J'ai écrit un bout de la sweet mais ça arrivera demain avec quelques annonces sur le programme de la suite des événements.
CHAPITRE 04 - INSOUMIS
★ RESUMÉ DES ÉPISODES PRÉCÉDENTS (ÉPISODE 28)’ ★
Toi, Silvain Mistit, un étudiant en langue Étrangère de 18 ans, t'es mis en tête de sortir avec la Belle fille de ta promo, celle qui occupe toutes tes pensées, Lola. Après un mois à flâner, tu as décidé de reprendre ton game en main mais tout ne vas pas se passer comme prévu...
Après une complicité discussion avec Lola sur les toits de Paris alors que la soirée battait son plein, la Belle après ta demande ta laissé son numéro et un souvenir impérissable en tête.
Le beau moment prend fin quand Jimmy te signale que ton père t'a encore menacé si tu ne trouvais pas.un boulot au plus vite.
Lundi est arrivé et pourrait emmener avec lui son lot de surprises...
Est-ce le bon choix ?
★ PERSONNAGES PRINCIPAUX ★
Silvain Mistit
Lola
Ronan
Jimmy
Jenny
Victor
Milan
Loreline
Part 01 - Tacos Kebab (1/2)
Le reste du weekend ressembla à une fin de semaine habituelle pour toi. La seule différence était le fait que Lola avait préoccupé un peu plus que d’habitude tes pensées et la hâte de la revoir grandissait au fil du temps qui s'égratignait. Heureusement pour toi, Lundi était arrivé.
Devant ta fameuse faculté de Paris Diderot, Ronan s'amusait encore à tripatouiller tout pleins de choses avec ses Google Glass Exclusive Edition mais ses gesticulations étaient le dernier de tes soucis.
La Belle Brune était à quelques mètres de toi, discutant avec ses amis clopes et cups de cappuccino à la main. La propension qu'elle avait à être entourée par une dizaine de personne à chaque fois tu la voyais, à toute heure de la journée la rendait un peu plus exceptionnelle. Les mots de ta maman te revenaient en tête, elle te répétait que les choses belles attiraient les gens qui gravitaient donc autour tout en les sublimant davantage dessinant au final un cercle vertueux menant vers un idéal. Ses quelques proses se vérifiaient devant toi.
On pourrait la décrire comme quelqu’un de volatile dans ses relations amicales, passant son temps avec diverses personnes – plus âgées qu’elle la plupart du temps - mais elle ne se séparait jamais de son noyau dur constitué de Zedd, celle qui distribuait les tee-shirt dans la soirée et de Kamille. Cette dernière était sûrement sa meilleure amie vu à quel point elles formaient un duo fusionnel.
- Tu m'as entendu ?
- Hein ?
- Je te parlais de la mise à jour de Star Citizen qui vient tout juste de sortir
Ronan te sortit de tes pensées avec ses remarques techniques peu intéressante à part pour un développeur dépressif.
- Qu'est-ce que t'as ? Depuis tout à l'heure tu regardes vers la-bas ! Mes anecdotes sur le game design de mon jeu ne t’intéresse pas ?
- C'est pas ça c'est que… non t'as raison j'en ai strictement rien à secouer.
- C'est cette fille là bas ?
- Quoi ?
- T’arrêtes pas de la regarder dès qu'elle est dans les parages. Je suis pas le plus doué avec ses étranges créatures mais je suis observateur, pas pour rien que je prend toujours le grade sniper à Call of Duty n'en déplaise à ceux qui me traitent de campeur ! Si je peux te donner des conseils, tu devr..
- Ronan, c'est pas pour être méchant mais je me passerai de tes conseils. J’écoute déjà pas un type comme Jimmy alors qu'il trempe plus son bout qu'il ne change de caleçon donc bon…
- …
- Bon vas-y, je t'écoute...
- Tu devrais réserver tout un cinéma, mais toutes les places, hein ! Puis vous regardez un film romantique, celui qu'elle préfère, de préférence, et t'attends qu'elle soit en larmes pour l'embrasser.
- Tout un cinéma ? T'es sur que je devrais pas racheter l'entreprise Pathé en entier pour être sûr… ?
- Ce genre de filles, elles sont habituées au sortie classique avec les même mecs stéréotypés qui en veulent à leur cul. Si tu fais dans le simple, tu seras noyé avec les autres lambdas qui ont fait la même chose. Ça me rappelle une anecdote sur Dota 2.
- Avant de la raconter, tu me laisses aller par là bas pendant que toi tu restes ici, stp ?
Ronan venait de te donner le conseil le plus efficace que tu avais entendu depuis des jours. Il fallait peut-être jouer le grand jeu avec Elle pour marquer son esprit comme te le conseillait Ronan mais on ne pouvait pas dire que t'es compte était au vert en ce moment, la solution Grand jeu allait être difficile à mettre en place.
- Déjà que t'as pas un physique facile avec tes petits mollets, tu peux pas te permettre d’être noyé dans la masse
- …
- Je peux retirer le terme « petit mollet » avant que tu me frappes ?
