Messages de Dendro-bot

Le 14 janvier 2019 à 18:00:34 G36S-BP3-K1X1 a écrit :
C'est de toi l'auteur ? c'est très pertinent !

Oui, enfin, si on peut ça d'une quelconque oeuvre...

La logique sous-jacente est : "redevenez des animaux ! Vivez pour exciter une partie de votre cerveau ! Endormez les autres ! Endormez votre conscience".

Huxley parle d'un Soma, pour abrutir les gens. En recentrant chaque individu sur lui-même, il ne pense qu'à lui et qu'à sa propre quête de plaisir. Or, cela le transforme, ou du moins le laisse à un stade inférieur.

En effet, dans le monde moderne, cette voie est la plus facile à embrasser. Il suffit d'accepter les messages et de suivre le courant. Voulez-vous vraiment n'être que des esclaves de vos pulsions ?

Le 14 janvier 2019 à 17:54:45 FionDeLink a écrit :
Ouais on rend accro les gens puis on les manipule plus simplement :ok:
Ils ont déjà bien réussit avec le sucre :rire2:

C'est un exemple oui. On sous-estime l'effet que ça peut avoir. Pourtant, il suffit d'observer le comportement d'un enfant éduqué à la façon moderne pour se rendre compte de l'emprise de cette substance sur un si jeune cerveau.

Le 14 janvier 2019 à 17:54:17 MagicMina a écrit :
La recherche du plaisir du plaisir fait partie du bonheur non ?
Il faut juste savoir être modéré

Non, pas du tout. Il s'agit là d'une pensée superficielle et dogmatique, induite par la diffusion de certaines idées.

Il ne s'agit aucunement d'une loi. Comme je l'ai indiqué, la quête du plaisir n'a pas de sens car elle est sans fin, n'engendre rien si ce n'est encore plus de désir, et au final, de la frustration de ne jamais pouvoir attendre le seuil "ultime", qui est celui devant lequel notre résistance biologique finit par buter.

Donc, c'est un cercle vicieux, qui ne change aucunement la nature de l'être, qui ne le transforme pas. En effet, la quête du plaisir est purement animale, dans le sens où c'est animal de considérer la fuite pour éviter un malheur.

Tandis que l'Homme est capable de se dresser, d'affronter la douleur, et la mort, pour des principes notamment.

Le fruit ne tombe jamais loin de l'arbrehttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/17/1493561631-platon.png

Le 14 janvier 2019 à 17:52:08 Fluoreux a écrit :
agrougrou :pf:

Une intervention riche, pertinente, et utile.

Ainsi, un cerveau indexé sur le plaisir va tout centrer dessus, et embrasser toutes les compromissions possibles, jusqu'à aliéner sa propre continuité biologique parfois, se mettre en danger, à travers une sorte de suicide, lent et diffus.

Car le seul moyen d'être vivant, c'est d'être. Pas d'avoir, pas de jouir. D'être.

On peut donner toutes les richesses à un cerveau dépressif, il ne fera que tenter de combler son vide intérieur, car on lui donne de l'avoir, alors qu'il lui faudrait de l'être.

Le plaisir et sa recherche est donc une quête stérile, égocentrée, aliénante, dégradante, compromettante... C'est pas pour rien que c'est l'idéologie dominante, et qu'elle engendre un tel monde.

Et est aliénante.

Il n'y a aucune sorte de "liberté" malgré ce que peuvent dire les chantres du Progrès, à poursuivre cette quête.

Celui qui y goûte cherchera par tous les moyens à renouveler les expériences qui l'auront fait ressentir du plaisir. Mais le cerveau en redemande toujours une plus haute dose. D'aller plus loin.
De s'enfoncer, et de s'aliéner.

Car cela exige d'abandonner tout le reste, notamment l'amour-propre, l'estime de soi, le respect, l'honneur.

Le plaisir exige notamment qu'on fuit les difficultés, qu'on échappe aux "contraintes"... Cela revient à vouloir ne pas "être". Car ce sont les contraintes qui nous façonnent, comme le vent sculpte le cèdre.