Le 14 janvier 2019 à 18:56:15 Dendro-bot a écrit :
Le 14 janvier 2019 à 18:43:01 Kaminohao a écrit :
Le 14 janvier 2019 à 18:38:24 Dendro-bot a écrit :
Le 14 janvier 2019 à 18:30:31 Kaminohao a écrit :
D'accord, supprimons le plaisir, il reste quoi qui vaut le coup dans la vie ?https://image.noelshack.com/fichiers/2019/03/1/1547487026-1478940269-1478647073-hooperdepres.png L'Être.
Il faut se rendre compte que le plaisir est comme une image qu'on glisse entre toi et ton devenir, ton potentiel.
Considérer que le plaisir, sa quête, vaille le coût, c'est très triste. Puisqu'il ne s'agit en définitive que d'une illusion, d'une sensation passagère, agréable, mais qui n'amène rien, sinon le renforcement des chaînes qui existent déjà.
Pour illustrer, le drogué poursuit sa quête du plaisir. L'héroïnomane décrit ses sensations comme extatiques lorsqu'il se pique. Pourtant, très vite, il sombre dans un abysse inversement proportionnel à ce sommet de plaisir.
En définitive, il est juste devenu quelque chose de plus aliéné, de plus dépendant, car il s'est fourvoyé dans une illusion, l'obtention facile d'un ersatz de bonheur.
Si il n'y a pas de plaisir à être ça sert à quoi d'être ?
https://image.noelshack.com/fichiers/2019/03/1/1547487776-pascon.png Tu voudrais dire que tu accordes plus d'importances au plaisir, une vague sensation, plutôt qu'au fait d'être ?
Est-il plus important de ressentir une décharge d'endorphine, ou bien d'être un fils, un père, un frère ?
Pour moi, c'est ça le sens de la vie, de l'existence. On est là pour "être", pour rendre compte des possibilités de l'infini.
La quête du plaisir n'aboutit jamais, provoque toujours des cohortes de déçus, de délavés par l'excès...
La naissance, qui est une souffrance, permet d'être. Être au monde, en rapport avec lui. C'est acté, celui qui est né l'est pour toujours. Aucun événement ne fera annulé sa naissance, aucune sensation, aucun dogme. C'est inscrit dans le marbre de la causalité.
Honnêtement, quitte à être, il vaut mieux être avec plaisir. Devant la crainte de la mort la volonté de connaître le plaisir s'efface, mais seulement devant la mort, quand on sait que le dernier moyen de connaître le plaisir est sur le point de s'effacer.
En ce qui me concerne je préfère être brièvement et connaître la joie, que d'être éternel en son absence.
Quand à être ceci ou cela, ça n'a clairement aucun intérêt si ça ne nous satisfait pas outre mesure.