Je reviens sur le topic des solitaires.
Je vis en collectivité depuis plus d'un mois dans le cadre de mon travail et même avec des collègues que j'apprécie, j'ai le spectre du loup solitaire qui reviens me susurrer à l'oreille.
Ils sont trop extraverti, trop fantaisistes, trop tactiles, les 3/4 de mes interactions avec eux sont noyés dans un flot de plaisanterie et de discutions entre eux, je ne suis ni écouté, ni attendu, ni réceptif.
Certains week-end je rentre chez moi et au lieu de ressentir une libération, une sensation de liberté et de sérénité, je ressens un poids immense de solitude.
J'ai été voir deux escorts en l'espace d'un week-end, je me sens misérable et méprisable.
La semaine je suis de retour en collectivité, le travail m'occupe l'esprit mais dès que j'ai un temps libre, je m'allonge et je déprime.
Dès le début de semaine, j'ai re-revé de ma meilleure amie d'adolescence dont j'étais amoureux, et dont le souvenir amer plein de regret et de reproche me hante depuis presque 15 ans.
Dans ce rêve je la cherchais dans un espèce de foyer pour jeune, et elle m'est apparue au détour d'un couloir.
Elle était sublime, belle comme un ange, trop belle pour que ce soit humain. Elle était plus grande que moi et me dépassait d'une tête. Elle me regardait avec ce regard et ce sourire mi-triste, mi-gêné qui m'a fait tomber amoureux.
Quand je l'ai vu j'avais une envie immense de l'enlacer dans mes bras, de dire toute sortes de choses, de retrouver quelqu'un qui me comprenais. Mais en même temps, j'avais peur, elle m'impressionnais, je savais que ce n'était qu'un spectre, une image sortie de mon cerveau mis en pause depuis des années sur son image, que succomber au désir de s'abandonner à elle était un leurre.
Puis je me suis réveillé extrêmement perturbé par ce rêve. Depuis je m'isole IRL, et j'ai besoin de solitude. Je me suis embrouiller avec un collègue, j'ai envie de boire.
Ma mère s'inquiète pour moi, je lui ai dis que je passais un moment de déprime passagère (qui est en réalité constant depuis des années avec des pics sévères) mais j'aurais jamais la force de tout lui dire. Je ne pourrais jamais lui dire tout ce que j'ai sur le cœur, ce que je pense de moi et de ma vie.
Elle serait bien triste, bien déçue de moi, et elle même souffrant de solitude, cela ne lui ferais que plus de mal.
Voilà voilà...
