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La suite de mon aventure dans ma formation SST en présentiel (Sauveteur Secouriste du Travail), afin d'obtenir non pas un diplôme comme j'ai écrit hier, mais une certification valable pour une période de 2 ans. Toujours les mêmes ateliers, toujours la même salle, toujours le même groupe, toujours les mêmes intervenantes, toujours les mêmes inspecteurs. La différence étant que cette fois-ci, on passait l'après-midi à s'entraîner puis à passer le test.
Dans mon précédent topic, j'ai été particulièrement dur envers mes collègues et mes formatrices, et ce parce que mon ressenti était assez négatif de la journée d'hier. Pourtant, dès cette matinée et bien plus à l'heure où j'écris ces lignes, je ressens déjà une vague de nostalgie de ces journées de formation. Finalement, au fond, je crois que j'ai apprécié de participer à cet événement. J'ai appris beaucoup de chose, j'ai pu découvrir les bases de secourisme, ce qui a satisfait mon éternelle curiosité. Surtout, le fait d'avoir à me déplacer dans un lieu qui ne me soit pas familier, et de devoir cohabiter et interagir avec un groupe d'inconnus, je pense finalement que ça m'a fait un certain bien, dans une période de l'année où je suis particulièrement (et volontairement) isolé des autres, où mon espace familier, mon habiter comme disent les géographes, est beaucoup trop répétitif ces derniers temps. Et last but not least, la sensation d'être entouré uniquement de gonzesses et d'être devenu l'attraction principale pour certaines d'entre elles a redéclenché en moi toute une panoplie d'émotions que je n'avais plus connu dans mon for intérieur depuis le dernier jour de l'An. Voilà, tout cela a finalement été pour moi, j'en suis certain, une expérience globalement positive, mais qui, revers de la médaille, me fait ressentir un pincement au cœur quant à la finitude de ce moment, corrélé à la tragédie personnelle que je vais énumérer dès à présent.
Contrairement à hier, je suis arrivé relativement à l'heure (comprendre 5 minutes de retard pour mon cas) dans la salle, et on a du attendre des retardataires pendant une bonne demi-heure. Tout ce temps long à tuer m'a forcé à sociabiliser avec ma voisine, une fille globalement sympathique mais qui n'éprouve pas non plus un grand intérêt à mon égard. C'était fort intéressant. Le déroulé de la matinée était dans la même veine qu'hier: toujours ces formatrices peu sûres d'elles qui font ce qu'elles peuvent, les pauvres, pour nous transmettre les bons comportements à adopter en cas de danger, toujours cet accent ouest-africain que j'ai toute la peine du monde à décrypter en un temps très restreint, toujours ce groupe de filles certes bruyant mais (et j'ai volontairement manqué de le préciser hier) bonne vivante, et sans méchancetés apparentes, même en ce qui concerne celle que j'ai traité de "banlieusarde du bled" sous le coup de la frustration. Bref, ce matin, c'était un tout autre regard que je posais sur cette formation, et c'était non plus le point de vue de quelqu'un frustré aussi bien par l'amateurisme des séances que par sa propre incapacité à sociabiliser avec les autres, mais le point de vue de quelqu'un qui voulait profiter des ultimes moments au sein de cette salle, de ce groupe, et qui accepte de jouer le jeu à réussir son test de l'après-midi. Ainsi, ma matinée a été bien plus agréable, tout simplement parce que j'ai réussi à modifier mon mindset et mon regard sur le moment (grand effort surhumain pour l'adulescent borné et apathique que je suis).
Pour résumer très vite les savoirs acquis tout du long de la formation: quatre règles majeures à respecter dans l'ordre (protection, observation, communication, réaction), un temps réduit de trois minutes pour agir, des mises en situation diverses, qu'elles soient liées à des éléments extérieurs comme l'air ou le feu (balisage, transport des inconscients, etc) ou liées à des éléments qui touchent directement les victimes. Il y'en avait sept: la coupure légère, le saignement abondant, le malaise, l'arrêt cardiaque, la brûlure, l'étouffement, et un dernier que j'ai oublié. Toute une panoplie de solutions pour remédier au problème: la douche, le pansement, le massage cardiaque, la technique de Heimlich, ou encore la très célèbre PLS.
