Le 26 mars 2023 à 11:29:49 :
Le 26 mars 2023 à 11:26:40 MagaIi a écrit :
Soirée pourrie, un vendredi soir avec des potes, on était dehors en plein hiver, il faisait nuit.
Un gars se ramène avec une fiole de LSD surpuissant, j’en mets trop dans ma despé.
Je me suis tapé le bad de ma vie, un truc tellement atroce que c’est impossible à décrire.
Tu réussis même plus à envisager des concepts comme avancer, dormir. Tu ressens la pire angoisse que t’aies jamais ressenti, à chaque seconde, et chaque seconde dure une heure.
Tu te ressens plus, t’as l’impression que ton toi est mort, c’est terrifiant.
T’as des images mentales atroces qui te hanteront pendant des années.
Sérieusement, je souhaite pas ça même à mon pire ennemi.
Au final le matin je suis pas vraiment redescendu. Dépersonnalisation, déréalisation, angoisses toutes la journée, j’arrivais plus à me sortir cette expérience de la tête, j’y pensais tout le temps.
J’ai cru que ma vie était bousillée, au final ça a fini par s’estomper au bout d’un an de calvaire.
Ca m’a permis de m’éloigner fortement de cette merde, de la fume, de mes amis toxiques, je me suis bougé le cul, je me suis investi dans mes études et maintenant je vais devenir avocat. Je pense que sans ça j’aurais nique ma jeunesse à me defoncer toutes les semaines et j’aurais fini au RSA.
Mais bon tous ceux que je connais qui ont continué a prendre du LSD régulièrement ont fini par vriller mentalement d’une manière ou d’une autre.
Écoutez pas les perchés qui vous vantent ce truc. C’est pas un jeu et c’est hyper dangereux.
Tout le paradoxe de cette substance. Tu as vécu ton trip de façon négative, mais au final ca a changé ta vie pour le mieux... Par exemple, le sentiment de culpabilité/remise en question profonde, etc... Est un grand classique.
En effet, il faut vraiment comprendre que c'est pas une substance "festive ou fun", ça dépend vraiment de ton état d'esprit, environnement, etc... Clairement pas à mettre entre toutes les mains.
Je vois ce que tu veux dire, mais je pense que c’est moins le trip en lui même que « l’après » ou j’ai cru que j’étais resté collé qui m’a mis un coup de pied au cul.
Je me disais que pour que ça passe il fallait que je me sépare de tout ce que j’étais « avant » et que je redevienne un normie (je sais c’est super bizarre). Donc fini la musique tekno dans les écouteurs, fini les joints, fini les potes border, fini les fringues de babos.
Et étrangement ça a marché au bout d’un an, je suis « revenu sur terre »
Mais c’était franchement un calvaire.
