🇫🇷[OBJECTIVITÉ] la FRANCE est elle devenue si mauvaise ?

lesbannis2
2022-10-10 17:30:11

Le 10 octobre 2022 à 17:27:38 :

Le 10 octobre 2022 à 17:11:56 :

Le 10 octobre 2022 à 17:09:48 :
C’est pas que la France

Le Royaume Uni, l'Allemagne, les USA, la Chine eux aussi sont dans une période économique alarmante avec des problèmes sociaux en interne

Oui globalement, la situation énergétique et climatique va faire que c'est le monde entier qui va entrer dans une récession structurelle. Mais très clairement des pays comme les US ont bien plus de perspectives d'avenir que l'Europe de l'ouest

Canada?

Canada c'est là ou je pense qu'il va falloir sérieusement commencer à songer à s'y installer au cours de la décennie 2030. M'étonnerait qu'il fasse bon vivre en Europe de l'Ouest en 2040-2050, surtout au regard des prévisions du GIEC (notamment en matière de réfugiés climatiques)

spec_oups
2022-10-10 17:30:24

Le 10 octobre 2022 à 16:39:18 :
J'essaye a travers ce topic, de savoir si la France est devenue si nulle qu'on nous le dit. Moi je pense que oui. Mon "sentiment" par rapport à ce pays n'est plus le même qu'il y a 10 ans

Mais peut être que j'ai juste vieilli ou que je traine trop ici :(

  • Donc forum de l'élite: est ce que la 🇫🇷 sombre ou pas ?
  • Est ce qu'il y a l'espoir de revoir la France sur le devant de la scene ?

La France est loin d'être un pays du Tiers-Monde comme on l'entend. Elle a des restes de pouvoirs datant du siècle dernier, des projets gaullistes et du CNR, mais elle est condamnée à les voir se dégrader car nous avons passé des points de non-retour à plusieurs reprises.

Nous sommes entrés dans des gouvernements de gestion des crises car les gouvernements, à partir de Sarko et Hollande, ont réalisé que le bateau prenait l'eau. Nous ne pouvons plus avoir de projets d'avenir seuls, mais l'UE est une alliance bancale et joue contre nous. Il faudrait donc trouver des partenariats plus pertinents.

Depuis plus de trente années, nous sommes en chute libre sur absolument TOUS les aspects du pouvoir International que nous projetions il y a soixante dix ans.

En terme d'image diplomatique, l'interventionnisme hésitant dans le cadre de l'OTAN a profondément nuit à son image en Orient, et dans le même temps a fait d'elle la risée du monde Anglo-Saxon lorsque nous avons avec raison refusé d'intervenir en Irak. Nous avons récemment enterré toute possibilité de dialogue avec l'Orient en nous inscrivant définitivement dans le girons de l'OTAN, sans en avoir pourtant aucun bénéfice depuis que nous ne sommes plus considérés comme des alliés crédibles par les anglo-saxons. Nous ne sommes donc actuellement plus l'ami de personne. Nous n'avons plus d'alliés sur les plans politiques.

En terme de soft power industriel, notre volonté de tertiariser nous a fait donner l'entièreté de notre production industrielle basse et moyenne à l'Orient. L'idéologie de libéralisation des marchés et de soutien inconditionnel à des présupposés alliés américains a fait transférer l'intégralité de nos hautes industries et nos fleurons technologiques aux US. Nous n'avons plus aucune marge de manœuvre en terme d'innovation technique, tout est sous contrôle étranger ou sous contrôle de multinationales françaises qui sont, dans les faits, apatrides. Je ne vois pas de solution pour sauver les fleurons qui sont actuellement en train de partir, je crois que c'est impossible. Il nous faut donc tout reconstruire de A à Z et ça va prendre un temps monstrueux.

En terme d'autonomie sur les approvisionnements de base : énergie, alimentation et matériaux de construction, nous sommes dans un état légèrement moins inquiétant, car nous allons devant des crises énormes, mais la situation est réversible si nous jouons bien :

1) Les traités sur l'agriculture européens nous empêchent de subventionner nos agriculteurs, qui sont moins compétitifs car produisent en temps normaux une qualité supérieure. Les prix de notre production agricole étant de ce fait plus élevés, il y a nécessité de maintenir des prix bas et le niveau de qualité par le financement des activités agricoles françaises. Or, nous avons fait l'exact inverse depuis trente ans. Notre production agricole a vu sa qualité appauvrie, quand ce n'étaient pas ses rendements. Nos agriculteurs travaillent à perte et suffisent à peine à nous nourrir.

2) Sur l'énergie, nous sommes actuellement en train de commencer à payer plus de trente ans d'abandon progressif du parc nucléaire, autant son entretien, que la construction de nouvelles centrales pour remplacer les vieilles, qu'aussi et surtout le financement des professionnels du domaine et de la recherche. Les ENR tant vantées par ces imbéciles de soit-disant "écologistes" ne sont pas viables pour supporter notre économie, car intermittentes. Nous n'échapperons pas à la récession économique, mais nous pouvons, si nous décidons de le faire à perte dans un premier temps, de recommencer à financer le nucléaire. Nous pouvons relancer des projets de recherche pour la fission de troisième et quatrième génération, tels que le projet ASTRID, qui nous permettraient, si bien implémentés, de devenir à nouveau une nation non seulement indépendante énergétiquement, mais aussi exportatrice.

3) Les matériaux de construction sont une problématique qu'il est possible de réparer en quelques années. Nous pouvons, si nous le souhaitons, rouvrir aisément toute une industrie de la brique, et réorienter nos exports de bois (qui sont massifs) pour un usage national dans l'immeuble et le meuble. Il suffirait pour cela d'aller chercher le fric où il est, et de l'utiliser pour financer les pertes occasionnées par la rupture de nos contrats d'approvisionnement avec la Chine, à qui nous refilons une part démente du fruit de nos forêts.

