Le 19 octobre 2019 à 00:08:03 ANIS-PES a écrit :
Le 19 octobre 2019 à 00:02:41 MatrK a écrit :
"1) NON, LA COMMUNE DE PARIS N’EST PAS UN PROTO-MARXISMEPiège phonétique : ce n’est pas parce que « commune » ressemble au mot « communisme » que La Commune était communiste. C’est aussi con que de penser que toutes les communes de France actuelles sont communistes parce que les deux mots se ressemblent. Commune avait le même sens en 1871 qu’aujourd’hui. Ce terme, pendant la Commune de Paris, était employé dans une perspective proudhonnienne, à savoir dans un sens localiste et décentralisateur : le pouvoir doit venir des petites communes – à 90% rurales en 1871 – vers le haut, et non l’inverse. C’est une vision anti-jacobine, fédéraliste de l’Etat, proche de celle de Charles Maurras de l’Action Française qui comme chacun le sait, était un grand communiste.
Sur le plan des idées, Staline lui-même parlait de deux partis dans la Commune de Paris, « dont aucun, selon ses propres dires, ne pouvait s’appeler communiste ».
Marx, contrairement à ses prétentions opportunistes, a eu une influence proche de zéro sur La Commune. Les marxistes y sont estimés au nombre de 4 ou 5 (lol) et le marxisme commencera vraiment en France vers 1890-1891, vingt ans après La Commune. Quand, à propos de La Commune, Engels parle de « 1er essai de dictature ouvrière », il ne fait que faire coller La Commune avec ses fantasmes, puisqu’il y avait seulement 27 ouvriers parmi les élus de La Commune, ce qui fait un peu faible pour assurer « la dictature du prolétariat ». Les principaux courants de pensée influençant les Rouges de l’époque, nous n’avons pas besoin d’aller les chercher chez les Russes, mais chez des penseurs bien français, principalement Blanqui et Proudhon, ce pourquoi Georges Bernanos saluait quelques décennies plus tard dans la Commune « un socialisme du moins français, même patriote ». Blanqui et Proudhon, donc.
Passons sur les idées des Blanquistes, sortes de GG Allin du 19ème siècle dont le programme politique se résumait à peu près à ceci : « foutons la merde et après on verra ». Beaucoup d’entre eux finiront de toute manière dans le Boulangisme, mouvement ultra nationaliste. Regardons vers Proudhon : il n’avait rien d’un Marx français.
Marx était pour l’unité, l’égalité totale, le contrôle collectiviste par le haut. Il voulait abolir les classes sociales.
Proudhon voulait au contraire préserver les classes sociales dans toute leur diversité, à la manière des corporations médiévales. Proudhon défend l’autonomie et surtout la responsabilité des individus, à travers le petit entrepreneuriat (coucou les Gilets Jaunes) et le respect de la petite propriété – quand Marx voulait abolir la propriété. Pour Proudhon, sans compétition, nous cessons d’être vivants ; pour Proudhon la compétition est essentielle à l’épanouissement humain. Tout l’inverse du communisme marxiste et de l'égalitarisme soviétique. Moralement, Proudhon était un conservateur et un traditionnaliste. Proudhon défend la guerre comme hygiène de la force. Il était nationaliste sur les questions régaliennes. Proudhon voulait l’anarchie (comprendre : l’autonomie et la responsabilité) SANS le désordre. En d’autres termes : Proudhon n’aurait pas fait la manche avec des chiens devant Mac Donald’s en dégustant des Maximator.
2) LA COMMUNE DEVRAIT CONCERNER TOUS LES NATIONALISTES FRANCAIS AYANT UN MINIMUM D’EMPATHIE POUR LEUR PEUPLE
Maintenant, quelles étaient les fameuses mesures « communistes » des Communards : plafonner les salaires outranciers de certains fonctionnaires ; rendre gratuit l’enseignement ; donner aux ouvriers les ateliers qui étaient abandonnés ; refuser de laisser crever de faim les gardes nationaux – des militaires donc – à qui l’on retirait les « trente sous ». Si c’est ça être communiste, alors beaucoup d’entre nous le sont !
Sur la question nationale, comme l’exprime bien l’historien Henri Guillemain, la différence entre les Communards et les Versaillais résidait en ceci : l’intérêt républicain, à ce moment, allait de pair avec la défense/intégrité de la France contre l’envahisseur, alors que l’intérêt des conservateurs versaillais (garder un maximum de blé) passait par la trahison et l’abaissement moral (signer la capitulation dans le dos des Français, en leur mentant sur la quantité de vivres restants) et la mutilation du pays (Alsace-Lorraine). Ce sont les milieux d’affaires – gouverneur de la Banque de France notamment – qui ont poussé au cul Thiers vers une répression violente. Choisir le camp versaillais, pour un nationaliste français anticapitaliste, est une option presque impossible. Et ce au point que même l’armée de Thiers, le 18 Mars, se retourna contre lui en refusant de tirer sur le peuple parisien."
This putain
Ceci oui !
Le 19 octobre 2019 à 00:04:49 FionDeThanos a écrit :
Il doit véritablement rester 3 communistes en France donc bon
Tu comptes sukhr combien de fois dans le lot ?