Le 09 décembre 2016 à 20:51:31 UnArrogant a écrit :
Merci, mais ça répond pas trop à la question :D il se fie à quoi ? Je veux dire j'ai le level pour le DCG, je veux juste savoir ça, je viens d'avoir mon conseil, même si j'ai 10 ce trimestre (nul) j'ai de supers bonnes appréciations "Courageux" etc
Ouais enfin 10 en bossant c'est pas non plus bon signe. A la rigueur vaut mieux un glandeur qui a 13 qu'un forcené qui a 10.
Les recruteurs se fichent même de savoir si tu as le bac... Et même si tu fais de grandes études, ils se fichent de tes notes. J'ai été major toute ma scolarité post-bac et ça n'a jamais influé nulle part.
La seule chose qui compte est le diplôme que tu feras. Tu verras qu'au final le bac n'aura même plus sa place dans ton CV tellement c'est Osef.
D'ailleurs, c'est marrant mais on m'a jamais non plus demandé mes diplômes par la suite. J'aurais très bien pu me faire passer pour un bac+5 sans avoir rien fait que ça serait passé crème
Pour répondre à ta première question, oui tous ceux qui rentrent dedans disent la même chose. Tout le monde dit qu'il ira jusqu'au DEC et palpera du fric.
En effet le DCG seul ne vaut pas plus qu'un BTS compta bien plus simple à obtenir. Et ça ne t'offre pas plus de perspectives que d'être comptable à saisir des documents toute la journée en entreprise. Loin du conseil financier en banque de détail...
Par contre, le DCG te propulse vers de très bonnes orientations (Expertise comptable, contrôle de gestion, école de commerce, finance d'entreprise, audit).
Le taux de réussite n'est qu'un leurre. Vu que tout le monde peut s'inscrire en candidat libre tu as un taux de gland très élevé qui ne se présente même pas à l'épreuve au final.
@Fiorentino : Oui il va y avoir pénurie (et ça a déjà commencé). Je pense que ça ne va pas profiter aux uns ou aux autres, mais que les cabinets vont se concentrer (fusionner, se faire racheter, etc.) afin de permettre de traiter plus d'entreprises avec moins de signataires. Les bigs ont déjà commencé à racheter tout ce qui bouge, et je pense que les touts petits cabinets sont en voie de disparition. Ce n'est que mon avis car tu me le demandes, ça n'engage que moi.
@cuteur : Je n'ai encore rien lâché pour personne Des propositions j'en ai eu d'autres comme tu en auras tu verras, et pour autant je n'ai pas lâché le cabinet de mes débuts. Par contre il faut toujours être ouvert aux discussions, ne serait-ce que pour te conforter dans ton choix (cas 1) ou t'ouvrir les yeux si tu es à côté de la plaque (cas 2).
Travailler en big c'est absolument pas dans mon objectif de carrière, je trouve mon métier plus passionnant en petit cabinet (certains préfèrent les très gros dossiers tout en étant dans un cadre très formalisé, d'autres préfèrent se limiter à de la PME mais être capable de s'installer en indépendant en étant très autonome). Cependant, si une très bonne opportunité s'offre à toi c'est toujours l'occasion de la saisir. En l'occurrence je pense que le poste ne me conviendra pas mais sait-on jamais.
Et je n'invite pas à choisir l'audit ou l'EC, tout comme je n'invite pas à opter pour une taille de cabinet. C'est à la sensibilité de chacun, et des opportunités de chacun. Pour ma part j'aurais pas la même vie sociale et familiale en big et ça joue.
Je t'en prie. Je ne cherche pas à te faire peur bien au contraire, mais t'avertir comme j'ai été averti.
Si ce que tu aimes ce sont les calculs complexes et les concepts tordus de la fiscalité, ce n'est pas en allant vers la voie juridique que tu y trouveras ton compte. Les avocats fiscalistes (même pour certains gros cabinets) détestent les calculs et vont te sortir 15 pages d'analyses de ta situation en te donnant des recommandations parfois même sans un seul chiffre à l'appui.
Dans les cabinets d'expertise, ce sont les EC qui jouent ce rôle de conseiller fiscal, directement avec le client. Dans les gros cabinets, tu as des départements spécialisés Tax/Fiscal où de plus en plus on recrute des profils expertise-comptable pour l'aspect calcul.