En matière d'accès aux soins et de Sécurité Sociale, nous pouvons encore largement les financer, mais toujours par idéologie, les gouvernements préfèrent les voir mourir plutôt que d'assumer en face un bras de fer avec nos créanciers et procéder à une relance keynésienne, qui réglerait largement tous nos problèmes de financements des services publics.

Pour ce qui est de l'armée, je ne m'y connais pas assez, tout ce que je sais c'est qu'elle est sous-financée et incapable de mener autre chose que des opérations spéciales contre des groupes inférieurs en moyens techniques et technologiques.

Pour ce qui est des Droits Fondamentaux, des Droits de l'Homme, le passage des gouvernements français à des postures de gestionnaires de crise occasionne la nécessité de faire taire les plaintifs et contestataires, qui sont les thermomètres de notre déchéance et de nos errances. Ceux-ci, s'ils ont la parole et la visibilité, menacent de soulever le paysage politique français.

Le gouvernement s'acharne donc depuis vingt ans à détricoter les systèmes qui permettent l'expression de l'opposition politique de façon pacifique, ce qui occasionne une montée très sévère en gamme de la répression politique, et implique également le détournement de la Police pour la transformer en milice politisée. C'est un classique des nations en crise, et ça échoue à terme sur une dictature policière. On constate déjà que les syndicats policiers majoritaires exercent une pression sur le gouvernement qui est très alarmante et indique que Matignon est à présent impuissant pour faire régner l'ordre, et préfère en lieu et place se soumettre à toutes les injonctions des grands syndicats policiers pour se maintenir en place.

Le passage au quinquennat a aussi signé la collusion totale du pouvoir législatif avec l'exécutif, ce qui est une entorse fondamentale aux sociétés libres et va nous mener doucement, d'années en années, vers la dictature.

En termes d'éducation populaire, le gouvernement abandonne budgétairement l'éducation nationale et fait reposer ses coûts sur les collectivités locales, ce qui provoque de grandes inégalités d'accès et de qualité d'éducation. L'éducation civique n'est presque plus enseignée, ce qui fait que les citoyens français n'en sont plus : ils n'ont plus envie de participer aux débats politiques car d'une part, l'école ne leur apprend plus quel est leur rôle politique dans l'orientation de leur pays. De l'autre, comme expliqué précédemment, leur voix n'est plus prise en compte.

Les contre-pouvoirs civils, avec :
1) L'effondrement de la participation citoyenne aux débats par l'absence de formation populaire au fonctionnement de la République (échec de l'école),
2) Par le musellement des mécanismes de débats d'opposition (pouvoir législatif phagocyté par Matignon, l'Élysée et Bercy),
3) Par l'usage de la peur comme instrument d'autorité (Police),

Se sont donc effondrés. La République française est devenue une République bananière, sourde et aveugle à toutes les revendications de ses citoyens. Ses citoyens sont aussi, par manque de formation aux principes de la République et du vivre ensemble, devenus autistes et ne savent plus régler leurs débats autrement que par la violence ("l'ensauvagement" de la France, et notamment sa jeunesse).

La déchéance est donc inévitable, c'est un processus long qui a été enclenché il y a longtemps.

Mais, il reste des espoirs : nous avons encore des pions sur le plan économique que nous pouvons avancer, si nous nous donnons les moyens de le faire. Le problème c'est aussi de trouver le temps de le faire alors que la colère sociale gronde. Or, nous pouvons atténuer grandement l'ensauvagement si vous réussissons à effectuer une relance keynésienne des finances des foyers français. Ça nous donnerait quelques précieuses années de répit social nécessaires pour réparer notre système de production énergétique pour avoir enfin les moyens de financer à nouveau des systèmes vitaux qui doivent fonctionner à perte, comme par exemple l'armée. Et par le biais encore de la rénovation de notre système de production énergétique, nous pourrions sauver l'économie de l'Europe occidentale en exportant de l'énergie à bas coût, ce qui améliorerait considérablement notre image, nous remettrait de facto en position de force diplomatique sur notre continent, et nous ouvrirait les voies de partenariats économiques négociés selon nos termes, et pas ceux d'empires qui ne sont même pas nos voisins.

ElChatto
2022-10-10 17:36:52

Le forumeur moyen que je suis qui clique sur le topic pour me faire raser par les redpill tel un lance flammehttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/39/1475166720-picsart-09-29-06-30-52.jpg

House_Karstark
2022-10-10 17:38:18

Le 10 octobre 2022 à 16:40:36 :
Le problème est que l occident est sur un penchant civilisationnel, pas que la France. Donc oui on recul sur pas mal de domaines, mais comme bon nombre d'autres pays occidentaux :hap:

J ai corrigé

lesbannis2
2022-10-10 17:42:28

Le 10 octobre 2022 à 17:30:24 :

Le 10 octobre 2022 à 16:39:18 :
J'essaye a travers ce topic, de savoir si la France est devenue si nulle qu'on nous le dit. Moi je pense que oui. Mon "sentiment" par rapport à ce pays n'est plus le même qu'il y a 10 ans

Mais peut être que j'ai juste vieilli ou que je traine trop ici :(

  • Donc forum de l'élite: est ce que la 🇫🇷 sombre ou pas ?
  • Est ce qu'il y a l'espoir de revoir la France sur le devant de la scene ?

La France est loin d'être un pays du Tiers-Monde comme on l'entend. Elle a des restes de pouvoirs datant du siècle dernier, des projets gaullistes et du CNR, mais elle est condamnée à les voir se dégrader car nous avons passé des points de non-retour à plusieurs reprises.

Nous sommes entrés dans des gouvernements de gestion des crises car les gouvernements, à partir de Sarko et Hollande, ont réalisé que le bateau prenait l'eau. Nous ne pouvons plus avoir de projets d'avenir seuls, mais l'UE est une alliance bancale et joue contre nous. Il faudrait donc trouver des partenariats plus pertinents.