Vous rentriez tous deux dans la salle de travaux encadrés où une quinzaine d'élèves était déjà placé comme Thyrine, Stéphanie, Fajara, ou encore Victor derrière lequel vous vous assîtes
- Yo Sivinho, la forme ! Pas trop dégouté de t’être fait empalé par ma force légendaire il y’a une semaine !? Toujours collé à l’Apache efféminé, tu devrais arrêter l'eau de toilette, mon gars, numéro 5, c'est pas le prix du flacon...
- On s'est déjà vu il y a 6 jours, tu m'avais déjà fait la remarque, tu peux changer de disque s'il te plait ?
- Efféminé ?
- C'est un évènement historique qui s'est passé la semaine dernière. Tu n'aimes pas l'histoire, Silvinho !? Si on effaçait 1948 pour tes ancêtres tu crois que ça leur ferait plaisir ? Tu travaillerais encore dans un champ de coton, mon gars !
- De Un, non, je n'aime pas l'histoire sinon j’aurais pas été obligé de copier sur mon voisin sur la carte de l'Afrique pendant le bac. De deux, la fin de l’esclavage c'est en 1848 pas en 1948 et de trois, ton champ de coton, tu peux te le foutre la où je pense.
- Efféminé parce que j'ai les cheveux longs ?
- Quoi !? Tu connais même pas la carte de ton pays natal ?! Mais c'est une blague, Silvinho je suis désolé mais je vais devoir te donner cette étiquette.
- Quelle étiquette ?
Victor déchira un bout de papier de son cahier et écrivit en grosses lettres « BOUNTY* » puis après avoir léché la feuille de tout son long, te la plaquas sur le front.
- Là c'est mieux !
- Putain mais c'est dégueulasse ! Je suis pas un bounty !
Tu arrachas la feuille de ton visage
- Thyrine, t'es de quel origine ?
- Je suis d'origine slovène mais pas des quartiers populaires mon grand-père a vécu toute son enfance des villages profonds avant de rencontrer ma grand-mère chérie.
- Ouais ouais, je m'en fous. Tu sais où placer la Slovénie ?
- Évidemment.
- Si tu savais pas le faire ce serait honteux ?
- Oui mais je vois pas où tu veux en venir.
- Tes compatriotes te traiteraient de fausse slovène ?
- Ca c'est sûr, mon peuple est très nationaliste depuis la fin de l'URSS qui a renforcé le sentiment d’identité nationale.
- Merci Thyrine, conclusion : t'es un faux noir Silvain, un BOUNTY, j'ai honte Silvain, j'ai honte !
Victor adorait se faire remarquer avant le début des cours avec comme victime favorite ta pomme. S'il y a bien un élément qu’on ne pouvait pas lui enlever c’était ça capacité à construire un raisonnement cohérent même si complètement faux pour convaincre son auditoire de la solidité de sa thèse.
- Arrête un peu.
- Fajara, t'es d'accord ?
- Silvain, c’est la capitale de quel pays Jérusalem ?
- Israel, non ?
- C'est un bounty, Victor.
- Un bounty ! Évidemment. On est unanime, c'est honteux ! Je me sens plus africain que toi Silvain, pourtant j’ai pas un nez dégueux.
- Merci Fajara…
- …
Les élèves arrivant, Victor continuait son cirque dans la classe, interpellant les élèves ici et là, lançant des sondages à main levée, utilisant de manière excessive des raisonnements hazardeux et des syllogismes tirés par les cheveux mais avouons-le terriblement efficaces.
- Évidemment que la droite a foutu la merde dans ce pays ! Tiens Silvain qu'est-ce que t'en penses ?
- J'en sais rien Victor, ils ont sûrement essayé de faire du mieux qu'il pouvait quand ils étaient en place tout comme les autres gouvernements à mon avis. Ils ont aucun intérêt à ce que…
- Oh Silvain, ça va bien !?
Tu tentais de relativiser les critiques envers la gouvernance républicaine depuis la mort de Gaulle quand Jenny arriva dans la classe au côté de son amie Eleanor. La voir te fit oublier quelques instant la prise de tête Victor un soleil qui faisait disparaître la tempête comme le disait ta cousine Joy. Qui pourrait être énervé face un si rayonnant sourire ?
- Ouais tranquille. T'as passé un bon dimanche soir ?
- Je me suis retapée la saison 1 de Stranger Things, juste génial. Mais bref je vais pas te raconter ma vie. On se met là-bas, Eleanor ?
- Go !
- Bon je reprends, la droite c'est de la merde en boîte ! Comme la gauche d'ailleurs !
- Vivement le prof, j'en peux plus
CHAPITRE 04 - INSOUMIS
Part 01 - Tacos Kebab (2/2)
Ton vœux fut exaucé, Monsieur Lafeuille entra dans la salle suivi de près par Lola et Kamille. Tu tentas donc de lancer un eye contact avec la Belle qui se solda finalement par un échec cuisant, la jolie brune trop occupée à s’installer au fond de la salle avec son amie.
- Et bien bonjour à tous. Mesdemoiselles et messieurs, on va commencer. Vous deviez préparer le premier jet de votre exposé affilié à un élément allemand que ce soit un lieu, un métier ou que sais-je, je ne vais pas vous rappeler la consigne, hein vous le savez. Quelqu’un d’autre veut bien nous présenter son projet ? Attention sinon je désigne !
