Comment on est censé faire confiance ? C'est une vraie question, pas une question réthorique
J'ai énormément de réticence à l'idée de me mettre en couple car j'ai l'impression que ça finit systématiquement en tromperie
Et j'ai remarqué que les filles qui ont l'air "bien" (celles dont on se dit spontanément qu'on peut leur faire confiance, un peu "prudes" dans leurs comportements) sont souvent les plus instables en réalité
Le pire c'est à la fac, lieu où on est censé faire des rencontres amoureuses
Elles sont systématiquement en couple avec un mec plus âgé et déjà dans la vie active ou dans une autre université, ou leur ville d'origine
A chaque fois il faut compter les minutes avant que n'arrive le "ah c'est comme mon copain... " dans une conversation
Le 06 mai 2023 à 09:56:49 :
Sur des postes de juniors, stagiaires ou alternants, les entreprises ne demandent évidemment pas plusieurs années d'expérience.Il faut juste accepter d'en passer par là, le temps de faire ses preuves pour ensuite pouvoir postuler sur des postes avec plus de responsabilités et mieux rémunérés.
Ça a toujours fonctionné comme ça, sauf qu'il y a beaucoup trop de jeunes branleurs aujourd'hui qui voudraient sauter les étapes sous prétexte qu'ils ont fait des études dont tout le monde se fout et alors qu'ils n'ont encore strictement rien démontré sur le marché du travail.
Bah non.
Je suis tout à fait d'accord avec ça,
Le problème c'est qu'on a fait croire aux jeunes que tout leur était dû au prétexte qu'ils ont fait de bonnes études
Et jusqu'à très récemment, ça a effectivement fonctionné comme ça : en France tu n'es défini que par ton diplôme
Master de Dauphine ou Assas ou Ecole top 10 > les recruteurs te pompent goulûment même si tu ne connais rien à la vie et au monde professionnel
Master random ou diplôme "inférieur" mais expérience > tu es frappé d'infamie
En France, il y a une forte notion d'aristocratie par les diplômes : un jeune qui sort d'une formation réputée accède directement à un poste de cadre bien payé
Un jeune qui a de l'expérience terrain mais pas de diplômes prestigieux sera technicien toute sa vie quoi qu'il fasse
C'est le discours qui a été répété et appliqué pendant des années et des années
Et soudainement depuis 2 ou 3 ans les recruteurs se prennent de passion pour l'expérience
Le 06 mai 2023 à 09:49:45 :
Je bosse dans la direction financière d'un grand groupe et depuis le covid, tous les services de la direction ont énormément de mal à trouver des bons candidats pour des postes de juniors, d'alternants ou stagiaires.Le niveau des rares candidats qu'on reçoit est tellement affligeant de nullité qu'on préfère souvent ne prendre personne et annuler le recrutement.
A croire que les jeunes d'aujourd'hui ne veulent plus bosser.
Vous n'avez pas un Master à Dauphine mention très bien ?
Où est votre stage d'analyste chez Barclays ?
Chez nous le TOEIC c'est 900 points minimum
"Ah ces jeunes, ça ne veut plus rien foutre"
Le 06 mai 2023 à 09:40:29 :
Le 06 mai 2023 à 09:36:03 :
Perso j'ai eu de la chance de choper mon CDI y'a 2 ans car école béton + multiple stages spécialisés (+4xp)Mais oui y'a quasi plus d'offres de CDI sur des postes de junior. Il faut 2 ans d'XP (senior confirmé) ou 5 ans (début de management)
L'alternance ça permet de payer les entreprises à financer les études. Et lui ça a pour conséquence de remplacer un poste de junior en CDI plus que celui d'un stagiaire.
Les gens qui te trollent ne se rendent pas compte de la problématique depuis 2/3 ans.
Si tu galère vraiment refait un stage de 6 mois spécialisé. Tu iras bcp plus vite à trouver un CDI derrière ..
Mais arrêtez de croire que le monde a changé pile pour vous.
Y'a tjs eu des incapables qui accusent le système et des débrouillards qui s'en sortent.Moi aussi j'ai du envoyé 200 CV (enfin 200 appel téléphonique + 50 entreprise sur place) pour 2 réponses. Et c'était en 2012.
Et des collègues ont eu la même merde en 2002.
Vous êtes juste prompt à chouiner au lieu de vous sortir les doigts du cul.