Depuis plus de trente années, nous sommes en chute libre sur absolument TOUS les aspects du pouvoir International que nous projetions il y a soixante dix ans.

En terme d'image diplomatique, l'interventionnisme hésitant dans le cadre de l'OTAN a profondément nuit à son image en Orient, et dans le même temps a fait d'elle la risée du monde Anglo-Saxon lorsque nous avons avec raison refusé d'intervenir en Irak. Nous avons récemment enterré toute possibilité de dialogue avec l'Orient en nous inscrivant définitivement dans le girons de l'OTAN, sans en avoir pourtant aucun bénéfice depuis que nous ne sommes plus considérés comme des alliés crédibles par les anglo-saxons. Nous ne sommes donc actuellement plus l'ami de personne. Nous n'avons plus d'alliés sur les plans politiques.

En terme de soft power industriel, notre volonté de tertiariser nous a fait donner l'entièreté de notre production industrielle basse et moyenne à l'Orient. L'idéologie de libéralisation des marchés et de soutien inconditionnel à des présupposés alliés américains a fait transférer l'intégralité de nos hautes industries et nos fleurons technologiques aux US. Nous n'avons plus aucune marge de manœuvre en terme d'innovation technique, tout est sous contrôle étranger ou sous contrôle de multinationales françaises qui sont, dans les faits, apatrides. Je ne vois pas de solution pour sauver les fleurons qui sont actuellement en train de partir, je crois que c'est impossible. Il nous faut donc tout reconstruire de A à Z et ça va prendre un temps monstrueux.

En terme d'autonomie sur les approvisionnements de base : énergie, alimentation et matériaux de construction, nous sommes dans un état légèrement moins inquiétant, car nous allons devant des crises énormes, mais la situation est réversible si nous jouons bien :

1) Les traités sur l'agriculture européens nous empêchent de subventionner nos agriculteurs, qui sont moins compétitifs car produisent en temps normaux une qualité supérieure. Les prix de notre production agricole étant de ce fait plus élevés, il y a nécessité de maintenir des prix bas et le niveau de qualité par le financement des activités agricoles françaises. Or, nous avons fait l'exact inverse depuis trente ans. Notre production agricole a vu sa qualité appauvrie, quand ce n'étaient pas ses rendements. Nos agriculteurs travaillent à perte et suffisent à peine à nous nourrir.

2) Sur l'énergie, nous sommes actuellement en train de commencer à payer plus de trente ans d'abandon progressif du parc nucléaire, autant son entretien, que la construction de nouvelles centrales pour remplacer les vieilles, qu'aussi et surtout le financement des professionnels du domaine et de la recherche. Les ENR tant vantées par ces imbéciles de soit-disant "écologistes" ne sont pas viables pour supporter notre économie, car intermittentes. Nous n'échapperons pas à la récession économique, mais nous pouvons, si nous décidons de le faire à perte dans un premier temps, de recommencer à financer le nucléaire. Nous pouvons relancer des projets de recherche pour la fission de troisième et quatrième génération, tels que le projet ASTRID, qui nous permettraient, si bien implémentés, de devenir à nouveau une nation non seulement indépendante énergétiquement, mais aussi exportatrice.

3) Les matériaux de construction sont une problématique qu'il est possible de réparer en quelques années. Nous pouvons, si nous le souhaitons, rouvrir aisément toute une industrie de la brique, et réorienter nos exports de bois (qui sont massifs) pour un usage national dans l'immeuble et le meuble. Il suffirait pour cela d'aller chercher le fric où il est, et de l'utiliser pour financer les pertes occasionnées par la rupture de nos contrats d'approvisionnement avec la Chine, à qui nous refilons une part démente du fruit de nos forêts.

En matière d'accès aux soins et de Sécurité Sociale, nous pouvons encore largement les financer, mais toujours par idéologie, les gouvernements préfèrent les voir mourir plutôt que d'assumer en face un bras de fer avec nos créanciers et procéder à une relance keynésienne, qui réglerait largement tous nos problèmes de financements des services publics.

Pour ce qui est de l'armée, je ne m'y connais pas assez, tout ce que je sais c'est qu'elle est sous-financée et incapable de mener autre chose que des opérations spéciales contre des groupes inférieurs en moyens techniques et technologiques.

Pour ce qui est des Droits Fondamentaux, des Droits de l'Homme, le passage des gouvernements français à des postures de gestionnaires de crise occasionne la nécessité de faire taire les plaintifs et contestataires, qui sont les thermomètres de notre déchéance et de nos errances. Ceux-ci, s'ils ont la parole et la visibilité, menacent de soulever le paysage politique français.

Le gouvernement s'acharne donc depuis vingt ans à détricoter les systèmes qui permettent l'expression de l'opposition politique de façon pacifique, ce qui occasionne une montée très sévère en gamme de la répression politique, et implique également le détournement de la Police pour la transformer en milice politisée. C'est un classique des nations en crise, et ça échoue à terme sur une dictature policière. On constate déjà que les syndicats policiers majoritaires exercent une pression sur le gouvernement qui est très alarmante et indique que Matignon est à présent impuissant pour faire régner l'ordre, et préfère en lieu et place se soumettre à toutes les injonctions des grands syndicats policiers pour se maintenir en place.

Le passage au quinquennat a aussi signé la collusion totale du pouvoir législatif avec l'exécutif, ce qui est une entorse fondamentale aux sociétés libres et va nous mener doucement, d'années en années, vers la dictature.

