À cette époque, il note dans son journal intime que certains discours de Hitler l'horrifient et le répugnent fortement, par leur brutalité, mais aussi par le rapprochement souhaité par Hitler du parti avec les puissances d'argent, le parti ayant besoin de financement. Désireux de changements radicaux, il n'hésite pas à dénoncer les « réactionnaires », et à proclamer que « seul le socialisme peut libérer l'Europe » : pour lui, il faut d'abord bannir le libéralisme et rénover le socialisme. Il fait alors des discours dénonçant « le système capitaliste16 ».
Le 12 juillet 1925, Goebbels voit Hitler pour la première fois à Weimar lors d'un discours public de ce dernier qui le laisse subjugué « Quelle voix, quels gestes, quelle passion ! […] mon cœur s'arrête, je suis suspendu à chacun de ses mots »17. Il admire Hitler, mais a des désaccords profonds au sujet des nationalisations économiques (que Goebbels veut mettre en place partout) et sur la notion de propriété (Goebbels veut supprimer la propriété privée). Le 24 janvier 1926, lors d'un meeting au cours duquel Hitler est absent, il exprime le souhait de l'exclure du parti18.
Goebbels
le plus lâche, fouine, le plus antisémite, le plus inhumain
Même Hitler était plus modéré que lui