- Nous monsieur, on est prêtes !
- Très bien Jenny et Eleanor, allez y.
Jenny et sa consciencieuse amie présentèrent parfaitement le devoir portant sur une potentielle ouverture d'un restaurant au plein centre de Munich. Comment faire pour plaire au maximum aux habitants de la région, quels études de marché fallait-il faire et les choix de plats à préparer. Leur présentation élégamment bien ficelée captivant l'attention de l’audience d'habitude si peu attentive aux pompeux énoncés de leur professeur.
- C'est ainsi que l’ouverture de restaurant mêlant tradition et modernité semble être la meilleure solution pour plaire à un public particulièrement large.
- Un tacos kebab en somme.
- Et bien merci les filles, c’était vraiment intéressant, les parties de mise en situation où Eleanor jouait un habitant raciste face à une caissière française étaient une très bonne idée, parfait accent allemand Jenny. Je plains ceux qui vont passer après vous. Tiens Silvain tu veux pas nous montrer ce que tu as fait ?
- Euh… mon binôme est absent, c'est Jean-Sébastien. C'est d’ailleurs étrange puisqu’il ne rate aucun cours normalement. Thyrine doit avoir plus d’informations que moi à mon avis… Vous voulez que je le fasse tout seul ? Ça me dérange pas.
Face à ton professeur, tu osais le bluff tentant de prendre une attitude faussement sereine. Ce devoir avait été la dernière de tes préoccupations ce week-end passant plus de temps à t'amuser avec ta collègue qu’à travailler sur un quelconque exposé.
- Tu passeras la semaine prochaine, Silvain. Au suivant !
Les autres groupes présentaient leur projet pendant que tu n'avais yeux que pour le tien. Malheureusement pour toi, Jamais la jolie brune ne tournait ne serait-ce que de quelques degrés sa tête vers toi sauf une fois où elle te fixa le blanc de tes yeux avant de continuer à prendre quelques notes sur son Calepin ou a parlé à sa copine. Ce style de regard morne et peu intense qu’on lance à un inconnu.
Tu commençais à remettre en doute la complicité que vous aviez eu sur le toit. Ces instants avaient été particuliers à tes yeux mais étaient-ce réciproques ?L'absence de réaction de la Belle brune face à tes regards indiscrets semblaient prouver que non.
À quoi jouait-elle ?
- Merci à tous pour votre attention, les autres groupes passeront la semaine prochaine. Essayez de parler allemand entre vous durant ces prochains jours, c'est en…
- C'est en pratiquant qu’on apprend ! C'est en apprenant qu'on devient intelligent !
- Je deviens trop prévisible… oh j'oubliais jeunes gens, votre camarade Lola m'a demandé 5 minutes pour qu'elle vous parle de quelque chose d'assez important, vas-y Lola, on t’écoute.
- Hello tout le monde, vous avez tous des téléphones vous êtes sûrement au courant du massacre que le gouvernement français prépare, mettant à mal la sécurité de l’emploi et renforçant un peu plus le pouvoir du patronat. Mais on va pas se laisser faire, une des plus grandes manifestations depuis Mai 68 va se dérouler dans une bonne trentaine de minutes alors suivez-nous et prenez une part active dans la décision de votre avenir. On peut pas se battre pour vous, vous avez le pouvoir entre vos mains et il est temps de le montrer à Macaron et toute sa clique.
- Levez la main ceux qui seront présents à la manifestation ! Les Français veulent savoir !
Un tiers des élèves parmi la quarantaine présent dans la salle levait avec plus ou moins d'assurance la main attestant de leur adhésion à la cause tandis que tu hésitais à prendre une décision.
Toutes ses tambouilles politiques ne te parlaient pas vraiment, les seuls moments d'engagement à la res publica que tu avais eu furent les élections de délégués dans tes précédentes années. D'autant plus que tu étais trop parisien pour voter en faveur des extrêmes et trop forumeur pour te satisfaire de la France LRPS.
Mais ce n’était pas simplement l'avenir d’un pauvre pays qui t'avait tout donné qui était en jeu mais également des possibles heures passées avec la Belle militante. Non ! Tu devais pas remettre en cause ton aversion pour la politique à cause d'une simple fille qui jouait l’évitement depuis plus d'une heure.
- Personne d'autre ? Si vous changez d'avis rejoignez nous à la place de la Nation ! Tout se joue maintenant. Merci de votre attention.
Lola semblait déçue du manque d’intérêt que portait ses camarades pour sa cause. Il manquait peut-être quelques grammes d'alcool dans leur sang pour persuader davantage ces étudiants de la suivre. Pendant ce temps-là, tu luttais contre toi-même pour ne pas lever la main et la rejoindre quand Lola se pencha sur ta table.
- Toi, tu nous rejoins pas ? Qu’est-ce que t’attends ?
- Quoi ?
- Kamille m'a dit que tu avais un moyen de diffuser notre voix à grande échelle, je me trompe ?
- Non c'est exactement ce qu'il m'a dit à la soirée quand il voulait te parler. *
- Silvinho t'es du côté des Communistes !?
- Dis pas n'importe quoi...