Voilà pour l'essentiel des savoirs acquis durant la formation. Libéré pour la pause de midi, j'envahis alors deux écoles supérieures non loin de l'établissement où avait lieu mon SST, et dévalisa les snacks et les bibliothèques de ces lieux, de sorte que j'avais le sac prêt à craquer, qui m'empêchait de me déplacer correctement. Evidemment, j'arrive avec vingt minutes de retard, et me fait engueuler par un inspecteur, qui se retient de me demander de rentrer chez moi. Je boude dix minutes suite à cette agression verbale, puis je passe à autre chose. Il y'a une raison à ça. Mes pensées depuis ce matin sont obstruées par la sensation d'être régulièrement observé par deux jeunes filles presque en face de moi. Et c'était effectivement le cas. Est-ce qu'elles se moquaient de moi? Est-ce qu'elle me regardait parce que je les regardais, ce qui les perturbais? Ou est-ce que je les intéressait? Mon cerveau aime énormément se rassurer, et opta pour la réponse 3. A partir de là, difficile de se concentrer correctement sur le discours des formatrices ou des inspecteurs: je préféra alors jouer à un jeu de regards avec ces charmantes demoiselles, qui étaient au passage physiquement attirantes. L'une avait un visage parfait et un joli corps skinny, l'autre avait un visage appréciable et un corps idyllique avec de belles formes. Il n'en fallait pas plus pour attirer ma curiosité. Je me trouble. Je m'égare. Et bref, me voilà épris de ces deux inconnues dont je ne connaît même pas le nom. Mais était-ce réellement réciproque? Pour le savoir, je me promis de les aborder avant la fin de la journée, j'en fais le serment. Je ne peux pas continuer ma vie avec le regret de n'avoir rien tenté.
Le 09 avril 2024 à 20:54:49 :
Le 09 avril 2024 à 20:54:07 :
Le 09 avril 2024 à 20:52:31 :
Sain, oui
Calorique, aussiTu manges pas dans un fast food deux fois par jour, qui regarde ses calories à part les ménagères de 50 ans au régime ?
je te jure, qui regarde les calories ?
Les go muscu
Le 09 avril 2024 à 00:26:51 :
Elles forment pour valider un diplôme ?
Impossible
Devenir formateur SST c'est deux semaines de formations assez intensive et c'est un métier à pleins temps
Tu dois passer le psc1
Elles ont parlé de diplôme, je reprends leurs termes. On va passer les validations demain de ce que j'ai compris.
Je ne me suis pas déplacé pour devenir formateur SST, j'ai même pas le PSC1.
Et évidemment
La suite des aventures demain après mon second jour de formation SST en présentiel
Exagérément long le topic d'aujourd'hui, rien que sa rédaction a duré trois fois plus longtemps que l'ensemble de mes interventions de la journée
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Cette année, j'ai décidé de faire une formation SST (Sauveteur secouriste du travail), afin de redorer mon CV et favoriser mon intégration professionnelle. Il s'agit d'une formation en présentiel, de deux jours, où l'on apprend aux candidats les premiers gestes de secours dans un cadre professionnel défini (selon le domaine où tu bosses, pas la même chose si c'est en usine ou dans le tertiaire), après en avoir bien chié avec tout le cadre législatif obligatoire qui tu dois obligatoirement te coltiner avant de passer à la phase de pratique. Le problème, c'est que mon employeur ne me permet pas de passer cette formation dans ma ville, et j'ai du donc me déplacer à Perpète-les-Oies pour me pointer au lieu indiqué. Joie.
C'est donc tout naturellement que je suis arrivé en retard pour ce premier jour de formation (on reconnaît ma marque de fabrique, pour ma défense ça roulait pas top sur l'autoroute). Il était 9h30 et je ressemblais à un militaire qui se serait fait virer pour avoir volé des gâteaux. J'ouvre la porte et je sens déjà tout le malaise que va me procurer cette journée en un coup d'œil: on se croirait à une réunion des Alcooliques Anonymes, les mannequins inertes en plus. Je remarque très vite que je suis le seul mâle dans la pièce: que des gonzesses, candidats comme intervenants! Me suis-je trompé de salle, de formation, de dimension tant qu'on y est? Je m'assieds bien à l'extrémité du groupe, cherchant à tout prix un safe space confortable qui m'évitera de trop me mêler à la cohue collective. Je sens déjà que la journée va être pénible...