En termes d'éducation populaire, le gouvernement abandonne budgétairement l'éducation nationale et fait reposer ses coûts sur les collectivités locales, ce qui provoque de grandes inégalités d'accès et de qualité d'éducation. L'éducation civique n'est presque plus enseignée, ce qui fait que les citoyens français n'en sont plus : ils n'ont plus envie de participer aux débats politiques car d'une part, l'école ne leur apprend plus quel est leur rôle politique dans l'orientation de leur pays. De l'autre, comme expliqué précédemment, leur voix n'est plus prise en compte.

Les contre-pouvoirs civils, avec :
1) L'effondrement de la participation citoyenne aux débats par l'absence de formation populaire au fonctionnement de la République (échec de l'école),
2) Par le musellement des mécanismes de débats d'opposition (pouvoir législatif phagocyté par Matignon, l'Élysée et Bercy),
3) Par l'usage de la peur comme instrument d'autorité (Police),

Se sont donc effondrés. La République française est devenue une République bananière, sourde et aveugle à toutes les revendications de ses citoyens. Ses citoyens sont aussi, par manque de formation aux principes de la République et du vivre ensemble, devenus autistes et ne savent plus régler leurs débats autrement que par la violence ("l'ensauvagement" de la France, et notamment sa jeunesse).

La déchéance est donc inévitable, c'est un processus long qui a été enclenché il y a longtemps.

Mais, il reste des espoirs : nous avons encore des pions sur le plan économique que nous pouvons avancer, si nous nous donnons les moyens de le faire. Le problème c'est aussi de trouver le temps de le faire alors que la colère sociale gronde. Or, nous pouvons atténuer grandement l'ensauvagement si vous réussissons à effectuer une relance keynésienne des finances des foyers français. Ça nous donnerait quelques précieuses années de répit social nécessaires pour réparer notre système de production énergétique pour avoir enfin les moyens de financer à nouveau des systèmes vitaux qui doivent fonctionner à perte, comme par exemple l'armée. Et par le biais encore de la rénovation de notre système de production énergétique, nous pourrions sauver l'économie de l'Europe occidentale en exportant de l'énergie à bas coût, ce qui améliorerait considérablement notre image, nous remettrait de facto en position de force diplomatique sur notre continent, et nous ouvrirait les voies de partenariats économiques négociés selon nos termes, et pas ceux d'empires qui ne sont même pas nos voisins.

Fascinant ces oeillères sur l'"ensauvagement" de la "jeunesse française", qui, bien entendu, découle de la suppression de l'éducation civique à l'école. L'insécurité de masse ne serait donc qu'un moyen de régulation des débats. Intéressant, mais j'ai l'impression que tu as omis un petit facteur dans ton raisonnement

Gorionbandef2
2022-10-10 17:43:55

Elle reste au dessus de 95 % des pays du monde c'est dire à quel point le niveau est bas

Randominho_
2022-10-10 17:48:24

Le 10 octobre 2022 à 17:30:11 :

Le 10 octobre 2022 à 17:27:38 :

Le 10 octobre 2022 à 17:11:56 :

Le 10 octobre 2022 à 17:09:48 :
C’est pas que la France

Le Royaume Uni, l'Allemagne, les USA, la Chine eux aussi sont dans une période économique alarmante avec des problèmes sociaux en interne

Oui globalement, la situation énergétique et climatique va faire que c'est le monde entier qui va entrer dans une récession structurelle. Mais très clairement des pays comme les US ont bien plus de perspectives d'avenir que l'Europe de l'ouest

Canada?

Canada c'est là ou je pense qu'il va falloir sérieusement commencer à songer à s'y installer au cours de la décennie 2030. M'étonnerait qu'il fasse bon vivre en Europe de l'Ouest en 2040-2050, surtout au regard des prévisions du GIEC (notamment en matière de réfugiés climatiques)

Ce topic m'a definitevement convaincu ahi

Randominho_
2022-10-10 17:49:45

Le 10 octobre 2022 à 17:43:55 :
Elle reste au dessus de 95 % des pays du monde c'est dire à quel point le niveau est bas

Pas 95%. 10 pays meilleurs que la France on les trouve sans problème

Firrras
2022-10-10 17:49:55

Cette enculer !!
https://youtu.be/7ZjFoEKIg2w

KoalaBan107
2022-10-10 17:50:05

non mais c'est quand même de pire en pire

elreydelucioles
2022-10-10 17:52:05

Quand des golems, dont les parents ont connu le nucléaire, n'acceptent pas, mais réclament un pass climatique pour forcer à réduire la consommation d'électricité, tu auras ta réponse.
Pire, ils votent pour encore moins de nucléaire :)
Bref, dans mon cas, je vis dans un pays hors-UE, où je me concentre sur moi même, ma famille et mon travail, je n'ai plus à payer les l'irresponsabilité de ceux qui ne veulent plus être responsables :cimer:

Randominho_
2022-10-10 18:31:28

Le 10 octobre 2022 à 17:52:05 :
Quand des golems, dont les parents ont connu le nucléaire, n'acceptent pas, mais réclament un pass climatique pour forcer à réduire la consommation d'électricité, tu auras ta réponse.
Pire, ils votent pour encore moins de nucléaire :)
Bref, dans mon cas, je vis dans un pays hors-UE, où je me concentre sur moi même, ma famille et mon travail, je n'ai plus à payer les l'irresponsabilité de ceux qui ne veulent plus être responsables :cimer:

T'es dans quel pays kheyou ? Donne nous des idées

Randominho_
2022-10-10 18:45:18

Up

spec_oups
2022-10-10 20:00:21

Le 10 octobre 2022 à 17:42:28 :

Le 10 octobre 2022 à 17:30:24 :

Le 10 octobre 2022 à 16:39:18 :
J'essaye a travers ce topic, de savoir si la France est devenue si nulle qu'on nous le dit. Moi je pense que oui. Mon "sentiment" par rapport à ce pays n'est plus le même qu'il y a 10 ans

Mais peut être que j'ai juste vieilli ou que je traine trop ici :(

  • Donc forum de l'élite: est ce que la 🇫🇷 sombre ou pas ?
  • Est ce qu'il y a l'espoir de revoir la France sur le devant de la scene ?

