Messages de Hizbiscus

Sauf que tu continue d'avoir un point de vue très moderne au final, l'être humain notre histoire remonte un peu, donc hormis par la force et la capacité à la violence, il n'y avait d'autre moyen de s'imposer. L'argent, les ressources, ça n'existait pas, pendant longtemps on mangeait juste ce qu'on trouvait le jour et point. Et notre seul moyen de survie était le groupe et sa cohésion. Et il n'y avait rien d'autre que ça, et si un mal sortait du lot c'était par sa force ou sa capacité à la violence, pas par ses ressources car les ressources n'était que ce dont disposait le groupe au jour le jour.
Pas impossible oui, on est plein à pas être dérangée par un mec un peu gros. Faut juste voir le reste à côté, si t'es juste obèse en mode inactif et gros juste composé de gras, ça va être compliqué. Si tu es gros mais que malgré tout tu es du genre grand, costaud, gros bras, épaules larges, que tu as le côté un peu ours, oui ça peut plaire à certaines. Faut du muscle sous le gras quoi.

Le dimorphisme sexuel conduit la femelle instinctivement à courir vers le mâle le mieux portant qui acceptera d'élever ses enfants. Dès lors oui, quand il est question de sexe, la femme privilégie toujours le meilleur homme, alors qu'a contrario l'homme est moins regardant de la femme avec qui il compte se reproduire (je peux te mettre des études à l'appui si ça t'intéresse clef). Si le mariage protège la femme, il ne faut pas oublier que c'est une institution qui a été crée par les hommes et pour les hommes (répartition égale des femelles pour éviter un chaos créé par des mâles frustrés qui n'auront d'autres choix que la violence pour perpétrer leurs gènes).

Cependant l'idée que le mâle s'accouple pour la médiation c'est faux. La reproduction pour la femelle comporte trop de risque pour qu'elle ne s'essaie à ce jeu (comme tu le disais à juste titre l'accouchement long et mortel, grossesse très énergivore...). Je ne te parle ici que de sexe, et non de l'éducation de la progéniture. L'homme en soi n'est pas un gorille je te l'accorde, mais cependant il est dans l'intérêt féminin de vivre en hypergamie avec le meilleur homme disponible (polygame) dès lors que les ressources disponibles le permettent

Oui mais il n'empêche qu'on reste une espèce qui n'a toujours vécu qu'en groupe. Tu imagines réellement que notre espèce aurait pu survivre si on avait eu ce schéma du mâle alpha accaparant les femelles ? Ls autres mâles auraient tout de même suivie et participer à l'effort du groupe sachant qu'il n'aurait pu avoir le droit de s'accoupler ? Et si le mâle alpha venait à mourir, le remplaçant aurait accepté les petits de l'ancien ? Car chez certaines espèces ça marche, car la croissance des petits est rapide, nous c'est des années, donc le nouveau mâle alpha ne pouvait se débarrasser des petits de l'ancien pour faire place aux siens.
Justement pour ça qu'on a crée le mariage comme tu l'as dis. Mais du coup avant ça, je doute vraiment qu'on avait ce schéma du mal dominant, notre reproduction, notre dépendance aux groupes, la lente croissance des petits, ça fait plus penser qu'on faisait partie des espèces qui vivaient en groupe et qui pratiquaient aussi une sexualité en lien avec le groupe, plutôt qu'avec des partenaires exclusifs, pour pouvoir assurer le maintiens et la cohésion du groupe, ainsi que la survie des petits.

Certaines guenons ont encore un partie rose qui enfle dès lors qu'elles sont en ovulation. Cependant, tu remarques que la sélection n'a en rien préservé cette part chez la femme moderne. Si tu te demandes pourquoi, c'est qu'il est préférable individuellement pour une femme de cacher sa période d'ovulation (obtention de faveurs/cadeaux au sens évolutionniste plus souvent car le mâle ne sait pas quand la femelle est en fécondation, évincer le mâle beta en lui faisant croire que ses enfants sont les siens alors qu'ils appartiennent à ceux du mâle alpha...)

Sauf qu'on est une espèce sociale qui vivait en petit groupe, on aurait eu aucun intérêt à chercher à s'attirer les faveurs d'un mâle en particulier, et de chercher à se lier avec.