- C'est pas une manifestation réservée à un parti politique, Victor. On est tous réuni pour faire entendre notre voix à une oligarchie soumise aux dividendes rien de plus.
- M-moi je viens si tu veux Kamille
- Alors ? Tu viens ?
Mince, ton bluff sur Kamille pour discuter avec Lola lors de la soirée, commence à te retomber dessus. QUE VAS-TU FAIRE ?
La 1), de toute façon il va se faire niquer.
Et au passage: - Fajara, t'es d'accord ?
- Silvain, c’est la capitale de quel pays Jérusalem ?
- Israel, non ?
- C'est un bounty, Victor.
Pas mal
1), on va une manif sans en avoir rien à branler comme dans la vie d’Adèle
CHAPITRE 04 - INSOUMIS
★ '''RESUMÉ DES ÉPISODES PRÉCÉDENTS (ÉPISODE 29)’'' ★
Toi, Silvain Mistit, un étudiant en langue Étrangère de 18 ans, t'es mis en tête de sortir avec la Belle fille de ta promo, celle qui occupe toutes tes pensées, Lola. Après un mois à flâner, tu as décidé de reprendre ton game en main mais tout ne vas pas se passer comme prévu...
Après une complicité discussion avec Lola sur les toits de Paris alors que la soirée battait son plein, la Belle après ta demande ta laissé son numéro et un souvenir impérissable en tête.
Le beau moment prend fin quand Jimmy te signale que ton père t'a encore menacé si tu ne trouvais pas.un boulot au plus vite.
Lola t'a demandé de venir avec elle et Kamille, sa meilleure amie, à la manifestation anti Loi-Travail. Tu avais en effet sorti une excuse bidon pour voir Lola lors de la soirée.
Coincé tu es contraint d'accepter malgré ton peu d'affinité avec la politique.
Est-ce le bon choix ?
★ PERSONNAGES PRINCIPAUX ★
Silvain Mistit
Lola
Ronan
Jimmy
Jenny
Victor
Milan
Loreline
Part 02 - Une promesse est une promesse (1/2)
Un léger sourire se dessinait sur le visage satisfait de la jeune militante quand tu acceptas sa proposition. Le problème qu'allait bientôt être ton antérieure promesse de stratégie de diffusion globale apparaissait pour le moment comme un détail devant la joie de Lola à t’avoir à ses côtés.
- Je peux venir aussi, si vous le voulez !
- Plus on est de fou. Ceux qui nous rejoignent, descendez dans le hall, Sacha vous dirigera !
La compagnie de Ronan ne te dérangeait pas et te permettrait même d’être bien plus à ton aise dans un environnement qui t’était complètement inconnu. Des explications de la part de ton ami sur sa subite apparition de conscience politique t’étaient néanmoins nécessaires.
- Depuis quand les interventions gouvernementales t’intéressent ?
- Depuis quand t'es un pro de la communication ?
- Touché… bon j'ai aucune idée de tes intentions mais on est dans la même merde. Alors on doit s'aider si quelque chose tourne au vinaigre.
- Coop tout ça. Ouais ouais j'ai compris.
- Qu'est-ce que vous mijoter vous deux.
- On disait à quel point des opérations populaires de cet acabit sont nécessaires pour réveiller des consciences étouffées par le pouvoir en place.
- Je suis complètement d'accord avec toi. Allons faire un tour dans le local de maintenance.
- Déjà !? Bah ce fut plus rapide que je ne le pensais.
_________________ https://youtu.be/3vlAdMeZSfw _________________
Efface de ton esprit ce que tu avais en tête. Les 2 militantes ouvraient en fait une petite pièce dégageant une horrible odeur d'humidité et de rats morts.
Dans une boîte en carton méticuleusement bien fermée pour éviter des infiltrations, Lola sortait des chasubles floqués au nom de l'association étudiante de la faculté. Leur mocheté n'avait d’égal que leur coupe mal taillée ; vous auriez pu rentrer à 3 à l’intérieur d'un seul.
Te moquant gentiment du peu d’allure que Ronan pouvait avoir, tes 2 camarades, elles, nouaient ici et là des coutures sur l'habit fluo. Malgré le manque évident de classe qu'avait ses tenues, les 2 expertes réussirent, grâce aux recoupes effectués à des endroits stratégiques de leur corps, à la rendre digne d'une collection printemps été d'une boutique. Une boutique de prêt-à-porter, certes, mais le défi qu’elles avaient relevées restait impressionnant. Leur top dos nue nouvellement découpée était désormais plus fait pour les défilés que pour une levée de boucliers populaires mais arrivait au moins à attirer l'attention des plus obsédés des membres du genre masculin. Vous en faisiez évidemment partis.
- Comment vous nous trouvez ?
- SUBLIMES !!!
Les demoiselles ayant vérifié que leur charme faisaient toujours effet, vous vous dirigiez à présent vers la sortie où vous retrouviez 2 visages familiers. Après que Lola ait salué Loreline et Milan, ce dernier annonça une terrible nouvelle pour la jolie brune.
- Je peux pas venir avec toi à la manifestation.
- Tu peux pas me faire ça Milan, tu sais bien que c’est très important. Loreline, dis lui !