La France est loin d'être un pays du Tiers-Monde comme on l'entend. Elle a des restes de pouvoirs datant du siècle dernier, des projets gaullistes et du CNR, mais elle est condamnée à les voir se dégrader car nous avons passé des points de non-retour à plusieurs reprises.

Nous sommes entrés dans des gouvernements de gestion des crises car les gouvernements, à partir de Sarko et Hollande, ont réalisé que le bateau prenait l'eau. Nous ne pouvons plus avoir de projets d'avenir seuls, mais l'UE est une alliance bancale et joue contre nous. Il faudrait donc trouver des partenariats plus pertinents.

Depuis plus de trente années, nous sommes en chute libre sur absolument TOUS les aspects du pouvoir International que nous projetions il y a soixante dix ans.

En terme d'image diplomatique, l'interventionnisme hésitant dans le cadre de l'OTAN a profondément nuit à son image en Orient, et dans le même temps a fait d'elle la risée du monde Anglo-Saxon lorsque nous avons avec raison refusé d'intervenir en Irak. Nous avons récemment enterré toute possibilité de dialogue avec l'Orient en nous inscrivant définitivement dans le girons de l'OTAN, sans en avoir pourtant aucun bénéfice depuis que nous ne sommes plus considérés comme des alliés crédibles par les anglo-saxons. Nous ne sommes donc actuellement plus l'ami de personne. Nous n'avons plus d'alliés sur les plans politiques.

En terme de soft power industriel, notre volonté de tertiariser nous a fait donner l'entièreté de notre production industrielle basse et moyenne à l'Orient. L'idéologie de libéralisation des marchés et de soutien inconditionnel à des présupposés alliés américains a fait transférer l'intégralité de nos hautes industries et nos fleurons technologiques aux US. Nous n'avons plus aucune marge de manœuvre en terme d'innovation technique, tout est sous contrôle étranger ou sous contrôle de multinationales françaises qui sont, dans les faits, apatrides. Je ne vois pas de solution pour sauver les fleurons qui sont actuellement en train de partir, je crois que c'est impossible. Il nous faut donc tout reconstruire de A à Z et ça va prendre un temps monstrueux.

En terme d'autonomie sur les approvisionnements de base : énergie, alimentation et matériaux de construction, nous sommes dans un état légèrement moins inquiétant, car nous allons devant des crises énormes, mais la situation est réversible si nous jouons bien :

1) Les traités sur l'agriculture européens nous empêchent de subventionner nos agriculteurs, qui sont moins compétitifs car produisent en temps normaux une qualité supérieure. Les prix de notre production agricole étant de ce fait plus élevés, il y a nécessité de maintenir des prix bas et le niveau de qualité par le financement des activités agricoles françaises. Or, nous avons fait l'exact inverse depuis trente ans. Notre production agricole a vu sa qualité appauvrie, quand ce n'étaient pas ses rendements. Nos agriculteurs travaillent à perte et suffisent à peine à nous nourrir.

2) Sur l'énergie, nous sommes actuellement en train de commencer à payer plus de trente ans d'abandon progressif du parc nucléaire, autant son entretien, que la construction de nouvelles centrales pour remplacer les vieilles, qu'aussi et surtout le financement des professionnels du domaine et de la recherche. Les ENR tant vantées par ces imbéciles de soit-disant "écologistes" ne sont pas viables pour supporter notre économie, car intermittentes. Nous n'échapperons pas à la récession économique, mais nous pouvons, si nous décidons de le faire à perte dans un premier temps, de recommencer à financer le nucléaire. Nous pouvons relancer des projets de recherche pour la fission de troisième et quatrième génération, tels que le projet ASTRID, qui nous permettraient, si bien implémentés, de devenir à nouveau une nation non seulement indépendante énergétiquement, mais aussi exportatrice.

3) Les matériaux de construction sont une problématique qu'il est possible de réparer en quelques années. Nous pouvons, si nous le souhaitons, rouvrir aisément toute une industrie de la brique, et réorienter nos exports de bois (qui sont massifs) pour un usage national dans l'immeuble et le meuble. Il suffirait pour cela d'aller chercher le fric où il est, et de l'utiliser pour financer les pertes occasionnées par la rupture de nos contrats d'approvisionnement avec la Chine, à qui nous refilons une part démente du fruit de nos forêts.

En matière d'accès aux soins et de Sécurité Sociale, nous pouvons encore largement les financer, mais toujours par idéologie, les gouvernements préfèrent les voir mourir plutôt que d'assumer en face un bras de fer avec nos créanciers et procéder à une relance keynésienne, qui réglerait largement tous nos problèmes de financements des services publics.

Pour ce qui est de l'armée, je ne m'y connais pas assez, tout ce que je sais c'est qu'elle est sous-financée et incapable de mener autre chose que des opérations spéciales contre des groupes inférieurs en moyens techniques et technologiques.

Pour ce qui est des Droits Fondamentaux, des Droits de l'Homme, le passage des gouvernements français à des postures de gestionnaires de crise occasionne la nécessité de faire taire les plaintifs et contestataires, qui sont les thermomètres de notre déchéance et de nos errances. Ceux-ci, s'ils ont la parole et la visibilité, menacent de soulever le paysage politique français.

Le gouvernement s'acharne donc depuis vingt ans à détricoter les systèmes qui permettent l'expression de l'opposition politique de façon pacifique, ce qui occasionne une montée très sévère en gamme de la répression politique, et implique également le détournement de la Police pour la transformer en milice politisée. C'est un classique des nations en crise, et ça échoue à terme sur une dictature policière. On constate déjà que les syndicats policiers majoritaires exercent une pression sur le gouvernement qui est très alarmante et indique que Matignon est à présent impuissant pour faire régner l'ordre, et préfère en lieu et place se soumettre à toutes les injonctions des grands syndicats policiers pour se maintenir en place.