Et elle l'était. Plus que la pénibilité, c'est surtout le gêne éprouvée envers l'amateurisme des deux intervenantes qui rendait cette première journée de formation très vite insupportable. Je m'explique: l'une des deux s'exprimait avec un fort accent ouest-africain, ce qui faisait que je ne captais queud à ce qu'elle pouvait nous transmettre. Rajoutez à ça qu'elle ne parle pas assez fort, ça pose vite un sérieux problème quand toutes les femelles se mettent à pialer pendant son discours. Sa collègue n'avait aucun accent, mais éprouvait une motivation assez faible de sa mission, à tel point qu'elle s'est mise littéralement à s'endormir au bout de deux heures de mise de situation!!! Mais le pire reste à venir: elles n'étaient absolument pas au point sur la bonne pédagogie à exécuter, sur l'exhaustivité des règles à respecter dans les mises en situation, hésitant souvent, oubliant énormément d'étapes, disait une chose et ne l'appliquait pas deux minutes après... Je vous laisse imaginer les scènes, digne d'un cirque, lorsqu'un inspecteur passait par ci par là dans la salle, voir si tout se passait bien de ce côté. Ces messieurs ne cachaient pas leur dépit, et elles ne dissimulaient pas de leur côté leur frustration. Ils passaient leur temps à les reprendre, et lorsqu'ils prenaient le relais pour nous expliquer les étapes, c'était le malaise absolu. La justesse de leurs propos et l'assurance de leur discours ne révélait qu'un peu plus l'amateurisme de nos deux intervenantes, qui faisaient évidemment profil bas en leur présence, sauf quand elles trouvaient la moindre occasion pour se mettre en valeur (HI-LA-RANT). Les inspecteurs repartaient toujours au bout de 15-20 minutes, toujours avec une tête dépitée. A la fin de la journée, l'une d'elles nous révélera qu'elles sont étudiantes et que cela fait partie des tâches à accomplir pour valider leur diplôme de je-ne-sais-plus-trop-quoi-m'en-bats-les-couilles-de-ta-vie. Je me demande du coup par quel tour de magie elles vont réussir à valider ces acquis.
A part ça? Une première matinée bien chiante où on nous a expliqué (ou plutôt tenté d'expliquer) les cinq étapes du secourisme (protection, observation, premiers gestes, communication et accueil des secours professionnels). On devait tous passer devant les autres simuler un rôle de victime ou simuler un rôle de sauveteur, là-dessus je m'en tirais bien personnellement, mais les filles étaient incapables de tenir leurs rôles sans exploser de rire toutes les trois secondes (dans ces moments-là, je pensais alors à la misogynie décontractée de certains de mes amis: et s'ils avaient raison depuis le début?). Bon, je suis rude sur ce coup, car deux filles avaient l'air particulièrement avancé dans les règles du secourisme, là où je pris conscience de mon côté que, tel Socrate, je ne connaissais rien. Ca ne m'a pas empêché néanmoins de me prendre en grippe avec l'une d'entre elles, dont je n'arrivais pas à supporter ses manières de banlieusarde du bled. En attendant, cette vieille meuf insupportable en savait bien plus que moi sur les attendus de la formation, ce qui fit que je ne la ramenait pas trop, constatant mon infériorité sur le moment. A la fin de la matinée, on nous libéra pour une heure de repas, que je finis par user de bon escient à la bibliothèque du coin pour me plonger dans la lecture de "Gen d'Hiroshima" de Keiji Nakazawa. Old but gold, comme disent les ricains.
L'après-midi fut un peu plus intéressant, puisqu'on a du manipuler les fameux mannequins inertes au regard de bovin et à la peau en caoutchouc. Je pris un certain plaisir à mettre de gros taquets bien vénères sur le torse de mon mannequin, des gros baisers baveux pour le bouche-à-bouche, et des petites claques humiliantes sur la tête des bébés en plastoc, ce qui amusa beaucoup mes collègues (des fois, il en faut vraiment peu pour se faire valider par autrui). A partir de ce moment-là, le groupe de nanas, qui ne me calculait pas depuis mon arrivée, se mit à s'intéresser à moi et à me taper la discut. Donc si j'ai un conseil à vous donner: n'hésitez pas à faire preuve de violence envers des nourrissons inanimés, faut croire que ça vous fait gagner en charisme auprès de la gente féminine.
