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D'ailleurs sur les livres c'est du bullshit
le cerveau humain est globalement pas conçu pour retenir trop de choses
la réalité sur la plupart des livres qu'on a lu, on se souvient de pas grand chose
les jean littératures et Naulleau sont juste des boomers ou élitistes en carton.
Là encore, je vais me faire l'avocat du petit cochon, mais il parle pas de retenir des choses comme tu dis, mais du langage, et effectivement en lisant nous ne retenons pas forcément des quantités énormes d'informations, mais nous enrichissons notre vocabulaire. Evidemment que de l'histoire d'une oeuvre, on ne se souvient pas des liens entre tous les personnages, t'as juste pas compris l'intérêt de la lecture, mais c'est pas gravehttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/4/1501186981-risimixbestreup.png
Tu réfléchis dans des termes de puceau quantifiant les choses, ça ne se quantifie pas un livre, un recueil de poésies, une tragédie de Racine, ça parle à la part symbolique de l'homme, aux mots, au langage, aux émotions, ça n'est pas dans une logique de divertissement comme la plupart des jeux actuellement pour faire du chiffre et pousser à la consommation. Le livre est plus ou moins malheureusement au même stade. Mais prétendre que les pièces de molière ca équivaut à un jeu vidéo, faut pas pousser.
Si si, notre subconscient retient énormément de choses, peut etre que tu t'en rappelles pas tout de suite, mais le contenu d'un livre peut ressortir assez facilement quand tu te fais une réflexion.
Sauf que ce n'est pas ce que je dis, l'inconscient ne garde pas en mémoire les liens entre les personnages de manière exacte et objective retranscrivant les mots exacts du livre, mais de manière subjective, qui nous est propre, l'inconscient d'untel n'est pas l'inconscient de l'autre, et dans les personnages de roman ils vont être associés à différentes images de notre enfance, de notre vie, de nos fantasmes.
C'est pourquoi je critiquais son propos du fait que de la lecture, selon ses mots, on ne retient pas grand chose. L'intérêt n'est pas de retenir une quantité d'informations tel un ordinateur, sinon autant recracher le texte à l'identique, c'est justement d'avoir une interprétation personnelle de l'oeuvre en fonction de notre vécu, de nos émotions, tout en ayant également conscience de la visée de l'oeuvre de l'auteur, ce qu'umberto eco appelait dans un texte sur l'interprétation littéraire l'intention du texte.
On ne peut changer comme il dit le fait que tel personnage meurt dans telle scène, mais ensuite par exemple comme il parle d'hamlet, on peut interpréter le texte de plusieurs façons, l'interprétation par exemple freudienne des désirs refoulés d'hamlet du meurtre du père exprimés envers l'oncle puis dans la scène de théâtre qu'il met en place, là où d'autre vont avoir une interprétation centrée sur l'incapacité d'hamlet à faire un choix, ce qui le mène à la folie.
Mais cette interprétation et ce que traite l'inconscient, il ne s'agit aucunement de données chiffrées, de mots, ou des liens entre les personnages, encore moins des phrases exactes du livre, mais déformés par notre même inconscient. Le contenu manifeste du livre, de l'oeuvre, ne ressort jamais comme tel, comme il était écrit dans l'oeuvre, mais de manière déformée, donc singulière, en fonction de ce que nous avons ressenti en la lisant, les images qu'ils nous ont renvoyé.
Notre inconscient n'est pas fiable, certains appellent ça dans leur délire complotiste l'effet mandela, ils ont entendu la fameuse phrase de la sorcière de blanche neige face au miroir et leur inconscient a justement condensé cette phrase. La culture permet justement d'exprimer les désirs refoulés des hommes, sans les exprimer de manière directe, par des voies détournées, c'est plus ça qui est à blâmer que le jeu vidéo lui même en tant que média, car il existe des jeux vidéo intelligents comme SH2 usant de ces mêmes procédés oniriques comme la condensation, la censure.
