Messages de AdamHilt2

Le 06 avril 2022 à 15:28:12 :
La dépression c'est un truc d'attrape-pigeons pour engraisser les psys & assimilés.
Il n'existe à ma connaissance aucun appareil nommé dépressionomètre pour la mesurer/quantifier. Donc jusqu'à preuve du contraire → pipopipo :siffle: .

On peut observer la dépression à l'imagerie médicale, et les médecins ont établi un lien entre capture de la sérotonine et état dépressif ; la dépression est physique, chimique, ce n'est pas une simple tristesse passagère.

Le 06 avril 2022 à 15:26:09 :
C'est une interaction entre le génétique et le culturel non ?

Je crois qu'en gros tu as des prédisposition à la dépression par tes gênes et ton environnement peut la déclencher suite à ça

Non pas forcément, il existe vraiment une dépression génétique, qui peut s'observer notamment par sa précocité et l'inefficacité croissante des antidépresseurs

MP
GO
Gin tonic
Troisième année de prépa littéraire ici, bonne chance les kheys ! Vous n'aurez peut-être pas l'ENS mais au moins vous loupez le programme sur les femmes en spé HG Lyon :)
Vous vous rendez compte que quand bien même le type serait mort du vaccin, ce genre de cas représente moins de 0,01% de tous les vaccinés ? La plupart des médocs peuvent vous faire crever/vous handicaper à vis si vous n'avez pas de chance, au pire c'est ce qui lui est arrivé.

Brahms

Comment Philippot enlève-t-il sa capote ?
Il y a pourtant de très bonnes histoires de Paris, surtout pour la période révolutionnaire :(

Le 12 juillet 2021 à 03:08:56 :

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Le 12 juillet 2021 à 02:31:11 :
La cuistrerie et le pédantisme de ce topic me forcent à prendre la défense de ce sale rat

Personne ne dit que la narration d’un film est étrangère à sa valeur. Personne ne dit non plus qu’une catastrophe ne sert pas à l’impression de l’audience, ni que l’impression de l’audience est étrangère à la valeur d’un film

Ce que l’on dit, c’est qu’en supposant que le genre de film qui repose sur un effet de cette espèce soit bon, que les films dont la valeur ne s’épuise pas une fois que sa narration est connue sont des films encore supérieurs

L’exemple de la mythologie et de l’histoire antique est bon. On sait que Médée commet un infanticide, mais la Médée de Pasolini n’en est pas moins un chef-d’œuvre. Connaître le sort de Médée ne diminue en rien la valeur du film, même si l'ignorance du sort de Médée peut rendre le film d’autant plus mémorable pour un spectateur

L’impression du spectateur est distincte de la valeur du film. La valeur du film est absolue, la preuve étant qu’un film que personne encore n’a vu n’a pas une valeur nulle. En revanche, l’impression du spectateur est subjective (et relative). Elle dépend bien entendu de ce qui est dans le crâne et dans l’âme du spectateur, peu importe qui il est

Plus concrètement, ce qu’on essaie de vous faire comprendre, c’est qu’un bon film n’est pas un bon roman. La qualité d’un film ne repose pas dans sa narration : un bon film, un grand film, brille par sa photographie et sa composition, qui sont ce que le cinéma a en propre, et ces qualités sont indissociables de sa narration. Ce genre de film continue d’être un chef-d’œuvre même une fois que l’histoire est connue dans ses moindres recoins

Au contraire pour la mythologie : c'est un socle de la culture gréco-latine, ce par quoi le public pouvait aisément comprendre les pièces auxquelles il assistait. Le génie de Sophocle n'était donc pas tant d'étonner mais de faire dialoguer les potentialités dramatiques, et tragiques, des mythes dans ses oeuvres : en montrant l'impuissance des héros face à la fatalité et ainsi de suite. C'est d'ailleurs également l'intérêt des tragédies classiques en France : tout le monde sait que Néron était un "monstre" (au moins dans sa légende), donc le travail de Racine est de nous montrer comment est né ce démon, par quelle voie, issue de sa liberté propre et de ses passions, plutôt que par hasard.