Le passage au quinquennat a aussi signé la collusion totale du pouvoir législatif avec l'exécutif, ce qui est une entorse fondamentale aux sociétés libres et va nous mener doucement, d'années en années, vers la dictature.

En termes d'éducation populaire, le gouvernement abandonne budgétairement l'éducation nationale et fait reposer ses coûts sur les collectivités locales, ce qui provoque de grandes inégalités d'accès et de qualité d'éducation. L'éducation civique n'est presque plus enseignée, ce qui fait que les citoyens français n'en sont plus : ils n'ont plus envie de participer aux débats politiques car d'une part, l'école ne leur apprend plus quel est leur rôle politique dans l'orientation de leur pays. De l'autre, comme expliqué précédemment, leur voix n'est plus prise en compte.

Les contre-pouvoirs civils, avec :
1) L'effondrement de la participation citoyenne aux débats par l'absence de formation populaire au fonctionnement de la République (échec de l'école),
2) Par le musellement des mécanismes de débats d'opposition (pouvoir législatif phagocyté par Matignon, l'Élysée et Bercy),
3) Par l'usage de la peur comme instrument d'autorité (Police),

Se sont donc effondrés. La République française est devenue une République bananière, sourde et aveugle à toutes les revendications de ses citoyens. Ses citoyens sont aussi, par manque de formation aux principes de la République et du vivre ensemble, devenus autistes et ne savent plus régler leurs débats autrement que par la violence ("l'ensauvagement" de la France, et notamment sa jeunesse).

La déchéance est donc inévitable, c'est un processus long qui a été enclenché il y a longtemps.

Mais, il reste des espoirs : nous avons encore des pions sur le plan économique que nous pouvons avancer, si nous nous donnons les moyens de le faire. Le problème c'est aussi de trouver le temps de le faire alors que la colère sociale gronde. Or, nous pouvons atténuer grandement l'ensauvagement si vous réussissons à effectuer une relance keynésienne des finances des foyers français. Ça nous donnerait quelques précieuses années de répit social nécessaires pour réparer notre système de production énergétique pour avoir enfin les moyens de financer à nouveau des systèmes vitaux qui doivent fonctionner à perte, comme par exemple l'armée. Et par le biais encore de la rénovation de notre système de production énergétique, nous pourrions sauver l'économie de l'Europe occidentale en exportant de l'énergie à bas coût, ce qui améliorerait considérablement notre image, nous remettrait de facto en position de force diplomatique sur notre continent, et nous ouvrirait les voies de partenariats économiques négociés selon nos termes, et pas ceux d'empires qui ne sont même pas nos voisins.

Fascinant ces oeillères sur l'"ensauvagement" de la "jeunesse française", qui, bien entendu, découle de la suppression de l'éducation civique à l'école. L'insécurité de masse ne serait donc qu'un moyen de régulation des débats. Intéressant, mais j'ai l'impression que tu as omis un petit facteur dans ton raisonnement

Juste, je corrige un truc : je ne considère pas l'ensauvagement comme une régulation du débat mais comme une sorte de dégénérescence du débat, une espèce de forme de communication monstrueuse, animale, débile, instinctive, qui résulte des facteurs que j'ai mentionné. Et oui, en effet, y'a celui dont tu parles qui est à citer aussi.

J'aimerai prendre le problème autrement que par seulement un bout de la ficelle ou l'autre.

Moi, je pars du présupposé qu'on peut éduquer n'importe qui.

La question, si jamais, porte moins sur l'origine sociale, culturelle, ethnique, raciale et géographique de la personne à éduquer.

Elle porte davantage sur l'adéquation, en moyens et en puissance, de l'outil éducatif pour que l'individu qui vient puisse appliquer et respecter nos valeurs lorsqu'il vit avec nous dans notre pays.

Or, je dis que nous n'avons clairement pas aidé l'outil éducatif, en fait nous l'avons évidemment progressivement détruit.

Certes, ce n'est pas que ça qui contribue au problème, car ce serait omettre que d'un autre côté, on continue à faire venir en masse des personnes qui n'ont pas la même culture et ne comprennent pas ce qu'implique être citoyen français.

Mais comme dit, il n'y a pas de solution unique au problème en question. Le problème est à aborder comme un équilibre à avoir entre d'un côté la puissance de notre capacité à éduquer, à conformer autrui à nos règles et habitus, et d'un autre côté la quantité de personnes à éduquer que l'on introduit dans notre système.

Je souhaite préciser que je ne l'ai pas omis parce que je n'en suis pas conscient ou que je veux mentir par omission. Je l'ai omis parce qu'au bout d'un moment, il faut que je coupe court aux raisonnements. Je n'ai pas non plus tout le temps du monde et je ne suis pas là pour écrire des thèses. En plus c'est un sujet dont on débat H24 ici et qui a tendance à attirer le 410, donc honnêtement j'ai pas trop envie en plus d'en rajouter une couche alors qu'on a grosso-modo compris cette partie là du problème. Alors autant parler plutôt de l'autre extrémité du problème qui est lié au système d'intégration que constituent l'école et l'apprentissage de la République.

spec_oups
2022-10-10 20:18:33

Le 10 octobre 2022 à 17:42:28 :

Le 10 octobre 2022 à 17:30:24 :

Le 10 octobre 2022 à 16:39:18 :
J'essaye a travers ce topic, de savoir si la France est devenue si nulle qu'on nous le dit. Moi je pense que oui. Mon "sentiment" par rapport à ce pays n'est plus le même qu'il y a 10 ans

Mais peut être que j'ai juste vieilli ou que je traine trop ici :(

Donc forum de l'élite: est ce que la 🇫🇷 sombre ou pas ?