Après comme toi ça m'a fait rêver de me dire fiscaliste dans des grosses boites. Mais si t'as pas déjà un pied dedans tu vas juste finir comme tous ces avocats qui touchent moins que le SMIC. C'est un cercle très fermé. Trouver un stage dans un bon cabinet d'avocat est plus compliqué que de devenir associé en expertise comptable
Après je comprends ton besoin de muscler ton profil. Compta compta compta, ça enferme et pas qu'un peu. Tu as le contrôle de gestion, l'audit, la finance (d'entreprise, le marché faut pas rêver), la banque et l'assurance qui restent encore ouverts après un DCG. Le Droit ? Pourquoi pas mais je réitère mon avertissement : ce n'est pas ce que tu crois.
Après si tu as cet objectif et que tu es prêt à des sacrifices pour y arriver, ce n'est pas un objectif professionnel impossible à atteindre à terme.
Je m'étais un peu renseigné comme toi à ce sujet avant d'aller en CCA, et après avoir fini le CCA.
Sache que c'est pas avec tes exos de droit fiscal que tu sais ce que c'est que la fiscalité. Faire du droit, du vrai, c'est passer des heures à apprendre et commenter des textes juridiques, pour au final très peu de calcul.
Ce qui s'en rapproche le plus dans notre filière (tout en restant soft), c'est le droit des sociétés.
De plus, la vie en cabinet d'avocat est bien plus difficile qu'en expertise comptable. Du recrutement jusqu'à l'association où il faut être beau parleur et ramener du client sinon tu gicles.
Donc, si tu te fies à quelques exercices de DCG pour bâtir toute une carrière pro, pose toi les bonnes questions et consulte des professionnels car c'est un sacré virage.
EY qui m'appelle tout à l'heure pour me voir en entretien La discussion ça donnait ça :
"- Bonjour Goodwill, j'ai votre CV sous les yeux et je me demandais si vous êtes disponible pour un entretien;
- Euh oui, toujours. Mais c'est pour quand la dispo sur le poste ?
- Immédiate.
- Vous vous doutez bien que je ne suis pas disponible immédiatement.
- Oui vous êtes en poste, mais on peut gérer un préavis, même cadre.
- C'est pas de ça dont je vous parle. Je ne lâcherai pas mon équipe en début de période fiscale.
- Ah...
- En même temps vous auriez confiance en des gens qui abandonnent leurs équipes comme ça ?
- Non c'est vrai que nous n'avons pas cette habitude. Vous savez quoi, venez la semaine prochaine en entretien et on discutera de l'après période. Si vous nous intéressez on pourra attendre ou vous placer sur une autre session de recrutement.
- De toutes façons suite à la période il y aura des départs. Donc à ce moment je pourrai remplacer. OK pour un RDV la semaine prochaine."
Genre le big qui m'appelle mais c'est moi qui pose le game
Bon je me doute bien qu'en entretien face aux associés si ça arrive jusque là, c'est plutôt eux qui vont me lessiver. Mais c'était plaisant sur le moment
@mouss939393
Le truc c'est que dans certains cabinets est mis en place l'article 83. C'est un régime de retraite supplémentaire, qui une fois mis en place est obligatoire pour tous les cadres. Mine de rien ça me fait 2000€ de cotisations par an juste pour ce truc et c'est pas rien...
Après, tu serais étonné de la difficulté des cabinets à trouver de "bons" collaborateurs. Et ça même dans des zones chargées comme sur Paris.
Passer cadre en cabinet c'est pas bien difficile... Moi on m'a plutôt forcé à le devenir, pour les raisons suivantes :
- Tu n'as plus d'heures au forfait jour, donc tu es illimité
- Tu as un préavis de 3 mois donc tu peux pas changer de job facilement
A côté de ça tu cotises comme un goret pour une retraite hypothétique...Intérêt ? 0, à part le "prestige" de cocher la case "cadre du secteur privé" dans les formulaires.
Par contre, tu ne passeras pas cadre avant d'avoir atteint le minimum en salaire de la convention collective. Je crois qu'en dessous de 28K pour 35 heures, tu ne peux pas être cadre car la grille des cadres commence à ce montant.
Mais encore une fois , intérêt 0 si ce n'est de payer des cotisations et te faire enfler. J'ai longtemps refusé le statut et on me l'a imposé en me donnant une augmentation que j'ai pas demandé (genre on te paie tes cotisations, on te donne un bonus et tu acceptes le statut et tu te tais).
J'étais au courant pour les sociétés pluri-pro, mais je ne savais pas que le cadre s'était assoupli pour les cabinets "traditionnels".
Les SA/SAS sont ainsi plus souples pour inclure des non EC dans le capital. Je vois ça surtout pour les enfants d'EC qui héritent d'un cabinet alors qu'ils ne peuvent pas le gérer. Ou quelques cas très marginaux où un collaborateur a son propre fonds de commerce mais n'arrive pas à devenir EC.
