Messages de eubrw

Le 20 octobre 2023 à 21:22:26 :
Faut qu'on m'explique comment dans un pays développé la restauration soit le putain d'alpha et omega de l'économiehttps://image.noelshack.com/fichiers/2021/20/7/1621768228-1525860147-gobelin.png

On a un gros secteur touristique, heureusement qu'il nous reste ça d'ailleurs.

Up :(

Comme quoi c'est la preuve que la sociabilité > ALL.

Vous pouvez être un abruti fini, tant que vous avez du bagout, que vous êtes sympa et souriant vous arriverez à quelque chose.

Le 18 octobre 2023 à 20:41:31 :
fred qui est resté coincé en cp en mathhttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/18/1494048058-pppppppppppppppppppp.png

Je pense que même les CP savent faire l'addition 12+9

Le 12 octobre 2023 à 09:58:00 :
Une fraude qui s'est terrée en Angleterre à jouer les petits princes :)

Très peu de Français ont rejoint de Gaulle en réalité, la majorité des soldats Français qui avaient embarqués à Dunkerque sont retournés en France à l'annonce de l'armistice.

Le 12 octobre 2023 à 09:58:00 :
Une fraude qui s'est terrée en Angleterre à jouer les petits princes :)

Très peu de Français ont rejoint de Gaulle en réalité, la majorité des soldats Français qui avaient embarqués à Dunkerque sont retournés en France à l'annonce de l'armistice.

Le 12 octobre 2023 à 09:39:25 :
https://www.lemonde.fr/politique/article/2013/05/21/dominique-venner-le-pere-de-l-extreme-droite-moderne-s-est-suicide_5992838_823448.html

Dominique Venner a joué un rôle majeur à l'extrême droite. Il fonde en 1954, avec Pierre Sidos, Jeune Nation. Ce mouvement est très en pointe dans le combat pour l'Algérie française. Il se fait dissoudre le 15 mai 1958. Ses militants rejoindront l'OAS. Dominique Venner et Pierre Sidos seront incarcérés.

Rien d'étonnant à ce qu'il dénigre le Général :noel:

Elle est pourtant connue avec précision depuis l'étude rigoureuse et documentée qu'Henri de Wailly a consacrée à la bataille

:noel:

Cool, maintenant il faut faire la même chose pour tous les autres cas.

Voici un extrait du livre De Gaulle, la grandeur et le néant, de Dominique Venner.

Contexte : en 1940 l'Allemagne envahit la France, ses armées encerclent d'importantes divisions françaises et britanniques qui doivent refluer sur Dunkerque. De l'extérieur du cordon fatal l'armée française lance plusieurs attaques pour essayer de le rompre, de Gaulle est alors chargé du secteur d'Abbeville.

Préambule.

De Gaulle ne s'est pas trompé en plaçant son ambition sur le terrain politique. Il y brillera de façon incomparable alors que ses prestations militaires se révéleront décevantes.

Montcornet.

Le 17 mai, sa contre-offensive de Montcornet, près de Laon, à la tête de la 4e DCR, s'est heurté à l'arrière garde de la 2e Panzer. Elle a été refoulée avec de lourdes pertes. Sur les 162 blindés engagés par de Gaulle, 101 ont été détruits. 750 hommes ont été mis hors de combat, tués, blessés ou prisonniers. Les chars allemands ont continué leur route sans se soucier de l'attaque de la division de Gaulle. Pour les Allemands, l'affaire de Montcornet a si peu d'importance qu'elle n'a pas été portée à la connaissance du grand état-major (OKW). N'en déplaise à la pieuse légende, ce ne fut pas un succès. Devant Abbeville, ce fut pire.

Abbeville.

L'affaire d'Abbeville, les biographes s'y sont peu attardés. Elle est pourtant connue avec précision depuis l'étude rigoureuse et documentée qu'Henri de Wailly a consacrée à la bataille qui s'est déroulée pendant trois jours, les 28, 29 et 30 mai 1940. Une bataille oubliée par les livres d'histoire, sans doute parce que ce fut une bataille perdue. Du côté franco-britannique, Abbeville a pourtant été le théâtre d'une des plus grosses concentrations de chars de la campagne. Un homme a dirigé l'un des épisodes de cette bataille, le général de Gaulle. Faute d'avoir su manoeuvrer, malgré son courage et son acharnement, il a échoué.

