Le 23 mars 2022 à 16:58:35 :
L'écrivaine féministe actuelle :Elle est là. Elle est assise. Elle regarde par le hublot. Elle ne voit rien ; rien que du blanc, du vide, de la nuée. Elle se sent légère comme la buée. Ethérée, aérienne. Ne plus penser aux passé, dépasser le passé. Passons au présent. Cardiff. Là. Maintenant. Cardiff. Andrew. Catherine, au rythme de Cardiff. Elle. Elle n'ose plus dire son prénom, le prénom. Elle est la mère, la soeur, l'amie.Son nom est poussière, poudre au vent, jetée. Elle est la femme tout simplement. Une femme sans fard, sans feinte. Vraie. Une femme qui reprend sa vie en main. Tout simplement.
Tant de choses à se dire, à se confier. Le soir n'y suffit pas. Un sourire comme une fleur dont la racine est le coeur. Andrew sourit toujours, car le coeur bat toujours, il bat au rythme du monde. Au rythme de Catherine, une femme forte comme un chêne. Un femme-chêne, son flamboiement, sa folie. Elle est une amie. Une amante. Une soeur. Une fée. Les femmes sont des fées qui boivent du thé.
Plus rien ne pourra l'atteindre. Dans l'avion, elle se blottit contre les trois jours qu'elle vient de vivre. Il viendra à Paris dans deux semaines. Deux semaines avant le sacrement de tendresse et de foutre. Deux semaines de rien, de vide, d'attente. Elle ne sait si elle doit pleurer ou rire.
Elle rit.
Ayaaa tu t'inspires de qui ?
Le 23 mars 2022 à 17:02:05 :
Le 23 mars 2022 à 16:58:35 :
L'écrivaine féministe actuelle :Elle est là. Elle est assise. Elle regarde par le hublot. Elle ne voit rien ; rien que du blanc, du vide, de la nuée. Elle se sent légère comme la buée. Ethérée, aérienne. Ne plus penser aux passé, dépasser le passé. Passons au présent. Cardiff. Là. Maintenant. Cardiff. Andrew. Catherine, au rythme de Cardiff. Elle. Elle n'ose plus dire son prénom, le prénom. Elle est la mère, la soeur, l'amie.Son nom est poussière, poudre au vent, jetée. Elle est la femme tout simplement. Une femme sans fard, sans feinte. Vraie. Une femme qui reprend sa vie en main. Tout simplement.
Tant de choses à se dire, à se confier. Le soir n'y suffit pas. Un sourire comme une fleur dont la racine est le coeur. Andrew sourit toujours, car le coeur bat toujours, il bat au rythme du monde. Au rythme de Catherine, une femme forte comme un chêne. Un femme-chêne, son flamboiement, sa folie. Elle est une amie. Une amante. Une soeur. Une fée. Les femmes sont des fées qui boivent du thé.
Plus rien ne pourra l'atteindre. Dans l'avion, elle se blottit contre les trois jours qu'elle vient de vivre. Il viendra à Paris dans deux semaines. Deux semaines avant le sacrement de tendresse et de foutre. Deux semaines de rien, de vide, d'attente. Elle ne sait si elle doit pleurer ou rire.
Elle rit.Ayaaa tu t'inspires de qui ?
J'ai lu par acquis de conscience un livre d'Anna Gavalda qui traînait, c'est le néant absolu
Le 23 mars 2022 à 16:33:47 Eussoudore111 a écrit :
Le 23 mars 2022 à 16:27:09 :
Le 23 mars 2022 à 16:11:48 Eussoudore111 a écrit :
Le 23 mars 2022 à 16:06:03 :
Le 23 mars 2022 à 16:00:55 :
Le 23 mars 2022 à 15:55:28 :
Le 23 mars 2022 à 15:52:33 :
Le 23 mars 2022 à 15:47:47 :
Le 23 mars 2022 à 15:32:28 :
Je fais revivre ce topic 410" Ouais...! Il me fourre... Son vit tout entier, j'en ai les guibolles qui tremblent... Continue donc, salaud...! Ah ça ! Il me besogne...Il se démène...Il s'applique...Il y va fort...Il se cabre...Ouais, comme ça gros dégueulasse ! Il sue comme un kyste percé... Y a urgence...Il accélère... Continue donc que je lui dit, ça le galvanise...Il arrive au bout ! Clac ! Pof ! Ouaf ! C'est déjà fini... Il a plus la force... Sa carcasse retombe comme une masse... Toute sa viande qui s'étale... Foutre de bon Dieu, y pouvait pas tenir encore un peu ? Putain !