Je ne souscris pas à ce que tu dis sur la mythologie, mais le reste de ce que tu dis, c’est ce que j’ai dit moi-même. Relis le paragraphe

Je me suis trompé d'intervenant, désolé. Je pensais parler à celui qui s'imaginait que le public des aèdes découvrait les oeuvres contées par ces derniers.

Ça ne fait que décaler le principe de quelques siècles. On attribue l'Illiade et l'Odyssée (car c'était le sujet) à Homère qui est lui-même un aède. Dans tous les cas il lui a fallu narrer son histoire. À moins que les légendes citées existaient en elles-mêmes auparavant et que Homère n'auraient fait que les mettre en forme, ce que je n'ai jamais entendu ou compris comme tel.

Les légendes n'existaient pas avant qu'on ne les contât, c'est certain. Mais il ne faut pas oublier que ces "mythes" n'ont pas la même signification pour les anciens Grecs et pour nous (qui les voyons comme des oeuvres, pour le coup) : quand le moderne les associe à de la fiction, l'Ancien voit les récits du passé, celui des temps héroïques de la monarchie mycénienne et de ses héros. De cette manière, la transmission orale des histoires est bien antérieure à Homère (qu'il ait existé ou non) et donc antérieure également à sa versification, sa "mise en oeuvre d'art" du VIIIème siècle. On peut donc imaginer que les Grecs les connaissaient bel et bien, peut-être pas avec les mêmes détails, comme une tradition immémoriale.
Je précise néanmoins que c'est la manière dont je vois les choses, en considérant avec Vernant que l'Iliade et l'Odyssée ne sont que les fragments pervertis de l'histoire de l'époque mycénienne, après l' "âge sombre".

(édit : j'ai écrit ce message avant de voir les autres)

Oui, c’est l’hypothèse évhémériste, à laquelle je ne souscris pas, mais qui fait incontestablement partie de la vérité

Malheureusement je maîtrise assez peu la question des mentalités grecques et de leur mythologie, mais des quelques ouvrages que j'avais lu sur le sujet (Vernant donc et la Grèce préclassique de Poursat) il me semblait que l'oeuvre homérique était une simple mythification de l'histoire de la période mycénienne, mais qu'elle avait pour originalité d'intégrer ce passé glorieux dans le cadre des temps troublés qui marquent l'âge sombre. Enfin ce n'est pas ma spécialité et je peux dire des âneries.

Le 12 juillet 2021 à 02:54:53 :

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La cuistrerie et le pédantisme de ce topic me forcent à prendre la défense de ce sale rat

Personne ne dit que la narration d’un film est étrangère à sa valeur. Personne ne dit non plus qu’une catastrophe ne sert pas à l’impression de l’audience, ni que l’impression de l’audience est étrangère à la valeur d’un film

Ce que l’on dit, c’est qu’en supposant que le genre de film qui repose sur un effet de cette espèce soit bon, que les films dont la valeur ne s’épuise pas une fois que sa narration est connue sont des films encore supérieurs

L’exemple de la mythologie et de l’histoire antique est bon. On sait que Médée commet un infanticide, mais la Médée de Pasolini n’en est pas moins un chef-d’œuvre. Connaître le sort de Médée ne diminue en rien la valeur du film, même si l'ignorance du sort de Médée peut rendre le film d’autant plus mémorable pour un spectateur

L’impression du spectateur est distincte de la valeur du film. La valeur du film est absolue, la preuve étant qu’un film que personne encore n’a vu n’a pas une valeur nulle. En revanche, l’impression du spectateur est subjective (et relative). Elle dépend bien entendu de ce qui est dans le crâne et dans l’âme du spectateur, peu importe qui il est

Plus concrètement, ce qu’on essaie de vous faire comprendre, c’est qu’un bon film n’est pas un bon roman. La qualité d’un film ne repose pas dans sa narration : un bon film, un grand film, brille par sa photographie et sa composition, qui sont ce que le cinéma a en propre, et ces qualités sont indissociables de sa narration. Ce genre de film continue d’être un chef-d’œuvre même une fois que l’histoire est connue dans ses moindres recoins