Dans les faits, concrètement, je vois mal tout ce bazar s'appliquer. Les EC tiennent à leur "rang", et ne s'associent jamais avec quelqu'un qui n'est pas au moins mémorialiste en passe de devenir EC. Et des héritiers d'EC préfèrent rapidement vendre les titres, que de se retrouver tributaires d'un EC qui ne servira jamais aucun dividende.
Quant aux bigs... N'en parlons même pas. Ils ont déjà tout un système avec plusieurs niveaux d'association, déjà plus rigide que la loi, ça ne risque pas de les assouplir.
Ouais en plus elle est pas mal du tout, mais très jeune (19-20 ans).
Pour GayJemiscor8 fais attention à pas te faire avoir. Les cabinets d'expertise-comptable doivent être détenus par des experts-comptables diplômés. Si une personne n'est pas diplômée, elle peut avoir MAXIMUM 25% de la société.
En sachant que les EC mettent souvent leurs femmes dans les 25%, tu n'auras au mieux que des cacahuètes. Et même si le gars te ment pas et te fait associé, il va te demander de payer les 25% et surtout s'il arrête tu perds tout car tu ne peux pas continuer sans EC, c'est illégal.
Et puis surtout on se fait carrément moins chier en cabinet.
Perso je me vois pas être "comptable" dans une boite. Ca doit être le poste trop relou où tu fais chier tout le monde avec tes justificatifs.
En cabinet, faire de la compta fait partie de l'activité de l'entreprise, donc tu es productif en faisant ça. Tu vas voir des clients, tu sympathises avec des tonnes de gens, tu grailles au resto tous les jours, on t'offre des trucs, bref.
Oui tu fais des heures (beaucoup plus qu'en entreprise), mais t'as pas le même job.
Le 29 octobre 2016 à 10:54:39 Dopfioo a écrit :
tes collègues qui te demandent, après une journée de 8/9h de boulot, si t'as pris une journée de rtt/congé aujourd'hui car tu pars le premier
Ouais enfin ça c'est pas méchant c'est plutôt des boutades sympa, ça veut plutôt dire qu'ils ont conscience de faire un nombre d'heure de psychopathes.
Moi aussi en big quand je partais à 17h on me disait "t'as pris ton aprem". Ca m'empêchait absolument pas d'avoir mes primes et d'être bien vu.
Il est sur Lyon ? Mp pour que je puisse le rencontrer.
Je veux pas bosser chez lui mais si on peut lui faire de la sous traitance ça peut l'arranger.
Ce cabinet
Je croyais que c'était des légendes ces trucs là
Et voilà un témoignage sur le topic
L'expert-comptable dans son boui boui qui exploite son personnel
Et il promet à un BTS qu'il sera associé du cabinet
Ah ok ^^
Oui c'est clair que le tutoiement vient plus facilement pour notre génération. Et de manière générale tout est moins formel pour nous que les générations d'avant.
Pour l'avenir de la profession, c'est clair qu'il va y avoir de la casse sociale. L'automatisation de la saisie/révision va secouer le métier et pas qu'un peu. Pour ça qu'il faut continuer vos études et pas vous arrêter.
Le 19 octobre 2016 à 21:15:42 mouss939393 a écrit :
Dans mon cabinet, mon ancien patron (le père) était une entreprise individuelle, il y a deux ans il a cessé l'activité de cette entreprise et il a créé une SELARL (même activité mais avec le commissariat aux comptes en moins), avec le père détenant 10 % des parts et son fils détenant 90 %. Avec le père qui a 70 ans on s'est toujours vouvoyer mutuellement et avec le fils on s'est toujours tutoyer. J'ai l'impression que le choix de la forme est en partie une question générationnelle.
Le choix de la forme est surtout une question fiscale. En apportant son entreprise individuelle à une société puis en vendant des parts (proche de la retraite), tu passes par des dispositifs fiscaux qui te permettent d'exonérer une part bien sympathique de ta plus-value... Et tu ne passes pas par la case "succession" qui fait mal.
Une convention ou accord d'entreprise peut prévoir un salaire minimum supérieur au SMIC, mais pas d'abus de langage ce n'est pas pour autant un SMIC par secteur ou par entreprise.
Et le reste de ce que je dis n'en est pas moins vrai, il y a des cotisations pour le surplus qui dépasse le SMIC.
Ils se sont bien plantés en effet. Le SMIC est national, il n'existe pas société par société.
Un alternant aura le même salaire partout en France, en principe.
Si ta boite veut te payer plus, tant mieux pour toi ! Par contre l'exonération de charges ne vaut que pour la partie règlementaire, càd que tu vas en payer sur la partie qui dépasse le minimum légal.