"Le mitard, c'est l'antichambre de l'hôpital psychiatrique."
Hervé RYSSEN
Et pour paraphraser Georges Clémenceau,
La justice pénitentiaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique.
Jeudi 4 mars 2021, la nouvelle demande de mise en liberté pour Hervé RYSSEN a été acceptée. Cela signifie que la justice a levé les détentions provisoires qui pesaient sur lui. Il y en avait deux, pour une peine de 12 mois ferme et pour une autre de 8 mois ferme. Ces deux peines avaient été prononcées en première instance. Hervé RYSSEN a fait appel de ces deux décisions, mais les juges avaient aussi demandé l'exécution provisoire de ces deux peines de prison, avant le jugement en appel.
Depuis le 4 mars dernier, Hervé RYSSEN n'est désormais plus "prévenu" mais uniquement "condamné". Il est maintenant en détention uniquement pour plusieurs condamnations définitives, qui équivalent à 9 mois de prison ferme.
Son nouveau statut de "condamné" lui a permis de déposer immédiatement une demande de libération sous contrainte auprès du juge d'application des peines. La commission a eu lieu vendredi 12 mars. La réponse a été signifiée à Hervé RYSSEN ce matin, mercredi 17 mars. Verdict : sa demande est refusée. Et le juge lui retire 10 jours de réduction de peine en conséquence de l'affaire qui l'a conduit au quartier disciplinaire.
(Petit rappel : Hervé RYSSEN a passé 8 jours au "mitard" car un détenu guadeloupéen l'a accusé d'avoir tenu des propos racistes à son égard. Ces dires ont été corroborés par un surveillant, mais infirmés par les deux autres témoins directs.)
De plus, hier, mardi 16 mars, Hervé RYSSEN a de nouveau été extrait de sa cellule. Il a été placé en garde à vue durant toute la journée pour être entendu dans l'affaire qui l'oppose à ce détenu qui l'accuse de propos racistes. Ce dernier a porté plainte contre Hervé RYSSEN. L'audition s'est très bien passée. Hervé RYSSEN a enfin pu dire tout ce qu'il souhaitait sur ce détenu et cette accusation, ce que l'administration pénitentiaire ne lui avait pas vraiment permis de faire jusque là. La commission disciplinaire (10 minutes) et la commission de l'application des peines (20 minutes) ne laissaient tout simplement pas le temps nécessaire à Hervé RYSSEN de se défendre convenablement...
A l'issue de cette garde à vue, l'affaire est toujours en cours. Au vu de tous les nouveaux éléments apportés par Hervé RYSSEN, l'enquête va se poursuivre. Hervé RYSSEN continue de dire qu'il est innocent. Il attend toujours la réponse du recours intenté par Maître BONNEAU dans cette affaire.
Pour RAPPEL :
En décembre, il avait rencontré à l'infirmerie un jeune guadeloupéen de 21 ans, avec qui il avait sympathisé. Il l'avait alors invité dans son groupe de promenade. L'administration pénitentiaire avait accepté. Voyant que ce jeune guadeloupéen était indigent, Hervé lui a donné de la nourriture, des vêtements (manteau, chaussettes etc.). Il a aussi cantiné du tabac pour lui. Ce n'est que par la suite que la nature de cet individu s'est dévoilée... La gratitude n'est visiblement pas une de ses qualités... Les propos que celui-ci accuse Hervé d'avoir tenus sur les noirs sont tellement ignobles et stupides que l'accusation en est grotesque. Mais pour le 23 février, il est demandé à Hervé de se munir d'un "léger paquetage" en cas de sanction au quartier disciplinaire. En clair : il risque le mitard sur une simple dénonciation de "racisme".
Hervé ce Gogoy de compétition putain
Mardi 23 février 2021, suite à une commission de discipline, Hervé RYSSEN a été condamné à passer 20 jours au quartier disciplinaire (dont 12 avec sursis).
Comme nous vous l'avions expliqué dans le précédent message, en date du 19 février, un co-détenu guadeloupéen a accusé Hervé d'avoir tenu des propos racistes envers les noirs. Hervé ne sait pas pourquoi ce détenu s'est mis à le diffamer de la sorte, alors même que c'est quelqu'un qu'il a aidé pendant plusieurs semaines, en lui donnant des vêtements, de la nourriture, du tabac... Le jour où ces faits se seraient produits, deux autres détenus étaient également présents. Les deux ont déclaré à l'administration pénitentiaire qu'Hervé n'avait pas tenu de tels propos. (Un des deux témoins est ami avec l'accusateur. Ce n'est donc pas un détenu qui aurait menti pour protéger Hervé...). Mais cela n'a pas suffi pour innocenter Hervé. Car un surveillant aurait corroboré les dires de l'accusé. Hervé ne sait pas qui est ce surveillant et ce dernier n'était pas présent lors de la commission disciplinaire. Hervé était prêt à se défendre mais la commission ne lui en a pas vraiment laissé l'opportunité. "L'audience" a duré une dizaine de minutes. Le temps accordé à Hervé pour se défendre était beaucoup trop court pour qu'il puisse dire tout ce qu'il avait préparé.
Hervé va donc passer au moins 8 jours au "mitard". Maître BONNEAU va faire immédiatement un recours contre cette décision. A sa sortie du quartier disciplinaire, Hervé décidera s'il souhaite porter plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre ce détenu et ce surveillant.
Guadeloupéenne est la sélection
Hervé RYSSEN a de nouveau changé de cellule.
Il est maintenant à la cellule n°4G15.
Pour lui écrire :
Maison d'arrêt de Fleury Mérogis
Hervé LALIN
Ecrou 459-091
Bât D3 / Cellule 4G15
7 avenue des peupliers
91 700 Fleury Mérogis