- Très drôle, Lola. Regardez qui voit la ! L’attardé accompagné d'un autre attardé ; C'est une nouvelle mode, c’est ça ? Tout le monde doit en avoir un comme un Tamagotchi. Nan mais sans rire, c’est avec ces 2 ploucs que t'espèrent faire reculer le gouvernement ? Je les prendrai même pas pour vendre une barre de chocolat.
- Même aux noisettes ? c'est les meilleurs.
- Je peux pas non plus te prêter la camionnette pour aujourd’hui, j'ai des trucs à faire avec.
- Merde, Milan. On doit aller dans divers points clés de la manifestation en un moins de temps possible. Tu m'avais promis. Qu'est-ce que tu me fais là ?
- M'en veux pas, j'ai prévenu Wallis, il doit en déposer une au syndicat.
Milan embrassa sur la joue la militante peinée avant de continuer sa route avec la pimbêche hautaine. Tu ne l’avais jamais vu aussi décontenancée, le regard vide, perdue. A cet instant, l’envie de la réconforter était forte mais la peur de lui paraître trop familier t'immobilisait. Ton camarade, lui, n’hésita pas une seconde.
- Mais tu fais quoi là !?
- Ahah.. c'est gentil Ronan, surprenant mais gentil ! Tu me mets du baume au cœur.
Ronan venait de prendre dans ses bras la jeune militante, tu le regardais bouche bée devant autant de filsdeputerie pourtant inhabituelle chez lui.
Kamille compléta son geste en la serrant fort contre elle, effaçant le peu de tristesse qu'il restait sur le visage de la Belle. Tu en touchas 2 mots à ton timide – pas si timide – ami – pas si ami -
- Ça va ?
- Oui et toi.
- Tu trouves ça normal de la prendre dans tes bras ?
- Dans Wow quand un allié est mal en point on lui donne une potion de régénération. Dans la vraie vie on le réconforte en lui faisant un câlin, voilà comment sont construites les relations humaines et ceci depuis la nuit des temps.
- Tu te rappelles de notre discussion de ce matin ?
- Je comptais pas l'embrasser, t'en fais pas.
- Me voilà rassurer… abruti.
Ronan réussissait tout de même là où tu avais échoué par manque de confiance et peur. Si un type aussi timide que lui arrivait à passer outre de ses barrières, tu te devais toi aussi de le faire. Surtout avec une fille aussi tactile que Lola. En effet, elle prenait, caressait, griffait, embrassait, à longueur de journée – en tout cas de ce que tu en voyais - ses proches et amis.
Sorti de la brimade envers Ronan, vous vous retrouviez devant une petite foule d’étudiants qui se trouvait à l’entrée de l’établissement. On observait ici et là, quelques banderoles, drapeaux rouges et slogans tapageurs sur les panneaux des protestataires.
Lola vous expliqua que le groupe ici, présent était constitué seulement d’étudiants de la faculté et peut-être quelques affilié ; la manifestation allait bien sûr réunir bien plus d'individus venant de tous horizons : membres de syndicats et autres opposants à la loi réformant l'ensemble du code du travail.
Cette réunion improvisée en bas du bâtiment ne plaisait pas à tout le monde puisque que les quelques personnes qui souhaitaient rentrer dans l’établissement étaient dans l'impossibilité de satisfaire cette volonté.
- On ne reste pas ici.
- Ah bon ?
- Le gros de la manifestation est déjà à Place de la République, le départ de l’événement. On a besoin des petites mains pour gérer les milliers de personnes qui vont s’amasser. On a pas de temps à perdre si on veut pas que ce soit le bordel.
Lola alla pêcher des informations auprès des responsables du groupe Faculté devant le bâtiment. Une de ses collègues lui prêta les clés d'une citadine 4 places, l'usure des roues et les quelques millimètres de crasse qui comblaient les rayures sur la carrosserie témoignant de la vétusté du véhicule. Mais la belle brune en avait que faire de l’âge de ce tas de ferraille, elle sauta littéralement au cou de sa collègue tout en la remerciant de lui avoir sauvé le coup. Le brillant regard doré de Lola devant le service que lui rendait sa collègue valait tout l'or du monde.
CHAPITRE 04 - INSOUMIS
Part 02 - Une promesse est une promesse (2/2)
Kamille mit la clé de contact faisant crisser les pneus du véhicule quelques secondes avant d'enfin rouler. Ronan et toi étiez collés comme 2 sardines à l’arrière de la Smart et les accélérations et décélérations intempestives de la voiture provoquaient coups et positions improbables sur la banquette arrière. Plusieurs fois, Ronan se retrouva pieds en l’air provoquant l’hilarité de ta prétendante.
- Loin de moi l’idée de remettre en cause tes talents de conductrice mais tu pourrais essayer de garder un minimum une vitesse constante.. ?
- Je suis plus habituée au véhicule avec une bon agrément de conduite. Le volume de coffre est sympathique mais il souffre terriblement face aux autres modèles de sa génération. Sa visibilité arrière fait de ce véhicule une voiture à la limite du médiocre alors si tu penses pouvoir faire mieux on change de place sinon je ne veux pas t'entendre.
- Désolé chef..