Ordre de mission.

Abbeville avait été conquise par l'offensive audacieuse de Guderian. Le 28 mai, de Gaulle, dont la 4e DCR a été reconstituée, reçoit mission de reprendre ce noeud de communications capital sur lequel la 1re division blindée britannique vient déjà de se casser les dents. Le but est de couper Guderian de ses arrières et de ses approvisionnements (carburants, munitions, etc.), en attendant de le détruire.

Les forces allemandes :

La ville n'est défendue, au prix de lourdes pertes, que par un régiment d'infanterie bavarois. Celui-ci n'a pas un seul char et ne dispose d'aucune couverture aérienne, tous les Stukas étant jetés sur Dunkerque. En dehors de son armement d'infanterie, le régiment bénéficie toutefois d'un groupe de huit canons antiaériens Flak de 88mm qui seront remarquablement utilisés en tir horizontal par le lieutenant-colonel Wolf, commandant la Flak 64, et vrai vainqueur de cette bataille.

Les forces françaises :

En face, le général de Gaulle dispose d'une supériorité écrasante. Que l'on en juge : 187 chars modernes de la 4e DCR, dont 33 chars lourds B1/Bis, les plus imposants et les mieux protégés de l'époque. La DCR compte également six bataillons d'infanterie. Elle est renforcée par deux régiments de la 4e DLM (division légère mécanique), il est vrai en piteux état. Deux divisions légères de cavalerie motorisée (la 5e et la 2e DLC) lui sont subordonnées. Environ 20 000 combattants français sont engagés dans l'attaque d'Abbeville. À la tête de cette force, de Gaulle n'est soumis à aucun supérieur pour conduire l'action, et il a l'oreille du chef du gouvernement.

Pendant trois jours, de Gaulle livre une bataille en contradiction complète avec ses écrits. À la façon des généraux de 1918, il utilise les chars en appui de l'infanterie, les dispersant par petits paquets, expédiant ses fantassins devant les blindés sur des glacis meurtriers battus par le feu adverse.

Échecs et tensions avec les subordonnés.

"Merci, Mon Général, mais je ne suis pas un âne".

Avec ses subordonnés qu'il insulte parfois publiquement, il se montre arrogant, impérieux, fermé aux objections. Vieil officier d'une trempe exceptionnelle le chef de bataillon Bertrand, commandant le 4e bataillon de chasseurs à pied, ne se laissera pas faire. Ses chasseurs obtiendront le seuls succès français de cette bataille, capturant en deux jours 250 fantassins allemands (et non pas 500 comme il est dit dans les Mémoires de guerre [de De Gaulle]). Alors que de Gaulle croit devoir le stimuler en lui faisant miroiter une décoration s'il s'empare d'un village, Bertrand réplique : "Merci, Mon Général, mais je ne suis pas un âne : la carotte est superflue, je ferai mon devoir". Le dialogue n'ira pas plus loin.

"Le plan appliqué amènera au même échec que la veille."

Au troisième jour de la bataille, le 30 mai, alors que ses unités ont été durement étrillées en pure perte au cours des journées précédentes, le général de Gaulle a donné ses ordres pour reprendre l'attaque comme la veille. Au cours d'une brève conférence de liaison, intervient le général Chanoine qui commande la 5e DLC. Il a écouté le plan exposé par le chef d'état-major du général de Gaulle. Cavalier formé à la manoeuvre, il n'approuve pas. Il le dit. Le capitaine Le Corbeiller témoignera : "le général Chanoine fit une observation très pertinente. Le plan appliqué contre un ennemi ayant bien préparé ses couverts et connaissant les hausses à appliquer, amènera au même échec que la veille. Il suggère donc de modifier l'axe d'attaque : au lieu d'attaquer le point fort de l'ennemi, il propose de le déborder. On progressera ainsi hors des vues de l'ennemi, qui sera à la fois isolé et obligé de modifier ses plans de feu. on coupera de la sorte la tête de pont à sa racine".