Bien sûr que ça a toujours fonctionné comme ça,
Le problème c'est le double-discours actuel :
"il y a du travail à foison"
"Les jeunes sont fainéants et ne veulent plus travailler"
"On n'arrive pas à recruter"
"Faites des études pour réussir"
La vérité c'est qu'en 2023, en dépit de "la situation", la majorité des secteurs sont bouchés,
On demande des années d'expérience à des jeunes à qui on a demandé pendant des années de faire des études longues (souvenez-vous, le monde "professionnel" c'était la voie de garage pour les descos )
On demande X années pile dans le domaine à des jeunes à qui on a dit et répété qu'il fallait être polyvalent et ne pas trop se spécialiser
J'ai des potes qui ont fait des études de journalisme, aya
Tous diplômés d'une école "reconnue par la profession" (dans le journalisme, il y a un distinguo assumé entre les 14 écoles reconnues et les écoles poubelles). L'un d'eux est en CDD depuis 4 ans
4 ans à remplacer des congés maternités pour différents titres de presse, à errer tel un vagabond de l'emploi de rédactions en rédactions
Les autres se sont réorientés vers d'autres domaines faute de trouver un poste
En revanche ils n'ont eu aucune difficulté à trouver un stage : il faut savoir qu'une bonne majorité des articles écrits sur les sites de presse en ligne ou dans les journaux papiers sont écrits par des esclaves stagiaires
Trop d'expérience c'est pas bon non plus
Quelqu'un qui a plusieurs expériences dans plusieurs domaines, en France ça ne sera pas vu comme une richesse mais comme un "manque de cohérence"
Commencer au bas de l'échelle pour acquérir de la pratique terrain c'est mal vu aussi. Il faut sortir de l'école directement à un poste de cadre, sinon l'étiquette "technicien" te collera au front toute ta vie professionnelle telle une tare
Pas assez d'expérience et tu te fais jeter car "pas assez expérimenté"
En France il faudra bientôt faire une maternelle spé. "fusions acquisitions des entreprises cotées" pour avoir seulement droit à un entretien
Le problème est que les entreprises refusent de former
Il faudrait sortir des études avec Bac+5, 5 ans d'expérience, connaissance des logiciels machin et des process, savoir gérer un projet,
Bref les entreprises recherchent le mouton à 5 pattes, et elles le trouvent toujours car le monde de l'enseignement supérieur est de plus en plus professionnalisant, donc tu as toujours un mec qui a fait "LE" Master hyper-spécifique avec top stage pile dans le domaine, bilingue anglais, 18 cm etc.
Il faudrait revenir à l'époque de nos parents, quand les jeunes pouvaient entrer dans une entreprise sans trop de diplômes et gravir les échelons
Après il y a des secteurs qui recrutent énormément, et pourtant j'ai l'impression que c'est dur d'y entrer
Typiquement les achats, ça doit concentrer 40% du total d'offres d'emploi, c'est littéralement hyper-demandé
De même pour les administrateurs systèmes et réseaux
Et pourtant j'ai le sentiment que les gens qui ont fait des études là-dedans galèrent pour trouver des alternances, des stages, et encore plus des CDI
Pardonnez mon ignorance, je viens de créer un compte Insta à titre professionnel
Je parle de ceci :
Le bonhomme avec un « + »
Rien n’est indiqué à son sujet, on peut cliquer dessus et alors il passe en gras, mais je ne sais pas à quoi il sert ?
J’en déduis qu’il sert à demander un compte en contact ? Mais c’est pas déjà le cas quand on clique simplement sur « suivre » ?
Vous en connaissez des comme ça ?
Pour la moindre sortie il faut qu’ils « voient avec Madame »
ils n’envisagent de sortir que si Madame est là aussi
Et si Madame n’est pas dispo, ils ne sortent pas
Passé un certain âge qui arrive très vite chez certains ça devient impossible pour eux d’envisager un verre ou une sortie quelconque juste entre mecs
"Multipotentiel" ou "paumé", question de point de vue
Pour ma part je suis intéressé par plein de domaines, quand j'étais plus jeune je voulais faire plein de métiers différents, et ce trait d'indécision ne m'a pas vraiment quitté
Je n'ai pas de spécialisation, parce que quelle spécialisation choisir ?