- Le prend pas mal, les voitures c'est son dada, tu devrais la voir sur un circuit de F3, c'est une As du volant comme t'en vois qu’à la télévision ou dans les vieux bars miteux passés 3 heures. Allez, du calme ma poule, ils sont déjà gentils de venir avec nous.
Le sourire réconfortant que Lola te lança effaçait le quelconque ressentiment que tu aurais pu avoir envers son amie.
- Si c'est à vous de gérer la manifestation, c'est que vous avez plus grande responsabilité que cette simple association étudiante, non ?
- Oui et non. Je suis la main droite du vice-président de l'association étudiante de la Faculté, Kamille est la chef du pôle diffusion et communication digitale.
- Et la femme de l’ombre de Lola.
- Exact, elle réfléchit pour 2. Sans elle je ne suis rien. Dès que je serai grande, je me marierai avec toi.
- Tu m’inspires mon bébé, sans toi je ne suis rien.
- Gros poutou baveux ! Les syndicats CGT voulaient une vraie Union des différents corps que ce soit des syndicats étudiants, des cheminots des syndicats classiques et des partisans de la gauche et extrême gauche. Mettre des jeunes en avant est un gros plus pour eux, ce qui fait que des personnes comme nous auront une place au premier plan pour cette manifestation, bien plus que pour des manifestations habituelles en tout cas.
- Mon bébé a tout dit. Soyez bons, surtout toi avec ton plan secret pour propager nos idées à grande échelle. Les syndicats d’étudiants gagneraient en crédibilité… si tout se passait bien évidemment. T’as intérêt à assurer.
- Bien sûr… Arrête de me lancer ce regard menaçant à travers le rétro, on va avoir un accident..
La glaciale conductrice aux cheveux noirs n'avaient en rien oublié tes précédents propos à la soirée et te le rappelait dès qu’elle en avait l'occasion. La déglutition audible de ta salive témoignait du malaise qu'elle te provoquait.
- Ne leur mets pas la pression, ça va les stresser ! Vous inquiétez pas, on vous mettra dans un groupe abordable pour des non initiés à ce genre d’événement. Il faudrait d'ailleurs vous inscrire dans l'association dès que vous le pouvez. Je crois qu'on est arrivé. Tapez pas sur le véhicule, on est avec vous !!
__________________ https://youtu.be/Lshq2W77sUI __________________
Un impressionnant spectacle se jouait devant tes yeux. Noir de monde, la place de la République vibrait aux sons des voix et instruments imposants des manifestants. On entendait les percussions des meneurs sonnées à l'unisson permettant aux participants de chanter en grandes pompes leur slogan et revendications.
La joie et la bonne humeur caractérisait les visages souriants des protestataires, les collègues qui se rejoignaient se serraient dans les bras, on observait des discussions ici et là entre des étudiants et des représentants politiques, entre des buralistes et des cheminots dans la bonne ambiance, le respect mutuel et dans une appétence aux rencontres nouvelles. Jamais tu n'avais vu de tes yeux, autant de vie à la place de la République.
Une véritable ambiance de fête populaire régnait dans la place étonnement ensoleillé pour un jour de fin d'automne. Une fête qui était un hymne à la joie malgré la gravité du sujet abordée et sa complexité, une ode à l’Union et au peuple qui devrait ravir tout un chacun, un évènement qui remettrait le pouvoir dans la main de ceux qui devraient l’avoir.
Pourtant, tout ce que cet élan populaire provoquait en toi n’était qu'un profond sentiment de malaise te rappelant ta venue déguisée à une simple soirée d’anniversaire en 3 ème. Ces personnes étaient unies par leurs idées et leur vision du monde, idées que tu ne partageais pas. Terriblement exclu de la fête, tu allais devoir porter le déguisement du bon militant durant plusieurs heures.
La douce voix de la seule raison de ta présence ici estompait alors tes doutes.
- Silvain ! Ça fait la 3 ème fois que je t'appelle, Kamille et Ronan sont déjà sortis.
- Désolé, j’étais dans mes pensées
- Comme d'habitude, le rêveur. C'est impressionnant tous ces gens, je sais.
- Je crois que j'ai rien à faire ici, Lola.
- Je vais pas te dire que c'est ici qu'on va changer le monde ou quelque chose de ce style mais on pourra se dire qu'on se sera battu jusqu'au bout pour les choses qui nous tiennent à cœur.
Ces mots avaient un terrible retentissement dans ta situation. Tu sortis du véhicule tandis que Lola posait affectueusement sa main menue sur ton dos, tu mis la tienne sur sa douce taille hâlée et vous avanciez côte à côte vers la foule compacte.
- On y va ?
- On y va.
Lola te lâchait quand vous retrouvâtes Kamille et ton geek préféré quelques mètres plus loin. La Belle vous fit une revue d'effectif vous présentant en détail les différentes équipes gérant l’événement et le possible déroulement de la manifestation. Possible parce que les portables sont toujours inutilisables quand on en a le plus besoin, c’était le cas pour celui de Lola et Kamille qui étaient down mais aussi parce que personne ne pouvait prévoir le déroulement d'une manifestation, des gazages en règle pouvant très vite arrivés.
- Et enfin le dernier groupe, celui des statistiques et du ravitaillement. Ils sont là pour distribuer des vivres aux participants et compter le nombre de manifestants dans la foule.
