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C’est une découverte qui intrigue les enquêteurs chargés d’élucider le mystère de la disparition du petit Émile. Dans le cadre de leur vaste opération de visite et de collecte d’indices dans le hameau du Haut Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) et ses environs, composé d’une trentaine d’habitations, les gendarmes de la section de recherches de Marseille ont repéré une voiture suspecte. Celle-ci présentait, à l’avant de la carrosserie, une trace de sang qui n’avait pas été effacée. Des prélèvements ont été réalisés et transférés en urgence pour analyse ADN aux experts en génétique de la gendarmerie nationale.
L’examen pourrait-il révéler qu’il s’agit du sang du petit Émile, deux ans et demi, dont on est sans nouvelles depuis quatre jours ? Le garçon avait été vu pour la dernière fois, samedi vers 17 heures 15, par deux habitants du secteur, marchant seul à proximité du domicile de ses grands-parents maternels, chez qui l’enfant était gardé. Depuis, sa disparition reste énigme. « À l’heure actuelle, nous ne disposons d’aucun indice, d’aucune information, d’aucun élément qui puisse nous aider à comprendre cette disparition », avait déclaré le procureur de la République de Digne-les-Bains lors de son dernier point presse mardi soir.
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La piste de l’intervention d’un tiers
Pour l’heure en effet, les enquêteurs étudient toujours deux pistes : celle d’une chute accidentelle de l’enfant, qui se serait perdu seul et reste introuvable malgré les vastes opérations de ratissage dans cette zone escarpée et boisée, et celle de l’intervention de tiers. Dans le cadre de cette seconde option, impliquant un suspect encore non identifié, les gendarmes recherchent à la fois une personne qui aurait pu percuter involontairement le garçonnet et effacer les traces de l’accident ou un potentiel kidnappeur. Raison pour laquelle cette trace de sang localisée sur une voiture du secteur est particulièrement intéressante pour l’enquête. Elle pourrait enfin donner un axe pour les investigations. À moins qu’il ne s’agisse d’un sang plus ancien, ou alors qu’il n’est pas d’origine humaine, raison pour laquelle on appelle, à ce stade, à la prudence dans les cercles de l’enquête.
En parallèle, les gendarmes analysent les profils des habitants du secteur, à la recherche d’aspérités ou d’antécédents d’accidents ou de crimes sexuels, ainsi que l’environnement familial d’Émile. Ainsi, un jeune adolescent du coin, décrit comme ayant tendance à rouler à allure excessive avec son tracteur, a intéressé les gendarmes, de même que la présence à proximité du Haut-Vernet d’ouvriers inhabituels au secteur.
Depuis mardi, les militaires mènent aussi des opérations de ratissage, sans l’aide de bénévoles mais avec l’assistance de chiens spécialisés et des gendarmes de haute-montagne et spécialisés dans le débroussaillage, sur le terrain. Elles doivent prendre fin ce mercredi soir. Les opérations ont théoriquement couvert toutes les zones susceptibles d’avoir été parcourues, dans un laps de temps restreint, un enfant de deux ans et demi.