De Gaulle n'a encore rien dit. Ayant écouté Chanoine, il répond d'un mot, écartant toute discussion : "Mon général, mes ordres sont donnés : je n'y changerai rien". Tous les officiers présents sont atterrés. Le plan sera donc appliqué. Et comme les jours précédents, il échouera au prix de de grosses pertes et beaucoup de sang.

Bilan.

En trois jours, sur 187 chars, la DCR en a perdu 111 et elle atteint la limite de l'épuisement. Le lendemain, au vu de ces brillants résultats, le général Altmayer, chef de la Xe armée, suspend jusqu'à nouvel ordre l'attaque sur Abbeville.

De Gaulle se met au repos.
Par la magie de son imagination et de son verbe, le fiasco d'Abbeville se transforme en grand succès. Se félicitant d'avoir provisoirement "conquis" quelques kilomètres de prairies sans utilité militaire, il écrit dans ses mémoires de guerre : "Nous n'avons pu liquider entièrement la tête de pont d'Abbeville".
Admirable ! La position allemande n'a pas même été écornée.

Le 11 octobre 2023 à 21:02:42 :

Le 11 octobre 2023 à 20:43:56 :

Le 11 octobre 2023 à 20:40:13 :

Le 11 octobre 2023 à 20:35:15 :

Le 11 octobre 2023 à 20:33:46 :

> Le 11 octobre 2023 à 20:26:59 :

>> Le 11 octobre 2023 à 20:25:56 :

> >> Le 11 octobre 2023 à 20:23:08 :

> > >> Le 11 octobre 2023 à 20:21:17 :

> > > >Donc c'était un homme politique avant TOUT alors qu'il n'était même pas encore dans la politique

> > > >

> > > > D'accord ....https://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png

> > >

> > > Tu sais que tu ne soulignes rien de contradictoire.

> >

> > être quelque chose qu'on est pas avant tout c'est pas en effet une contradiction mais une inventionhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png

>

> Mais quel est ton grief exactement ? J'aimerais comprendre :question:

Durant la bataille d'Abbeville il était encore que Colonel et n'avait aucun poste politique, comment il peut être un "meilleur homme politique" ?https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506524542-ruth-perplexev2.png
D'ailleur l'anecdote du fait que le Général Chanoine demande de changer de plan pour la sienne, on est bien d'accord que le plan de celui-ci était d'éparpiller les blindés en débordant sur les coté, ce qui est une manoeuvre ultra compliqué notamment sans radio dans des chars ? (sachant que les radios dans des chars était rare coté français)
Etonnant qu'il écoute pashttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/38/7/1664117967-full-bras.png

Je parle de la carrière du général dans son ensemble :(

Et en quoi c'est compliqué de ne pas attaquer frontalement un ennemi bien retranché mais de passer sur les côtés ? Du coup on reproduit le même schéma d'échec encore et encore comme les jours précédents ? :(

Parce que attaquer sur deux coté demande une séparation des corps blindé, faut éviter les tirs croisé, faire un compte rendu pour savoir comment l'autre groupe avance, ne pas se planter dans la manoeuvre et toujours avoir un oeil sur l'ennemi sous peine de se faire encercler à son tour
Bah oui il y a pas que des vagues plaine avec des drapeaux, t'as genre 1000 choses qui peut te brouiller la vue ce qui peut empecher d'avoir un apercu globale de la situation, SURTOUT dans un blindés quoi, et la gigantesque controverse du faible nombre de char pouvant posséder des radio était lié à une doctrine d'époque stipulant que les blindés devait être utilisé en support d'infanterie et rarement en autonomie

Mais qu'est-ce que tu racontes ? Séparer les blindés c'est justement ce que faisait de Gaulle, avec échecs retentissants :(

Ce qu'il fallait c'était justement former des groupes blindés solides que soutiendraient l'infanterie, et non l'inverse :(

Pas du tout, son idée consista à assembler les forces blindé pour attaquer les points fort et casser les lignes, par disperser les blindées qui serait infaisable à faire en pratique, c'est les forces d'infanterie qui se disperce :(

Mec, tu sais lire ou pas ? :rire:

Le 11 octobre 2023 à 20:40:13 :

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> Le 11 octobre 2023 à 20:23:08 :

>> Le 11 octobre 2023 à 20:21:17 :

> >Donc c'était un homme politique avant TOUT alors qu'il n'était même pas encore dans la politique

> >

> > D'accord ....https://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png

>

> Tu sais que tu ne soulignes rien de contradictoire.