- Et seulement aux participants, c'est pas la Croix Rouge ici.
- On radine pour une bouteille d'eau et on se sent humaniste.
- Même si leur rôle est primordial, ils sont en marge du cortège. Je pense que c'est le mieux pour vous, vous vivrez l’événement tout en étant peu exposé aux risques éventuels et possibles incidents. Ça vous va ?
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★ QU'ALLEZ-VOUS FAIRE ? ★
Up
Bon, des sweets ont été supprimés. Je sais pas comment je vais faire pour les récupérer j'ai lancé une demande sur le topic des réclamations.
Si quelqu'un veut lire les sweets manquantes qu'il me le signale par mp, je lui enverrai.
CHAPITRE 04 : INSOUMIS
- On va pas y passer la journée.
- C'est comme tu veux, Silvain.
Même si Lola était la seule raison qui te poussait à rester sur les pavés de la République, l’idée potentielle de gâcher cet événement qui lui tenait tant à cœur t’obligeait à prendre la solution la plus prudente loin des yeux de la Belle. Ce choix allait peut-être te permettre d’éviter de t'attirer les foudres de Kamille au sujet de cette fameuse stratégie de communication que tu avais promis de lui énoncer.
- Je pense que tu fais le bon choix, allez on va pas trainer plus longtemps, Wallis et les autres nous attendent à la tête du cortège de protestataires
- Qui est Wallis ?
- C'est le vice président de l'association étudiante, « mon boss » si on veut.
- Et ton ex par la même occasion.
- Personne ne résiste au charme du L, que veux-tu ? Bon tu vas pas raconter toute ma vie sentimentale, petite PAN au sucre !
- Petite pétasse d'amour !
Les 2 chipies en venaient aux mains tout en enchaînant légères griffures et câlins affectueux. Tu te rendais compte que tu allais laisser seul Lola avec ce Wallis durant des heures pendant que ton seul amusement se résumera à distribuer des bouteilles d'eau et compter les lignes de manifestants défilant devant toi. Ton choix paraissait de plus en plus bancale, le seul point positif pouvant inverser la tendance étant l’évitement de Kamille et ses questions sur ta stratégie de communication.
- Arrête un peu ma poule !
- Bon d’accord. On vous laisse. Et toi j’ai pas oublié ce que tu m'as promis, j’ai pas le temps d'obtenir davantage de précisions de ta part mais sache que je n’ai pas oublié. À tout moment de la manif, je peux te l'a demandé.
Même ça tu n'avais pas réussi à l’éviter, ta décision de rester au stand de statistiques et ravitaillement n'avaient finalement aucun avantage. Qu'est-ce qui avait pu bien te passer pas la tête pour faire ce choix. Il était trop tard pour les regrets pour toi. Mais pas pour Ronan.
- Je peux venir avec vous les filles ?
- Non
- Non mais c'est juste pou..
- Non non.
- Tu peux venir avec nous Ronan si t'en as envie.
- Non il va rester m'aider distribuer ses bouteilles en plastique. Pas vrai Ronan ?
- C'est un peu naze, je préfère rester avec Kamille…et Lola.
- Non t'adores gonfler les chiffres des manifestations, tu me l'as dit dans la voiture.
- Je crois pas avoir dit ça
Tu pris Ronan par le cou en exerçant une sur son nerf latéral.
- Mais si. Rappelle toi !
- Ah…. Oui je m’en souviens ahah… je je vais rester ici finalement… avec Silvain...
- Bah voilà
- Comme tu veux. Salut les gars ! Pas de bêtises, hein ! Enfin pas trop.
Les 2 demoiselles s’éloignaient désormais quand Lola tourna une dernière fois la tête vers toi. Elle venait de lancer son fameux Regard Fatal, celui qui te transperce et te laisse figer durant des secondes comme la foudre traversant chaque parcelle d'un corps tel celui d’un imprudent se promenant en plein milieu d'un orage. Ce ne fut bien évidemment pas le seul Regard Fatal que la Brune te lança durant votre temps passé ensemble mais celui-ci te marqua plus que tous les autres. Peut-être parce qu'il était corrélé avec le plus lourd et dommageable choix que tu aies fait depuis le début de cette quête lolesque.
Mais trêve de lamentations, tu étais là pour distribuer des vivres et le largage du contenu d'une bouteille de 50cl d'eau minérale sur ton visage était la pour te rappeler.
- Mais tu fais quoi ? Pourquoi tu me verses ça sur le visage !
- Ça fait 20 minutes que t’es planté là à rien foutre.
- T’es qui ?
- Chrystelle Hass, Étoile montante des jeunesses lutte ouvrière et féministe à plein temps.
C’est avec pleins de fierté et une pointe de dédain que cette Chrystelle, chasuble des syndicats de la France Profonde, se présenta à toi. On sentait tout de suite dans sa manière de s'exprimer et de se tenir que le peu de pouvoir, si inhabituelle pour elle, que lui avait donné une arbitraire tierce personne dirigeante, lui faisait tourner la tête tel un modérateur d'un site bien trop connu pour ce qu'il n'est.
- Je sais pas entre « étoile montante », « jeunesse lutte ouvrière » quel est le plus absurde dans ta phrase.
