Je pars hors-sujet puisque mon histoire débute et finit en soirée, mais pas grave. J’avais 17 ans, et à cette époque j’allais en soirée avec l’intention exclusive de baiser ; et dans les cas (c’est-à-dire 99/100) où ça n’arrivait pas, je me bourrais la gueule pour noyer l’ennui. C’est donc inchangé que je me ramène chez un certain William, mec que je connais pas mais qui a accepté que mes potes incrustés m’incrustent, donc plutôt sympa. J’entre dans l’appart’, et qui vois-je ? Une 8.5/10 que j’avais croisé quelques six mois plus tôt à la fête de la musique et à qui j’avais vachement parlé. Problème : elle était raide morte déglinguée par des tonneaux de whisky bon marché en train de se frotter à un fuckboy - je me disais alors que j’allais bientôt finir comme elle. Donc la soirée se passe. Quatre heures plus tard, il reste quelques personnes éparpillées dans l’appart’, moi je reste dans le salon vissé dans le canapé avec un pote. Et là, Elle arrive, visiblement décuvée. Elle s’assied à côté de moi, cuisse contre cuisse, son épaule contre la mienne. Ses élans piteux d’ivrogne de tout à l’heure se sont mût en un corps de mannequin playboy en rade de fric, façon cobra royal monté de seins tombant en grappe de raisin et gros cul sans un doigt de cellulite. Après 30 bonnes minutes de chauffage je me penche vers Elle pour l’embrasser - à ce moment-même elle se lève du canapé et se barre du salon. Je comprenais pas. Mon pote se foutait de ma gueule. J’avais aucune rancune, la meuf devait avoir fait ça pour l’orgueil et c’est tout. Ca m’était jamais arrivé de me prendre un vent, mais je m’en branlais complet…
Donc la soirée se passe, encore… Entre temps je pisse par terre dans les chiottes de William (qui n’y aura vu que du feu, comme tout le monde, puisque j’ai nettoyé péniblement en déroulant des km de PQ), je renverse la table basse du salon sur lequelle gîsaient des dizaines de bouteilles… Et le William ne me dit rien, trop défoncé pour ça peut-être. Puis j’apprends que le cobra est dans une chambre et qu’elle veut parler. Moi, en chien total et avec l’alcool purifié dans mes veines, je la rejoins au pas de course. Elle m’explique qu’elle est désolé. Me dit que j’aurais du la recontacter après la fête de la musique. On se pécho. Mais un truc cloche : elle monte sur moi et… me violente ; c’est-à-dire qu’elle me donne des pichnettes très corsées, me repousse par de minis coups de poings… Donc j’arrête automatiquement, me disant qu’elle veut pas, et elle me dit qu’elle veut continuer ! Putain, la bougresse me matraquait la gueule en même tant qu’elle me galochait sévère, et moi je poursuivais, trop affâmer pour penser à la douleur, mes mains glissant de ses seins grandioses à son cul majesteux. Après, je me suis souvenu que je me respectais un minimum et je me suis retiré… Elle me demandait pourquoi je m’étais retiré… Je me retirais encore… Et de me lâcher : “Tu sais, on baisera pas”. Là je comprenais que Sherlock avait vu juste depuis le début : elle voulait juste m’humilier. Je me barre en lui disant que de toute manière je n’y avais pas pensé (j’y avais clairement pensé). Voilà.