J'ai fait plusieurs métiers complètement différents, et contrairement à ce qu'on pourrait croire ça se passait bien car je me donnais à fond et je suis quelqu'un de consciencieux
Bien sûr je me fais aussi régulièrement jeter quand je postule quelque part, car les recruteurs aiment bien les gens qui rentrent dans une case et qui sont "chargé d'étude en marketing digital des produits laitiers" depuis la maternelle
D'un côté je redoute la stabilité du french dream, la petite carrière parfaitement linéaire et prévisible
D'un autre côté, en France à moins d'être à son compte (ce qui implique avoir du capital au départ), les perspectives sont extrêmement limitées quand on n'est pas dans un sérail
Existe-t-il meilleur plaisir coupable ?
S'évader, au sens littéral du terme. Rouler sans but, tailler la route à travers la campagne, avaler du bitume.
Etre dans sa bulle (au sens propre), mettre un peu de musique, un peu de chauffage. Vous êtes seul à bord.
Quand le moral n'est pas au beau fixe, ou simplement pour se détendre, je ne connais rien de mieux pour se vider la tête, réfléchir, faire le point.
Pas besoin d'avoir une superbe auto, une voiture banale fait l'affaire.
Depuis la crise des carburants je roule beaucoup moins cela dit. Mais ça me manque, parfois.
Des milliers de gens capables s'assoupissent dans le french-dream
Et une fois dedans, il est presque impossible d'en sortir
Le french-dream n'est qu'un dérivé de la notion de prison dorée
Ca commence généralement par un CDD dans un poste sans conviction, suivi d'un CDI.
Le piège s'enclenche ici : salaire moyen voire médiocre, mais avantages nombreux (bonne mutuelle, primes d'intéressement, heures sup, chèques vacances...). Vous signez.
Vous rencontrez Magalie à la machine à café. Vu que vous ne quittez plus votre open-space car vous voulez améliorer votre SMIC, vous vous retrouvez à ne plus fréquenter que des gens du bureau
Bientôt le mariage
Les avantages vous font rester (ils sont faits pour ça). Un an, deux ans, trois ans de boîte... ça passe vite
Au fur et à mesure, vos choix deviennent rationnels, de plus en plus à long terme
Les enfants arrivent, vos collègues vous conseillent sur votre futur achat de lotissement, eux aussi y habitent
Vous faites construire un pavillon avec crépi beige, et Magalie vous demande d'acquérir un Peugeot 5008 que vous financez grâce à vos heures sup et vos primes
Vos vacances sont conditionnées par les avantages de l'entreprise
Vive le Parc Astérix et Center Parc
Vos copains d'études et lycée sont loin, vous ne les voyez plus depuis des années, vos potes c'est vos collègues
D'ailleurs vous n'avez plus le temps de sortir, vous faites toutes les heures sup possibles et week-end travaillés pour payer le crédit du pavillon et du 5008
Vous vous êtes habitué sans vous en rendre compte, vous n'évoluez pas, vous ne passerez jamais manager, c'est trop tard, vous êtes trop habitué à vos tâches habituelles, à votre mode de vie d'employé, et vos études sont loin derrière, il faudrait tout réapprendre
Ben le problème c'est pas d'être chez tes parents mais d'être au RSA en fait
Si tu avais un travail, tu aurais le moral pour avoir un appart, des loisirs, des amis, une copine, des vacances
Donc la clé à solutionner c'est le boulot, le reste suivra naturellement
Parfois l'ascenseur social fonctionne encore, notamment grâce à l'université
Il y a des mecs ici qui viennent de province, de familles "normales/classes moyennes", et qui se sont débrouillés pour décrocher une formation qui conduit automatiquement à des postes d'emblée très rémunérateurs, genre master droit à Dauphine ou Assas, ENA, Mines, Sciences Po Paris etc ?
Du coup à quoi ressemble votre vie aujourd'hui ? Vous vous êtes bien adaptés au passage "from ville de province random/pavillon des parents" to "propriétaire d'un appartement haussmannien avec cheminée de marbre et grands restaurants" ?
Vous allez en vacances ou voyages d'affaire dans des 5 étoiles ? Vous n'avez pas ce petit réflex de classe à trouver des trucs chers alors que votre nouveau train de vie vous le permet largement ?
Vous arrivez à garder contact avec vos anciens potes qui n'ont pas aussi bien réussi ? Vous arrivez vraiment à vous faire au monde du luxe, de l'argent ?