être quelque chose qu'on est pas avant tout c'est pas en effet une contradiction mais une inventionhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png

Mais quel est ton grief exactement ? J'aimerais comprendre :question:

Durant la bataille d'Abbeville il était encore que Colonel et n'avait aucun poste politique, comment il peut être un "meilleur homme politique" ?https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506524542-ruth-perplexev2.png
D'ailleur l'anecdote du fait que le Général Chanoine demande de changer de plan pour la sienne, on est bien d'accord que le plan de celui-ci était d'éparpiller les blindés en débordant sur les coté, ce qui est une manoeuvre ultra compliqué notamment sans radio dans des chars ? (sachant que les radios dans des chars était rare coté français)
Etonnant qu'il écoute pashttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/38/7/1664117967-full-bras.png

Je parle de la carrière du général dans son ensemble :(

Et en quoi c'est compliqué de ne pas attaquer frontalement un ennemi bien retranché mais de passer sur les côtés ? Du coup on reproduit le même schéma d'échec encore et encore comme les jours précédents ? :(

Parce que attaquer sur deux coté demande une séparation des corps blindé, faut éviter les tirs croisé, faire un compte rendu pour savoir comment l'autre groupe avance, ne pas se planter dans la manoeuvre et toujours avoir un oeil sur l'ennemi sous peine de se faire encercler à son tour
Bah oui il y a pas que des vagues plaine avec des drapeaux, t'as genre 1000 choses qui peut te brouiller la vue ce qui peut empecher d'avoir un apercu globale de la situation, SURTOUT dans un blindés quoi, et la gigantesque controverse du faible nombre de char pouvant posséder des radio était lié à une doctrine d'époque stipulant que les blindés devait être utilisé en support d'infanterie et rarement en autonomie

Mais qu'est-ce que tu racontes ? Séparer les blindés c'est justement ce que faisait de Gaulle, avec échecs retentissants :(

Ce qu'il fallait c'était justement former des groupes blindés solides que soutiendraient l'infanterie, et non l'inverse :(

Pourquoi refuser café et croissant qu'on nous offre ?

Le 11 octobre 2023 à 20:33:46 :

Le 11 octobre 2023 à 20:26:59 :

Le 11 octobre 2023 à 20:25:56 :

Le 11 octobre 2023 à 20:23:08 :

Le 11 octobre 2023 à 20:21:17 :
Donc c'était un homme politique avant TOUT alors qu'il n'était même pas encore dans la politique

D'accord ....https://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png

Tu sais que tu ne soulignes rien de contradictoire.

être quelque chose qu'on est pas avant tout c'est pas en effet une contradiction mais une inventionhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png

Mais quel est ton grief exactement ? J'aimerais comprendre :question:

Durant la bataille d'Abbeville il était encore que Colonel et n'avait aucun poste politique, comment il peut être un "meilleur homme politique" ?https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506524542-ruth-perplexev2.png
D'ailleur l'anecdote du fait que le Général Chanoine demande de changer de plan pour la sienne, on est bien d'accord que le plan de celui-ci était d'éparpiller les blindés en débordant sur les coté, ce qui est une manoeuvre ultra compliqué notamment sans radio dans des chars ? (sachant que les radios dans des chars était rare coté français)
Etonnant qu'il écoute pashttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/38/7/1664117967-full-bras.png

Je parle de la carrière du général dans son ensemble :(

Et en quoi c'est compliqué de ne pas attaquer frontalement un ennemi bien retranché mais de passer sur les côtés ? Du coup on reproduit le même schéma d'échec encore et encore comme les jours précédents ? :(

Le 11 octobre 2023 à 20:29:28 :
Il était meilleur quand il s'agissait de piller l'Afrique, tuer des civils algériens et provoquer des famines chez les noirshttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/13/1490886827-risibo.png

Sauf qu'il n'a rien fait de tout ça :(

Le 11 octobre 2023 à 20:29:05 :
Oui il était nul et en plus il a été aidé par Pétain, ça ne lui pas empêché de lui tourner le dos. Quelle raclure.

