Ne me bannissez pas ! Je suis simplement Autiste Asperger !
Durant ma scolarité maternelle et primaire, une petite fille m'aimait beaucoup. Elle était dans ma classe, chaque année, jusqu'au début du collège. Puis arrivé en classe de 5ème, dès le début d'année, je ne l'ai plus supporté, pour la simple raison que je ne la trouvais plus a mon goût physiquement. (Elle était plus petite que moi, avait des lunettes, était très mince.). Je la trouvais également trop proche de moi. Pour l'éloigner de moi a coup sur, j'ai donc élaboré durant quelques jours un plan pour la harceler, la détruire.
Un mercredi de novembre 2011, j'ai donc commencé officiellement ma campagne de harcèlement scolaire. J'ai commencé a la traiter de "Naine", de "Moche", et je l'ai rejetée constamment avec des "Oh non, pas elle !". J'ai fait cela pendant plusieurs semaines, chaque jour. Un véritable harcèlement dans sa définition la plus parfaite.
Mes parents me sont rapidement tombés dessus, mon AVS, ma psychologue de l'époque aussi, les délégués de classe aussi. Tout le monde était indigné de mon attitude envers cette fille et cherchait a la protéger. Tout le monde autour de moi m'a engueulé, fait la morale, ordonné d'arrêter cela sous peine de conséquences, et de m'excuser auprès de cette fille. Sauf que moi, je m'en fichait. Je ne comptais pas arrêter. Au contraire. Je voulais la détruire, m'acharner le plus violemment possible sur elle afin d'être sur qu'elle ne fasse plus partie de ma vie, et d'être aussi certain qu'elle soit détruite mentalement, moralement, socialement.
Je prenais un grand plaisir a la voir pleurer a cause de mon acharnement incessant, a entendre mes parents, psy et AVS parler de cela entre eux, a voir les délégués essayer de me faire arrêter, car je savais que mon comportement avait un lourd impact sur elle. Sachez que je n'ai jamais réellement été puni par rapport a ces faits. Sûrement grâce a mon Autisme. Je m'en suis sorti indemne, elle en est sorti brisée. Après ce harcèlement intensif, on ne s'est plus jamais reparlé.
Aujourd'hui, j'ai 24 ans. 12 ans plus tard, je n'ai aucun remord ni regret. J'y pense chaque jour. J'admire la violence et le niveau de saloperie dont j'étais déjà capable a seulement 12 ans. Je suis encore très content du calvaire que j'ai fait vivre a cette fille, c'était clairement la meilleure période de ma vie. Désormais, je n'ai qu'un désir: Recommencer sur une nouvelle cible, si un jour cela s'avère nécessaire.