Tant qu'on parle de ça, il faut vous dire que, comme tout homme hétérosexuel qui se respecte, et qui plus est quand je constate que je suis le seul mâle de la salle, je passe une bonne partie de mon temps à observer toutes les raclis des environs, et il faut dire qu'il y avait deux meufs très sympathiques à regarder, si vous voyez ce que je veux dire. L'une des deux passait d'ailleurs son temps à me reluquer, et quand je finis par en prendre conscience, cela me troublait tellement que je finis par faire de même. Elle est vraiment très jolie, ce qui me fait activer inévitablement, au fond de ma caboche, tout un panel de scénarii romantiques entre elle et moi. Je réfléchis encore à la possibilité de rompre mon vœu de célibat et passer à l'attaque avec elle demain, pour la seconde journée de ma formation, que je vous détaillerais ainsi dans le prochain topic (j'espère qu'il sera moins long que le présent récit). Je pris congé à 15h30 et quitta l'établissement, bien content d'en avoir fini avec ce duo de bras cassés qui ont réussi à me gâcher mon expérience de cette formation dans laquelle je m'étais engagé avec entrain à la base.
Sur le chemin du retour, j'aperçus un ballon rouge au loin, et m'avança dans sa direction. Je compris vite qu'il fait partie à l'école élémentaire juste à côté, et je le renvoya dans la cour grâce à ma meilleure reprise de volée façon Zidane vs Leverkusen en finale de Ligue des Champions 2002, sous les cris et les hourras des gamins qui me remerciaient chaleureusement de mon geste. Non je déconne, j'ai évidemment garder le ballon avec moi, m'amusant à le faire rebondir sur toutes les vitrines en verre du centre-ville. J'ai même failli briser la porte de l'Apple Store de cette façon, m'obligeant à taper le sprint le plus rapide de ma vie.
Topic précédent https://www.jeuxvideo.com/forums/42-51-74051254-1-0-1-0-aujourd-hui-je-ne-suis-pas-alle-au-travail.htm
Après m'être levé comme une merde à midi, réveillé par un énième appel téléphonique inconnu, m'être cuisiné des pancakes, et avoir nettoyé le taudis qui me sert de chambre, j'ai passé l'intégralité de ma journée devant l'ordinateur, surfant entre JVC, YouTube, Arte et Neko-Sama (je suis actuellement dans ma période de redécouverte de Death Note, cette œuvre est un pur banger). Rien de bien passionnant donc, c'est même quelque chose de plutôt habituel en période de week-end ces derniers temps.
Il n'y a eu que trois raisons qui m'ont poussé à décoller mon regard de l'écran: l'envie de pisser, l'envie de me nourrir de mes délicieuses pancakes fraîchement préparées plus tôt, et l'envie de découvrir l'origine de bruits étranges venant de l'extérieur. Ces échos, qui résonnaient dans tout le quartier, m'étaient pourtant bien familiers: je reconnaissais instinctivement le son que produit un chat lorsqu'il cherche à intimider un autre de ces congénères face à lui. Je devais cette distinction à mon expérience du visionnage des vidéos de félins sur Internet, lorsque j'étais pitchoune. Ca ressemblait à peu près à ça
Je me penchai alors vers ma fenêtre, mes pieds sales sur le plumard, et constatai que mon intuition était bonne: deux matous étaient en train de se regarder dans le blanc des yeux et de produire de grands cris intimidants à l'encontre de son adversaire. Je fus très étonné de voir que les minets, à défaut de tâter le terrain avant de se foutre sur la gueule, étaient déjà physiquement proches l'un de l'autre, pouvant déjà quasiment se toucher. Pour moi, il était alors certain que le combat épique était tout proche, et je me posa sur le réverbère de ma fenêtre pour contempler ce spectacle. En face de moi, le voisin filmait la scène avec son portable, et réclamait à haute voix une baston. "Vas-y, fous lui patate!" criait-il. Finalement, les deux mistigris ont continué à se fixer dans les yeux et à faire leur concours de grognements, mais aucun des deux n'a lancé l'assaut. Au bout de cinq minutes à observer une embrouille animale de merde où il ne se passa rien, je retournai à mon écran.
Lorsque je me repenchai vers ma fenêtre après un passage aux WC, les deux chats étaient toujours à la même place, face à face, proches physiquement, mais étaient littéralement en train de dormir.
Le 05 avril 2024 à 20:33:29 :
Donc tu vas prendre un rendez-vous médical pour justifier ton absence et y retourner ?
