Le 29 novembre 2022 à 10:30:18 OIdtimer32 a écrit :
Pour avoir été prof dans un établissement privé catholique et rural, je pense comme ce prof ,soi-disant, sans filtre que la situation catastrophique actuelle de l'éducation nationale n'a effectivement pas grand chose à voir avec l'origine sociale, ethnique ou culturelle.
Il faut bien comprendre que (presque) tous les établissements sont touchés à des degrés plus ou moins fort par cette déliquescence ; y compris quand le pourcentage d'élèves issus de population immigrée ou socialement défavorisée est faible. Ça joue peut-être un petit rôle mais assez marginal AMHA.
Dans mon ancien établissement avec très peu d'immigration et une population, certes rurale, mais plutôt friquée, le niveau était quand même désastreux et l'irrespect des figures d'autorité atteignait des sommets.
Je pense que le problème est multifactoriel :
- le fait d'avoir fait entrer les parents dans l'école au cours des années 90 n'a clairement pas aidé. Petit à petit, ils sont sortis de leur rôle de parent pour entrer dans un rôle de juge et juré du travail du corps enseignant.
- assez lié à mon premier point, la désacralisation du rôle de l'enseignant. Il y a encore 40 ans, l'enseignant et le professeur étaient des figures respectées. Aujourd'hui tout le monde leur crache à la gueule : le gouvernement, la hiérarchie, les parents et donc les enfants.
- la fin du redoublement. Année après année, on traine des jeunes qui n'ont pas le niveau de base pour suivre.
- Des procédures disciplinaires de plus en plus restrictives.
- l'époque. On vit une époque marquée par le terrorisme, les crises sociales, environnementales et économiques. Le défaitisme ambiant n'aide pas à évoluer sereinement.
- les écrans et le numérique pour tout et à n'importe quel âge au détriment de la lecture. On ne compte plus les études sur le sujet, ça flingue complètement la concentration et les neurones.
- la nourriture transformée saturée en sucre et gras, mêmes conséquences que le point précédent. Des études ont été faites. Avec une alimentation saine, les élèves sont plus concentrés et l'énergie est beaucoup moins dispersée.
Et probablement d'autres que je n'ai pas citées.