Il m'aime, qu'il me dit entre deux souffles...L'ordure...Il se gâte...Il s'endort...J'ai la chatte qui me titille, c'est pas humain...C'est animal cet engin là...! Je me branle comme à chaque fois...Puis je vais aux chiottes me rincer la souillure... Y ronfle déjà le giton...Ca emplit toute la turne...Tout le quartier... Peut-être toute la ville... Sacré foutu Dieu de putain, y pouvait par roupiller en silence...J'ai beau me boucher les esgourdes...Appuyer jusqu'à plus force...Y a pas à faire, je l'entendrais jusque en enfer ce vieux chien là...Oh ! Oh ! que je lui fait... Oh, t'en finis jamais de pioncer ? Il bronche pas... "
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/16/1492893412-caprice6.png Qui a gratté ça ?
Moi
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/22/1496421707-sticker-blonde-2-8-10.png Très bien écrit félicitation. Tu as déjà structuré un récit long ? Ou tu t'en tiens à de courts passages pour le moment ?
J'ai abandonné 2 romans, je n'ai pu finir qu'un récit de voyage et 2 mémoires de philo mais ça compte pas ça
J'ai terminé quelques nouvelles également, mais ce n'est pas mon truc. D'ailleurs je n'aime pas en lire. Je vais viser le roman de petite taille quand j'aurais quelque chose à dire
C'est cool d'avoir essayé d'en écrire. Au moins t'es au fait des difficultés inhérentes à l'exercice.
Souvent, des mecs talentueux se sont brisés autour de la trentaine, pour avoir cru qu'en sachant écrire un paragraphe, on saura écrire un roman. Comme s'il fallait les enfiler un à un comme des perles pour le truc se mène à bien.
Continue, c'est styléLe 23 mars 2022 à 16:06:03 :
Le 23 mars 2022 à 16:00:55 :
Le 23 mars 2022 à 15:55:28 :
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Le 23 mars 2022 à 15:47:47 :
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Je fais revivre ce topic 410" Ouais...! Il me fourre... Son vit tout entier, j'en ai les guibolles qui tremblent... Continue donc, salaud...! Ah ça ! Il me besogne...Il se démène...Il s'applique...Il y va fort...Il se cabre...Ouais, comme ça gros dégueulasse ! Il sue comme un kyste percé... Y a urgence...Il accélère... Continue donc que je lui dit, ça le galvanise...Il arrive au bout ! Clac ! Pof ! Ouaf ! C'est déjà fini... Il a plus la force... Sa carcasse retombe comme une masse... Toute sa viande qui s'étale... Foutre de bon Dieu, y pouvait pas tenir encore un peu ? Putain !
Il m'aime, qu'il me dit entre deux souffles...L'ordure...Il se gâte...Il s'endort...J'ai la chatte qui me titille, c'est pas humain...C'est animal cet engin là...! Je me branle comme à chaque fois...Puis je vais aux chiottes me rincer la souillure... Y ronfle déjà le giton...Ca emplit toute la turne...Tout le quartier... Peut-être toute la ville... Sacré foutu Dieu de putain, y pouvait par roupiller en silence...J'ai beau me boucher les esgourdes...Appuyer jusqu'à plus force...Y a pas à faire, je l'entendrais jusque en enfer ce vieux chien là...Oh ! Oh ! que je lui fait... Oh, t'en finis jamais de pioncer ? Il bronche pas... "
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/16/1492893412-caprice6.png Qui a gratté ça ?
Moi
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/22/1496421707-sticker-blonde-2-8-10.png Très bien écrit félicitation. Tu as déjà structuré un récit long ? Ou tu t'en tiens à de courts passages pour le moment ?
J'ai abandonné 2 romans, je n'ai pu finir qu'un récit de voyage et 2 mémoires de philo mais ça compte pas ça
J'ai terminé quelques nouvelles également, mais ce n'est pas mon truc. D'ailleurs je n'aime pas en lire. Je vais viser le roman de petite taille quand j'aurais quelque chose à dire
C'est cool d'avoir essayé d'en écrire. Au moins t'es au fait des difficultés inhérentes à l'exercice.
Souvent, des mecs talentueux se sont brisés autour de la trentaine, pour avoir cru qu'en sachant écrire un paragraphe, on saura écrire un roman. Comme s'il fallait les enfiler un à un comme des perles pour le truc se mène à bien.
Continue, c'est styléComme les vidéastes qui se piquent de vouloir tourner un film, c'est le même problème.
J'ai commencé à lire du classique à 16 ans, à 18 ans j'ai tenté un roman, puis un autre, mais j'ai compris que je n'avais rien à dire, que j'étais encore trop immature et trop inculte. Alors je lis beaucoup et j'avance psychologiquement, dans ma vie personnelle. J'ai compris que je ne pouvais écrire quelque chose un jour qu'en voyageant, qu'en allant vers les autres découvrir des personnalités, des situations, et certainement pas en restant dans la ville à rêvasser
Oui et non, on peut avoir des choses à dire en n'ayant jamais vraiment quitté la ville : le livre "un homme qui dort" est assez puissant et pourtant ça ne parle que d'un mec qui erre en ville. Ca a été adapté avec succès au cinéma d'ailleurs.
Précisément, l'homme qui dort de Perrec ne dort que parce qu'il est aliéné par l'oisiveté de la ville, il a oublié de vivre. On peut avoir des choses à dire en ville, évidemment, il n'y a qu'à voir tous ces romans parisiens. Mais ce n'est pas mon cas, la ville n'est pas mon élément, je m'y aliène comme l'homme de Perrec, je ne fiche plus rien, c'est à peine si je parviens à me cultiver un peu en restant dans ma chambre.
Mais ma vie est beaucoup plus intense quand je me jette dehors, dans la nature, tout à coup je me sens investi dans le quotidien, inspiré et je retrouve un lien avec autrui
Oui mais justement, l'aliénation est un moteur pour écrire. Un peu comme la rupture est un moteur pour décrire l'intensité de l'amour. Décrire un manque peut être aussi intéressant et puissant que de décrire la "vivacité" d'une chose.
L'homme qui dort pour moi est aussi intéressant lorsqu'il exprime ses sentiments que lorsque Kerouac raconte ses pérégrinations. Il crie son besoin de vie au milieu de la mort, comme toi sur ce topic, mais c'est justement ce qui lui permet d'écrire un long texte passionnant psychologiquement.
Je disais juste que la souffrance n'est pas stérilisante sur le plan littéraire, au contraire. C'est elle qui permet d'extraire la quintessence de certaines émotions et bien des poèmes n'auraient jamais existé sans cette souffrance, le vide ou la frustration.
La littérature est belle autant lorsqu'elle est lumineuse que lorsqu'elle est sombre, et chacun de ces états peut être inspirant pour l'écrivain.
Le 23 mars 2022 à 17:05:43 :
Le 23 mars 2022 à 16:33:47 Eussoudore111 a écrit :
Le 23 mars 2022 à 16:27:09 :
Le 23 mars 2022 à 16:11:48 Eussoudore111 a écrit :
Le 23 mars 2022 à 16:06:03 :
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Le 23 mars 2022 à 15:55:28 :
Le 23 mars 2022 à 15:52:33 :
Le 23 mars 2022 à 15:47:47 :
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Je fais revivre ce topic 410" Ouais...! Il me fourre... Son vit tout entier, j'en ai les guibolles qui tremblent... Continue donc, salaud...! Ah ça ! Il me besogne...Il se démène...Il s'applique...Il y va fort...Il se cabre...Ouais, comme ça gros dégueulasse ! Il sue comme un kyste percé... Y a urgence...Il accélère... Continue donc que je lui dit, ça le galvanise...Il arrive au bout ! Clac ! Pof ! Ouaf ! C'est déjà fini... Il a plus la force... Sa carcasse retombe comme une masse... Toute sa viande qui s'étale... Foutre de bon Dieu, y pouvait pas tenir encore un peu ? Putain !
Il m'aime, qu'il me dit entre deux souffles...L'ordure...Il se gâte...Il s'endort...J'ai la chatte qui me titille, c'est pas humain...C'est animal cet engin là...! Je me branle comme à chaque fois...Puis je vais aux chiottes me rincer la souillure... Y ronfle déjà le giton...Ca emplit toute la turne...Tout le quartier... Peut-être toute la ville... Sacré foutu Dieu de putain, y pouvait par roupiller en silence...J'ai beau me boucher les esgourdes...Appuyer jusqu'à plus force...Y a pas à faire, je l'entendrais jusque en enfer ce vieux chien là...Oh ! Oh ! que je lui fait... Oh, t'en finis jamais de pioncer ? Il bronche pas... "
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/16/1492893412-caprice6.png Qui a gratté ça ?
Moi
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/22/1496421707-sticker-blonde-2-8-10.png Très bien écrit félicitation. Tu as déjà structuré un récit long ? Ou tu t'en tiens à de courts passages pour le moment ?
J'ai abandonné 2 romans, je n'ai pu finir qu'un récit de voyage et 2 mémoires de philo mais ça compte pas ça
J'ai terminé quelques nouvelles également, mais ce n'est pas mon truc. D'ailleurs je n'aime pas en lire. Je vais viser le roman de petite taille quand j'aurais quelque chose à dire
C'est cool d'avoir essayé d'en écrire. Au moins t'es au fait des difficultés inhérentes à l'exercice.
Souvent, des mecs talentueux se sont brisés autour de la trentaine, pour avoir cru qu'en sachant écrire un paragraphe, on saura écrire un roman. Comme s'il fallait les enfiler un à un comme des perles pour le truc se mène à bien.
Continue, c'est styléLe 23 mars 2022 à 16:06:03 :
Le 23 mars 2022 à 16:00:55 :
Le 23 mars 2022 à 15:55:28 :
Le 23 mars 2022 à 15:52:33 :
Le 23 mars 2022 à 15:47:47 :
Le 23 mars 2022 à 15:32:28 :
Je fais revivre ce topic 410" Ouais...! Il me fourre... Son vit tout entier, j'en ai les guibolles qui tremblent... Continue donc, salaud...! Ah ça ! Il me besogne...Il se démène...Il s'applique...Il y va fort...Il se cabre...Ouais, comme ça gros dégueulasse ! Il sue comme un kyste percé... Y a urgence...Il accélère... Continue donc que je lui dit, ça le galvanise...Il arrive au bout ! Clac ! Pof ! Ouaf ! C'est déjà fini... Il a plus la force... Sa carcasse retombe comme une masse... Toute sa viande qui s'étale... Foutre de bon Dieu, y pouvait pas tenir encore un peu ? Putain !
Il m'aime, qu'il me dit entre deux souffles...L'ordure...Il se gâte...Il s'endort...J'ai la chatte qui me titille, c'est pas humain...C'est animal cet engin là...! Je me branle comme à chaque fois...Puis je vais aux chiottes me rincer la souillure... Y ronfle déjà le giton...Ca emplit toute la turne...Tout le quartier... Peut-être toute la ville... Sacré foutu Dieu de putain, y pouvait par roupiller en silence...J'ai beau me boucher les esgourdes...Appuyer jusqu'à plus force...Y a pas à faire, je l'entendrais jusque en enfer ce vieux chien là...Oh ! Oh ! que je lui fait... Oh, t'en finis jamais de pioncer ? Il bronche pas... "
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/16/1492893412-caprice6.png Qui a gratté ça ?
Moi
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/22/1496421707-sticker-blonde-2-8-10.png Très bien écrit félicitation. Tu as déjà structuré un récit long ? Ou tu t'en tiens à de courts passages pour le moment ?
J'ai abandonné 2 romans, je n'ai pu finir qu'un récit de voyage et 2 mémoires de philo mais ça compte pas ça
J'ai terminé quelques nouvelles également, mais ce n'est pas mon truc. D'ailleurs je n'aime pas en lire. Je vais viser le roman de petite taille quand j'aurais quelque chose à dire
C'est cool d'avoir essayé d'en écrire. Au moins t'es au fait des difficultés inhérentes à l'exercice.
Souvent, des mecs talentueux se sont brisés autour de la trentaine, pour avoir cru qu'en sachant écrire un paragraphe, on saura écrire un roman. Comme s'il fallait les enfiler un à un comme des perles pour le truc se mène à bien.
Continue, c'est styléComme les vidéastes qui se piquent de vouloir tourner un film, c'est le même problème.
J'ai commencé à lire du classique à 16 ans, à 18 ans j'ai tenté un roman, puis un autre, mais j'ai compris que je n'avais rien à dire, que j'étais encore trop immature et trop inculte. Alors je lis beaucoup et j'avance psychologiquement, dans ma vie personnelle. J'ai compris que je ne pouvais écrire quelque chose un jour qu'en voyageant, qu'en allant vers les autres découvrir des personnalités, des situations, et certainement pas en restant dans la ville à rêvasser
Oui et non, on peut avoir des choses à dire en n'ayant jamais vraiment quitté la ville : le livre "un homme qui dort" est assez puissant et pourtant ça ne parle que d'un mec qui erre en ville. Ca a été adapté avec succès au cinéma d'ailleurs.
Précisément, l'homme qui dort de Perrec ne dort que parce qu'il est aliéné par l'oisiveté de la ville, il a oublié de vivre. On peut avoir des choses à dire en ville, évidemment, il n'y a qu'à voir tous ces romans parisiens. Mais ce n'est pas mon cas, la ville n'est pas mon élément, je m'y aliène comme l'homme de Perrec, je ne fiche plus rien, c'est à peine si je parviens à me cultiver un peu en restant dans ma chambre.
Mais ma vie est beaucoup plus intense quand je me jette dehors, dans la nature, tout à coup je me sens investi dans le quotidien, inspiré et je retrouve un lien avec autrui
Oui mais justement, l'aliénation est un moteur pour écrire. Un peu comme la rupture est un moteur pour décrire l'intensité de l'amour. Décrire un manque peut être aussi intéressant et puissant que de décrire la "vivacité" d'une chose.
L'homme qui dort pour moi est aussi intéressant lorsqu'il exprime ses sentiments que lorsque Kerouac raconte ses pérégrinations. Il crie son besoin de vie au milieu de la mort, comme toi sur ce topic, mais c'est justement ce qui lui permet d'écrire un long texte passionnant psychologiquement.
Je disais juste que la souffrance n'est pas stérilisante sur le plan littéraire, au contraire. C'est elle qui permet d'extraire la quintessence de certaines émotions et bien des poèmes n'auraient jamais existé sans cette souffrance, le vide ou la frustration.
La littérature est belle autant lorsqu'elle est lumineuse que lorsqu'elle est sombre, et chacun de ces états peut être inspirant pour l'écrivain.
Oui c'est vrai, mais je suis bien incapable d'écrire autre chose que des topics et ce n'est pas ce que je souhaite. Sartre écrivait dans son Baudelaire que le poète était responsable de son propre malheur, et que le désespoir qu'il crie, il en a été la cause. Je ne veux pas être Baudelaire, parce que j'ai le pouvoir de changer, et de mener une existence qui me plait.
Baudelaire était capable d'écrire son malheur, mais je ne suis pas assez malheureux pour ça, et je ne souhaite pas l'être davantage. Je suis simplement aliéné, comme un ouvrier à qui le sens de ses actions échappe, et je procrastine, je gâche mon temps, ma vie, c'est insupportable.
C'est à ce point insupportable que je ne vais pas le supporter, et c'est pourquoi je vivrai sur les routes où je me sens bien, vivant, car c'est ce que je souhaite. Pour mon cas particulier, l'aliénation du confort citadin ne mènerait qu'à une vie sans écriture, sans projet, sans action, et tout mon potentiel serait foutu en l'air : je n'aurais rien vécu, isolé dans ma chambre à me divertir sur internet, distraction à la puissance infinie qui m'anesthésie l'esprit
Si de simples ballades suffisaient autrefois à écarter quelques distractions passagères, il faut à présent réagir à la mesure de la distraction qui nous fait face, ce qui me pousse à la marginalité, le dernier espace où je sais vivre