Si je veux prendre un rendez-vous médical, ce ne sera pas avant demain vu l'heure, et la date de ma visite ne coïnciderait donc pas avec le moment où j'ai été absent
Topic précédent https://www.jeuxvideo.com/forums/42-51-74073779-1-0-1-0-aujourd-hui-une-gamine-m-a-raconte-sa-life.htm
Oui, aujourd'hui, j'ai séché le boulot. Pas envie. La flemme. J'avais pris ce choix définitif la veille, durant ma traditionnelle douche nocturne, le moment de la journée où on est le plus absorbé dans ses pensées. "Ok, c'est décidé, je ne bougerais pas de ma piaule demain". Et c'est ce que je fis.
Ce n'est pas la première fois de l'année que je me libère volontairement de mes obligations professionnelles, mais je prends d'habitude toujours le soin de programmer un rendez-vous médical pour justifier mon absence. Mais cette fois-ci, je n'ai rien programmé, rien pour justifier. Ca m'est égal sur le moment, le monde peut s'arrêter de tourner, je m'en fiche. J'avais trois heures de boulot qui m'attendait cet après-midi, et je n'éprouvais absolument aucune envie de faire le trajet dans l'unique attendu de me faire chier royalement sur place. Non, je ne suis pas allé au travail aujourd'hui. Je décide d'allonger mon week-end, c'est ma volonté. Je prends ainsi le risque de me faire virer de mon travail: j'assume ce choix.
Au final, je me suis levé à 13h comme un bon gros déchet, je me suis cuisiné une bouillie infecte à base de viandaille au rabais, et j'ai traîné sur le net, entre YouTube, Twitter et JVC, ne faisant absolument rien de productif, ayant juste ce goût amer du temps précieux à jamais perdu. Je crois finalement que j'aurais préféré aller au taf.
J'ai été moi-même SDF dans un passé proche
Et oui, il faut se méfier de manière générale, mais sans tomber non plus dans la haine de ces individus
Topic précédent https://www.jeuxvideo.com/forums/42-51-74042182-1-0-1-0-aujourd-hui-un-controleur-de-bus-m-a-sauve-la-vie.htm
Ma situation professionnelle actuelle m'oblige à devoir accompagner une colonie de gosses remuants, de leur école jusqu'à la piscine la plus proche, en prenant bien le soin de passer par les rues les plus dégueulasses de la ville, bien évidemment sinon ce n'est pas marrant. Comme je suis un être cool et branché (en réalité une sorte de boomer à leurs yeux mais bon...), j'ai pris le pli de discuter avec certains des pitchounes du groupe, et je l'avoue, j'y prends parfois un certain plaisir. Il faut dire qu'à leur âge, ils se mettent beaucoup moins de barrières à parler librement à des inconnus, sur des sujets divers, capacité que nous, dans le monde merveilleux des adultes au fur et à mesure que nous avons adapter nos skills sociaux au nouvel univers qui nous était offert, avons perdu tel Adam et Eve chassés du jardin d'Eden après avoir eu accès à la connaissance. Ce qui est d'autant plus amusant, c'est que leur courte existence maintient leur innocence, et ils sont ignorants de tout, mais tout aussi curieux cependant. C'est donc ainsi que je me transforme en Père Fouras du savoir venant apporter la sainte parole auprès de ces humains fraîchement sortis de l'oeuf.
Le problème, néanmoins, c'est que certains de ces gones peuvent être très à l'aise avec des adultes. Un peu trop à l'aise. Ainsi, aujourd'hui, je me suis fait tenir la patte par une des gosses du groupe durant le trajet:
- Eh monsieur?
- Hm?
- Vous êtes déjà allé en Algérie?
- Heuuu non, jamais eu l'occasion.