Au contraire pour la mythologie : c'est un socle de la culture gréco-latine, ce par quoi le public pouvait aisément comprendre les pièces auxquelles il assistait. Le génie de Sophocle n'était donc pas tant d'étonner mais de faire dialoguer les potentialités dramatiques, et tragiques, des mythes dans ses oeuvres : en montrant l'impuissance des héros face à la fatalité et ainsi de suite. C'est d'ailleurs également l'intérêt des tragédies classiques en France : tout le monde sait que Néron était un "monstre" (au moins dans sa légende), donc le travail de Racine est de nous montrer comment est né ce démon, par quelle voie, issue de sa liberté propre et de ses passions, plutôt que par hasard.

Je ne souscris pas à ce que tu dis sur la mythologie, mais le reste de ce que tu dis, c’est ce que j’ai dit moi-même. Relis le paragraphe

Je me suis trompé d'intervenant, désolé. Je pensais parler à celui qui s'imaginait que le public des aèdes découvrait les oeuvres contées par ces derniers.

Ça ne fait que décaler le principe de quelques siècles. On attribue l'Illiade et l'Odyssée (car c'était le sujet) à Homère qui est lui-même un aède. Dans tous les cas il lui a fallu narrer son histoire. À moins que les légendes citées existaient en elles-mêmes auparavant et que Homère n'auraient fait que les mettre en forme, ce que je n'ai jamais entendu ou compris comme tel.

Les légendes n'existaient pas avant qu'on ne les contât, c'est certain. Mais il ne faut pas oublier que ces "mythes" n'ont pas la même signification pour les anciens Grecs et pour nous (qui les voyons comme des oeuvres, pour le coup) : quand le moderne les associe à de la fiction, l'Ancien voit les récits du passé, celui des temps héroïques de la monarchie mycénienne et de ses héros. De cette manière, la transmission orale des histoires est bien antérieure à Homère (qu'il ait existé ou non) et donc antérieure également à sa versification, sa "mise en oeuvre d'art" du VIIIème siècle. On peut donc imaginer que les Grecs les connaissaient bel et bien, peut-être pas avec les mêmes détails, comme une tradition immémoriale.
Je précise néanmoins que c'est la manière dont je vois les choses, en considérant avec Vernant que l'Iliade et l'Odyssée ne sont que les fragments pervertis de l'histoire de l'époque mycénienne, après l' "âge sombre".

(édit : j'ai écrit ce message avant de voir les autres)

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La cuistrerie et le pédantisme de ce topic me forcent à prendre la défense de ce sale rat

Personne ne dit que la narration d’un film est étrangère à sa valeur. Personne ne dit non plus qu’une catastrophe ne sert pas à l’impression de l’audience, ni que l’impression de l’audience est étrangère à la valeur d’un film

Ce que l’on dit, c’est qu’en supposant que le genre de film qui repose sur un effet de cette espèce soit bon, que les films dont la valeur ne s’épuise pas une fois que sa narration est connue sont des films encore supérieurs

L’exemple de la mythologie et de l’histoire antique est bon. On sait que Médée commet un infanticide, mais la Médée de Pasolini n’en est pas moins un chef-d’œuvre. Connaître le sort de Médée ne diminue en rien la valeur du film, même si l'ignorance du sort de Médée peut rendre le film d’autant plus mémorable pour un spectateur

L’impression du spectateur est distincte de la valeur du film. La valeur du film est absolue, la preuve étant qu’un film que personne encore n’a vu n’a pas une valeur nulle. En revanche, l’impression du spectateur est subjective (et relative). Elle dépend bien entendu de ce qui est dans le crâne et dans l’âme du spectateur, peu importe qui il est

Plus concrètement, ce qu’on essaie de vous faire comprendre, c’est qu’un bon film n’est pas un bon roman. La qualité d’un film ne repose pas dans sa narration : un bon film, un grand film, brille par sa photographie et sa composition, qui sont ce que le cinéma a en propre, et ces qualités sont indissociables de sa narration. Ce genre de film continue d’être un chef-d’œuvre même une fois que l’histoire est connue dans ses moindres recoins