Un monde malheureusement sans censure, exprimant les désirs de manière directe, comme peut le faire le porno, ça nuit à l'imaginaire de l'homme, et que ce soit le jeu video, le cinéma, le porno, il s'agit de média de l'image, moins propice que la littérature à l'épanouissement de l'imaginaire. Mais aujourd'hui, même la littérature vire à ce besoin de sens direct, explicite, sans doute par manque d'interdit, car comme le disait dostoievski si dieu n'existe pas, alors tout est permis, et la liberté créative et culturelle n'est pas plus élevée qu'auparavant après mai68, elle l'est même moins. Le jeu vidéo, et l'engouement de celui-ci en tant qu'industrie, puisqu'il s'agit d'une industrie, aujourd'hui on est plus au temps où les développeurs pouvaient favoriser le talent créatif, on est dans une industrie avec des coûts trop important nécessitant des retour sur investissement. Mgs, resident evil, à leur epoque faisaient date, maintenant on prend un jeu, puis un autre, c'est de la simple logique de consommation, si vite fini, si vite oublié.
Le jeu vidéo mélange évidemment de la musique, du texte, de l'image, mais l'implication du joueur est telle qu'à mon sens elle nuit à l'intellect de l'homme, il y'a un travail d'interprétation moindre puisque la distance entre l'oeuvre et le joueur est fine. Kojima en jouait d'ailleurs admirablement bien, dans mgs2 et mgsv, mais la plupart des oeuvres vidéoludiques se fichent bien de ca, d'autant plus que la fin de ces 2 oeuvres c'est la rupture entre le jeu et le joueur, c'est à lui de faire son propre chemin, il n'est pas raiden, il n'est pas big boss même si celui-ci nous en convainc qu'on serait big boss, le miroir se brise vers une assomption du sujet.
A la fin on peut se convaincre justement d'être big boss, mais on ne fait que se mentir à soi-même, malheureusement dans la plupart des jeux vidéos, le joueur reste collé à l'oeuvre et n'en sort pas, il en va même à faire une gueguerre en prétextant que tel jeu est supérieur à tel autre. Et encore heureux que l'inconscient de l'homme ne retient pas tout, il en est de même d'une oeuvre, il sélectionne, déforme, censure, et dans cette société où nous sommes bombardé d'informations il est nécessaire comme le dit mgs2, d'apporter un contexte aux choses. Si tu termines mgsv et 2 en te disant "super, encore un jour super dans cette guerre sans fin, je vais kiffer refaire telle mission" t'as rien compris au jeu et tu obéis à la logique du divertissement, alors que l'oeuvre nous incite à la quitter
Ce jeu peut très bien démontrer justement les ravages d'une culture jetée en pâture au peuple sous éduqué, il n'est pas prêt pour la liberté, pour dire et faire ce qu'il veut, il se doit de reconnaitre une certaine autorité, une limite qu'autrefois on appelait Dieu comme le dit Dostoievski, mais sans cette limite on va vers le jouir sans entrave. Même dans le jv, il y'a cette logique, toujours plus de contenu, d'armes, de meilleur graphisme, des multi joueurs à la durée de vie illimitée, là où un livre accepte un début et une fin, on peut s'y replonger par nostalgie, le livre reste le même, la partie d'un jv change, on veut s'y amuser avant de réfléchir.
Bof, je vois pas l'intérêt cette obsession a opposer lecture et jeux videos. La lecture sert a essentialiser la pensée a travers des idées transmises par le livre (le personnage ressemblera toujours a quelqu'un que l'on connait), alors que le jeu vidéo est plutôt un "enrichissement audio visuel" qui nous fait totalement sortir de notre zone de confort, un voyage dans l'irréel. On peut facilement en déduire 2 3 trucs a retenir (les jeux video m'ont appris beaucoup de choses en tout cas), mais bon, rien ne peut remplacer un livre qui nous fait rêver et nous plonge dans notre réflexion et voix intérieure.