- Parce que moi je suis déjà en Algérie, jysuisallédeuxfoisàOranavecmafamillemêmequ'ilfaisaitsuperchaudettoutmaisquandonvaenAlgériemamamanelleveutpasquontrainedehorstoutseulavecmasoeurparcequenAlgeriebenyadesgensquikidnappentlesenfantsdanslarueetpuisilslesvendentaumarchédelavilleetpuisyalestouristesquilesachètentbenducoupmamamanelleveutpasquonsoitdehorslematinparcequelesvoleursilskidnappentlesenfantslematinquandilsvontàlécoleducoupbenmesparentsilssontinquietspourmoietmasoeur
- Ah oui? (fait semblant d'avoir écouté)
- Oui et en plus masoeurlàbenmasoeurelleestenEspagneellefaitdesétudesàMadridlàellevasemariermaiscommeelleapasfinisesétudesmonpapaetmamamanilssontpasdaccordenplussonmariilveutpaspayerladotducoupmonpapaetmamamanilssontpascontentsmaismoicestpasgravecarjaimetropmasoeurcesttropmavieweshvousavezdejaentenduparlerdelemissiondugarschauvequibaragouinesursoncanapérougemonfrèreilaimetropregardersesvidéosenplusilaundrapeaudelaPalestinedanssachambreilditcestunhommageautypeouuntrucdanslegenrejesaisplus
- Mais nan? (réfléchit à ce qu'il va pouvoir bouffer ce soir)
- Et vous savez, onvatouslesétésenAlgerieetmemeenoctobremaisseulementpendantlesvacancesparcequeenoctobrebenilfaitencorechaudenAlgeriemaislaprochainementonvaalleràDubaimesparentsveulentquonailleaDubaibientotmaismasoeuraditqueyavaitrienàfaireàDubaimaisenvraijesaispasjepenseçaalairbienonvabientrouverdesactivitésàfaireàDubaiunefoisjaimisunegrossedroitesurleculdunevachejavaislamainremplidecacajaigoutémondoigtcétaitpasfouensah
- Ah oui? (peut-être du poulet... non j'ai déjà mangé de la viande ce midi)
- JaihatequonsoitmercrediparcequemercredicestlAidonvainvitertoutelafamilleetonvabeaucoupmangeretmonpapaetmamamanilsvontmefaireunmotdexcusepourquejenevienspasàlécolemercrediparcequebencestlAidmaisilresteencoreunesemainejevoismonfrèreilestplusgrandquemoiileamarreduramadanmaisilleditpasàmamaman
- Mais non? (au pire, si j'ai la flemme, je commande une pizza)
- Et vous du coup?
- Hein?
- Est-ce que vous aussi vous a...
- Ah, on est arrivé à la piscine, allez dépêche-toi de poser tes godasses dans le bac!
Elle obéit. Je regarde alors les autres accompagnateurs, cherchant le moindre regard complice, histoire de me rassurer de l'exaspération de la situation que je viens de vivre. A la place, j'entendis la maîtresse , dans un murmure, se plaindre de mon cas. "Il ne peut pas s'empêcher de parler le nouveau, ils fatiguent les élèves, c'est chiant vraiment" qu'elle disait.
Le 03 avril 2024 à 22:21:55 :
J'ai rien lu mais je suis sûr que c'était vachement intéressant
Pas tant que ça, c'est assez banal en somme... Parler à des sangliers, en revanche, ça sort déjà un peu plus de l'ordinaire.
Et évidemment
Il était bien long le topic d'aujourd'hui, faut que je me calme en sah, je peux vraiment m'emporter des fois pour raconter des trucs tellement banals ayaoo...
Topic précédent https://www.jeuxvideo.com/forums/42-51-74037238-1-0-1-0-aujourd-hui-j-ai-tape-la-discut-avec-un-sanglier.htm
Comme d'habitude, la semaine, je quitte mon domicile pour aller au campus. Et comme d'habitude, sur le chemin, je dois prendre le bus. Et comme d'habitude, une fois monté dans le bus, je ne valide pas mon ticket auprès de la borne de passage. Je ne vais quand même pas payé un abonnement ou un ticket pour engrosser la caisse d'une société de transports en commun aussi éclatée au sol que celle de ma ville, et puis quoi encore... Je vous jure, je pourrais vous citer tellement d'expériences vécues avec cette entreprise de merde qui suffiraient à vous convaincre de ma démarche. D'autant que les prix du ticket ou de l'abonnement ne sont pas tendres, si t'as pas un boulot, c'est simple tu es condamné à la fraude. Et qu'on ne vienne pas me dire qu'il faut absolument jeter son argent dans la poche de ces sociétés sous prétexte qu'il faut bien faire marcher les transports en commun locaux, plusieurs villes de France dont Montpellier ont déjà instauré la gratuité de leurs moyens de déplacement communs, c'est tout à fait possible d'arrêter d'emmerder les gens avec ça...