Au contraire pour la mythologie : c'est un socle de la culture gréco-latine, ce par quoi le public pouvait aisément comprendre les pièces auxquelles il assistait. Le génie de Sophocle n'était donc pas tant d'étonner mais de faire dialoguer les potentialités dramatiques, et tragiques, des mythes dans ses oeuvres : en montrant l'impuissance des héros face à la fatalité et ainsi de suite. C'est d'ailleurs également l'intérêt des tragédies classiques en France : tout le monde sait que Néron était un "monstre" (au moins dans sa légende), donc le travail de Racine est de nous montrer comment est né ce démon, par quelle voie, issue de sa liberté propre et de ses passions, plutôt que par hasard.

Je ne souscris pas à ce que tu dis sur la mythologie, mais le reste de ce que tu dis, c’est ce que j’ai dit moi-même. Relis le paragraphe

Je me suis trompé d'intervenant, désolé. Je pensais parler à celui qui s'imaginait que le public des aèdes découvrait les oeuvres contées par ces derniers.

Le 12 juillet 2021 à 02:31:11 :
La cuistrerie et le pédantisme de ce topic me forcent à prendre la défense de ce sale rat

Personne ne dit que la narration d’un film est étrangère à sa valeur. Personne ne dit non plus qu’une catastrophe ne sert pas à l’impression de l’audience, ni que l’impression de l’audience est étrangère à la valeur d’un film

Ce que l’on dit, c’est qu’en supposant que le genre de film qui repose sur un effet de cette espèce soit bon, que les films dont la valeur ne s’épuise pas une fois que sa narration est connue sont des films encore supérieurs

L’exemple de la mythologie et de l’histoire antique est bon. On sait que Médée commet un infanticide, mais la Médée de Pasolini n’en est pas moins un chef-d’œuvre. Connaître le sort de Médée ne diminue en rien la valeur du film, même si l'ignorance du sort de Médée peut rendre le film d’autant plus mémorable pour un spectateur

L’impression du spectateur est distincte de la valeur du film. La valeur du film est absolue, la preuve étant qu’un film que personne encore n’a vu n’a pas une valeur nulle. En revanche, l’impression du spectateur est subjective (et relative). Elle dépend bien entendu de ce qui est dans le crâne et dans l’âme du spectateur, peu importe qui il est

Plus concrètement, ce qu’on essaie de vous faire comprendre, c’est qu’un bon film n’est pas un bon roman. La qualité d’un film ne repose pas dans sa narration : un bon film, un grand film, brille par sa photographie et sa composition, qui sont ce que le cinéma a en propre, et ces qualités sont indissociables de sa narration. Ce genre de film continue d’être un chef-d’œuvre même une fois que l’histoire est connue dans ses moindres recoins

Au contraire pour la mythologie : c'est un socle de la culture gréco-latine, ce par quoi le public pouvait aisément comprendre les pièces auxquelles il assistait. Le génie de Sophocle n'était donc pas tant d'étonner mais de faire dialoguer les potentialités dramatiques, et tragiques, des mythes dans ses oeuvres : en montrant l'impuissance des héros face à la fatalité et ainsi de suite. C'est d'ailleurs également l'intérêt des tragédies classiques en France : tout le monde sait que Néron était un "monstre" (au moins dans sa légende), donc le travail de Racine est de nous montrer comment est né ce démon, par quelle voie, issue de sa liberté propre et de ses passions, plutôt que par hasard.