Est ce qu'il y a l'espoir de revoir la France sur le devant de la scene ?

La France est loin d'être un pays du Tiers-Monde comme on l'entend. Elle a des restes de pouvoirs datant du siècle dernier, des projets gaullistes et du CNR, mais elle est condamnée à les voir se dégrader car nous avons passé des points de non-retour à plusieurs reprises.

Nous sommes entrés dans des gouvernements de gestion des crises car les gouvernements, à partir de Sarko et Hollande, ont réalisé que le bateau prenait l'eau. Nous ne pouvons plus avoir de projets d'avenir seuls, mais l'UE est une alliance bancale et joue contre nous. Il faudrait donc trouver des partenariats plus pertinents.

Depuis plus de trente années, nous sommes en chute libre sur absolument TOUS les aspects du pouvoir International que nous projetions il y a soixante dix ans.

En terme d'image diplomatique, l'interventionnisme hésitant dans le cadre de l'OTAN a profondément nuit à son image en Orient, et dans le même temps a fait d'elle la risée du monde Anglo-Saxon lorsque nous avons avec raison refusé d'intervenir en Irak. Nous avons récemment enterré toute possibilité de dialogue avec l'Orient en nous inscrivant définitivement dans le girons de l'OTAN, sans en avoir pourtant aucun bénéfice depuis que nous ne sommes plus considérés comme des alliés crédibles par les anglo-saxons. Nous ne sommes donc actuellement plus l'ami de personne. Nous n'avons plus d'alliés sur les plans politiques.

En terme de soft power industriel, notre volonté de tertiariser nous a fait donner l'entièreté de notre production industrielle basse et moyenne à l'Orient. L'idéologie de libéralisation des marchés et de soutien inconditionnel à des présupposés alliés américains a fait transférer l'intégralité de nos hautes industries et nos fleurons technologiques aux US. Nous n'avons plus aucune marge de manœuvre en terme d'innovation technique, tout est sous contrôle étranger ou sous contrôle de multinationales françaises qui sont, dans les faits, apatrides. Je ne vois pas de solution pour sauver les fleurons qui sont actuellement en train de partir, je crois que c'est impossible. Il nous faut donc tout reconstruire de A à Z et ça va prendre un temps monstrueux.

En terme d'autonomie sur les approvisionnements de base : énergie, alimentation et matériaux de construction, nous sommes dans un état légèrement moins inquiétant, car nous allons devant des crises énormes, mais la situation est réversible si nous jouons bien :

1) Les traités sur l'agriculture européens nous empêchent de subventionner nos agriculteurs, qui sont moins compétitifs car produisent en temps normaux une qualité supérieure. Les prix de notre production agricole étant de ce fait plus élevés, il y a nécessité de maintenir des prix bas et le niveau de qualité par le financement des activités agricoles françaises. Or, nous avons fait l'exact inverse depuis trente ans. Notre production agricole a vu sa qualité appauvrie, quand ce n'étaient pas ses rendements. Nos agriculteurs travaillent à perte et suffisent à peine à nous nourrir.

2) Sur l'énergie, nous sommes actuellement en train de commencer à payer plus de trente ans d'abandon progressif du parc nucléaire, autant son entretien, que la construction de nouvelles centrales pour remplacer les vieilles, qu'aussi et surtout le financement des professionnels du domaine et de la recherche. Les ENR tant vantées par ces imbéciles de soit-disant "écologistes" ne sont pas viables pour supporter notre économie, car intermittentes. Nous n'échapperons pas à la récession économique, mais nous pouvons, si nous décidons de le faire à perte dans un premier temps, de recommencer à financer le nucléaire. Nous pouvons relancer des projets de recherche pour la fission de troisième et quatrième génération, tels que le projet ASTRID, qui nous permettraient, si bien implémentés, de devenir à nouveau une nation non seulement indépendante énergétiquement, mais aussi exportatrice.

3) Les matériaux de construction sont une problématique qu'il est possible de réparer en quelques années. Nous pouvons, si nous le souhaitons, rouvrir aisément toute une industrie de la brique, et réorienter nos exports de bois (qui sont massifs) pour un usage national dans l'immeuble et le meuble. Il suffirait pour cela d'aller chercher le fric où il est, et de l'utiliser pour financer les pertes occasionnées par la rupture de nos contrats d'approvisionnement avec la Chine, à qui nous refilons une part démente du fruit de nos forêts.

En matière d'accès aux soins et de Sécurité Sociale, nous pouvons encore largement les financer, mais toujours par idéologie, les gouvernements préfèrent les voir mourir plutôt que d'assumer en face un bras de fer avec nos créanciers et procéder à une relance keynésienne, qui réglerait largement tous nos problèmes de financements des services publics.

Pour ce qui est de l'armée, je ne m'y connais pas assez, tout ce que je sais c'est qu'elle est sous-financée et incapable de mener autre chose que des opérations spéciales contre des groupes inférieurs en moyens techniques et technologiques.

Pour ce qui est des Droits Fondamentaux, des Droits de l'Homme, le passage des gouvernements français à des postures de gestionnaires de crise occasionne la nécessité de faire taire les plaintifs et contestataires, qui sont les thermomètres de notre déchéance et de nos errances. Ceux-ci, s'ils ont la parole et la visibilité, menacent de soulever le paysage politique français.

Le gouvernement s'acharne donc depuis vingt ans à détricoter les systèmes qui permettent l'expression de l'opposition politique de façon pacifique, ce qui occasionne une montée très sévère en gamme de la répression politique, et implique également le détournement de la Police pour la transformer en milice politisée. C'est un classique des nations en crise, et ça échoue à terme sur une dictature policière. On constate déjà que les syndicats policiers majoritaires exercent une pression sur le gouvernement qui est très alarmante et indique que Matignon est à présent impuissant pour faire régner l'ordre, et préfère en lieu et place se soumettre à toutes les injonctions des grands syndicats policiers pour se maintenir en place.