Bref, je divague. Cela étant dit, j'ai toujours un ticket à deux crédits (deux voyages donc), prêt à être validé dans la poche de ma jacket, au cas où les contrôleurs venaient rendre visite dans mon car. J'ai vu à Lyon des contrôleurs mettre à distance les bornes en arrêt avant de monter dans le bus, mais dans ma ville cela n'est pas appliqué, donc il est assez facile de valider le ticket quand je les vois débouler dans le bus: cela me fait un gain économique très très important, étant donné que je ne me fais pas contrôler tous les jours, fort heureusement sinon ça ne serait pas rentable et il me faudrait remédier à l'abonnement (l'horreur, quasiment le nazisme).
Mais tôt le matin, c'est dur. Très dur. Il est 6h 20, j'ai encore la tête dans le cul, et pour ne rien arranger, je tue l'ennui de mon trajet (30 minutes environ) sur une vidéo Youtube qui me happe l'esprit. Ainsi, la perte d'attention et de concentration ne me fait pas alerter de la présence de ces maudits Gilbert eco+ dans mon bus. J'avais encore les yeux sur l'écran quand je vois une main s'approcher vers moi:
- Ticket, s'il vous plaît!
- Qu... Quoi???
- Votre ticket, j'ai dit roh!
Je lui sors mon ticket de ma poche de jacket. Il le vérifie avec son espèce de gadget qui ressemble aux scanners de supermarché.
- Monsieur, votre dernière validation date du 19 mars.
- A... Ah bon? (fais semblant de l'ignorer)
Je fais alors mine de chercher un autre ticket dans toutes mes poches, tout en prenant un air désinvolte. Je sais pas, si je ne paraît pas alerté, peut-être que ça n'éveillera pas les soupçons.
- Ca fera 120 euros monsieur, vous voulez payer comment?
120 euros! La vache! Littéralement le prix de 60 tickets solo! Je me voyais déjà chasser les vers de terre près de chez moi, ou devoir mendier aux sangliers un bout de leur congénère pour me nourrir (car oui, si vous l'ignorez, les sangliers se bouffent entre eux). Je commençais à devenir tout blanc et à transpirer.
Je ne sais par quelle magie qui s'est opérée, mais la "terreur de la ligne C7" a du avoir pitié de moi.
- Vous êtes étudiant non?
- Euuuuuh o-o-oui...
- Tu serais pas du forum 18-25 de jeuvideopointcom?
- J-je... (je crois que j'ai lâché un prout à ce moment-là)
Il passa le ticket vers la borne, qui afficha une pastille verte signifiant que mon trajet a été validé.
- Eh beh garçon, y'avait encore un crédit dans ton ticket. Faut oublier de valider avant de monter, heing... Oublie pas la prochaine fois, ok?
Voilà qu'il me tutoie maintenant... Serait-ce un khey en uniforme? En tout cas, je remerciai alors tous les apôtres (Judas compris, surtout Judas en fait) pour ce miracle. Il me rendit mon ticket et continua son chemin, à la recherche d'une nouvelle victime. Sur le feu de l'action, j'avais complètement oublié de valider mon ticket, et c'était d'autant plus honteux que la borne était juste en face de moi. Grâce à ce brave homme, spécimen assez rare au sein des effectifs de répression contrôle des transports, je pourrais continuer à manger ce mois-ci des boîtes de sardines, au lieu des boîtes tout court. J'avais presque envie de le remercier chaleureusement, mais ce n'était pas le moment de faire de vagues. J'étais ému pendant le reste du trajet.
Au bout de trois arrêts, je vis ce même contrôleur descendre du bus avec un jeune homme, probablement un étudiant comme moi, sortir sa carte d'identité et sa carte bleue. Ce n'était plus le regard compatissant d'un brave homme que je vis sur son visage, uniquement un rictus sadique.
Le 02 avril 2024 à 21:26:38 :
J'avais un ami sanglier aussi dans le temps.
Je mangeais tout les jours avec lui au boulot.Puis les mecs qui s'occupait de la sécurité du site l'ont abattu
J'ai déjà vu des personnes bien intentionnées nourrir des sangliers pas loin de ma case, mais la mairie a formellement interdit de s'adonner à cette pratique
De toute façon, j'aurais trop peur de me faire charger par un mâle alpha deter
Le 02 avril 2024 à 21:22:54 :
Comment vous faites pour trouver le temps à faire ces topics je veux savoir
J'ai ni gosse à élever, ni partenaire à entretenir, ce qui me laisse assez de temps pour m'improviser diariste le soir en rentrant chez moi