Le 12 juillet 2021 à 02:31:11 :
La cuistrerie et le pédantisme de ce topic me forcent à prendre la défense de ce sale rat

Personne ne dit que la narration d’un film est étrangère à sa valeur. Personne ne dit non plus qu’une catastrophe ne sert pas à l’impression de l’audience, ni que l’impression de l’audience est étrangère à la valeur d’un film

Ce que l’on dit, c’est qu’en supposant que le genre de film qui repose sur un effet de cette espèce soit bon, que les films dont la valeur ne s’épuise pas une fois que sa narration est connue sont des films encore supérieurs

L’exemple de la mythologie et de l’histoire antique est bon. On sait que Médée commet un enfanticide, mais la Médée de Pasolini n’en est pas moins un chef-d’œuvre. Connaître le sort de Médée ne diminue en rien la valeur du film, même si l'ignorance du sort de Médée peut rendre le film d’autant plus mémorable pour un spectateur

L’impression du spectateur est distincte de la valeur du film. La valeur du film est absolue, la preuve étant qu’un film que personne encore n’a vu n’a pas une valeur nulle. En revanche, l’impression du spectateur est subjective (et relative). Elle dépend bien entendu de ce qui est dans le crâne et dans l’âme du spectateur, peu importe qui il est

Plus concrètement, ce qu’on essaie de vous faire comprendre, c’est qu’un bon film n’est pas un bon roman. La qualité d’un film ne repose pas dans sa narration : un bon film, un grand film, brille par sa photographie et sa composition, qui sont ce que le cinéma a en propre, et ces qualités sont indissociables de sa narration. Ce genre de film continue d’être un chef-d’œuvre même une fois que l’histoire est connue dans ses moindres recoins

Petite défense du roman : la vraie valeur de la littérature romanesque c'est justement son style ; la langue est l'outil de l'esthétisation et prend différentes natures pour accompagner la narration, et peut aller jusqu'à se faire poétique. C'est là toute la différence entre le roman de gare et l'oeuvre de Flaubert, ou même des naturalistes.

Le 12 juillet 2021 à 02:20:33 :

Le 12 juillet 2021 à 02:16:41 :

Le 12 juillet 2021 à 02:11:03 :

Sauf que le propos d'AG n'est pas vraiment de dire que le "spoil" n'enlève rien mais simplement qu'un bon film doit l'être du début à la fin ; il adopte du reste une analyse assez "esthétisante" sur le cinéma, qui appelle donc une compréhension fine de la mise en scène et du visuel, qui participe d'une narration qui dépasse l'intrigue. De cette manière, si le "spoil" gâche complètement une oeuvre c'est que l'auteur n'a pas su s'approprier le langage cinématographique, et présente un pur scénario plutôt qu'un film. Son propos dépasse le cinéma du reste, ainsi, Mme Bovary survit par son style malgré le "spoil" du suicide d'Emma, Roméo et Juliette malgré l'annonce par le choeur de la mort des amants et ainsi de suite.

Bah je suis totalement d'accord avec ça, mais c'est pas du tout comme ça que je perçois son propos.
Surtout quand il ressort son étude sur le plus grand plaisir à lire quand on connaît la fin, ce qui démontre son manque de déontologie.

Ce que dit son étude, à mon sens, c'est surtout que le public se détache de l'intrigue pour aller plus loin quand il connait déjà la fin ; ce qui lui permet d'accéder à de nouvelles dimensions dans l'oeuvre et donc de mieux l'apprécier. Finalement même les oeuvres "à suspense" sortent grandies d'un public qui en connait la fin, pour la simple raison qu'il sera plus à même de déceler les ficelles de l'auteur et les outils visuels ou stylistiques qu'il met à sa disposition. Bérénice de Racine en est un exemple parfait : le public qui sait que l'empereur Titus va quitter Bérénice par raison d’État ne peut que se demander comment il va être capable de vaincre ses sentiments, par quels évolutions il va passer de l'homme privé à l'empereur, comment Racine va lui faire passer outre les obstacles et ainsi de suite.

C'est l'intérêt d'une deuxième lecture/visionnage, pourquoi se gâché l'intrigue de la première? ça me dépasse un peu comme raisonnement.