Le passage au quinquennat a aussi signé la collusion totale du pouvoir législatif avec l'exécutif, ce qui est une entorse fondamentale aux sociétés libres et va nous mener doucement, d'années en années, vers la dictature.

En termes d'éducation populaire, le gouvernement abandonne budgétairement l'éducation nationale et fait reposer ses coûts sur les collectivités locales, ce qui provoque de grandes inégalités d'accès et de qualité d'éducation. L'éducation civique n'est presque plus enseignée, ce qui fait que les citoyens français n'en sont plus : ils n'ont plus envie de participer aux débats politiques car d'une part, l'école ne leur apprend plus quel est leur rôle politique dans l'orientation de leur pays. De l'autre, comme expliqué précédemment, leur voix n'est plus prise en compte.

Les contre-pouvoirs civils, avec :
1) L'effondrement de la participation citoyenne aux débats par l'absence de formation populaire au fonctionnement de la République (échec de l'école),
2) Par le musellement des mécanismes de débats d'opposition (pouvoir législatif phagocyté par Matignon, l'Élysée et Bercy),
3) Par l'usage de la peur comme instrument d'autorité (Police),

Se sont donc effondrés. La République française est devenue une République bananière, sourde et aveugle à toutes les revendications de ses citoyens. Ses citoyens sont aussi, par manque de formation aux principes de la République et du vivre ensemble, devenus autistes et ne savent plus régler leurs débats autrement que par la violence ("l'ensauvagement" de la France, et notamment sa jeunesse).

La déchéance est donc inévitable, c'est un processus long qui a été enclenché il y a longtemps.

Mais, il reste des espoirs : nous avons encore des pions sur le plan économique que nous pouvons avancer, si nous nous donnons les moyens de le faire. Le problème c'est aussi de trouver le temps de le faire alors que la colère sociale gronde. Or, nous pouvons atténuer grandement l'ensauvagement si vous réussissons à effectuer une relance keynésienne des finances des foyers français. Ça nous donnerait quelques précieuses années de répit social nécessaires pour réparer notre système de production énergétique pour avoir enfin les moyens de financer à nouveau des systèmes vitaux qui doivent fonctionner à perte, comme par exemple l'armée. Et par le biais encore de la rénovation de notre système de production énergétique, nous pourrions sauver l'économie de l'Europe occidentale en exportant de l'énergie à bas coût, ce qui améliorerait considérablement notre image, nous remettrait de facto en position de force diplomatique sur notre continent, et nous ouvrirait les voies de partenariats économiques négociés selon nos termes, et pas ceux d'empires qui ne sont même pas nos voisins.

Fascinant ces oeillères sur l'"ensauvagement" de la "jeunesse française", qui, bien entendu, découle de la suppression de l'éducation civique à l'école. L'insécurité de masse ne serait donc qu'un moyen de régulation des débats. Intéressant, mais j'ai l'impression que tu as omis un petit facteur dans ton raisonnement

Juste, je corrige un truc : je ne considère pas l'ensauvagement comme une régulation du débat mais comme une sorte de dégénérescence du débat, une espèce de forme de communication monstrueuse, animale, débile, instinctive, qui résulte des facteurs que j'ai mentionné. Et oui, en effet, y'a celui dont tu parles qui est à citer aussi.

J'aimerai prendre le problème autrement que par seulement un bout de la ficelle ou l'autre.

Moi, je pars du présupposé qu'on peut éduquer n'importe qui.

La question, si jamais, porte moins sur l'origine sociale, culturelle, ethnique, raciale et géographique de la personne à éduquer.

Elle porte davantage sur l'adéquation, en moyens et en puissance, de l'outil éducatif pour que l'individu qui vient puisse appliquer et respecter nos valeurs lorsqu'il vit avec nous dans notre pays.

Or, je dis que nous n'avons clairement pas aidé l'outil éducatif, en fait nous l'avons évidemment progressivement détruit.

Certes, ce n'est pas que ça qui contribue au problème, car ce serait omettre que d'un autre côté, on continue à faire venir en masse des personnes qui n'ont pas la même culture et ne comprennent pas ce qu'implique être citoyen français.

Mais comme dit, il n'y a pas de solution unique au problème en question. Le problème est à aborder comme un équilibre à avoir entre d'un côté la puissance de notre capacité à éduquer, à conformer autrui à nos règles et habitus, et d'un autre côté la quantité de personnes à éduquer que l'on introduit dans notre système.

Je souhaite préciser que je ne l'ai pas omis parce que je n'en suis pas conscient ou que je veux mentir par omission ; j'apprécie pas de devoir me dédouaner comme ça mais je vais faire une exception : non, je ne suis pas gauchiste, oui, je n'ai aucun mal à reconnaître qu'on fait venir plus que ce qu'on se donne les moyens d'assumer.

Je l'ai omis parce qu'au bout d'un moment, il faut que je coupe court aux raisonnements. Je n'ai pas non plus tout le temps du monde et je ne suis pas là pour écrire des thèses. En plus c'est un sujet dont on débat H24 ici et qui a tendance à attirer le 410, donc honnêtement j'ai pas trop envie en plus d'en rajouter une couche alors qu'on a grosso-modo compris cette partie là du problème. Alors autant parler plutôt de l'autre extrémité du problème qui est lié au système d'intégration que constituent l'école et l'apprentissage de la République.

Randominho_
2022-10-10 21:38:14

Venez prendre votre redpill

spec_oups
2022-10-10 22:10:04

Le 10 octobre 2022 à 21:38:14 :
Venez prendre votre redpill

T'inquiètes, je suis habitué à pondre des pavés pour rien. C'est le 18-25 ici, pas la Chaîne Parlementaire.

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