- T’arrêtes de jacter un peu !? Tu crois qu'on est ici pour distribuer des verres d'eau et se la couler douce ?
- Bah oui. Sinon vous serez en train de manifester avec les autres, ça paraît évident.
- Il a pas tord...mais arrêtez !
La furie vida 2 bouteilles de RedBull sur le visage désormais collant du ton ami à lunettes.
- Si je fais une allergie au saccharose, je vous enverrai la facture, mademoiselle.
- Prenez ces volvic et distribuez les. Je veux plus vous entendre jusqu’à demain !
Tu mourrais d'envie de remettre à sa place cette dictatrice eco+ mais tu ne pouvais être le caillou dans la chaussure de cette manifestation. Cet événement Lui tenait trop à cœur. Le poing et la mâchoire serrés tu te contentas d’acquiescer et de faire ce qu’on te demandait. Le dispositif dans lequel tu étais installé s'apparentait à un mini bus à 2 étages où était entreposé des vivres à l'arrière, vous étiez à 6 à l'intérieur dont la furie et Ronan.
Ton ami s’était mis en hauteur pour compter plus facilement les lignes de manifestants tandis que tu tendais aux quelques protestants assoiffés ou affamés un assortiment spécialement établi par tes soins constitués d'une barre protéinée, une bouteille d'eau et des biscuits apéritifs. Même si le rythme était assez intense tu réussis rapidement à prendre le tempo mais tes efforts ne suffisaient pas la furie.
- Nan mais c'est pas vrai !
- Qu’est qu'il y a encore, je fais ce que tu m'as demandé.
- Ne distribue pas tous ces vivres, t'as déjà dissipé la moitié de ton stock en moins d'une demi-heure !
- Pour des personnes soutenant un programme économique basée sur la dilapidation des ressources publiques, vous êtes drôlement radins…
- Ca suffit, je veux plus te voir ici, t'es viré !
- Viré ? Depuis quand on vire un bénévole.
- Et bah va rejoindre ton copain sur l’établi, ce n’est plus mon problème !
____________________ https://youtu.be/TN5lCh9rUwk ___________________
Plus haut, Ronan tenait un compteur à main dans son poignet et un carnet de l'autre côté, il se débrouillait très bien tout seul. Tu te posas donc sur une des chaise derrière vous, jouant avec une des bouteilles piquées sur le stand que tu tenais. Chrystelle, la furie, t'avait bien fait comprendre que tu avais dilapidé les richesses déshydratantes dans la manifestation. Une de plus n'aurait donc pas faire tant de mal.
L'ennui te prit en quelques secondes, sur le toit. Il n'y avait pas plus chiant que de voir des gens marchés le long d'une avenue. La personne la plus chère à ton cœur t'avait un jour dit qu'on trouvait 2 moyens de mettre fin à l'ennui. Dormir ou compter les moutons, compter les moutons, Ronan le faisait déjà très bien et le véhicule bougeait trop pour arriver à trouver le sommeil. Il fallait donc avouer que le conseil de la prunelle de tes yeux t’avait donné n'était pas très utile mais on ne pouvait taper juste après tout. L’émergence de ses merveilleux souvenirs t'eut au moins permis de ne pas voir que vous arriviez bientôt à la place de la Nation.
___________________ https://youtu.be/CF8exSJ2X0g ___________________
On avait l'impression de voir un véritable océan humain submergé l'un des plus grands étendards de Paris si ce n'est de la France. Au milieu, prenait place une scène où se trouvait une Trentaine de personnes – sûrement des représentants syndicats - tu reconnaissais d'ailleurs Kamille, Lola n’était étonnement pas à ses côtés. Un jeune homme au physique plus que léger, haranguait la foule avec un porte voix. Sa forte voix contrastait avec la fragilité qui se dégageait de son gabarit.
______________________ https://youtu.be/V6FPkUEkEbo ______________________
- Emmanuel Macron et ses potes c'est des enculés
- EMMANUEL MACRON ET SES POTES C'EST DES ENCULÉS !!!
- C'est leur plus grande qualité.
- C'EST LEUR PLUS GRANDE QUALITÉ !!!
- La voix du peuple qui va marquer
- LA VOIX DU PEUPLE QUI VA MARQUER !!!
- Toute la France va s'enflammer
- TOUTE LA FRANCE VA S’ENFLAMMER !!!!!
- La chanson de la CGT !
- LA CHANSON DE LA CGT !!!!!
Une communion incandescente brûlait dans une foule en feu. La ferveur qui avait pris la place t'impressionnait, des légers tremblements faisaient même vibrer tes pieds et tes mains, bouche bée devant ce bouillant spectacle se diffusant au quatre coins de la place quand un intervenant transpirant arriva à grandes enjambées près de votre mini-bus.
- Bonjour, est-ce que un certain Silvain est ici ? Mademoiselle Kamille Kaleche le demande sur la scène, au plus vite.
- (Bordel)…
- Monsieur Silvain est-il ici ?
Mince ! Kamille veut que tu rejoignes la scène, c’est sûrement à cause de ce que tu lui as dit à ta soirée.
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★ QU’ALLEZ-VOUS FAIRE ? ★