Premièrement car cela revient à fragmenter une oeuvre, en la scindant en une intrigue et une esthétique, alors que logiquement les deux travaillent à une unité supérieure, celle qui fait du film ou du livre une oeuvre d'art. Deuxièmement car l'intrigue est un pur prétexte : qui appelle un traitement (la manière d'un l'auteur s'approprie l'histoire, l'inventio des Antiques en somme : comment Pasolini fait-il de la Passion selon Saint-Mathieu, histoire connue de tous, son histoire ?), une composition (en ce qui concerne le rythme et l'agencement des scènes, des "épisodes" au sens narratif du terme : quelle temporalité pour la Jeanne de Dumont ? Quelles scènes de la légende montre-t-il ? Comment représente-t-il les scènes de la pièce de Péguy ? etc.) et, bien sûr, une esthétisation qui rend l'action par un langage (différent selon le type d'oeuvre : un film, un roman etc).

Le 12 juillet 2021 à 02:19:11 :

Le 11 juillet 2021 à 23:30:58 :
"Parce que si le film est bon, on s'en fiche de connaître la fin"

Vous en pensez quoi ? :(

Que c'est parfaitement idiot comme remarque.
Enfin bon venant d'un je-sais-tout d'internet, rien d'étonnant.

Il faut lire les réponses du topic, au risque de passer pour un ahuri :) Sa remarque est parfaitement légitime d'un point de vue esthétisant : la base de l'art, donc.

Le 12 juillet 2021 à 02:11:03 :

Sauf que le propos d'AG n'est pas vraiment de dire que le "spoil" n'enlève rien mais simplement qu'un bon film doit l'être du début à la fin ; il adopte du reste une analyse assez "esthétisante" sur le cinéma, qui appelle donc une compréhension fine de la mise en scène et du visuel, qui participe d'une narration qui dépasse l'intrigue. De cette manière, si le "spoil" gâche complètement une oeuvre c'est que l'auteur n'a pas su s'approprier le langage cinématographique, et présente un pur scénario plutôt qu'un film. Son propos dépasse le cinéma du reste, ainsi, Mme Bovary survit par son style malgré le "spoil" du suicide d'Emma, Roméo et Juliette malgré l'annonce par le choeur de la mort des amants et ainsi de suite.

Bah je suis totalement d'accord avec ça, mais c'est pas du tout comme ça que je perçois son propos.
Surtout quand il ressort son étude sur le plus grand plaisir à lire quand on connaît la fin, ce qui démontre son manque de déontologie.

Ce que dit son étude, à mon sens, c'est surtout que le public se détache de l'intrigue pour aller plus loin quand il connait déjà la fin ; ce qui lui permet d'accéder à de nouvelles dimensions dans l'oeuvre et donc de mieux l'apprécier. Finalement même les oeuvres "à suspense" sortent grandies d'un public qui en connait la fin, pour la simple raison qu'il sera plus à même de déceler les ficelles de l'auteur et les outils visuels ou stylistiques qu'il met à sa disposition. Bérénice de Racine en est un exemple parfait : le public qui sait que l'empereur Titus va quitter Bérénice par raison d’État ne peut que se demander comment il va être capable de vaincre ses sentiments, par quels évolutions il va passer de l'homme privé à l'empereur, comment Racine va lui faire passer outre les obstacles et ainsi de suite.

Le 12 juillet 2021 à 01:10:49 :
Pour SNK on va te répondre que c'est du simple divertissement.

Sauf que si tu prends des chefs d'œuvre comme "On ne badine pas avec l'amour" c'est pareil. Ça commence comme une comédie et ça finit en tragédie et ça sert le fond : on ne rigole pas avec l'amour.
Si tu connais déjà la fin, t'auras pas ce basculement moral.

Sauf que le propos d'AG n'est pas vraiment de dire que le "spoil" n'enlève rien mais simplement qu'un bon film doit l'être du début à la fin ; il adopte du reste une analyse assez "esthétisante" sur le cinéma, qui appelle donc une compréhension fine de la mise en scène et du visuel, qui participe d'une narration qui dépasse l'intrigue. De cette manière, si le "spoil" gâche complètement une oeuvre c'est que l'auteur n'a pas su s'approprier le langage cinématographique, et présente un pur scénario plutôt qu'un film. Son propos dépasse le cinéma du reste, ainsi, Mme Bovary survit par son style malgré le "spoil" du suicide d'Emma, Roméo et Juliette malgré l'annonce par le choeur de la mort des amants et ainsi de suite.