Oui il a été pistonné à fond par Pétain à l'école militaire :(

Le 11 octobre 2023 à 20:25:56 :

Le 11 octobre 2023 à 20:23:08 :

Le 11 octobre 2023 à 20:21:17 :
Donc c'était un homme politique avant TOUT alors qu'il n'était même pas encore dans la politique

D'accord ....https://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png

Tu sais que tu ne soulignes rien de contradictoire.

être quelque chose qu'on est pas avant tout c'est pas en effet une contradiction mais une inventionhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png

Mais quel est ton grief exactement ? J'aimerais comprendre :question:

Le 11 octobre 2023 à 20:21:17 :
Donc c'était un homme politique avant TOUT alors qu'il n'était même pas encore dans la politique

D'accord ....https://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png

Tu sais que tu ne soulignes rien de contradictoire.

De Gaulle était avant tout un homme politique, et un politique très rusé et roublard. C'était un stratège médiocre qui n'était même pas apprécié de ses hommes :ok:

Voici un extrait du livre De Gaulle, la grandeur et le néant, de Dominique Venner.

Contexte : en 1940 l'Allemagne envahit la France, ses armées encerclent les divisions françaises et britanniques qui doivent refluer sur Dunkerque. L'armée française lance plusieurs attaques pour essayer de rompre ce cordon fatal, de Gaulle est alors chargé du secteur d'Abbeville.

Préambule.

De Gaulle ne s'est pas trompé en plaçant son ambition sur le terrain politique. Il y brillera de façon incomparable alors que ses prestations militaires se révéleront décevantes.

Montcornet.

Le 17 mai, sa contre-offensive de Montcornet, près de Laon, à la tête de la 4e DCR, s'est heurté à l'arrière garde de la 2e Panzer. Elle a été refoulée avec de lourdes pertes. Sur les 162 blindés engagés par de Gaulle, 101 ont été détruits. 750 hommes ont été mis hors de combat, tués, blessés ou prisonniers. Les chars allemands ont continué leur route sans se soucier de l'attaque de la division de Gaulle. Pour les Allemands, l'affaire de Montcornet a si peu d'importance qu'elle n'a pas été portée à la connaissance du grand état-major (OKW). N'en déplaise à la pieuse légende, ce ne fut pas un succès. Devant Abbeville, ce fut pire.

Abbeville.

L'affaire d'Abbeville, les biographes s'y sont peu attardés. Elle est pourtant connue avec précision depuis l'étude rigoureuse et documentée qu'Henri de Wailly a consacrée à la bataille qui s'est déroulée pendant trois jours, les 28, 29 et 30 mai 1940. Une bataille oubliée par les livres d'histoire, sans doute parce que ce fut une bataille perdue. Du côté franco-britannique, Abbeville a pourtant été le théâtre d'une des plus grosses concentrations de chars de la campagne. Un homme a dirigé l'un des épisodes de cette bataille, le général de Gaulle. Faute d'avoir su manoeuvrer, malgré son courage et son acharnement, il a échoué.

Ordre de mission.

Abbeville avait été conquise par l'offensive audacieuse de Guderian. Le 28 mai, de Gaulle, dont la 4e DCR a été reconstituée, reçoit mission de reprendre ce noeud de communications capital sur lequel la 1re division blindée britannique vient déjà de se casser les dents. Le but est de couper Guderian de ses arrières et de ses approvisionnements (carburants, munitions, etc.), en attendant de la détruire.

Les forces allemandes.

La ville n'est défendue, au prix de lourdes pertes, que par un régiment d'infanterie bavarois. Celui n'a pas un seul char et ne dispose d'aucune couverture aérienne, tous les Stukas étant jetés sur Dunkerque. En dehors de son armement d'infanterie, le régiment bénéficie toutefois d'un roupe de huit canons antiaériens Flak de 88mm qui seront remarquablement utilisés en tir horizontal par le lieutenant-colonel Wolf, commandant la Flak 64, et vrai vainqueur de cette bataille.

