquences.