Pisseur6Code
2023-03-17 11:19:00
Je ne veux rien apprendre aux autres, ni les convaincre : je veux leur foutre ma main dans la gueule, c’est tout. J’aimerais écrire comme dans ces disputes où, à partir d’un certain moment, plus aucune discussion n’est possible : il n’y a plus que les poings pour s’exprimer. C’est ça : j’écris à coups de poings. Et je vous emmerde. Bien évidemment.
Toute vie, si elle est bien menée, c’est-à-dire dans le mauvais sens, est une lente destruction. L’évolution de l’homme aboutit à l’anéantissement de sa personne civilisée. Tout adulte qui ne se respecte pas doit se désaccomplir et, par le moyen de son choix, empêcher ce scandaleux état de fait. L’adulte, c’est un enfant désespéré. Toute mort naturelle ou accidentelle peut être interprétée comme le suicide de sa propre immortalité. Tout individu qui se meut avec aisance dans la vie est suspect aux yeux de son Délire. Triomphateurs d’examens et bohèmes débrouillards compris. Pour beaucoup, vivre c’est aller vers l’extérieur, sortir de soi, être indépendant, alors que je n’aspire moi qu’à rentrer, aller au bout de ma ruine, écouter mes organes pousser, serrer le fil et étouffer grâce à moi, sans autres vacances. S’il s’agit encore de perdre son temps à vivre, à avoir encore un beau rognon d’orgueil, de responsabilité pour se « démerder dans la vie », je dis non. Je suis bien incapable de me vivre moi-même, moi. Ce que je ressens par-dessus tout, c’est une surlassitude infinie de parvenir jusqu’à mon instinct de conservation. Mon accomplissement dépend de la splendeur de mon anéantissement. Tout est trop déçu, trop abîmé pour qu’autre chose que l’abandon de tout, la fuite, l’extase et la grâce de s’annuler méritent d’être accomplis.
Je n’ai qu’une passion : les livres. Pour moi, ce qui n’est pas dans un livre ne vaut rien. Tout ce qui est en dehors de la page faite ou à faire n’est qu’un sinistre brouillon. La vie est à mettre au propre. J’ai toujours considéré la pensée comme un rat qui grignote une poutre dans une vieille ferme. Beaucoup de personnes font une différence marquée entre l’écriture et la lecture : je ne me suis jamais senti coupable de lire davantage que ce que j’écris. Écrire ? Lire ? Rien de plus ! Beignets de cervelle que tout cela. Je crois qu’il faut lire énormément pour écrire un peu. On ne lit jamais assez. C’est en lisant comme un fou, moitié illuminé, moitié malade, qu’on entre dans cette espèce de rumeur interne, de monologue incessant qui permet d’écrire.
Le régal des vermines, marc édouard nabe
Logorrhée de basse qualité, le mec écrit des tonnes pour ne rien dire
Il ferait bien d'appliquer son conseil, de retourner lire et de laisser écrire les gens qui savent faire
SaumonArcEnCiel
2023-03-17 11:19:55
Darwin : L'origine des espèces
ça met en PLS les croyants d'une façon quasi violentehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png
"Vous vouez votre vie à quelque chose qui n'existe pas, voici les preuves"
toshiso
2023-03-17 11:22:32
Le 17 mars 2023 à 11:10:18 :
L'unique et sa propriété de Stirner
Cherche pas, c'est celui là
Je note, je note
Le 17 mars 2023 à 11:10:28 :
Le début de la Genèse, dans le jardin d'Eden.
Pourquoi
Le 17 mars 2023 à 11:10:48 :
Je ne veux rien apprendre aux autres, ni les convaincre : je veux leur foutre ma main dans la gueule, c’est tout. J’aimerais écrire comme dans ces disputes où, à partir d’un certain moment, plus aucune discussion n’est possible : il n’y a plus que les poings pour s’exprimer. C’est ça : j’écris à coups de poings. Et je vous emmerde. Bien évidemment.
Toute vie, si elle est bien menée, c’est-à-dire dans le mauvais sens, est une lente destruction. L’évolution de l’homme aboutit à l’anéantissement de sa personne civilisée. Tout adulte qui ne se respecte pas doit se désaccomplir et, par le moyen de son choix, empêcher ce scandaleux état de fait. L’adulte, c’est un enfant désespéré. Toute mort naturelle ou accidentelle peut être interprétée comme le suicide de sa propre immortalité. Tout individu qui se meut avec aisance dans la vie est suspect aux yeux de son Délire. Triomphateurs d’examens et bohèmes débrouillards compris. Pour beaucoup, vivre c’est aller vers l’extérieur, sortir de soi, être indépendant, alors que je n’aspire moi qu’à rentrer, aller au bout de ma ruine, écouter mes organes pousser, serrer le fil et étouffer grâce à moi, sans autres vacances. S’il s’agit encore de perdre son temps à vivre, à avoir encore un beau rognon d’orgueil, de responsabilité pour se « démerder dans la vie », je dis non. Je suis bien incapable de me vivre moi-même, moi. Ce que je ressens par-dessus tout, c’est une surlassitude infinie de parvenir jusqu’à mon instinct de conservation. Mon accomplissement dépend de la splendeur de mon anéantissement. Tout est trop déçu, trop abîmé pour qu’autre chose que l’abandon de tout, la fuite, l’extase et la grâce de s’annuler méritent d’être accomplis.
Je n’ai qu’une passion : les livres. Pour moi, ce qui n’est pas dans un livre ne vaut rien. Tout ce qui est en dehors de la page faite ou à faire n’est qu’un sinistre brouillon. La vie est à mettre au propre. J’ai toujours considéré la pensée comme un rat qui grignote une poutre dans une vieille ferme. Beaucoup de personnes font une différence marquée entre l’écriture et la lecture : je ne me suis jamais senti coupable de lire davantage que ce que j’écris. Écrire ? Lire ? Rien de plus ! Beignets de cervelle que tout cela. Je crois qu’il faut lire énormément pour écrire un peu. On ne lit jamais assez. C’est en lisant comme un fou, moitié illuminé, moitié malade, qu’on entre dans cette espèce de rumeur interne, de monologue incessant qui permet d’écrire.
Le régal des vermines, marc édouard nabe
Ok je vais pas dire que c'est inintéressant faut voir l'oeuvre globale mais ce passage me donne plutôt envie de lire Cioran dans un registre "similaire".
Après il est tout à fait possible que je me trompe.
Le 17 mars 2023 à 11:11:10 :
Noir c'est noir de Hugo Drillski
je checkerai je sais pas du tout de quoi ça parle.
Le 17 mars 2023 à 11:12:32 :
Le 17 mars 2023 à 10:49:24 :
C'est lequel, qui démolit de A à Z votre vision du monde, l'homme, la société, la réalité. Quel livre peut-il se targuer d'avoir un tel impact sur l'individu ? D'être aussi "redpill" ?
11 minutes de Paulo Coelho
^^
Le 17 mars 2023 à 11:12:15 :
Le 17 mars 2023 à 11:05:33 :
L’homme sans qualités
Et en vrai la Phénoménologie de l’esprit de Hegel
J'allais probablement citer Robert Musil également.
Tu n'es pas le premier que je vois le citer. Sauf si c'était déjà toi à chaque fois. Mais ça me ravit de savoir que ce livre rayonne quand même un peu au sein de notre génération.
Je check
Le 17 mars 2023 à 11:14:01 :
Le Prince de Machiavel.
Vrai redpill sur l'humain en général je confirme, il n'est absolument pas surestimé ce livre malgré ce qu'on en dit.
Le 17 mars 2023 à 11:14:01 :
30 ans de gaming
Le 17 mars 2023 à 11:14:24 :
En plus de "L'Homme sans qualités" de Robert Musil, je citerai peut-être "Des Fleurs pour Algernon" de Daniel Keyes. Lu adolescent, il m'avait beaucoup fait réfléchir sur l'intelligence, la vie.
je check même si j'en ai déjà beaucoup entendu parlé.
JeArIaNe
2023-03-17 11:22:38
Le 17 mars 2023 à 11:13:38 :
11 minutes de Paulo Coelho
ces goûts de petits notaires de provincehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/13/4/1522325846-jesusopti.png
Non, c'est à ma mère qu'appartenait ce livre. Je me suis fait redpill, à croire que toutes les femmes veulent de l'argent et veulent se permettre d'avoir un chad, même celles d'en bas.
Elgydium
2023-03-17 11:23:19
Le 17 mars 2023 à 11:19:55 SaumonArcEnCiel a écrit :
Darwin : L'origine des espèces
ça met en PLS les croyants d'une façon quasi violentehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png
"Vous vouez votre vie à quelque chose qui n'existe pas, voici les preuves"
Darwin n'était même pas athée, paye ton troll