Les forces françaises.

En face, le général de Gaulle dispose d'une supériorité écrasante. Que l'on en juge : 187 chars modernes de la 4e DCR, dont 33 chars lourds B1/Bis, les plus imposants et les mieux protégés de l'époque. La DCR compte également six bataillons d'infanterie. Elle est renforcée par deux régiments de la 4e DLM (division légère mécanique), il est vrai en piteux état. Deux divisions légères de cavalerie motorisée (la 5e et la 2e DLC) lui sont subordonnées. Environ 20 000 combattants français sont engagés dans l'attaque d'Abbeville. À la tête de cette force, de Gaulle n'est soumis à aucun supérieur pour conduire l'action, et il a l'oreille du chef du gouvernement.

Pendant trois jours, de Gaulle livre une bataille en contradiction complète avec ses écrits. À la façon des généraux de 1918, il utilise les chars en appui de l'infanterie, les dispersant par petits paquets, expédiant ses fantassins devant les blindés sur des glacis meurtriers battus par le feu adverse.

Échecs et tensions avec les subordonnés.

Avec ses subordonnés qu'il insulte parfois publiquement, il se montre arrogant, impérieux, fermé aux objections. Vieil officier d'une trempe exceptionnelle le chef de bataillon Bertrand, commandant le 4e bataillon de chasseurs à pied, ne se laissera pas faire. Ses chasseurs obtiendront le seuls succès français de cette bataille, capturant en deux jours 250 fantassins allemands (et non pas 500 comme il est dit dans les Mémoires de guerre [de De Gaulle]). Alors que de Gaulle croit devoir le stimuler en lui faisant miroiter une décoration s'il s'empare d'un village, Bertrand réplique : "Merci, Mon Général, mais je ne suis pas un âne : la carotte est superflue, je ferai mon devoir". Le dialogue n'ira pas plus loin.

Au troisième jour de la bataille, le 30 mai, alors que ses unités ont été durement étrillées en pure perte au cours des journées précédentes, le général de Gaulle a donné ses ordres pour reprendre l'attaque comme la veille. Au cours d'une brève conférence de liaison, intervient le général Chanoine qui commande la 5e DLC. Il a écouté le plan exposé par le chef d'état-major du général de Gaulle. Cavalier formé à la manoeuvre, il n'approuve pas. Il le dit. Le capitaine Le Corbeiller témoignera : "le général Chanoine fit une observation très pertinente. Le plan appliqué contre un ennemi ayant bien préparé ses couverts et connaissant les hausses à appliquer, amènera au même échec que la veille. Il suggère donc de modifier l'axe d'attaque : au lieu d'attaquer le point fort de l'ennemi, il propose de le déborder. On progressera ainsi hors des vues de l'ennemi, qui sera à la fois isolé et obligé de modifier ses plans de feu. on coupera de la sorte la tête de pont à sa racine".

De Gaulle n'a encore rien dit. Ayant écouté Chanoune, il répond d'un mot, écartant toute discussion : "Mon général, mes ordres sont donnés : je n'y changerai rien". Tous les officiers présents sont atterrés. Le plan sera donc appliqué. Et comme les jours précédents, il échouera au prix de de grosses pertes et beaucoup de sang.

Bilan.

En trois jours, sur 187 chars, la DCR en a perdu 111 et elle atteint la limite de l'épuisement. Le lendemain, au vu de ces brillants résultats, le général Altmayer, chef de la Xe armée, suspend jusqu'à nouvel ordre l'attaque sur Abbeville.

De Gaulle se met au repos.
Par la magie de son imagination et de son verbe, le fiasco d'Abbeville se transforme en grand succès. Se félicitant d'avoir provisoirement "conquis" quelques kilomètres de prairies sans utilité militaire, il écrit dans ses mémoires de guerre : "Nous n'avons pu liquider entièrement la tête de pont d'Abbeville". Admirable ! La position allemande n'a pas même été écornée.