Une gestion très énergivore, dangereuse et longue. Un accouchement long et facilement mortel. Une croissance très lente des petits où ils sont fragiles pendant longtemps. Une mortalité générale élevée.
Donc quel intérêt d'avoir un mâle en particulier ? Essayer de s'assurer de porter ses enfants pourquoi pas, mais à côté vu notre mode de reproduction et la lenteur de notre développement, ça aurait été un mauvais pari.

Il y a plus à penser qu'on vivait en groupe et avait une sexualité en guise de médiation sans doute, mais d'une manière générale que chaque mâle ou presque pouvait s'accoupler pour maintenant la cohésion de groupe et permettre la survie. Notre système de reproduction et surtout de croissance est trop difficile pour penser qu'on puisse avoir eu un mode de reproduction comme certaines espèces avec un mâle dominant qui a les femelles, les femelles qui n'ont que ce mâle, et quelques autres mâles qui gravitent autour et qui parfois pouvait avoir la chance de s'accoupler.

On est une espèce beaucoup trop dépendante de notre groupe et de sa cohésion pour fonctionner comme ça, surtout vu à quel point on était vulnérable et nos petits encore plus.

Sache qu'elle s'applique bien plus tôt que tu ne le penses, et pas seulement au niveau des hommes (certains primates entre autres). L'histoire de l'humanité a été marquée par des périodes d'abondance des ressources et par des périodes de crise, et dans tous les cas la femme qui a un mode de reproduction "caché" (tu ne pas voir à l'oeil nu la période d'ovulation) a un intérêt personnel à tromper en couchant avec l'homme alpha

Oui mais le truc c'est qu'il y a un temps on avait aussi une période d'œstrus, donc ce n'était pas si caché que ça car ça pouvait être compris. Et on vivait surtout en petit groupe communautaire, la monogamie n'est pas une chose qui était innée, donc chercher à avoir le meilleur et uniquement ça aurait eu peu d'intérêt pour la survie.

Il y a une théorie que j'ai vu passé aussi qui dit que globalement le plaisir sexuel en général est simplement un moyen d'avoir un procédé de régler des conflits et apaiser les choses, comme c'est encore le cas chez certaines espèces. Et aussi d'avoir un moyen d'optimiser la reproduction. Je pense en l'occurrence que c'est plus ça qui est la source du plaisir lors du sexe, car c'est dans le fond ce qui fait le plus de sens au vue de nos modes de vie passées, voir toujours d'actualité, et des intérêts pour la survie du groupe.

Le 03 décembre 2022 à 19:44:21 :
J'avais lu ça dans l'animal moral de Robert Wright qui détaillait cela en seulement qq paragraphes, mais renvoyait sur d'autres études. En gros l'idéal féminin est de coucher ave un homme alpha (génétique de taréent, force musculaire de dingue) qui pourrait également élever sa progéniture (avec si possible un fort investissement parental mâle de sa part). Problème : le marché du sexe avantage la femme, tandis que sur le marché du mariage l'homme est avantagé. Dès lors l'homme alpha avec qui la femme peut prétendre coucher n'est pas certain de rester avec elle pour l'élever (apporter des ressources financières à la femme/enfant ainsi qu'une sécurité).
L'orgasme féminin sert, d'un point de vue strictement évolutif, à une meilleure rétention de sperme (en plus de libérer davantage d'hormones qui auront pour effet de continuer à tisser des liens).
Dès lors, quand une femme prend un amant, elle gagne évolutivement sur tous les points :
1) ses enfants auront les gènes de l'homme alpha (qui lui sait faire l'amour --> c'est un Yeslife)
2) ses enfants auront les ressources financières de l'homme bêta qui croit que la progéniture de sa femme est également la sienne (le cuck)

Oui j'imagine bien qu'il y a 300000 ans cette logique devait beaucoup s'appliquer...

Personne le sait. Y a plusieurs théories dessus. L'une d'entre elle est que ça pourrait être un vestige de l'évolution, car chez plusieurs femelles mammifères, l'ovulation de se déclenche que des suites d'un accouplement, et que l'orgasme, en quelques sortes, ça serait un reste de ça, un pique qui libère des hormones et qui déclenchait l'ovulation. Una manière d'optimiser la reproduction. Comme chez nous l'ovulation est devenue cyclique avec l'évolution, ça aurait disparu mais l'orgasme serait un vestige de ça.